Identification de poilus - retrouvés dans la Meuse a Verdun

DE SOURCE : FRANCE INFO
11 Novembre 2014.
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UN TRAVAIL DE DETECTIVE POUR CE LEGISTE
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11-novembre : "Identifier un Poilu, c'est assez particulier"
par Gaele Joly mardi 11 novembre 2014 07 02
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Bruno Frémont – médecin légiste – tente d'identifier les squelettes de la Grande Guerre
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Cent ans après le début de la Grande Guerre, des centaines de milliers de soldats n’ont toujours pas été identifiés, engloutis dans la boue des champs de bataille, mais certaines familles ne perdent pas espoir et continuent de les chercher. À Verdun, dans la Meuse, un homme a consacré une partie de sa vie à leur rendre leur identité.

Dans la salle d'autopsie de la chambre mortuaire de l'hôpital de Verdun, Bruno Frémont – médecin légiste – a disposé un crâne, apparemment celui d'un poilu, sur la table. La pièce est vétuste, sans laser balistique ni de tests ADN. C'est pourtant ici que le médecin légiste tente d'identifier les squelettes de la Grande Guerre. Depuis le temps qu'il les scrute, ils n’ont plus de secret pour lui. Il ne se passe pas un mois sans qu’on lui amène des ossements découverts sur le champ de bataille. Et pour les identifier il fait avec les moyens du bord.

"Identifier un poilu, c'est assez particulier", explique Bruno Frémont. "C'est assez rare de trouver des squelettes entiers La plupart du temps ce sont des ossements éparpillés sur le champ de bataille parce que les explosions avec les obus ont dispersés des ossements. Et même quand on trouve un squelette entier, il n'a pas toujours sa plaque d'immatriculation sur lui", poursuit-t-il. Une plaque d'immatriculation, en acier inoxydable, permet de retrouver l’identité du soldat.
Une découverte incroyable

L’an dernier, Bruno Frémont a participé à une découverte incroyable. A quelques kilomètres de Verdun, sur la commune de Fleury-sous-Douaumont – rayée de la carte en 1916 sous un déluge d'obus – 26 corps sont découverts entassés dans un trou d'à peine dix mètres carrés. Le médecin légiste parvient à en identifier sept.

Jean-Pierre Laparra, le maire de ce village fantôme de Fleury-sous-Douaumont  n’a pas oublié ce moment historique. "Ca fait toujours quelque chose – surtout quand on découvre la plaque d'identité – de redécouvrir la vie du soldat. Le premier apparu s'appelle Jean Caillou. D'un seul coup on savait tout de lui, son régiment, où il était né… D'un seul coup ce jeune retrouvait une autre vie", raconte le maire.  
Une histoire qui a fait le tour du monde

Jean Peyrelongue est le dernier à être exhumé de la fosse découverte l’an dernier. Il a 35 ans lorsqu'il meurt englouti sur le champ de bataille, en 1916.  Son fils le cherchera toute sa vie, il arpentera tous les cimetières militaires de la région, il foulera les champs de bataille pour découvrir où il est enterré… en vain. C’est Josette Morel la petite fille de Jean Peyerlongue, qui a donc découvert la vérité l’an dernier. Un grand moment d'émotion "avec une grande tristesse en pensant à papa qui n'a pas pu faire le deuil de son père. Toute sa vie il a trainé ça, il aurait voulu savoir", explique la petite fille du soldat.

Depuis son village de Vescovato, en Corse, Jean-Pierre Giansily a lui aussi retrouvé son oncle dans cette fosse. Il a récemment écrit au maire de Fleury, Jean-Pierre Laparra, pour le remercier. "Au travers de la dépouille mortelle de mon oncle, c'est toute une communauté villageoise qui est heureuse de voir un de ses fils rejoindre pour un repos éternel sa terre natale et qui ne manquera pas une fois encore d'honorer avec respect et émotion ses enfants morts pour la France", a écrit Jean-Pierre Giansily. "Je ne travaille pas pour rien", souligne Jean-Pierre Laparra. Un happy-end qui a d’ailleurs fait le tour du monde, l’histoire de Jean Peyrelongue et ses compagnons d’armes a été publié cet été au Japon.

Gus
Avec les noms des combattants et via le site " memoire des hommes - tu peux trouver toi meme ces renseignements et infos
Tous les morts de 14-18 y sont repertoriés et meme ceux de la guerre d'Algerie qui nous concerne ,
A tout a l'heure a la comémo du 11 novembre - Gus
Salut a toi René.

Merci Kanesatake pour cet article intéressant.

Beaucoup de familles qui n'ont pas pu retrouver leurs morts n'ont pu faire un véritable deuil!