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 Les chiens de guerre en France .

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MessageSujet: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeMer Aoû 06 2014, 11:57

 Les chiens de guerre en France . 908920120 Bref historique des chiens de guerre Les chiens de guerre en France . 908920120 

en France  
     
 
"A la suite de diverses expériences menées dans divers pays, la France est le dernier pays à s'intéresser aux chiens "militaires", vers la fin du XIXème.  

C'est avec la guerre de 1914-1918(1), que l'organisation des chenils deviendra formelle au sein des armées, mais encore faudra-t-il bien d'hésitations et de tâtonnements, et avoir vaincu les oppositions ou plutôt le scepticisme pour en arriver à l'usage rationnel des chiens au combat.

C'est la pression d'une certaine l'opinion publique, civils et militaires, qui le "le 20 septembre 1915 [fera céder] le ministre de la guerre Millerand".

En fin décembre 1915, un service de chiens de guerre est créé et est rattaché à la direction de l'Infanterie.  

Les débuts ne sont pas encourageants, faute d'une bonne organisation.  

En 1917, on songe à supprimer le service des chiens de guerre, mais Clemenceau et Foch décident au contraire de le maintenir, après son entière réorganisation.

La direction (capitaine Malric) est directement rattachée au cabinet du ministre de la Guerre.

On s'attachera à dresser les chiens sanitaires, les chiens sentinelles et les chiens de liaison.

Ce n'est qu'en 1918 qu'on adoptera le dressage des chiens de traits (qui a tant de succès en Belgique - 1911) et des chiens porteurs (15kg) et même des chiens télégraphistes(2).  

Il aura fallu trois années pour enfin obtenir de très bons résultats, ce qui donnera lieu à de nombreux récits d'exploits de chiens, dont une bonne partie sera décorée en cours de guerre.

(1) Toutefois les chiens sanitaires ont été mis en place avant 1914 : M. Lepel-Cointet et le Docteur Granjeux - co-fondateurs de la "Société nationale du Chien sanitaire en 1908 - avec premiers essais dans les armées.

Leur volonté est directement liée au fait que lors des guerres et particulièrement celle de 1870, les armées avaient du mal à "récupérer" leurs soldats disparus, (Par exemple pour explorer le champ de bataille, on utilisait le principe du "râteau" en mettant en ligne des brancardiers, à deux mètres l'un de l'autre, chargés de fouiller le terrain - soit 500 hommes pour 1km !!!).  

(2) On trouvera encore des chiens "dératiseurs" dans les magasins d'approvisionnement, les tranchées, et aussi des chiens patrouilleurs ; en 1940 des chiens anti-chars, anti-gaz, des chiens colombophiles ; en 1950-1960 apparaissent les chiens détecteurs de mines, et des chiens parachutistes - voir leur usage actuel dans la recherche de personnes (tremblement de terre par exemple), de drogue, d'explosifs, etc.  

Au début 1916, les généraux Castelnau, pour la IIème Armée, et Maud'huy, pour la VIIème armée, on demandé respectivement au Capitaine Tolet et à M. Méguin d'organiser des chenils au sein de leur armée.  

L'organisation rationnelle des chenils a conduit de créer une sorte de hiérarchie des chenils selon leur fonction au regard de la gestion et de la formation des chiens.

Ainsi au dernier niveau (le 5ème) on trouvera les "chenils d'Armée" dont la mission est d'entretenir et perfectionner les chiens et de former leur conducteurs (je pense qu'il s'agit des "maîtres-chien", comme on dit à présent), c'est ce que laissent entrevoir vos photos "canines".  

(Pour mémoire au 6ème niveau on trouve les hôpitaux militaires canins, créés en 1917, pour les chiens malades ou blessés).  
 
Tout ceci à la gloire des 15 000 chiens de guerre mobilisés en 1914-1918 et dont 5 321 furent tués ou portés disparus."  
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeMer Aoû 06 2014, 12:31

Les pauvres, non seulement on fait la guerre, mais on y mêle ses amies les bêtes
 Les chiens de guerre en France . 803946158 
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeMer Aoû 06 2014, 13:12

Article paru dans « Lectures pour tous » du 1er juin 1919.

