Bonjour,
En mars ou avril 1955, j'étais chef de la station de gonio fixe implanté VATAÏ, village près de VIENTIANE où était situé le terrain d'aviation et en bout de piste, notre gonio qui continuait à fonctionner malgré les accords de NENEVE.
Nous étions cinq et comme la CAER était interarmes, j'avais un caporal chef paracutiste comme opérateur.
Je te salue L...... si tu lis ces lignes !
Un jour, nous voyons un énorme ubu survoler notre station en planant majestueusement ; nous le regardions évoluer quand je vois mon L.... s'emparer de son USM 1 pour l'abattre, ce qu'il réalisa au premier tir.
Première engueulade car nous n'avions pas le droit de nous servir de nos armes.
Je lui dis de prendre le DODGE, d'y déposer sa bestiole qui faisait plus de 2 mètres d'envergure et de l'enterrer à l'extrémité du camp et profondément.
Voila mon L... parti et au bout de quelques minutes, nous apercevons des flammes et de la fumée tandis que mon L... arrive à toute allure avec le DODGE.
Chef, pour faire vite, j'ai versé une jerrican d'essence sur l'oiseau et j'y ai mis le feu !
Le problème est que la sécheresse était à son comble et que les flammes se dirigeaient vers le parkink du terrain où une dizaine d'avions étaient parqués dont la moitié appartenait à la mission de l'ONU chargée de faire respecter les accords de GENEVE.
Nous étions à plus d'un kilomètre et ne pouvions rien faire sinon de se faire copieusement enguirlandés tandis que les deux ou trois GMC citerne du service d'incendie tentaient d'éteindre le feu.
Heureusement, une centaine de soldats attendaient pour embarquer et se débrouillant comme des chefs avec des pelles, des grandes feuilles, ils ont éteint l'incendie.
Le feu fut circonscrit et je fus appelé auprès du colonel commandant la base qui me souffla dans les bronches un bon moment puis se calma.
Quant à L..., il avait été repéré par un membre du personnel de l'armée de l'air et dérouilla quinze jours de prison !
Il paraît que de tels faits sont rares chez les paras !!!
Amicalement.
Guy Gantheret