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Sujet: Généraux français tués en 1940 Dim Fév 22 2015, 10:34
Bonjour à tous et toutes
Voici un travail sur les officiers généraux tués en mai et juin 1940. Il est basé sur mes archives personnelles, ainsi que sur des articles parus, il y a fort longtemps, dans la Revue historique des armées. Les photos couleurs ont été prises au cours de mes "galères", au fil des années, les autres ont été trouvées dans les archives. Vous pourrez constater que, sur les treize officiers généraux tués, cinq appartenaient à la 9e armée du général Corap, que l’on a bien ignomineusement rendue responsable du désastre de 1940. Corap n’avait pourtant pas manqué d’alerter les généraux Gamelin et Georges sur l’insuffisance de ses moyens. Mais en vain, le haut-commandement considérant les Ardennes comme impénétrables. Afin de rendre compréhensible ce travail, je crois bon de rappeler la mission et le destin de la 9e armée. Dans le cadre de la manœuvre Dyle-Breda, qui porte la plus grande partie du GA N°1 (groupe d’armées N°1) en Belgique, la 9e armée a la tache délicate d’assurer la charnière du dispositif. Elle comprend en effet une partie fixe, constituée par le 41e CA, qui compte la 61e DI, la 102e DIF (ex-Secteur Défensif des Ardennes)et les 42e et 52e demi-brigades de mitrailleurs coloniaux. Le 41e CA tient une partie des positions de l’ancien Secteur Défensif des Ardennes, constitué de casemates et de blockhaus, souvent inachevés, de Pont-à-Bar, à l’ouest de Sedan, à Givet. Il est éclairé par la 3e brigade de spahis. Il se relie sur sa droite au 10e CA de la 2e armée du général Huntziger, dont les 55e et 71e DI défendent Sedan, sur les positions de l’autre partie de l’ex-SDA. Il est éclairé par la 5e DLC et la 1e brigade de cavalerie. De Givet à Namur, l’aile marchante de la 9e armée comprend le 2e CA, avec la 5e DIM, et le 11e CA, avec les 18e et 22e DI. Les deux CA sont éclairés par les 1e et 4e DLC. Deux divisions reste en réserve, la 4e DINA et la 53e DI. Les 2e et 11e corps démarrent vers la Meuse le 10 au matin, peu de temps après que les Allemands soient entrés en Belgique et au Luxembourg. Mais ces derniers roulent, alors que les Français, mis à part la 5e DIM, marchent. Encore que cette dernière ne possède pas ses véhicules, des autobus parisiens réquisitionnés, en propre. Une fois le transport effectué, ces véhicules, fort repérables du ciel avec leur toit blanc, reçoivent d’autres missions. C’est pourquoi, quand nos troupes arrivent sur la Meuse, dans la soirée du 12, les Allemands y arrivent également, et s’apprêtent à la franchir dans la foulée. De qui s’agit-il ? Les 10 divisions blindées allemandes sont réparties ainsi, dans le cadre du plan « Jaune » : - la 9e Pz opère en Hollande - les 3e et 4e Pz forment le 16e corps blindé, sous les ordres du général Hoepner, qui, après avoir passé la Meuse à Maestrich, va livrer la bataille d’Hannut, contre les DLM françaises - les 5e (von Hartlieb) et 7e Pz (Rommel) forment le 15e corps blindé, aux ordres du général Hoth, qui constitue la branche nord du « trident », chargée de forcer le passage de la Meuse dans la région de Dinant - les 6e (Kempf) et 8e Pz ( Kuntzen) forment le 41e corps blindé, sous les ordres du général Reinhardt, qui constitue la branche centrale du « trident », chargée de forcer le passage à Monthermé - les 1e (Kirchner), 2e (Veiel) et 10e Pz (Schaal) forment le 19e corps blindé, sous les ordres du général Guderian, qui constitue la branche sud du « trident », chargée de forcer le passage de la Meuse à Sedan. Le 41e et le 19e corps formant, avec le 14e corps motorisé du général von Wietersheim (2e, 13e et 29e ID mot.), le groupement blindé du général Von Kleist. Ces unités sont abondamment pourvues en moyens de transmission, de DCA et de défense AC, et dispose d’une aviation d’observation et d’appui omniprésente. Le plan allié prévoit que les Allemands ne seront pas en mesure de tenter une rupture du front sur la Meuse de Dinant avant J + 9. C’est dire la surprise et la désorganisation des unités de la 9e armée devant l’attaque de la 7e Pz, qui passe la Meuse au matin du 13 mai, après que les fusiliers allemands se soient infiltrés dans la nuit en utilisant la passerelle du barrage d’Houx. Ce barrage n’a pas été détruit, par crainte de voir la Meuse devenir guéable. Et la passerelle n’est pas défendue, car située à la limite de responsabilité des 2e et 11e CA. Il faut rappeler que les troupes françaises n’ont eu que quelques heures pour s’organiser, après une marche d’approche épuisante. Il n’est donc pas étonnant que la défense présente des lacunes. La suite est connue. Malgré la défense héroïque de plusieurs unités, comme la 42e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux, à Monthermé, qui bloque la 6e Pz pendant 48 heures, et le sacrifice des aviateurs, à Sedan, les Allemands passent la Meuse à Sedan, Monthermé et Dinant. En trois jours de combat ils vont, malgré des contre-attaques désespérées, comme celle de Haut-le-Wastia, ouvrir la brèche qui va les amener sur les côtes de la Manche en quelques jours, isolant ainsi les armées du nord. La 9e armée est quasi-détruite, ainsi que le 10e CA de la 2e armée. Le sacrifice de la 1e DCR, envoyée en renfort dans de très mauvaises conditions ne pourra rien y changer. Pas plus que les héroïques combats de la région de Tannay-Stonne. JJ
Bulson PC du Général Lafontaine, commandant la 55e DI
La splendide boucle de la Meuse, à Monthermé, vue du côté des assaillants
Monthermé Le blockhaus 59
La plaque commémorant le combat de la 42e DBMIC, à Monthermé. Et au nom de Dieu...
