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milguerres
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Sujet: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 21:39
Camarone
épisode de la guerre du Mexique, poésie, par Adolphe Canal,...[/b][/size] Auteur : Canal, Adolphe Éditeur : impr. de Tardy (Toulon) Date d'édition : 1878 Type : monographie imprimée SOURCE BNF
A LIRE ICI :
http://fr.calameo.com/read/002152756a01a991dbc35
Dernière édition par milguerres le Sam Aoû 30 2014, 22:05, édité 1 fois
artificier
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 21:49
Hayet Impossible de trouver la page.
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milguerres
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Sujet: Campagne du Mexique. Puebla : souvenirs d'un zouave . Par Louis Noir Sam Aoû 30 2014, 22:01
RÉCIT DE CAMERONE, 30 AVRIL 1863
Introduction tiré de : http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/articles/files/479823.asp
Camerone (30 avril 1863) est la bataille mythique des légionnaires. Il la commémorent chaque année. Elle incarne pour eux leur devise :"Legio patria nostra" et le sacrifice ultime de soi pour les autres.
Camerone c'est 65 légionnaires qui réussirent à résister plus d'une journée, jusqu'à l'assaut final, à l' attaque d'importantes troupes mexicaines.
Mais en voici aussi le récit (romancé) élaboré par Louis Noir à partir des témoignages des rares survivants et paru en 1867 :
« Ce jour-là on attendait un convoi d'argent considérable : trois millions de francs environ. Jusqu'à Palo Verde, on ne rencontra pas un seul juariste ; le capitaine Danjou fit mettre sa à terre et ordonna à son monde de préparer le café. L'aube commençait à poindre […] Soudain, le cri : "aux armes !" retentit. En un instant tous sont sur pieds ; le café bouillant est renversé, les sacs sont bouclés, et la compagnie se range en bataille. Six cents cavaliers [juaristes menés par leur chef : Milan]débouchaient des rues de Palo Verde en face duquel nous étions établis. La situation était grave. Notre poignée d'hommes avaient dix lieues à faire sous le feu et les charges d'une cavalerie dix fois supérieure en nombre ; la compagnie se mit en défense […].
Les juaristes manoeuvrèrent pour se porter contre notre petite compagnie […] mais les légionnaires se jetèrent au milieu des broussailles qui s'étendaient à droite de la route ; ils se couvrirent d'une arrière garde de quelques tirailleurs adroits et ils battirent en retraite à travers champs […]. Milan essaya en vain de se lancer contre la compagnie ; les chevaux se heurtaient aux buissons que nos fantassins tournaient facilement. De plus le feu de nos tireurs fit éprouver des pertes à l'ennemi, et on le vit disparaître avec l'intention évidente de nous couper la retraite un peu plus loin. […] La colonne française se dirigea sur Tamasone sans être inquiétée. […] Milan parut sur notre droite au moment où nous atteignions les maisons.
Le capitaine Danjou, espérant intimider l'ennemi et se dégager par un acte d'énergie, marcha contre les guérillas.
[…] quand ils (les juaristes) jugèrent suffisante la distance qui séparait notre colonne des maisons, ils firent volte face, enveloppèrent la compagnie, lui coupant toute retraite, puis ils s'abattirent sur elle tous ensemble en poussant des cris sauvages. […] Nos légionnaires étaient froidement formés en cercle ; les guérillas furent reçues par un feu nourri et bien dirigé ; ils s'arrêtèrent à vingt pas des baïonnettes.[…] Les escadrons se replièrent.[…]
Le capitaine Danjou profita de ce premier succès pour escalader avec sa colonne un talus dominant la route ; puis se lança sur le village, dispersant et chassant devant lui, dans les rues, les pelotons désorganisés qui s'opposaient à sa marche ; il gagna ainsi une sorte de ferme [hacienda]. Que l'on s'imagine une cour parfaitement carrée, chaque côté ayant soixante-trois mètres de long, un mur formant trois faces, un bâtiment formant la quatrième face. La compagnie entra par la porte principale su bâtiment et s'en empara ; Milan, avec cent hommes qu'il avait rallié et qu'il avait fait mettre à pied, pénétra en même temps dans la ferme par une petite porte basse à l'extrémité de l'aile droite. Par bonheur, cette aile ne communiquait avec la cour que par une fenêtre, tandis que la partie occupée par nous avait deux entrées sur cette cour ; si bien que nous pûmes y descendre, ce qui fut impossible à l'ennemi. Nos soldats se fractionnèrent en différents postes qui s'établirent aux entrées de chaque face et les défendirent ; une partie monta sur les toits.[…]