LES CHIENS DU FRONT RENTRENT CHEZ EUX

Ils ont été les compagnons du Poilu, ces braves toutous qui ont, comme lui, couru tant de dangers, et rendu tant de services à nos armées. Au moment où ils rentrent dans la vie civile, n’est-il pas juste d’envoyer un mot d’éloge à ces bons combattants ?

Voici qu’à leur tour, les chiens de guerre sont démobilisés !

Il n’est point de poilu qui, à cette nouvelle, n’évoque en sa pensée l’image d’un compagnon de misère à quatre pattes et ne lui accorde un souvenir ému.

C’est que le chien de guerre a partagé toutes ses bonnes et mauvaises heures, vivant souvent de la même gamelle dans les tranchées, sommeillant la nuit sur la même botte de paille dans les cagnas, râlant sous les mêmes vagues de gaz asphyxiants, mourant parfois du même obus.

Mais des poilus se souviendront aussi que, s’ils purent continuer à combattre; à certaine heure critique, que s’ils ne furent point fait prisonniers, que si même, ils sont encore de ce monde, ils le doivent à l’obscur dévouement d’une, pauvre bonne bête que rien, cependant, ne destinait au métier de héros.

Pendant cette terrible guerre de cinquante mois, il a fallu demander en effet, au meilleur de nos frères inférieurs, l’emploi de tous les dons merveilleux d’intelligence, d’endurance et de fidélité que la nature lui a si largement départis.

Aussi le chien de guerre a-t-il été de toutes les tragédies, petites et grandes, qui ont eu pour théâtre le champ de bataille, et souvent on lai a demandé des sacrifices que l’homme ne pouvait accomplir.

On ne sait guère qu’au cours de ces quatre ans et demi de guerre, plus de 15 000 chiens de races différentes, mais principalement des chiens de berger de la Beauce, de la Brie et des Pyrénées, des dogues et des bouviers, des ratiers et des chiens de montagne ont été mobilisés aux armées.

Presque tous ont été donnés, ou prêtés par leurs propriétaires qui rarement s’en séparèrent sans chagrin.

La proportion des pertes montre que le sacrifice demandé fut loin d’être inutile.

Quand, quelques semaines après l’armistice, on fit le recensement des chiens de guerre, on constata que plus de 35 % d’entre eux étaient morts ou disparus : 4 000 en chiffres ronds, étaient morts au champ d’honneur, tués par les balles, les obus; les torpilles et les bombes ou morts des suites de leurs blessures ; 1 500 étaient disparus, faits prisonniers ou perdus au cours des vicissitudes des combats ou des déplacements de troupes.

UNE IDÉE QUI FAIT SON CHEMIN.


L’idée de mobiliser les chiens est venue du souvenir des services remarquables que rendirent, en 1836, les quarante chiens éclaireurs de la compagnie franche du capitaine Blanpin, dans l’expédition de Constantine.

Les surprises qu’ils évitèrent, les embuscades qu’ils déjouèrent sont demeurées légendaires et trace en a été conservée dans les archives du ministère de la Guerre.

On savait aussi que l’armée allemande, de 1885 à 1914, avait soigneusement préparé des équipes de chiens éclaireurs, destinées à accompagner les sections d’infanterie et, chez nous, plusieurs officiers, préoccupés du soin avec lequel les Allemands paraissaient préparer tout ce qui leur pouvait être utile en cas de conflit européen, tentèrent de doter l’armée française de sections de chiens de combat et de chiens sanitaires.

Parmi ceux-là, il convient de citer le capitaine Lauth du 67e d’infanterie, le lieutenant Faucher du 21e bataillon de chasseurs, le lieutenant Jarry du 5e dragons et le lieutenant Buer du 9e bataillon de chasseurs.