L'insigne du Secteur Défensif des Ardennes, devenu 102e DIF le 1er janvier 1940, à laquelle appartenait la 42e DBMIC
Clin d'œil à l'Histoire, l'insigne de la 102e DI, dans les années 1970-80. Cette division de réserve, dérivée de la 2e DB, était mobilisée en Ile-de-France. L'insigne reprend le sanglier figurant sur celui la 102e DIF (les deux autre symboles sont l'Ile-de-France, et Montlhéry, centre mobilisateur)
Dinant La passerelle de Houx en 1985
Stonne Char B1 bis (la peinture a changé depuis la prise de cette photo en 1999)
Stonne Insigne du 6e GRDI (3e DIM), avec sa belle devise "Preux demeurons"
A suivre...
Patard membre confirmé
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Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Dim Fév 22 2015, 11:01
Voici donc les noms des officiers généraux tués en mai et juin 1940.
Général d’armée Gaston Billotte, né le 10 février 1875 à Sommerval, dans le département de l’Aube Il choisit l’infanterie coloniale, à sa sortie de Saint-Cyr, en 1896, puis sert au Tonkin, en Chine, puis au Maroc. Il participe à la Première Guerre mondiale, à l’issue de laquelle il totalise trois citations, et une intoxication par hypérite. Il sert ensuite en Pologne, au Levant, au Maroc puis en Indochine. Il prend rang et appellation de général d’armée le 14 novembre 1933. Le général Billotte est nommé gouverneur militaire de Paris en novembre 1937. En septembre 1939, il commande le GA N°1. Le 10 mai 1940, il dirige l’exécution de la manœuvre Dyle-Breda, par les 1e, 7e et 9e armées, ainsi que par le BEF. Après la rupture du front de la Meuse, il tente de réorganiser le dispositif, disloqué par la poussée des blindés allemands. Le 23 mai, sortant de la conférence d’Ypres, et pressé de regagner son PC, il est tué dans un accident de la route. C’est une catastrophe, car il venait d’être chargé par le général Weygand de fermer la brèche crée par la ruée des divisions blindées allemandes vers la mer, isolant ainsi les armées du nord. Sa mort désorganise le haut-commandement français, au pire moment.
Général de corps d’armée Jean Bouffet, né le 30 mai 1882 à Lille Jean Bouffet est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1900. A sa sortie, il choisit la cavalerie. Il participe à la Première Guerre mondiale, et totalise cinq citations à l’issue du conflit. Après la guerre, il sert dans différents états-majors, dont celui du Maréchal Pétain. Il est nommé général de brigade en 1937, puis de corps d’armée le 15 janvier 1940. Le Général Bouffet reçoit alors le commandement du 2e corps d’armée, qui appartient à la 9e armée, et qui en constitue l’aile gauche. Après avoir pénétré en Belgique, le 10 mai, le Général Bouffet est chargé, avec son corps d’armée, de la défense de la Meuse, d’Anhée à Namur. Dès le 12 au soir, il a à faire face à des infiltrations des fusiliers de la 7e Pz, à l’île de Houx, puis au forcement de la Meuse. Le 16 mai au matin, le 2e corps reçoit l’ordre de se replier. Le Général Bouffet est tué quelques heures plus tard, à Ham-sur-Heur-Nallines, au sud de Charleroi, lors du bombardement de son PC avancé par des Stukas, alors qu’il dicte ses ordres sans se soucier des projectiles. Son corps, criblé de balles, est projeté contre un arbre par le souffle d’une bombe.
