France Résurrection

France-Résurrection proche du Mouvement populaire du 13-Mai1 est un réseau français de résistants issus de la droite patriotique.
Le mouvement est créé en France vers 1954 par André de Brousse de Montpeyroux de Limoges-Bretagne, officier des SAS, et par le Colonel Rémy.
René Villard (ancien Officier de l'Armée de l'Air et fonctionnaire de l'Aéronautique civile) prend la tête de ce réseau sur le territoire algérien.
Par le biais du Comte de Charbonnières, René Villard travaillait à la constitution de réseaux civils et militaires qu'il placera sous les ordres du Général Chassin de l'Armée de l'Air.
Il est rejoint par le Capitaine Jean René Souètre puis par le Lieutenant Pierre Delhomme, tous deux officiers des Commandos de l'Air.
Vers le mois de février 1961, un maquis de résistance pour l'Algérie française, conduit par le capitaine Jean-René Souètre (Commandos parachutistes de l'air), prend naissance à Bouguirat, dans l'arrière-pays de Mostaganem en Oranie .
Le patron de l'opération est André de Montpeyroux.
Le responsable militaire est le Capitaine Souètre.
Le responsable civil est René Villard.
Le responsable musulman est le Cheikh Tekouk ben Tekouk, descendant en ligne directe de la famille royale d'Algérie.
Seuls le Capitaine Souètre et le Marquis de Montpeyroux sont arrêtés, transférés à Alger puis à Paris.
Grâce à eux, les membres des commandos de l'air, les civils et les musulmans regagnent leurs bases arrières par les routes du bled sans avoir été identifiés.
Le civil qui a donné le Maquis portait le surnom de Barbetta.

France-Résurrection renforce alors ses réseaux dans toute l'Algérie, composés de cadres militaires et de responsables des différentes ethnies et des différents courants religieux et philosophiques algériens.

Leur volonté est de s'opposer par tous moyens à l'abandon des département français d'Algérie, en assurant une égalité totale de droits et de devoirs entre tous les citoyens, sans distinction aucune, de tous les citoyens d'Algérie.

Les généraux préparant le putsch d'Alger refusent  d’associer la population civile au coup d'état et, pour cela, écarte les responsables politiques de l'OAS.

France-Résurrection  se retrouve à la tête de l'organisation du putsch en totale collaboration avec les officiers des Commandos de l'Air dont le principal acteur est le Lieutenant Pierre Delhomme.

Les hommes de France Résurrection, civils et militaires se placent sous les ordres des Généraux Challe et Jouhaud de l'Armée de l'Air, assurent la prise des lieux tactiques algérois pour asseoir le nouveau pouvoir militaire en Algérie, arrêtent les représentants du pouvoir de Paris, s'emparent des armureries et mobilisent l'ensemble de ces réseaux civils et militaires.

Le commandement de France Résurrection se déplace du Gouvernement Général à la Caserne Pellissier. Les prisonniers politiques sont transférés à In Salah par avion.

L'ordre ayant été donné de ne pas affronter les forces loyalistes, les officiers supérieurs prennent leurs responsabilités. Le Général se rend. Le Général Jouhaud entre dans la clandestinité.

Les civils et militaires de France Résurrection entrent dans la clandestinité mais refusent de s'intégrer à l'OAS compte tenu de la prise en mains de l'Organisation par Susini et Pérez.

Une chasse à l'homme s'organise alors. Les membres de France Résurrection sont recherchés par les forces policières françaises, par des commandos du FLN et de l'OAS.

Ainsi , après le putsch l'OAS rassemble, sous sa bannière les mouvements FNF, UNAF, UNRAF et UT. Seuls les mouvements France-Résurrection, légion nationaliste et Jeune nation restent en marge.

Sous le faux prétexte de la partition en Algérie, Susini fait assassiner, un à un , les civils et militaires de France Résurrection en Algérie et en France, afin d'avoir les mains libres pour négocier avec le FLN.

A l'intérieur de l'OAS, le Général Salan, le Capitaine Le Pivain et le Lieutenant Degueldre, puis tous les militaires sont livrée aux forces loyalistes.

Restent les civils de Susini et Pérez qui vont à leur tour s'affronter.

Les négociations de Susini avec le FLN et le Gouvernement français échouent lamentablement.

Les Pieds-Noirs se font arrêter et massacrer en masse  par les forces loyalistes en particulier à Bab el Oued et Rue d'Isly à Alger. Ils se font arrêter et massacrer en masse à Oran de la même façon par l'ALN.

Fuyant le génocide, avec leurs seuls moyens, sans l'aide du pouvoir en place, ils quittent l'Algérie par bateau et par avion vers la France principalement mais aussi vers l'Espagne, l'Italie, Israël, l'Argentine, etc...

Beaucoup se retrouvent parqués dans des camps de fortune. Une grande majorité des hommes se retrouvent en prison en France.

Les civils et militaires de France Résurrection ayant été abattus en Algérie, les survivants sont embastillés en France. Les derniers meurtres, que les autorités qualifieront d'accidents, semblent avoir été ceux du Comte de Charbonnières, d'Aimé Sage et de Jean Abenzimra-Sarradet ainsi que de ses parents, que les autorités qualifieront d'accidents.
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Deux rescapés de France Résurrection participeront à l'attentat du Petit Clamart sous les ordres du Lieutenant-Colonel de l'Armée de l'Air,  Jean Marie Bastien-Thiry qui sera condamné à mort et fusillé. Le Général Jouhaud de l'Armée de l'Air, sera le seul officier supérieur condamné à mort. Il ne sera pas exécuté.

