"Service civique"
«Les places doivent d’abord aller aux jeunes de banlieue» dit le ministreA l’époque de la création du service civique, j’étais attaché parlementaire au Sénat et il se trouve que j’ai grandement participé à sa création puisque j’ai été un des rédacteurs de cette loi votée à l’époque à la quasi-unanimité hors groupe Front de Gauche.Cette idée faisait suite au rapport sénatoriale sur la jeunesse ( France ton atout jeune ), j’avais travaillé sur les questions relatives à le jeunesse française et tout le volet logement.
J’invite d’ailleurs les lecteurs de La Gauche M’a Tuer à le consulter à la librairie du Sénat rue de Vaugirard. Mais passons sur mes exploits passés d’une vie parlementaire longue mais antérieure.
Lorsque le service civique a été mise en place, il s’agissait de remplacer le « service civile » création de Dominique de Villepin après les émeutes de 2005. Pour ma part ainsi que le sénateur pour lequel je travaillais, nous sommes partis du constat que la suppression du service militaire créait un manque qu’il fallait combler auprès de nos jeunes.
Le service militaire apprenait un métier, la discipline et les valeurs que défend la France. Des valeurs qui ont totalement disparues auprès de nos nouvelles générations, éduquées par les jeux vidéos, et la téléréalité. Le service civique a pour but d’apprendre la citoyenneté et de permettre à des jeunes motivés de donner d’eux-mêmes pour les plus fragiles.
Même si à titre personnel j’aurais aimé un service national obligatoire pour les garçons et les filles. Mais bon, mieux vaut un supplétif que rien et je n’étais pas décideur.
Ce service civique que nous avons à l’époque voulu proche de ce qui se pratique en Italie est ouvert à tous les jeunes français sans distinction.
Même si comme vous le savez tous, les jeunes motivés pour donner d’eux-mêmes viennent rarement des quartiers que le législateur veut promouvoir. C’est pourquoi lorsque j’ai lu l’interview du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports qui déclare
« Il y a aujourd’hui près de 5 fois plus de demandes de services civiques que de places disponibles. Il faut que 100% des demandes de services civiques faites dans les banlieues soient honorées. Les places doivent d’abord leur aller. Les jeunes dans les banlieues portent déjà un sac de handicaps tellement lourd, à cause de leurs noms, de leur adresse, etc. Donner plus à ces jeunes qui ont moins que les autres me semble une démarche essentielle. L’équité républicaine, c’est cela. »
Le ministre légitimise ce qui n’a jamais été la France, mais les USA.
La communautarisation et la discrimination positive.
Voilà des jeunes à qui l’on donne tout, que les français financent par dizaines de milliards, qui ont accès à tous les services gratuitement. Dont les politiques de la ville sont principalement faites pour eux abandonnant tout le reste de la vraie jeunesse française.
Ils sont les enfants roi de la république. Pour eux la France ne leur donne jamais assez. Le ministre a décidé d’exclure des jeunes français ayant une ambition citoyenne et d’entraide pour des français de papier ne vivant que de deal, et de larcins.
De toute façon pour nos gouvernants seuls comptes ces ennemis intérieurs, ces parasites rejetant la France et ses préceptes, mais acceptant la main tendu tous les subsides qu’elle leur offre. Cette décision du ministre est à combattre mais elle démontre ce que deviens la France ou plutôt ce vers quoi nos élites mondialisées veulent nous voir arriver.
Une terre sans histoire commune et sans passée, une terre où seules progressisme et antiracisme auraient droit de site.
Une terre que 250 000 jeunes diplômés français quittent pour être remplacés par 250 000 primo-arrivants sans qualification.
Une terre déclinante et décadente.
C’est ce que nous sommes déjà. Et cela ne risque pas de s’arranger à l’avenir puisque nos gouvernants veillent à ce que cela aille toujours moins bien.