Monument érigé à Ham-sur-Heur-Nallines, à la mémoire du Général Bouffet, et de ses compagnons
Scène de désolation dans le secteur du 2e corps. On a du mal à imaginer la violence de l'assaut aérien subi par la 9e armée, insuffisamment équipée en matériel de DCA, et mal, ou pas couverte par la chasse. Remarquer le semi-chenillé P14, avec son canon AC de 25 Mle 1934 tirant en chasse
Général de division Charles Ardant du Picq, né le 7 juin 1879 à Limoges Bachelier ès lettres et ès sciences, il est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1897. Il choisit l’Infanterie de Marine, qui devient coloniale un peu plus tard. Il sert à Madagascar, puis en AOF. Il fait partie de la colonne qui conquiert le Cameroun, en 1915. Il est grièvement blessé en France, peu après. Il est cité deux fois. Il sert en Indochine puis en AOF, avant d’être nommé général de brigade en 1934, et d’être promu général de division en 1938. Le général Ardant du Picq prend alors le commandement de la 84e division d’infanterie, en Tunisie. Sa division débarque en métropole le 25 mai 1940, et est mise à la disposition de l’armée de Paris, le 6 juin. Elle participe à la défense de la position de sûreté de la capitale, sur l’Oise et sur la Seine, entre Mantes et Vernon. Le général installe son PC au château d’Ecouen. Il fait barrer les axes de pénétration et organise la défense en profondeur. A 13 heures, le même jour, sa voiture est prise à partie par un avion, alors qu’il reconnaît des positions de la Ligne Chauvineau, sur l’Oise, à Pontoise. Il est tué lors de cette attaque. Et au nom de Dieu...
Un blockhaus pour mitrailleuse de la Ligne Chauvineau, dans la région de Pontoise
La Ligne Chauvineau, dans la Région de Pontoise. Entreprise en septembre 1939, la Ligne Chauvineau, destinée à couvrir la région parisienne face au nord, était composée de blockhaus pour FM, mitrailleuses et canons anti-char, ainsi que de canon de 47 et de 65 mm sur plateforme. Elle n'était pas prévue pour faire face à une ruée, comme celle des divisions allemandes en 1940, et était loin d'être terminée en juin.
Général de division Paul Barbe, né le 29 octobre 1881 à Paudy, dans le département de l’Indre Paul Barbe est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1902. Il choisit la cavalerie et sert successivement en Tunisie, puis au Maroc. Il combat en métropole, à partir de 1916, dans les rangs de l’infanterie. Il est blessé à deux reprises et est cité six fois. Il réintègre la cavalerie à l’issue du conflit, et sert en Pologne et au Levant. Il est nommé général de brigade en 1936, puis promu général de division le 1er décembre 1939. Le général Barbe prend le commandement de la 4e DLC, le 15 février 1940. Cette grande unité de reconnaissance et de couverture appartient à la 9e armée. Elle comprend les 8e et 31e régiments de Dragons (montés), le 14e régiment de Dragons portés (motorisés), le 4e régiment d'auto-mitrailleuses, et le 77e régiment d'artillerie tractée tout-terrain. Elle pénètre en Belgique le 10 mai, franchit la Meuse, et prend le contact des Allemands le 11. Elle est obligée de se replier derrière la Meuse, dès le lendemain. A partir du 13, elle participe à la bataille du 2e CA du Général Bouffet, qui fait face à la 7e Pz. Le 15, l’ennemi exerce une forte pression sur le front de la 4e DLC. A 17 heures, le général Barbe est tué d’une balle en pleine tête, alors qu’il quitte son PC de Devant-le-Bois, près de Mettet, pour inspecter ses avant-postes.