Leurs chiens furent utilisés aux manoeuvres surtout comme chiens porteurs d’ordres.

Des rapports élogieux suivirent ces essais, et ce fut tout. On ne croyait pas à la guerre : alors, à quoi bon !

L’initiative privée, heureusement, était moins dolente.

Quand éclata le coup de tonnerre de 1914, dès les premiers jours d’août; la Société nationale du chien sanitaire offrait au ministère de la Guerre une centaine de chiens dressés à la recherche des blessés.

Presque tous devaient disparaître dans la tourmente de Charleroi.

La plupart de nos soldats blessés gravement demeurèrent sur les champs de bataille et, comme il avait été, par suite de ces circonstances, à peu près impossible de se rendre compte de l’utilité réelle de ces pauvres bêtes, une incroyable circulaire ministérielle, datée du 15 septembre 1915, supprima l’emploi des chiens sanitaires aux armées.

Cependant nombre de nos officiers furent appelés à constater que, dans l’armée allemande, l’emploi des chiens avait maintes fois déjoué des coups de mains de nos soldats.

Beaucoup de nos chasseurs alpins avaient amené avec eux leurs chiens personnels, de belles bêtes de montagne, dévouées et admirablement dressées.

Comme elles sauvèrent bien des sentinelles et même des petits postes, et que cela fut répété, on fut bien obligé de se rendre compte que l’utilisation des chiens, sur une grande échelle, donnerait des résultats sérieux.

Ce ne fut cependant qu’au mois de décembre 1914 que le 12e bataillon de chasseurs fut doté d’une première équipe officielle d’une douzaine de chiens.

L’armée de l’Est était commandée par un chef ouvert à toutes les idées pouvant apporter un supplément de sécurité à ses hommes : le général de Castelnau.

La proposition lui fut faite de créer un chenil militaire pour son armée : il accepta.

Des chiens furent demandés un peu partout : ils arrivèrent assez nombreux, et le dressage commença.

Un chenil militaire était aussi créé à l’armée des Vosges et d’Alsace et une quinzaine de dresseurs professionnels venaient en hâte instruire une soixantaine de chiens.

En novembre 1915, notre IIe et notre VIIe armée avaient à Toul un chenil central, dont tous les sujets avaient donné depuis quelques mois les résultats les plus heureux.

Le 25 décembre 19I5, M. Millerand, alors ministre de la Guerre, reconnaissait officiellement les chenils militaires et rattachait le service des chiens de guerre à la direction de l’infanterie.

Il avait fallu un an et demi d’efforts individuels pour en arriver là, mais enfin, mieux valait tard que jamais et notre armée allait être dotée d’une organisation sérieuse dont les services n’allaient pas tarder à surprendre même les plus optimistes.

Peu à peu chaque armée eut son chenil central particulier, et l’on peut dire qu’à la signature de l’armistice, les 10 000 à 11 000 chiens de guerre, qui étaient en service sur les divers fronts, constituaient la sélection la plus, belle qui existât au monde.

POUR RAVITAILLER LES COMBATTANTS.

Ce ne fut qu’à la suite tâtonnements et d’études que le service des chiens de guerre fut mis au point.

Ainsi, à partir du début de 1916, on reconnut que certaines races de chiens, seules, étaient propres à un bon dressage.

Il fallut presque totalement écarter les chiens de chasse, dont les fonctions furent limitées au rôle d’avertisseurs.

Mais, par contre, tous nos bergers français, les bergers belges de Malines, de Groenendael et de Tervueren, les bergers écossais, les grands loulous et les bâtards de ces races, donnèrent des résultats surprenants.

Ce furent tous d’excellents chiens avertisseurs et de liaison .

Les dogues, les bouviers, les mâtins devinrent de merveilleux patrouilleurs.

Dressés à l’attaque, ils étaient lancés contre l’ennemi, et capturaient, non sans rudesse, des prisonniers.

Les chiens de montagne devinrent des chiens d’attelage et des chiens porteurs.