L'ennemi laissa ses meilleurs tireurs à la fenêtre de l'unique chambre de leur aile qui avait vue sur la cour ; ces hommes avaient mission de décimer les défenseurs des portes. Mais ceux-ci dirigèrent une fusillade qui juste et si nourrie contre cette fenêtre, que les juaristes n'osèrent s'y montrer […]
L'espace à défendre était si grand que les assaillants purent sans peine couronner les murs sur les points mal gardés ; de là ils déchargeaient leurs armes sur nous. On courait à eux et on les repoussait, mais ils reparaissaient ailleurs. Bientôt nous eûmes des blessés et des morts ; le capitaine Danjou fut tué presque au début. Le sous-lieutenant Villain prit le commandement. […] Jusqu'à midi les hommes de Milan furent maintenus à bonne distance ; malgré leur énorme supériorité, ils n'osent donner l'assaut. Tout à coup, le tambour bat ; les légionnaires croient à l'arrivée d'un secours : ils voient près de trois bataillons ennemis déboucher des rues devant la ferme. Cependant, les assiégés ne se laissent pas abattre, ils saluent ironiquement les forces nouvelles de l'ennemi par des hourahs de défi. […] Les juaristes, piqués par les appels insolents des nôtres, se lancent contre la ferme ; ils reçoivent à vingt, puis à dix pas, deux décharges sous lesquelles ils s'arrêtent, tourbillonnent et s'enfuient. Cinquante cadavres jonchent le sol […].
Deux brèches sont ouvertes à coups de pioche : une dans le mur de la cour, l'autre qui élargit la fenêtre de la chambre occupée par les juaristes ; ceux-ci nous criblent alors facilement par ces deux ouvertures. La compagnie tient bon ; mais en trois heures, elle perd son lieutenant et les deux tiers de son effectif.
Milan juge enfin que l'heure d'en finir est venue. Il forme ses bataillons en colonnes, mais l'infanterie refuse d'avancer ; les baïonnettes des quelques survivants étincellent de chaque côté des brèches et les juaristes redoutent des armes si terribles en nos mains.
Milan fait alors entasser de la paille devant la ferme et y met le feu. La fumée nous aveugle ; notre tir devient incertain. Nous perdons une dizaine d'hommes. Le colonnel ennemi, qui nous sait aux abois, essaye de noue intimider […].
Milan fait alors défiler ses troupes devant les brèches, leur montre la compagnie exterminée, les blessés et les morts encombrant la cour ; le peu de Français survivants exténués par la chaleur, la faim, la fatigue, la soif. […]
Les légionnaires usent leurs dernières cartouches, repoussent la première colonne à l'arme blanche ; mais de toutes parts les murs sont envahis, et, dans une mêlée à l'arme blanche, presque tous les légionnaires périssent broyés par la masse qui les étreint. M. Maudet et sept hommes se jettent dans un hangar, ils s'y barricadent ; pendant dix minutes cette escouade tient toutes les forces ennemies en échec.
Enfin la dernière amorce est brûlée… Alors M. Maudet et ses hommes démolissent les barricades et tombent, la baïonnette en avant, sur les troupes qui remplissent la cour ; ils essuient une décharge épouvantable et sont achevés à coups de sabre. Un soldat reçut vingt-huit balles. Le dernier qui tomba fut Maudet, blessé à mort. »
TOUT LE RECIT ICI SOURCE BNF http://fr.calameo.com/read/0021527561005ec2727f1
Titre : Campagne du Mexique. Puebla : souvenirs d'un zouave . Par Louis Noir Auteur : Noir, Louis (1837-1901) SOURCE BNF
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milguerres
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 22:06
artificier a écrit:
Hayet Impossible de trouver la page.
Réparé !!!
merci pour l'info !!!