AMR du 5e escadron du 14e RDP, détruits à Crupet (Belgique), le 12 mai 1940
Ces Dragons du 5e escadron du 14e RDP, sont morts pour nous à Crupet, le 12 mai 1940, près de leur side-cars Gnôme et Rhône
Général de division André Berniquet, né le 11 mai 1878 à Guise, dans le département de l’Aisne André Berniquet est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1896, et choisit la cavalerie à sa sortie. Il est blessé à Nieuport, au cours de la Première Guerre mondiale, et est cité deux fois. Il est nommé général de brigade en 1933, et promu général de division en 1937. Il prend le commandement de la 2e division de cavalerie, qui prend la dénomination de 2e DLC, le 5 mars 1940. C’est une des deux grandes unités de reconnaissance de la 2e armée. Elle pénètre en Belgique le 10 mai, et prend contact avec l’avant-garde du 9e corps blindé. Elle en freine la progression, puis se replie sur ordre le 12, dans la région de Carignan. Du 13 au 22, la 2e DLC tient son secteur du front, entre l’Aisne et la Meuse, livrant un combat défensif pour laquelle elle n’est pas faite. Du 25 au 30 mai, elle participe à la tentative de réduction de la tête de pont d’Abbeville, avec la 4e DCR du général de Gaulle. Pendant la bataille de la Somme, du 5 au 7 juin, elle mène un dur combat entre la Somme et la Bresle, mais doit se rabattre en direction de la côte. Le général Berniquet prend alors le commandement des éléments survivants de sa division et de la 5e DLC. Il reste l’espoir d’embarquer des troupes, françaises et britanniques, à Saint-Valéry-en-Caux. La 2ème Division Légère de Cavalerie est désignée pour protéger l'opération. Nous sommes le 10 juin au soir. La nuit du 10 et la matinée du 11 sont employées à fortifier la position. La Division, qui ne compte plus que 500 hommes, avec quelques canons anti-chars, occupe la dernière ligne de hauteurs, qui protège le rivage. Si l'ennemi la franchit, il tiendra sous son feu toute la côte et l'embarquement deviendra impossible. En fin de matinée, l'aviation allemande bombarde Saint-Valéry et mitraille les cavaliers. Le contact est pris avec l’infanterie à 15 heures. Après une préparation d’artillerie, la progression commence, et, malgré une résistance acharnée, la crête est atteinte vers 16 heures. Le Général Berniquet ordonne alors une contre-attaque, et les cavaliers reprennent la position, s’emparant des mitrailleuses ennemies. Mais le général a été mortellement blessé. Il décédera le lendemain, à 12 heures. L’ennemi relance son attaque vers 18 heures. Il est repoussé. Les survivants maintiennent leur position toute la nuit. A 10h00, les troupes allemandes entrent dans Saint-Valéry-en-Caux. Seuls quelques milliers d’hommes, 1 184 français et 2 137 britanniques, pourront être embarqués, à Veules-les-Roses. Le 9e CA français, et les Britanniques, laissent 46 000 prisonniers entre les mains de Rommel.
La tombe du Général Berniquet, à Saint-Valéry-en-Caux
Evacuation à Veules-les-Roses; le Cérons
A suivre...
Patard membre confirmé
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Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Dim Fév 22 2015, 11:14
Général de brigade aérienne Raoul Augereau, né le 4 octobre 1889 à Chavagne, dans le département des Deux-Sèvres Bachelier ès sciences et ès lettres, Raoul Augereau effectue son service militaire d’octobre 1910 à septembre 1912. Sorti major d’une promotion d’EOR, il est nommé sous-lieutenant de réserve en avril 1912. Mobilisé le 2 août 1914, il est affecté au 25e bataillon de chasseurs à pied, où il est promu lieutenant en 1915. Il choisit alors l’aviation, et passe son brevet de pilote. Il sert dans l’aviation jusqu’à la fin de la guerre. Il est alors capitaine et totalise 4 blessures et trois citations. Il est chevalier de la Légion d’Honneur. Il sert en Indochine de 1934 à 1937. Il est nommé général de brigade aérienne, le 18 août 1939. Il prend alors le commandement des forces aériennes et forces terrestres contre aéronefs de la 9e armée (1). En mai 1940, les moyens aériens de la 9e armée sont rapidement détruits et, le 18 mai, le général Augereau, n’ayant plus rien à commander, se met à la disposition du chef d’état-major du Général Giraud, nouveau commandant de la 9e armée, à son PC situé à la mairie du Catelet, dans l’Aisne. Le Général Giraud n’aura guère le temps d’exercer son commandement, car il est fait prisonnier à Wassigny, dans des conditions rocambolesques, le 19 mai. Le 18, à 16 heures, le Catelet est encerclé par les Allemands, qui en entament la réduction. Le général Augereau se joint alors aux défenseurs du PC, qui livrent pendant deux heures un combat acharné. Il est tué sur le pas de la porte de la mairie, dont il défendait l’accès. Un héros... De nos jours, la rue principale du Catelet porte son nom.