On ne saura jamais les services que rendirent ces animaux, notamment -pendant les opérations de 1918.

Les chasseurs à Grivesnes, les cuirassiers des 4e et 8e régiments à Moreuil, les cuirassiers du 11e régiment en Champagne qui tinrent tête pendant des journées à des forces supérieures et qui furent maintes fois séparés du gros des troupes de soutien par d’épouvantables tirs de barrage, ne furent ravitaillés en première ligne, tant en vivres qu’en munition, que par des chiens de montagne.

A l’arrière, ces robustes et courageuses bêtes étaient chargées de douze à quinze kilos de grenades réparties dans les deux poches d’une sorte de sac posé sur leurs reins.

Les dresseurs leur pointaient le nez dans la direction des soldats à ravitailler et – ne sourions point de ce touchant élan – les lâchaient, après les avoir embrassés comme de bons amis qu’on ne reverra probablement plus.

Les chiens dressaient les oreilles, rampaient un instant sur le sol, puis à toute allure filaient sous les obus.

Ils étaient si parfaitement dressés, qu’on les voyait agir comme des hommes, se terrant un instant dans les trous d’obus, puis repartant jusqu’à un autre trou d’obus.

Souvent une balle de mitrailleuse jetait bas le pauvre chien qui poussait un cri plaintif et cherchait un trou pour mourir.

Plus souvent encore un obus éclatait à côté de lui, un éclat venait frapper le chargement de grenades : tout sautait et la malheureuse bête était volatilisée.

Mais sur cent cinquante chiens lancés, les trois quarts arrivaient à destination.

Là encore les poilus les embrassaient, parfois les larmes aux yeux.

Puis ils prenaient les grenades et, sous la rafale, les chiens repartaient vers l’arrière, reprendre un nouveau chargement.

La section qui ravitaillait ainsi le 11e cuirassiers fut de beaucoup la plus éprouvée, mais sa vaillance et son excellent dressage furent l’objet de félicitations officielles du haut commandement, ce dont le lieutenant Hautecloque, qui la commandait, fut justement fier.

Ces jour-là, les chiens de guerre avaient bien mérité de la Patrie.

HÉROS A QUATRE PATTES.

Le dressage des chiens durait généralement un mois.

Après quoi ils étaient bons pour le front et, en chemin de fer, ils rejoignaient les chenils des armées où ils étaient mis pendant quelque temps en contact avec les poilus destinés à devenir leurs conducteurs en première ligne.

Dès lors la vie d’aventures, la vie infernale commençait : interminables stations au bord d’un trou, à côté d’une sentinelle immobile, longues heures passées avec le masque contre les gaz asphyxiants sur le museau, voiturettes parfois chargées de plus de cent kilos de vivres et de munitions qu’il fallait traîner là où ni chevaux ni mulets ne pouvaient parvenir, courses à la mort sous les rafales d’obus, attaques furieuses, où, tout comme des poilus, les grands bergers malinois sautaient à la gorge des Allemands et les terrassaient.

Une balle, un obus, une bombe, un coup de baïonnette venait souvent, hélas ! mettre fin à la carrière du brave animal.

Les soldats savent combien de fois nombre d’entre eux ont commis l’imprudence de risquer leur vie pour sauver leur chien blessé, tombé entre les lignes.

C’est que le plus souvent ce n’était pas seulement par un sentiment de tendresse vis-à-vis du chien, mais par un véritable sentiment de reconnaissance.

On ne compte plus les chiens qui ont arraché des officiers ou des soldats à une mort certaine, et si la chronique officielle n’a point gardé les noms ou les matricules de ces nobles bêtes, il n’est guère de troupier qui ne puisse conter une histoire touchante où le chien de guerre joue un rôle splendide.

SURTOUT, SOIGNEZ-LES BIEN !

La guerre finie, il fallait bien songer à démobiliser l’armée canine.