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milguerres
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 22:12
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milguerres
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Sujet: Camerone Sam Aoû 30 2014, 22:29
Camerone est un terme déformé : l’appellation exacte est Camaron dont la signification porte à controverses (écrevisse, crevette, nom d’arbre)
Tous les 30 avril, la Légion étrangère commémore la bataille de Camerone dans sa maison mère d’Aubagne, en Provence, comme elle le faisait à Sidi Bel Abbès, en Algérie, avant qu’elle ne regagne la France, le 24 octobre 1962. Cette cérémonie matérialise l’esprit de corps de cette troupe d’élite de l’Armée française mais pour autant elle ne s’officialise que tardivement.
La Légion étrangère est née le 9 mars 1831, par un décret signé de la main du roi Louis-Philippe. Formée d’étrangers, elle a vocation a servir en dehors de la Métropole. Elle fait d’abord ses preuves en Algérie puis connaît un intermède sanglant en Espagne où elle est prêtée. Après son retour en Afrique du Nord, elle combat avec distinction lors des campagnes de Crimée (1854-1855) et d’Italie (1859). Elle ne participe pas au début de l’expédition du Mexique (1862). Ses officiers adressent alors à l’empereur une pétition pour solliciter l’engagement de la Légion. Si cette violation de la voie hiérarchique leurs cause quelques désagréments, elle porte néanmoins ses fruits. Le 19 janvier 1863, ordre est donné à la Légion étrangère de mettre sur pied deux bataillons pour le Mexique où les forces françaises n’arrivent toujours pas à emporter la décision. Ils débarquent le 28 mars 1863. Le fait d’arme le plus fameux de la Légion dans cette campagne sera le combat de Camerone.
Ce n’est pourtant qu’en 1906 qu’aura lieu la première commémoration de Camerone. Elle se fait dans le petit poste de Ta-Lung au Tonkin, dans le nord de l’Indochine française, à l’initiative du lieutenant François, désireux d’apporter une plus grande cohésion à ses troupes par l’exaltation du combat de leurs glorieux aînés. C’est le général Rollet qui va faire de cette commémoration une des plus grande tradition de la Légion. Pour le centenaire de la création du corps qu’il commande, il choisit le 30 avril 1931 et non le 10 mars.
Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 22:31
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milguerres
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Sujet: L'expédition du Mexique Sam Aoû 30 2014, 22:34
L'expédition du Mexique (1861-1867)
Le contexte politique et diplomatique http://www.net4war.com/e-revue/dossiers/legion/camerone/camerone03.htm
De 1857 à 1860, le Mexique connaît une guerre civile qui oppose le parti conservateur de Félix Zuloaga au parti libéral de Benito Juarez. Le premier installe son gouvernement à Mexico, le second à Vera Cruz. Après sa reconnaissance par les Etats-Unis (6 avril 1859) et sa victoire de Calpulalpam, Juarez contrôle l’intégralité du pays (22 décembre 1860).
Le corps du général Forey en route pour Puebla traverse les Cumbres.
Cette période de troubles ayant épuisé les finances du pays, Juarez décide de confisquer les biens de l’Eglise et de suspendre le paiement de la dette extérieure, les principales puissances créancières envoient alors un corps expéditionnaire au Mexique pour faire valoir leurs droits.
700 royal marines britanniques, 6.000 Espagnols et 2.500 Français débarquent à Vera Cruz où ils sont aussitôt atteints par la fièvre jaune. Le commandant espagnol, le général Don Juan Prim, négocie leur installation sur des hauteurs plus salubres. Mais cette convention de Soledad légitime le gouvernement de Juarez. Les troupes débarquées ne sont alors plus des forces de police mais potentiellement des forces d’invasion.
Lors des négociations qui s’ouvrent sur le règlement de la dette, la France réclame des indemnités volontairement exorbitantes. En effet, Napoléon III veut profiter de la guerre civile aux Etats-Unis pour mettre en place un empire catholique au Mexique. 4.000 hommes supplémentaires arrivent sous le commandement du général de Lorencez. Il emmène avec lui un dissident mexicain réfugié auprès de la cour impériale à Paris. Celui-ci réclame le retour de l’ancien gouvernement. Cette provocation se double d’un déplacement inopiné des troupes françaises vers les hauteurs. La réunion d’Orizaba du 9 avril 1862 se solde par un échec. Les troupes anglaises et espagnoles rembarquent aussitôt. Le lendemain, le commandement français déclare les hostilités ouvertes, officiellement en raison des déprédations causées par les troupes juaristes.