(1) Le 10 mai 1940, l’aviation de la 9e armée comprend les : - G.C. II/2 (MS 406) stationné à Laon-Chambry (F.A. 109, 9e armée) - G.R. II/52 (5 Potez 637 et 6 Potez 63-11) stationné à Couvron (F.A. 109, 9e armée) - G.A.O. 511 (2 Potez 93-11 et 2 Potez 39) stationné à Villers-lès-Guises (F.A. 11, XIe C.A.) - G.A.O. 545 (4 Potez 27) stationné à Denain-Prouvy (F.A. 33, 3e D.L.M.) - G.A.O. 547 (6 Potez 63-11 et 5 Potez 27) stationné à la Malmaison (F.A. 32, XLIe C.A.F.) - G.A.O. 2/551 (2 Potez 63-11 et 5 Mureaux 117) stationné à Tournes-Belval (F.A. 25, 1e D.L.C.). Stationnés trop près du front, ces avions, en particulier ceux des unités de reconnaissance et d’observation, sont rapidement détruits, en vol et au sol, après que les personnels aient consentis de lourds sacrifices. Quant au groupe de chasse, il abat une douzaine d’appareils ennemis, malgré l’infériorité de son matériel. F.A. Force Aérienne, G.C. Groupe de Chasse, G.R. Groupe de reconnaissance, G.A.O. Groupe Aérien d’Observation, C.A. Corps d’Armée, C.A.F. Corps d’Armée de Forteresse, D.L.M. Division Légère Mécanique, D.L.C. Division Légère de Cavalerie
Dans le secteur de la 9e armée, un Potez 63-11 attaqué par des Me 109 (Béchennec)
Le Catelet Site du combat du 18 mai 1940
Le Catelet Plaque au Général Augereau
Général de division Louis Janssen, né le 28 janvier 1884 à Grenoble Louis Janssen est admis à l’Ecole spéciale militaire en 1905. Il en sort sous-lieutenant d’artillerie, en 1907. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert au 54e régiment d’artillerie, ou il est cité quatre fois. Il est nommé général de brigade en mai 1936, et prend le commandement de la 12e DIM en 1939. Cette division est engagée en Moselle du 8 au 28 septembre. Louis Janssen est promu général de division le 8 décembre, et reçoit la croix de guerre avec palme pour son action en Lorraine. Le 10 mai 1940, la division, qui appartient au 5e CA, est chargée de défendre la partie sud de la trouée de Gembloux, dans le cadre de la manœuvre Dyle. Elle comprend alors les 106e et 150e régiments d’infanterie, le 8e régiment de Zouaves, les 25e et 225e RA, et le 3e GRDI (Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie. Précisons, qu’à l’époque, le titre pompeux de DIM (Division d’Infanterie Motorisée), ne correspond pas vraiment à l’idée que l’on peut s’en faire aujourd’hui. Si la division est bien transportée, les véhicules ne lui appartiennent pas. Elle est donc tributaire des rames de transport du Train, bien souvent composées d’autobus réquisitionnés. Une fois l’unité déposée, les véhicules reçoivent d’autres missions. Après l’ordre de repli sur le canal de Charleroi, le général Janssen parvient à sauvegarder la cohésion de sa division, qui parvient, à pied pour l’infanterie, à Dunkerque en état de combattre. Mais il lui manque le 106e RI, qui est resté bloqué à Lille, et se retrouve sous les ordres de la 15e DIM du Général Juin. Ce régiment cesse le combat sur ordre le 29 mai, après une défense héroïque, et sans avoir été vaincu. Il manque également à la division ses armes lourdes, et ses véhicules, abandonnés sur ordre aux barrages tenus par les Britanniques, sur les routes menant à la tête de pont. Ceci afin de ne pas embouteiller la dite tête de pont. Le Général Janssen, qui pensait voir ses hommes évacués, reçoit alors l’ordre d’assurer, à partir du 30 mai, la défense du secteur est du port. Il établit son PC au fort des Dunes. Il y est tué par un bombardement aérien, le 2 juin. Citons Jean Beaux, dans son livre, que je vous recommande, « Dunkerque 1940 ». « …la route monte en léger lacet pour aboutir au pont-levis. Dans le dernier tournant, mon attention est attirée par un gros bombardier volant étrangement bas. Il vient de couper ses moteurs, et semble arrêté dans le ciel, au moment où se distingue très nettement, se séparant du fuselage, une très longue bombe jaune, avec la pointe peinte en noir. Elle prend une position verticale et glisse en sifflant sur le fort. Une formidable explosion secoue le sol. Une fumée noire obscurcit tout. Quelques secondes après, des hommes noirs, hagards et suffocants, sortent en courant par le pont-levis. Descendu de voiture, je les heurte au passage, traverse le tunnel dans une obscurité complète, et arrive dans la cour intérieure. La bombe est tombée sur le pavé, aussi n’a-t-elle fait qu’un entonnoir médiocre, mais son effet n’en a été que plus violent. Dans son bureau, le cadavre du Général Janssen, la tête séparée du corps, est étendu à côté de celui de son secrétaire… ». Outre le général, plus de cent hommes ont été tués, ou le seront, dans ce bombardement, et ceux qui suivront. La mort du général n’empêchera pas sa division de remplir son devoir, en couvrant, jusqu’au bout, l’embarquement des troupes évacuées. Mais tout son personnel sera fait prisonnier.
L'entrée du Fort de Dunes
Plaque à la mémoire du Général Janssen, à l'entrée du Fort des Dunes
Le monument à la 12e DIM, à Bray-Dunes
A suivre...