Les livrets de chaque animal indiquant leur origine, les propriétaires qui les avaient prêtés ont été invités à les reprendre, mais c’est le petit nombre.

La majorité des chiens de guerre n’a plus d’autre maître que le soldat, ce qui rendit la démobilisation assez délicate.

L’administration de la guerre a jugé sage de faire revenir au chenil central militaire de Satory, que dirige le capitaine Beur, tous les chiens disséminés dans les chenils d’armée.

Ils sont revenus par lots de 300 à 400.

Puis là, ils ont été divisés en deux grandes catégories : les uns ayant de la race, les autres, ceux qui n’en avaient pas.

Ces derniers n’en sont pas moins de bons et braves chiens qui ont fait leur devoir comme les autres.

Les premiers ont été vendus à des amateurs pour la somme bien modeste de cent francs.

Aussi nous n’étonnerons personne, en disant que cela s’est su dès les premiers jours et qu’il s’est trouvé tout de suite beaucoup plus d’amateurs qu’il n’y avait de chiens à vendre.

Il serait donc inutile de chercher maintenant à s’en procurer

Ceux de la seconde catégorie ont été donnés à ceux qui les désiraient, à la seule condition que les bénéficiaires prissent l’engagement de ne point les vendre et de bien les soigner.

Ces chiens méritent tous les égards et l’engagement a toujours été pris de grand cœur.

A la date à laquelle paraît cet article, ce qui reste de chiens disponibles ne se trouve plus à Satory, mais au chenil-dépôt du jardin d’acclimatation.

Parmi ceux qui ont demandé des chiens de guerre se sont trouvés quantité de poilu qui ne regardaient guère la race ; ils cherchaient surtout à retrouver un compagnon de campagne, et quand cela est arrivé, car c’est arrivé quelquefois, nulle phrase ne saut rait traduire la joie du poilu et de l’animal.

LA SÉANCE CONTINUE.

L’institution de chiens de guerre ne disparaît pas du fait de la démobilisation des animaux.

Le chenil central de Satory reste un dépôt central et une école où une pépinière de chiens de guerre continuera à être instruite.

Maintenant, de même que des poilus restent au front, un certain nombre de chiens restent à l’armée.

Des auxiliaires de sentinelles et des chiens de liaison demeurent dans les corps qui assurent la garde du Rhin.

Une autre catégorie de chiens, celle des porteurs et chiens de trait, reste également mobilisée.

Après avoir fait la guerre, ces animaux ont à contribuer à la renaissance de nos régions libérées.

100 voiturettes et 300 chiens notamment sont affectés au ravitaillement de la ville de Lille.

Chaque attelage véhicule quotidiennement cinq à six mille kilos de marchandises diverses.

Pour nos bons serviteurs à quatre pattes, comme pour tant d’entre nous, ce n’est point assez d’avoir donné toutes les preuves de courage : la paix exige d’autres luttes, il faut être à la place d’honneur et faire son devoir.

 Les chiens de guerre en France . 1996631456  Les chiens de guerre en France . 1996631456 

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MessageSujet: Chiens de guerre : des « outils » aux mains de l’homme .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeMer Aoû 06 2014, 14:28

Chiens de guerre : des « outils » aux mains de l’homme

"Juillet 1915"

Après quelques perturbations dans sa parution (un seul numéro entre la déclaration de la guerre et novembre 1914) la Revue Scientifique, aussi appelée « revue rose » reprend une périodicité régulière et publie ce mois-là un article sur le dressage des chiens de guerre.

Son auteur, Pierre Hachet-Souplet, alors directeur de l’Institut de psychologie zoologique, mène depuis plusieurs années des travaux sur les capacités sensorielles et les facultés mentales des animaux.

Depuis la fin du XIXe siècle, des savants ont érigé la psychologie animale en objet d’étude scientifique.

Les travaux de Hachet-Souplet s’inscrivent dans ce mouvement.

Les chiens de guerre en France . Chien110

L’article dont il question ici rappelle comment s’est créée l’Association française pour le dressage des chiens de guerre.

