Une branche du Parti communiste français
Le PCA émergea en 1920 comme une extension du Parti communiste français (PCF). Ses noyaux (cellules) étaient principalement composés d'ouvriers expatriés, européens dont de nombreux Français « indésirables » en métropole, après que leurs parents eurent été envoyés dans les colonies à la suite de la commune de Paris et de mouvements ultérieurs.
Une formation autonome
Le PCA devient finalement une entité séparée en 1936 et ouvre ses rangs aux autochtones. De son congrès constitutif, tenu les 16-17 octobre 1936, regroupant des délégués-militants d'origines diverses, sortit un secrétaire, Kaddour Belkaïm, un ouvrier du bâtiment qui mourra en déportation en 1940.
Envoyé du PCF, Robert Deloche, est considéré comme étant « la véritable autorité du PCA avec pour rôle d’appliquer les directives du PCF ».
Larbi Bouhali remplaça dès la fin de la Seconde Guerre mondiale Amar Ouzegane, exclu lors d'un congrès extraordinaire en raison de ses différends avec les Amis du manifeste et de la liberté (AML), qui revendiquèrent tout au long de la Seconde Guerre mondiale la citoyenneté française pour les Algériens sinon l'autonomie de leur pays.
Pendant la guerre d'Algérie
Sous la houlette unanime de ses cadres et militants et avec le soutien du Parti communiste français, le PCA participe à la lutte anti-colonialiste.
Des militants du PCF et du PCA créent un réseau de maquisards, les Combattants de la libération (CDL), qui bénéficient du détournement par l'aspirant Maillot d'un camion chargé d'armes.
Pendant le mois de mai 1955, le dirigeant du FLN Abane Ramdane conduit des rencontres avec ceux qui désiraient participer à la guerre pour l'indépendance. Un accord PCA-FLN est négocié par Bachir Hadj Ali et Sadek Hadjerès, afin de maintenir l'autonomie politique du PCA[1]. Il n'admet l'adhésion de communistes au FLN qu'à titre individuel et non en tant que groupe[2].
Pendant la guerre d'Algérie (1954–1962), Bachir Hadj Ali succède à Larbi Bouhali au poste de secrétaire général du PCA.
Le 12 septembre 1955, le parti est interdit par les autorités françaises[1]. Le parti s'oriente dès lors vers le mouvement de libération nationale.
En 1956, le PCA est progressivement marginalisé par le FLN, tous ses militants passant à la lutte armée l'ayant rejoint. C'est ainsi que Fernand Iveton, pose une bombe à Alger peu de temps après avoir quitté la branche armée du PCA (les Combattants de la libération (en)) pour le FLN[3],[4].
Peu de temps après, en septembre 1956, le mathématicien Maurice Audin organise l'extradition clandestine, vers l'étranger, du premier secrétaire du PCA, Larbi Bouhali, avant d'être lui-même arrêté et assassiné lors de la « bataille d'Alger ».
Georges Hadjadj, militant du PCA, confirme que le PCA fabriquait des bombes mais ne les posait pas, participant ainsi aux attentats pendant la bataille d´Alger [5]
Après l'indépendance
Le PCA est toléré en 1962, mais en 1964 il est interdit et dissous. Les communistes algériens se regroupent ensuite dans le Parti d'avant-garde socialiste (PAGS).