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Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Dim Fév 22 2015, 12:10
Suite
Général de brigade André Caille, né le 23 octobre 1881 à Paris Bachelier ès lettres et ès sciences, André Caille est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1900 et choisit de servir dans l’infanterie. Au cours de la Première Guerre mondiale, dont il sort avec le grade de chef de bataillon, il est blessé trois fois et cité trois fois. Il est promu général de brigade le 9 septembre 1939. Il prend le commandement de l’infanterie de la 21e DI du Général Lanquetot, qui comprend les 48e, 65e, et 137e RI, les 35e et 235e RA, ainsi que le 27e GRDI. Le 10 mai, la division, qui appartient à la 7e armée exécute la manœuvre Breda en Zélande, mais doit se replier en Belgique, dès le 15. Elle reçoit alors l’ordre de défendre Boulogne-sur-Mer. Mais, dans le désordre de la retraite, seuls deux bataillons du 65e RI sont en mesure de rejoindre la ville, par VF. Le reste de la division se battra dans les environs de Dunkerque. Sous les ordres du Général Lanquetot, le Général Caille organise la défense de la ville, vite encerclée. Après de violent combats, et l’évacuation des unités britanniques, embarquées dans la journée du 23 dans des conditions difficiles, l’ordre de sortie est donné à la garnison, dans la nuit du 24 au 25. Le Général Caille prend la tête d’une des colonnes qui tentent de franchir les lignes ennemies. Il est tué au cours de l’action. Quant au Général Lanquetot, il offre sa reddition, après que sa propre tentative de sortie ait échoué.
La tombe du Général Caille est visible au cimetière de Boulogne-Billancourt, près de Paris
Canon de 130 Mle 1919 exposé à la batterie de la Crèche. Il provient du contre-torpilleur Chacal, coulé devant Boulogne lors des combats de mai 1940
Le Chacal, échoué devant Boulogne
Général de brigade Maurice de Courson de la Villeneuve, né le 5 août 1879 à Fontevrault, dans le département du Maine-et-Loire C’est le septième d’une famille de quinze enfants, dont quatre sont morts pour la France. Il s’engage au 3e régiment de chasseurs d’Afrique en 1900, et est admis trois ans plus tard à l’Ecole de cavalerie de Saumur. Il participe à la Première Guerre mondiale, ou il reçoit huit citations. Il sert ensuite au Levant, au Maroc, en Tunisie, puis en Turquie, comme attaché militaire. Atteint par la limite d’age, il est nommé général de brigade (2e échelon). Il est rappelé en activité le 2 septembre 1939, et reçoit le commandement du groupe des dépôts de cavalerie de Lunéville. A partir du 28 mai 1940, il organise la défense de la ville mais, le 14 juin, les dépôts doivent être évacués, conformément à l’ordre de décrochage général des armées, signé par Weygand le 12 juin. Le général quitte la ville le dernier. Le 15, à Arc-lès-Gray, le convoi dans lequel se trouve sa voiture est pris dans un des gigantesques embouteillages, dans lesquels se débattent les convois du groupe des armées de l’est. L’itinéraire de la colonne croise celui de l’avant-garde du Kampgruppe Krüger, de la 1e Panzer, dont la mission est de boucler l’encerclement de ces armées. La voiture du général est prise sous le feu des blindés. Son officier d’ordonnance, le Capitaine Dupuy, est tué. Lui-même et son chauffeur sont blessés. La mort l’a frôlé de peu, une balle lui a rasé le crâne, après avoir transpercé son képi. Mais ce n’est qu’un répit. Après s’être fait panser dans une maison proche, le général sort dans la rue pour évaluer la situation. Sommé de se rendre par trois Allemands, il refuse et porte la main à son revolver pour se battre. Il est abattu d’une rafale de PM. Un employé de l’usine située à proximité, qui a vu la scène, proteste. Il est abattu de la même façon. Exaspérés par leurs pertes, et par le retard apporté à leur progression, les Allemands vont d’ailleurs se rendre coupables de plusieurs autres exactions. Un char tire sur un autocar civil. Il y a huit morts, dont une mère et ses quatre enfants. Des officiers français désarmés, qui n’ont d’autre tort que de se trouver là, sont abattus froidement, d’une balle dans la tête. La rue principale d’Arc-lès-Gray porte le nom de ce héros, qui a préféré la mort à l’humiliation de la reddition. Enterré provisoirement dans la cour des établissements Coste Caumartin, devant lesquels a eu lieu le drame, il est inhumé au carré militaire du cimetière de Navenne, à côté de Vesoul, dans la Haute-Saône.