Face au scepticisme des autorités militaires, cette association, comme d’autres sociétés canines, a milité pour l’enrôlement des chiens pendant la Grande Guerre.

Elle s’est notamment impliquée dans le dressage avec pour objectif de fournir gratuitement à l’armée des chiens auxiliaires efficaces.

Ce dressage est basé sur les principes que les travaux de l’Institut (donc ceux de Hachet-Souplet) ont permis de fonder et s’appuie fortement sur la « loi de récurrence associative ».

Cette loi autorise « une méthode uniforme d’éducation ».

Hachet-Souplet admet qu’il existe des différences de caractère chez les chiens mais affirme que celles-ci n’affectent pas les facultés associatives. Or l’éducation, selon lui, repose exclusivement sur ces facultés.

Poussé encore plus loin, le principe d’apprentissage associatif permet de ne pas avoir recours au lien affectif qui s’établit entre le chien et son maître instructeur.

Hachet-Souplet préconise en effet de « dépersonnaliser » le dressage et d’utiliser en substitution un objet (un fanion marqué d’un cercle).

« On comprend, dès lors, que si, pendant sa première éducation, vous donnez à un sujet des habitudes reliées à des objets et non à une personne, à des objets que pourront ensuite lui présenter tous ses maîtres successifs, vous obtiendrez la complète « dépersonnalisation » du dressage. »

L’objectif très pratique du programme et l’impérieux besoin d’efficacité justifient aux yeux de Hachet-Souplet l’adoption d’une méthode unique et dépersonnalisée : « ils [les chiens] doivent être des outils à toutes mains » et plus loin : « il suffira qu’un nouveau conducteur militaire [...] montre [...] le cercle à l’animal pour qu’il puisse aussitôt l’utiliser comme une machine ».

La méthode convainc Xavier Granier qui en 1917 écrit dans le numéro 137 de Je sais tout :

«Le principal avantage du système imaginé par M. Hachet-Souplet est que l’animal, fonctionnant comme une machine, peut être confié à n’importe quel conducteur, même sans connaissances spéciales, à la seule condition qu’il soit porteur du fanion ».

Toutes les nations belligérantes n’ont pas la même approche.

Les chiens de guerre en France . Chien210

Pour le major Richardson, chargé du recrutement et de la préparation des chiens destinés à l’armée anglaise, les individualités sont suffisamment fortes pour être prises en compte dans le dressage et « chaque chien britannique peut montrer ce qu’il préfère et ce qui lui convient le mieux »1.

(C’est aussi la position d’un français, Paul Mégnin, qui affirme : « Chaque chien a son individualité propre, d’où : autant de chiens, autant de modalités dans le dressage »2).

La conception des anglais s’oppose aussi au principe de dépersonnalisation. Pour eux, il s’agit de « construire une relation et susciter leur collaboration »3, et la manière dont ils utilisent les chiens sur le front, en duo avec l’homme, repose sur l’existence d’un lien affectif fort.

En temps de paix, Hachet-Souplet écrivait : « Tout semble prouver que les animaux sentent, souffrent et jouissent »4, préconisait de faire dominer le plaisir dans les séances de dressage et allait jusqu’à s’interroger sur les facultés d’abstraction et les goûts esthétiques des animaux !

Cette approche entre en contradiction avec la réification qui est à lire dans l’article de 1915.

Les chiens de guerre en France . Chien310
Un chien messager de l'armee britannique en 1918

Les nécessités de la guerre suffisent-elles à expliquer ce changement de paradigme ?

La conception de l’animal machine est assez répandue à l’époque : la zootechnie du XIXe siècle et l’intensification de la domestication ont ancré l’idée.

Elle conduit pendant la Grande Guerre à une utilisation souvent cruelle des chiens : travail exténuant, violences, mauvais traitements , euthanasie des chiens devenus inutilisables… nombreuses sont les souffrances endurées.