La suite ici : étude complète illustrée !! par Jean-Philippe Liardet, dr http://www.net4war.com/e-revue/dossiers/legion/camerone/camerone04.htm suivre les pages
Aculzingo, théâtre du combat des Cumbrès où le 99e de ligne défait l’ennemi.
Dernière édition par milguerres le Sam Aoû 30 2014, 22:43, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 22:38
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 22:49
Les internautes connaissant le récit de la bataille de Camerone, je ne vous propose donc que 4 documents, 2 photos montrant les vestiges sur les lieux du combat et l'historique de l'insigne du 1er Régiment étranger. En haut à droite la médaille originale créée par Napoléon III. Pour le centenaire de Camerone en 1963, mon beau-père le Lieutenant-Colonel Bertany alors chef d'Etat-Major du 1er RE à Sidi-bel-Abbès est envoyé au Mexique. Il rapporte la médaille originale créée par Napoléon III en 1863 et portée par les anciens du Régiment étranger de 1863 à 1967.
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:06
La bataille de Camerone a été chantée par Jean-Pax Méfret.
Invité Invité
Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:10
milguerres a écrit:
Chacal a écrit:
Sacré reportage, merci mabizerte... toujours pas de Skype sonore ? Bisou: Fanfois
ON SKYPERA LUNDI !!! je te ferai signe dès que dispo
Fan de chichourre (comme dit JP) ça tomberait "pil-poil" car Glaive déjeunera avec nous Lundi à Midi chez moi Pas sûr que mon épouse apprécie, mais si c'est après le café on pourra avoir quelques minutes de récré
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:11
Petite scénette représentant du légionnaire Billot, mortellement blessé à Camerone http://forum.spirit-modelcar.com/viewtopic.php?f=121&t=1925
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Sujet: Jean Danjou Sam Aoû 30 2014, 23:19
Jean Danjou
Jean Danjou, né le 15 avril 1828 à Chalabre (Aude), tué au combat le 30 avril 1863 à Camerone (Mexique), est un officier militaire français du second Empire. Il s’illustra notamment en résistant à une armée de plus de 2 000 Mexicains lors de la bataille de Camerone, le 30 avril 1863. Il commandait alors la 3e compagnie du régiment étranger et disposait de 62 hommes seulement
Originaire d'une famille de tradition militaire, il est né le 15 avril 1828, à Chalabre, de Jean et de Marguerite Balussou. Il est le quatrième d'une fratrie de huit enfants. Après des études sommaires à l’école primaire de Mirepoix, puis de Carcassonne, il travaille dès l’âge de quinze ans dans la fabrique de bonneterie de son père.
Sa vocation militaire est provoquée par la visite en grand uniforme d’un ancien ouvrier de la fabrique familiale, le sous-lieutenant Canut. En 1847, il entre à l'école de Saint-Cyr.
Promu sous-lieutenant, il est affecté au 51e de Ligne. En 1852, il est versé au 2e régiment étranger.
Le 1er mai 1853, au cours d'une expédition topographique en Algérie, il perd la main gauche à la suite de l’explosion de son fusil. Il la remplacera par une prothèse articulée en bois, dont il se servira comme d’une vraie.
Promu lieutenant le 23 décembre 1853, puis capitaine le 9 juin 1855 à titre exceptionnel au siège de Sébastopol en 1854 et, enfin, capitaine adjudant major le 18 septembre 1855. Mis en non-activité par suite de "dégagement des cadres", le 16 avril 1856, il reçoit néanmoins la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Rappelé au service le 26 mai 1856, il est affecté au 26e d'infanterie, avant d'être de nouveau nommé au 2e régiment étranger en 1857.
Campagnes Algérie, de Kabylie, Crimée (Sébastopol), Italie (batailles de Magenta et Solférino), Maroc Mexique
La bataille de Camerone Lors de l'expédition du Mexique (1861-1867), il est tué le 30 avril 1863 à Camerone, au cours d'une bataille restée mythique, durant laquelle 63 légionnaires (dont il avait pris ce jour-là le commandement) firent face à environ 2000 soldats de l'armée mexicaine.
Le capitaine Danjou et ses hommes se sont retranchés dans une hacienda délabrée. Malgré une démonstration de force des Mexicains, le capitaine Danjou refuse de se rendre. Les cavaliers mexicains démontés lancent alors une première attaque maladroite mais sont contraints de battre en retraite après avoir subi de lourdes pertes. Face à une situation quasiment désespérée, Danjou jure de ne jamais se rendre et demande à ses hommes de faire de même, ce qu’ils font. Il est mortellement frappé d’une balle en pleine poitrine en traversant la cour afin d'inspecter ses positions.