L'usine Coste Caumartin à Arc-les-Gray
Général de brigade Marcel Deslaurens, né le 13 septembre 1883 à Bourges Marcel Deslaurens est reçu à l’Ecole spéciale militaire en 1903. A sa sortie, il choisit l’infanterie coloniale. Il sert en Indochine et en AOF, et reçoit trois citations lors de la conquête du Cameroun. Pendant la Première Guerre mondiale, il est blessé deux fois, et reçoit six nouvelles citations. Il sert ensuite au Tonkin, au Maroc, puis en Annam. Il est nommé général de brigade en 1937. Il prend le commandement de la 60e DI le 1er janvier 1940, et établit son PC à Esquelbecq, au sud de Bergues. Sa division, qui appartient à la 7e armée, entre en Belgique le 10 mai, en exécution de la manœuvre Breda, et parvient aux bouches de l’Escaut. Après la capitulation de l’armée hollandaise, la division est répartie entre la Zélande méridionale et les îles de Walcheren et de Zuid Beveland. Le 16, replié sur Walcheren, le Général Deslaurens en organise la défense, en prenant le commandement des forces qui s’y trouvent, des éléments de sa division et de la 68e DI. Il s’efforce de relever le moral des soldats, éprouvé par les combats. Le 17, Walcheren est pilonné par les avions et l’artillerie. Son évacuation est ordonnée, pour la nuit du 17 au 18. Le général prend en personne le commandement du détachement chargé de défendre l’embarquement. A 22 heures 15, celui-ci est achevé, et les navires quittent le port sous les tirs ennemis. Mais le Général Deslaurens et ses hommes ne sont pas à bord. Ils ont tous été tués. Un monument en son honneur a été inauguré à Flessingue, en 2001, et une rue d’Esquelbecq porte son nom. Et au nom de Dieu...
Si la manoeuvre Dyle, portant la 1e armée en Belgique, pouvait sembler sensée, la manoeuvre Breda, qui prolongeait le front jusqu'au bouches de l'Escaut, excédait les possibilités de l'armée française. La 7e armée, chargée de la manoeuvre représentait, en effet, la seule réserve de notre armée. Cette aventure insensée est une des causes de la catastrophe qui suivra.
Le monument au Général Deslaurens, à Flessingue (Vlissingen)
A suivre...
Dernière édition par Patard le Dim Fév 22 2015, 12:36, édité 1 fois
Patard membre confirmé
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Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Dim Fév 22 2015, 12:23
Suite
Général de brigade Alain d’Humières, né le 14 janvier 1884 à Lacq, dans le département des Basses-Pyrénées C’est le cinquième garçon d’une famille de six enfants, qui donna cinq officiers de cavalerie à la France. Il est reçu à l’Ecole spéciale militaire à l’âge de 18 ans. A sa sortie il est affecté au 31e régiment de Dragons. Pendant la Grande Guerre, il est blessé trois fois, et cité six fois. Il est nommé général de brigade le 23 mars 1939. Il reçoit le commandement de la 2e brigade de cavalerie, qui appartient à la 1e DLC (Division Légère de Cavalerie), une des divisions de découverte de la 9e armée (1). La division entre en Belgique le 10 mai, et prend contact avec la 7e Panzer, dans la région de Marche, le 11. Elle se replie ensuite derrière la Meuse. Après le 13, le Général d’Humières prend le commandement d’un groupement inter-armes, composé de rescapés des différentes unités laminées par la ruée allemande, chargé de retarder la progression de l’ennemi vers l’ouest. Le 15, il reçoit l’ordre de se replier sur la frontière franco-belge, dont il organise la défense, dans la région de Moranrieux (à proximité de Fourmies, dans le Nord). Il est relevé le 16 par le 28e RTA, et donne l’ordre aux éléments restant de son unité de se retrancher pour la nuit en point d’appui fermé. Il est tué vers minuit, lors d’une ronde effectuée pour vérifier que les dispositions de sûreté avaient bien été prises par ses hommes exténués.
1) La 1e DLC comprend essentiellement: - la 2e Brigade de cavalerie (montée): 1er Régiment de chasseurs, 19e Régiment de dragons - la 11e brigade légère motorisé: 1er Régiment d'automitrailleuses, 5e Régiment de dragons portés - le 75e régiment d'artillerie - la 10e batterie divisionnaire anti-chars du 75e RA (canons de 47)
Bien que ne représentant pas des élément d'une DLC, puisqu'on y voit un char Somua S 35 d'une DLM (Division Légère Mécanisée), cette photo illustre parfaitement le compromis boiteux adopté lors de la création de ce type d'unité, appelée par dérision "division essence-picotin". Si la cavalerie montée peut avoir encore une utilité, en 1940, face à de l'infanterie ou de l'artillerie non motorisées, elle est complètement dépassée face aux panzers. La brigade montée devient alors un cauchemar pour le général commandant la division, obligé d'utiliser sa brigade motorisée pour couvrir sa cavalerie.
