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 Action de l’État en mer .

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Commandoair40
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Action de l’État en mer  . Empty
MessageSujet: Action de l’État en mer .   Action de l’État en mer  . Icon_minitimeVen Fév 06 2015, 14:39

Action de l’État en mer  

« On est plus dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue », selon l’amiral Rogel


Action de l’État en mer  . La-gra10

La Marine nationale consacre un quart de l’activité opérationnelle de ses moyens à la sauvegarde maritime et à l’action de l’État en mer, c’est à dire aux missions de lutte contre les trafics, de surveillance des pêches, d’assistance et de secours en mer ou encore de prévention de la pollution et de déminage.

Cette action est « structurante » pour la Marine nationale, comme l’a récemment souligné son chef d’état-major (CEMM), l’amiral Bernard Rogel, lors d’une audition devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale. En outre, elle est d’autant plus primordial que, depuis plusieurs années, l’on assiste à un « essoir des flux maritimes », avec un trafic mondial qui a doublé en 15 ans (9 milliards de tonnes).

Et cette progression devrait encore s’affirmer puisqu’il est question de 14 milliards de tonnes à l’horizon 2020. La conséquence est que les navires (pétroliers, porte-conteneurs) sont de plus en plus imposants, ce qui a d’ailleurs « un impact direct sur les moyens que nous développons en termes d’évacuation ou d’assistance », a fait remarquer l’amiral Rogel. Et c’est sans compter sur « l’arrivée massive des industries en mer – plateformes de forage, éolien, hydrolien – pose des problèmes de surveillance de l’environnement, de sécurité et de sauvetage », a-t-il aussi ajouté.

Les moyens justement.

Il faut faire beaucoup avec peu.

« Les trois acteurs essentiels de la fonction garde-côtes – la Marine, les affaires maritimes et la douane – font en mer avec un faible nombre de moyens ce que les pompiers, les douaniers, les gendarmes, les policiers nationaux, les policiers municipaux, les gardes-chasses, les gardes-pêche, les services de déminage et aujourd’hui, malheureusement, les armées font sur le territoire. Mais comme les incidents qui se passent en mer sont plus loin des yeux et des intérêts immédiats de nos concitoyens, ils ne suscitent pas toujours la même attention », a relevé l’amiral Rogel.

Cela explique-t-il le peu d’empressement à renouveler les matériels nécessaires à cette mission?

Ceux mis en oeuvre par la Marine « commencent à vieillir sérieusement », a estimé le CEMM, avec des patrouilleurs P400 de 27 ans d’âge, des patrouilleurs de haute-mer de 32 ans et des bâtiments de soutien qui affichent entre 36 et 42 ans de service, alors que la « la durée de vie d’un bateau est d’à peu près 25 ans ».

Quant aux hélicoptères, la situation est différente selon les flottes.

Mais, tout de même, l’amiral Rogel n’a pas manqué de rappeler que l’âge moyen des Alouette III, toujours en dotation, est de 41 ans.

Qui plus est, ces navires doivent souvent affronter des conditions climatiques difficiles, notamment outre-Mer.

Ce qui, a souligné le CEMM « demande des exploits des services de soutien pour les entretenir ». Mais ces derniers ne peuvent pas toujours faire de miracles.

« La Marine a commencé à retirer du service actif ses bâtiments les plus anciens : la limite d’utilisation, pour moi, est atteinte lorsque la sécurité du personnel est en jeu.

Chaque fois que cela était possible, nous avons recouru à des prolongations de durée de vie, ce qui n’est pas toujours facile et présente un risque de rupture de capacité du fait de l’augmentation du risque d’avarie que cela entraîne », a expliqué l’amiral Rogel. Et d’ajouter :

« Nous avons déjà aujourd’hui des réductions temporaires de capacité outre-mer. Il nous manque ainsi trois patrouilleurs ».

Cela étant, le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) prévoit de doter, à l’horizon 2025, la Marine d’une quinzaine de nouveaux patrouilleurs dans le cadre du programme BATSIMAR (Bâtiment de surveillance et d’intervention unique)… alors que les premières livraisons auraient dû avoir lieu en 2010.

Le programme BSAH (Bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers), destinés à la lutte antipollution et à l’assistance, prévoit le remplacement de 11 navires spécialisés par seulement 8 unités.

Deux, voire trois, exemplaires doivent être commandés en 2015 pour une livraison en 2017. « Mais ce programme progresse trop lentement : la date de livraison initialement envisagée était en effet 2006″, a rappelé l’amiral Rogel.

Pourtant, quelques programmes ont été lancés pour remplacer quelques navires à bout de souffle.

C’est notamment le cas des deux patrouilleurs légers guyanais (PLG), qui viennent d’être commandés à Socarenam ou encore de celui des 3 Bâtiments multimissions (B2M) qui relèveront les BATRAL (bâtiments de transport légers) en Polynésie, à la Réunion et aux Antilles.

Seulement, pour l’amiral Rogel, « on est plus aujourd’hui dans la mise en place de rustines que dans le changement de roue! » et « on ne peut écarter le risque d’une rupture de capacité définitive ».  

Le CEMM a également fait savoir aux députés que le risque est le même « en métropole avec les patrouilleurs de haute mer [ndlr, avisos], qui sont très vieux et que nous essaierons de faire tenir jusqu’à la mise en œuvre du programme BATSIMAR, même si cela risque d’être difficile ».

Aussi, a-t-il ajouté, il faudra, lors de l’élaboration de la prochaine LPM, « se poser la question de la date d’arrivée des premiers bâtiments, 2024 me paraissant une échéance très lointaine ».

Le programme BATSIMAR est donc urgent, d’autant plus que, à l’horizon 2020, il ne manquera plus 3 mais 6 patrouilleurs à la Marine pour ses missions outre-Mer.

« Même si nous faisons au mieux pour maintenir les bâtiments, nous aurons donc des trous capacitaires », a estimé l’amiral Rogel.

« Il faut donc continuer le combat pour le remplacement des moyens.

L’action de l’État en mer est souvent une petite partie des problèmes des ministères concernés et il faut de l’énergie pour les convaincre que c’est important.

Il convient d’être d’autant plus vigilant compte tenu de l’augmentation des risques en mer et des missions », a-t-il conclu.

Action de l’État en mer  . 4103821100  Action de l’État en mer  . 4103821100


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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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