Les hommes du capitaine Danjou, fidèles à la promesse faite à leur chef, déclinent une nouvelle proposition de reddition en dépit des tentatives d'intimidation du colonel Milan : les mexicains font comprendre aux légionnaires qu'ils ne feront pas de quartier, s'ils s'obstinent à leur résister.
À la fin de la journée, 40 légionnaires sont morts et 23 faits prisonniers. Presque tous sont blessés, et les deux tiers d'entre eux succomberont à leurs blessures au cours de leur captivité. De leur côté, les Mexicains déplorent plus de 500 tués et blessés.
Les trois derniers légionnaires acceptent de se rendre, à condition qu'ils puissent conserver leurs armes et que l'on soigne leurs blessés. Acceptant les conditions de cette poignée de braves dont le courage l'impressionne, un officier mexicain francophone leur répond : " On ne refuse rien à des hommes comme vous ! ".
La main du Capitaine Danjou
Après le combat, la colonne de secours du colonel Jeanningros ne retrouve que des corps dépouillés. On cherche en vain la main articulée que le capitaine Danjou s'était fait faire 10 ans auparavant. La prothèse est finalement retrouvée en juillet 1865 par le lieutenant autrichien Karl Grübert chez le propriétaire français d'un ranch aux environs de Tesuitlan, à 100 km du lieu du combat. Celui-ci la tenait d'un guérillero ayant participé au combat. Le lieutenant Grübert la lui rachète pour 50 piastres. Selon une autre source, la main du capitaine Danjou a été retrouvée lors de l'arrestation du général Ramirez qui la détenait.
Elle est ensuite rapportée à Sidi-Bel-Abbès en 1865 par le colonel Guilhem. Depuis, cette relique est conservée précieusement dans la crypte du Musée du Souvenir de la Légion étrangère à Aubagne. Elle est présentée tous les ans lors de la cérémonie de Camerone à la Maison mère, portée par celui qui a été choisi par ses pairs (et ce n'est pas nécessairement un officier, encadré par deux ou parfois trois accompagnateurs).ier mexicain francophone leur répond : " On ne refuse rien à des hommes comme vous ! ".
In memoriam Un tableau représentant son portrait au musée de la Légion étrangère est une œuvre du sergent Sméou, d’après photographie.
Une stèle est érigée en sa mémoire à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, et une plaque commémorative est apposée sur sa maison natale située dans la rue qui porte son nom à Chalabre dans l'Aude.
Apposé également sur les murs de sa maison natale, vers 1985, son portrait en gravure sur granit d'après des photos d'un buste en bronze du Musée de la Légion étrangère à Aubagne, réalisé par Michel Robardet, artiste peintre, graveur.
Le "domaine capitaine Danjou" est le siège de l’Institution des invalides de la Légion étrangère et de l’amicale des anciens de la légion étrangère du pays d'Aix et de la Sainte-Baume.
Le château abrite le musée de l'uniforme légionnaire, annexe du Musée de la Légion étrangère d'Aubagne, ainsi qu’une boutique ouverte au public et proposant à la vente les réalisations des ateliers.
Un quartier "capitaine Danjou" abrite le 4e RE, à Castelnaudary dans l’Aude. Réalisé en trois tranches successives. La première voit la réalisation des bâtiments des compagnies d'engagés volontaires, du PC, du stand de tir couvert, de l'ensemble alimentation - loisirs et du poste de sécurité. La seconde tranche des travaux permet la réalisation de toutes les installations techniques et le reliquat de l'infrastructure destinée à l'instruction spécialisée. La troisième tranche qui sort de terre à partir de 1988, comporte entre autres le cercle mess, l'infirmerie, les bâtiments destinés à héberger la CIC et la CIS. La piscine est inaugurée en 1997. Doté également d'un vaste complexe d'instruction à la conduite, le quartier se place parmi les centres d'instruction les plus modernes et les plus performants d'Europe.