Général de brigade Olivier Thierry d’Argenlieu, né le 11 mai 1887 à Rochefort Il s’agit du frère ainé de l’Amiral Georges Thierry d’Argenlieu (père Louis de la Trinité), compagnon de Général de Gaulle, et futur boutefeux de la Guerre d’Indochine. Engagé en 1906 au 12e régiment de chasseurs, Olivier Thierry d’Argenlieu est reçu l’année suivante à l’Ecole spéciale militaire. Il choisit la cavalerie, mais passe à sa demande dans l’infanterie, en 1916. Au cours de la Grande Guerre, il est blessé deux fois, et reçoit six citations. Après la victoire, il est détaché dans l’armée polonaise. Il est reçu à l’Ecole de guerre en 1920. Promu colonel en 1936, il prend le commandement du 151e RI, un des régiments de tradition de Verdun, en 1937. Il est promu général de brigade le 25 mars 1940, et nommé chef d’état-major de la 9e armée. Le 18 mai, le Général Thierry d’Argenlieu se rend au PC arrière de la 9e armée, installé au Catelet, dans l’Aisne. Il se heurte alors à une colonne blindée allemande. Il tente de lui échapper pour rejoindre son poste, mais il est tué lors de la poursuite, à Gouy, à moins d'un kilomètre de l'endroit ou tombe, le même jour, le Général Augereau .
Olivier Thierry d'Argenlieu a commandé le 15-1, de 1937 à 1940
Contre-amiral Jean Lartigue, né le 26 juillet 1886 à Marseille Jean Lartigue est reçu à l’Ecole navale en 1903. Il sert en Chine, sur une canonnière du Yang-Tsé. Il rentre en France, et participe à la Première Guerre mondiale dans la brigade de fusiliers marins, jusqu’à sa dissolution. Il est blessé et cité deux fois. Il commande ensuite un bâtiment en Méditerranée et en Mer Noire. Après la guerre, il sert à nouveau en Chine, puis passe son brevet de pilote, et sert dans l’aéronautique navale. Il est nommé contre-amiral le 4 septembre 1939, après avoir négocié aux Etats-Unis, dans le cadre de la Direction technique et industrielle du ministère de l’Air, l’achat d’appareils pour l’aviation embarquée. En juin 1940, il organise l’évacuation des bases navales de Cherbourg, Brest et Rochefort. C’est dans ce dernier port qu’il est tué, avec 5 autres officiers, officiers-mariniers et matelots, lors d’un bombardement, le 22 juin. Ce qui en fait, chronologiquement, le dernier officier général français tué du fait de l’ennemi dans cette campagne. La base aéronavale de Tafaraoui, au sud d’Oran, a porté son nom jusqu’en 1964. La stèle à son nom a alors été rapatriée dans l’enceinte de la BAN de Rochefort, devenue école de gendarmerie en 1999. Une rue de Rochefort porte son nom.
La stèle au Contre-amiral Jean Lartigue et à ses compagnons, sur l'ex-BAN de Rochefort
Et voilà pour eux… Je pense qu'il est bon de rapprocher le chiffre de 13 généraux tués en mai et juin 1940, soit en six semaines, de celui des 41 généraux tués pendant toute la Première Guerre mondiale. Au rythme de 1940, nous serions arrivés à plus de 480 généraux tués en 1914-1918. Même s'il semble plus équitable de répartir ce chiffre de 13 tués sur les dix mois de la guerre 1939-1940, on arrive quand même, dans cette hypothèse, à 66 tués potentiels en 1914-1918. Près de 100 000 tués, dont 13 officiers généraux. Ne laissez plus dire que l'Armée française ne s'est pas battue en 1940.
JJ
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Dim Fév 22 2015, 14:40
Merci mon JJ
Merci pour notre belle Armée
Je suis témoin , habitant dans les Ardennes , des combats fabuleux de nos soldats , tous grades confondus et origines
Il y a sur ton article , des photos que je connais bien , de hauts lieux de combats et de bravoure
Le plus malheureux , est que tout le monde passe devant , sans un regard
Tu as raison
"Ne laissez plus dire que l'Armée française ne s'est pas battue en 1940"
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
glaive
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Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Lun Nov 28 2016, 13:32
Merci"PATARD" pour ta rédaction d'un mémoire qui nous transmets ,les souvenirs de guerres,qui avec le temps nos écoles oublient de transmettre à nos enfants la valeur d'honorer nos soldats pour la mémoire de notre Pays .........
glaive
Nombre de messages : 4766 Age : 60 Emploi : Doublure Date d'inscription : 08/06/2012
Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Lun Nov 28 2016, 13:39
PUISSENT LEURS AMES REPOSER DANS LA PAIX ETERNELLE
Invité Invité
Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Lun Nov 28 2016, 16:23
Merci JJ de ce bilan ahurissant de 13 Généraux morts pour le pays en 1939/40, donc sur un temps très court, et 100.000 morts !! comme tu nous le rappel ils se sont battus quoi qu'en en dise
Alexderome Admin
Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: Généraux français tués en 1940 Sam Mar 13 2021, 22:56
Merci pour ce contre-rendu malgré les préjugés qui ont la vie dure, il est important de rappeler que le soldat français s'est battu sur son sol sans démériter.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».