En contre point, l’histoire montre aussi que des relations de confiance et des amitiés se sont nouées entre les chiens et les hommes, ceux qui ne les voyaient pas comme des outils ou ceux qui avaient su changer de regard.  

1.Eric Baratay, Bêtes des tranchées, p. 45.
2.Paul Mégnin, Les chiens de France, p. 137.
3.Eric Baratay, loc. cit.
4.Pierre Hachet-Souplet, De l’animal à l’enfant, p. 17.

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MessageSujet: Flambeau le chien de guerre .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeMer Aoû 06 2014, 15:09

Flambeau le chien de guerre de Benjamin Rabier    

Les chiens de guerre en France . Flambe10

Qui est Flambeau le chien ?

D’abord aux enfants, cette bande dessinée raconte la participation du valeureux petit chien dans le conflit mondial.

Son jeune maître étant parti à la guerre, il se fait un devoir de le suivre et y accomplit une succession de faits épiques.

Petit et laid, repoussé par l’armée qui refuse de le recruter comme chien de guerre ou chien sanitaire, Flambeau décide de partir combattre malgré tout.

Il rêve de gloire, de victoires, et vit au rythme des poilus dans les tranchées.

Tantôt il transmet des messages sur le front, tantôt il sauve une patrouille française prisonnière des Allemands, tantôt il évite les grenades, détruit un ballon d’observation ennemi et vit bien d’autres aventures encore.

Rôle qu’a joué Flambeau le chien pendant la guerre

Les chiens de guerre en France . Flambe11

Il est très important de recadrer ce contexte dans l’Histoire.

Ce bourrage de crâne qui résulte d’une « culture de guerre » sans faille, se retrouve tout au long du conflit.

Il a pour conséquence de canaliser toute une culture nationale sur une visée patriotique.

L’œuvre de Benjamin Rabier participe activement à l’effort de guerre.

En personnifiant ce  petit animal, il donne une sensibilité nouvelle à ce que peut apporter la propagande au soutien  moral des Français.

Flambeau chien de guerre est au front, il combat le boche exécré, il est dans la tranchée avec les poilus et porte le même casque qu’eux.

Il devient vite le héros de toute une génération.

Vive Flambeau le petit chien courageux qui accomplit des actes héroïques !
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeMer Aoû 06 2014, 18:54

Voilà une rubrique spéciale pour Empi... et pour Roger !
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeDim Aoû 17 2014, 22:08

Milloudiou ! C'était la mode des moustaches  Les chiens de guerre en France . 991300 Les chiens de guerre en France . 991300 Les chiens de guerre en France . 991300 
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeDim Aoû 17 2014, 22:19

Au fait Hayet, on a touché un Major Colonel de Monastir: Ayed... Tu le connais ?
Curieusement les Tunisiens nous font des infidélités ces derniers temps  Les chiens de guerre en France . 73951 
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeDim Aoû 17 2014, 22:58

Perçu, si tu préfères, il s'est inscrit lorsque tu nous a quittés, il est très sympathique et vraiment anti-djihad fervent, il a fait une visite le 8/8, mais sans poster ! Je luis ai envoyé un e.mail pour lui apprendre ton retour, car je lui avais posé la même question qu'à toi-même à son arrivée, lorsque tes sujets battaient "son plein"  Les chiens de guerre en France . 253428

(Je serai très exactement le 25/09 à Montpellier, visite chez Dr Mainguy, pour mes "mirettes")
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitimeDim Aoû 17 2014, 23:28

Mon rendez-vous est à l'Espace Pitot à 14 Heures précises (Centre d'ophtalmologie des Arceaux, tu dois connaître !) et, la veille (24/09) on a un petit "Graillou" entre commandos de l'Air chez Michel (Epi20 sur le forum), j'ai promis d'amener de la "Saucisse de Toulouse"  Les chiens de guerre en France . 15846 
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MessageSujet: Re: Les chiens de guerre en France .   Les chiens de guerre en France . Icon_minitime

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