Le colonel Jean Daubas Jean Daubas a fait partie de cette armée française née des épreuves de la Deuxième Guerre mondiale, « peut-être l'une des meilleurs de toutes l'Histoire avec la Grande Armée et les Poilus de 14-18 », avait coutume de dire le général Salan.Alors que la libération de la France est en cours, le jeune Daubas – qui a vingt ans – s'engage en 1944 au 2e bataillon de choc.
Il y gagne le surnom de « Petit Choc » par opposition à son camarade Bardout dit « Grand Choc » qui plus tard sera tué à côté de lui en Indochine.
Comme un certain nombre de garçons engagés volontaires ou issus de la résistance, en 1947-1948, il fait partie de ces promotions de Saint-Cyr qui étrennèrent la nouvelle école de Coëtquidan, avant d'aller quérir la gloire dans la grandeur du sacrifice en Indochine.
Nommé lieutenant au 1er BPC, Jean Daubas effectue un premier séjour en Indochine de 1949 à 1952 avec ce bataillon.Durant trois ans, il conserve les mêmes hommes dans la même section.
Parti chef de stick, il revient commandant de compagnie qui a compté 75% de perte lors des combats d'Hoa-Binh et de la rivière Noire de décembre 1951 à février 1952.
En 1954, quinze jours avant la chute de Dien-Bien-Phu, il revient en Indochine (acheminé par des avions américains) comme commandant de compagnie au 7e BCP.
Le bataillon ne sautera pas sur la cuvette mais il sera engagé au Laos ; il deviendra la dernière unité combattante à quitter la Cochinchine en 1956.Comme beaucoup d'officiers parachutistes, une nouvelle guerre l'attend en Algérie avec à la clé une nouvelle déchirure.
De 1959 à 1962, il commande une compagnie du 6e RPIMa et participe aux grandes opérations du plan Challe.
De retour en France, le chef de bataillon Daubas, qui a eu la chance de survivre physiquement et moralement à la guerre d'Indochine et à celle d'Algérie, poursuit une carrière presque exclusivement consacrée aux parachutistes des Troupes de Marine, si l'on excepte une période entre
1964-1966 pendant laquelle il est affecté à l'Ecole de l'air de Salon- de-Provence en qualité d'instructeur parachutiste. Il est nommé lieutenant-colonel en 1969 et en 1970 il est commandant en second du 3e RPIMa, puis de 1971 à 1974, chef d'état-major de l'ETAP.
On le trouve ensuite chef d'état-Major de la 1er brigade parachutiste. En 1979, le colonel Daubas est adjoint au général commandant la 2e brigade parachutiste, puis de 1980 à 1981, il est adjoint au commandant du GAP d'Albi, puis commandant des éléments
Barracuda en République Centrafricaine.
Quand vient l'heure de la retraite, après 37 ans années consacrées aux armes de la France et aux troupes aéroportées, le colonel Daubas apporte sa foi et son dynamisme au monde combattant.
Vice-président de l'Assiociation national des amis du musée des parachutistes , il en devient le président en 1996 et entreprend aussitôt la rénovation et l'embellissement du musée des parachutistes tel que nous le connaissant aujourd'hui.
Sa connaissance du patrimoine des troupes aéroportées fait référence dans tous les milieux historiques militaires.