Une promotion "capitaine Danjou", d’élèves officiers est donnée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr 1971-1973. L’école est commandée par le général de Barry.
source wikipedia
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:25
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milguerres
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:28
Camerone, minute par minute
Les héros de Camerone 30 avril 1863 Joaquin Manes Postigo
Encore un livre sur Camerone ?, diront certains. Oui. Mais celui-ci est très original et nous place au coeur de la célèbre bataille. L'auteur, avocat ayant déjà publié plusieurs livres sur la Légion étrangère, nous fait en effet revivre la journée du 30 avril 1863 heure par heure, parfois minute par minute, en se plaçant au niveau (dans les gestes, dans l'esprit et dans le coeur) d'un jeune légionnaire d'origine espagnole, Alonso Bernardo. Nous le suivons, au fur et à mesure du repli de la compagnie vers l'hacienda, puis des survivants vers un angle de cet ensemble. Jusqu'à son décès au moment de l'ultime assaut des Mexicains contre les derniers légionnaires. Alonso fait partie des derniers morts du combat. Le récit, qui s'ouvre et se termine sur une évocation du tambour Laï, est particulièrement vivant, il met en relief la diversité des origines des uns et des autres, il nous permet d'approcher leurs pensées, leurs dernières pensées. Ce n'est pas un livre d'histoire "académique" (aucune note, aucune bibliographie), mais un récit (en partie reconstruit) au ras du sol, au niveau des hommes. Dans les annexes, les lecteurs trouveront la liste nominative classée par grades des morts de Camerone et le texte du récit officiel du combat : "On ne refuse rien à des hommes tels que vous". Editions Italiques, Triel-sur-Seine, 2013, 143 pages, 15 euros. ISBN : 978-2-35617-006-4
Anniversaire de Camerone, 30 avril 1944 – 30 avril 1863
Court reportage du service cinématographique de l’armée française dédié à la Légion étrangère, à l’occasion de la commémoration de Camerone qui célèbre l’héroïsme des légionnaires qui ont bravement résisté le 30 avril 1863 aux soldats mexicains durant la guerre du Mexique (1862-1867) et qui marque chaque année la fête de la tradition militaire légionnaire. (1)
En ce 30 avril 1944, pour l’anniversaire de ce fait d’armes, Sidi-bel-Abbès, berceau de la Légion étrangère, pavoisée pour l’occasion, reçoit André Diethelm, commmisaire à la guerre, le général de Lattre de Tassigny, le général Béthouart et d’autres personnalités civiles et militaires françaises et alliées. La cérémonie débute par un hommage aux morts devant le monument aux morts de la Légion (représentant un globe terrestre entouré de quatre statues de légionnaires à différentes époques). Puis, durant la prise d’armes, la bataille de Camerone est relatée en voix off. Enfin, précédées de la musique, les troupes de la Légion, à pied et motorisées, défilent dans les rues de Sidi-bel-Abbès, devant une foule nombreuse tandis que le commentaire souligne l’union recouvrée des légionnaires depuis 1940 et leur contribution dans la victoire prochaine des Alliés.
(1) Camerone est le nom de la localité mexicaine où ce fait d’armes s’est produit.
source ECPAD
Invité Invité
Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:41
Respect
Sa fait plaisir, de voir une Dame montrer de l'intérêt et du plaisir pour une cause si noble (ça n'engage que moi), que est ignoré et méprisé par des générations que croient que tout est arrivé d'arrière un clavier, ou sur l'écran d'un Smartphone.
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milguerres
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Sujet: Re: Camerone Guerre du Mexique Sam Aoû 30 2014, 23:49
Capitaire DANJOU Naissance 15 avril 1828 Chalabre, France Décès 30 avril 1863 (à 35 ans) Camarón de Tejeda, Mexique Mort au combat Origine Drapeau de la France France Arme Légion étrangère Grade Capitaine Années de service 1849 – 1863 Conflits Crimée (Sébastopol) Campagne d'Italie (1859) (Magenta - Solférino) Expédition du Mexique († à Camarón de Tejeda) Faits d'armes Bataille de Camerone Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Général ROLLET
A l'occasion de la célébration de la fête de Cameron les légionnaires du 6e REI ont reconstitué le monument aux morts de Sidi Bel Abbès à Homs en Syrie avril 1940 SCA ECPAD DG 13 236
en présence du Colonnel FOREY à Sidi Bel Abbès Doyen de la Légion et porteur de la main du capitaine Danjou. avril 1946 Lieu Nha Trang, Annam Source SCA ECPAD ALG 46 25 7610