L'Armée de l'Air s'est opposée à la politique d'abandon et a entraîné les deux autres armes. La répression du pouvoir loyaliste la videra de la plupart de ses cadres les plus valeureux.

France Résurrection s'est impliqué totalement aux côtés de l'Armée de l'Air, jusqu'au bout.

Le fils de René Villard s'engagera en 1964 au sein de L'Armée de l'Air puis reprendra le combat de son père aux côtés du Général Jouhaud.

cocoye1er a écrit:

Merci Jacques

Tu dis : L'Armée de l'Air s'est opposée à la politique d'abandon et a entraîné les deux autres armes.

Sur ce point , je ne suis pas d'accord avec toi

Ce n'est pas les Généraux de l'AA qui ont fait que l'AA était opposée a l'abandon

L'Armée de l'air a été contre les putschistes et très loyaliste

Au retour des CPA a la Réghaia , leurs chambres et locaux étaient Cassés et Pillés

Ils ont été agressés verbalement

En 1965 , a la reconstitution des Commandos , nous étions dans un vieux bâtiment au dessus de la 6eme Brigade

Quand nous descendions au Mess au pas lent en chantant , les insultes fusaient

L'AA , n'a jamais acceptée que le GCPA , passe la barrière

En 66 , j'ai cassé la gueule a un pitaine (pailleux) qui ne voulait pas que je porte mon uniforme Commando

De nous jours , il en est de même , les Commandos , sont mal aimés par les Basiers

Réponse de jacques
Oui, j'ai connu cette ambiance contre les commandos sur les bases.
A Bremgarten, les villages autour de la base étaient interdits aux commandos du 50.
Ce que j'ai voulu dire est que
- Deux généraux du putsch sur 4 étaient de l'Armée de l'Air.
- le seul général condamné à mort était de l'Armée de l'Air.
- le seul officier supérieur fusillé était de l'Armée de l'Air.
- les deux officiers subalternes directement impliqués dans la préparation du Maquis de Bouguirat et du Putsch étaient des Commandos de l'Air.
- Le dernier carré du Putsch sur le Forum était composé d'Officiers, de Sous-Officiers et de Soldats Commandos de l'Air.
- plus d'une centaine d' Officiers, de Sous-officiers et de Soldats de l'Armée de l'Air ont connu les prisons de la Vème République.
Le contingent de l'Armée de l'Air a répondu favorablement à l'appel du Général De Gaulle ainsi qu'un grand nombre d'Officiers, de Sous-Officiers et de Soldats. Beaucoup sont restés attentistes. Ils auraient basculé si le Putsch avait pris forme.
Comparativement aux effectifs de l'Armée de Terre et de la Marine, l'Armée de l'Air a été l'aiguillon de la révolte.
Par contre, j'étais sur les terrasses de Bab el Oued le 23 mars 1962 lorsque les avions loyalistes ont tiré sur les immeubles.
C'est une patrouille de l'Armée de l'Air qui a abattu mon camarade Jean Llobet, 19 ans, responsable des jeunes de France Résurrection.
Des militaires de l'Armée de l'Air ont abattu Axel Gavaldon, responsable de France Résurrection à Oran.
Etc...

Chacal a écrit:

Merci, Jacques, pour cet exposé sur France-Résurrection organe bien moins connu que l'OAS
Peux-tu nous préciser les rôle et action du Colonel Argoud contactant les officiers en vue du Putsch ?

Je n'ai pas connu Argoud.
Aux côtés de mon père et de mes camarades de France Résurrection Jeunes, j'ai connu un certain nombres de militaires mais il faut souligner que j'étais âgé de 12 ans lorsque je suis entré dans le Gouvernement Général à Alger en 1958 et de 16 ans lorsque mon père a été assassiné en 1962.
Les jeunes de chez nous avaient des missions de renseignement, d'affichage, de distribution de tracts et de plastiquage.
Dans les bagarres urbaines, nous étions devant les adultes et nous nous battions avec des pierres.
J'ai reçu coup de cross sur la tête qui m'a arraché le cuir chevelu.
Je tentais d'entrer dans le Centre Culturel Américain de la Rue Michelet.
Le responsable militaire de France Résurrection à Alger était le Capitaine Jacques Du Rouchet.
Il a été abattu par des Gardes Mobiles.

Dans son livre le Colonel Argoud détaille tous les préparatifs du Putsch d'Alger, je suis étonné de lire que tu n'as pas connu cet officier, cheville ouvrière du recrutement de ses pairs en vue du Putsch

Chacal a écrit:

Dans son livre le Colonel Argoud détaille tous les préparatifs du Putsch d'Alger, je suis étonné de lire que tu n'as pas connu cet officier, cheville ouvrière du recrutement de ses pairs en vue du Putsch

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Argoud#Bibliographie

Lorsque je dis que je ne connaissais pas Argoud, c'est dire que je ne le connaissais pas personnellement.
Maintenant, je possède son livre, les articles de presse lors de son enlèvement et le compte-rendu sténographique de son procès.