Me "Revoila" a Marseille , mais sans la Mer et le Soleil .Fusillade à l’arme de guerre CHARLEVILLE-MEZIERES (08) , ville ayant moins de 60 000 HabitantsDes tirs d’arme automatique ont fait une victime et un blessé, ce lundi, dans le quartier de Ronde-Couture.
L’auteur présumé des coups de feu a été interpellé dans les Vosges.
Un mort et un blesséLa police de Charleville-Mézières et le SRPJ de Reims ont mené plusieurs opérations ce mardi matin et dans la nuit, dans le quartier de la Ronde Couture dans le cadre de l'enquête sur la fusillade mortelle du 23 juin.
Plusieurs personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Le parquet de Reims a confirmé son intention d'ordonner un autopsie de la victime décédée, dans le cadre d'une instruction judiciaire.
Ceci permettrait notamment d'établir le nombre de balles reçues par le défunt.
ARTICLE ORIGINELDéjà traumatisé par une fusillade qui avait fait un blessé grave le 24 mars sur le parking situé entre la pharmacie Vilain-Warsmann et l’église Saint-Edmond, le quartier de la Ronde-Couture, à Charleville-Mézières, s’est encore réveillé sous le choc hier matin.
Vers 1 h 30, un homme de 28 ans, Jaouel Rondeau, et l’un de ses amis, Walid Moussaoui, 25 ans, ont été atteints par des tirs d’arme automatique à la suite d’un règlement de comptes provoqué, semble-t-il, par des nuisances sonores et un fond de rivalité.
Une trentaine de coups de feu tirésL’attaque s’est déroulée rue du Dr. Ferroul, dans l’arrière-boutique d’un salon de thé en face des bâtiments de l’Urssaf.
Père de deux enfants de 2 et 8 ans, Jaouel Rondeau n’a pas survécu.
Son décès a été prononcé vers deux heures, alors qu’il venait d’être transporté vers l’hôpital.
Les jours de Walid Moussaoui, touché de deux balles dans le bas du corps, ne sont en revanche pas en danger.
Malgré l’émotion et la douleur suscitées par ces faits dramatiques, le quartier est resté calme, presque incrédule.
« Sur l’instant, nous n’avons pas pensé à des coups de feu. On croyait à des pétards après le match de l’équipe d’Algérie. Et puis, on a entendu des cris. Une personne hurlait : ‘‘c’est mon frère qu’on a tué !’’ »
A raconté une habitante de l’immeuble.
Le match de l’équipe d’Algérie : qui a perturbé pendant +1h le centre ville
Concert de clacson , Drapeaux Algériens au vent , Place Ducale envahie
( Pas de Forces de Polices) Alertée, la police de Charleville-Mézières a rapidement bouclé le périmètre tout en se lançant à la poursuite du tireur présumé et de son complice, originaires du quartier et clairement identifiés par les victimes.
Sur les lieux de la fusillade, les techniciens en identification criminelle ont relevé de nombreux indices.
Au sol, à proximité de la porte du local, gisaient une dizaine de douilles et presque autant à l’intérieur, laissant comprendre que le tireur avait principalement ouvert le feu depuis l’encoignure de la porte.
Au total, une trentaine de coups de feu ont été tirés. De leur côté, les enquêteurs du SRPJ de Reims, qui ont hérité de l’enquête, ont multiplié les auditions de témoins.
Fort heureusement, les investigations ont rapidement progressé : en fuite, le tireur présumé a été interpellé en fin de matinée sur une aire de l’autoroute A31, près de Vittel (Vosges) pour être aussitôt placé en garde à vue.
En milieu d’après-midi, le parquet de Charleville-Mézières a été dessaisi au profit de son homologue rémois.
Digne, en dépit de l’incommensurable douleur causée par la perte tragique de son frère, Juanito Rondeau dénonçait ce lundi « un crime lâche ».
« Ces gens-là ne sont pas des hommes pour envoyer d’autres personnes régler leurs problèmes à leur place »,
A-t-il réagi en faisant allusion au fait que les trois hommes au quad ont sollicité l’intervention de deux autres personnes lourdement armées pour se venger.
« Elles n’ont pas supporté de ne pas avoir le dessus dans la bagarre.
Elles ont eu la honte.
C’est un acte d’autant plus grave qu’il était commandité.
Ils utilisent des Kalachnikovs comme on jette des cailloux. Ces personnes-là ne travaillent pas mais elles roulent pourtant à bord de
4X4 à 120 000 euros. Ils embêtent les gens et font peur à tout le quartier, sauf à nous, qui ne nous laissons pas intimider. »
Sur place le matin du drame, nombre de riverains, membres ou amis de la famille des victimes, ne cachaient pas leur amertume.
« Le quad a tourné pendant plusieurs heures avant la bagarre.
Que faisait la police ?
C’est simple, elle est venue, mais elle s’est fait caillasser… » Quant aux liens, réels ou supposés, du tireur de la rue du Dr. Ferroul avec celui du 24 mars, ils ont suscité l’incompréhension :
« Il s’agit de la même bande. C’est à se demander pourquoi le tireur du Lidl est encore en liberté… »
À titre de précaution, le préfet des Ardennes, Frédéric Périssat, a ordonné aux forces de police de patrouiller toute la nuit dans le quartier jusqu’à nouvel ordre, afin d’éviter d’éventuelles représailles ou débordements.
Victime et tireur étaient connus de la justiceSi l’identité du tireur présumé n’a, pour l’heure, pas été confirmée, elle ne semble bien n’être qu’un secret de polichinelle pour les habitants du quartier.
Connu des services de police et de la justice, celui-ci aurait été notamment impliqué dans une série de braquages violents commis en 2008 dans la périphérie carolomacérienne.
Quant à la victime, Jaouel Rondeau, son lourd passé judiciaire (16 condamnations) témoignait de son côté d’un certain penchant à l’affrontement.
Ce dernier n’était cependant pas inactif puisqu’il avait ouvert un commerce en 2008 rue du Muguet, à deux pas de la rue Ferroul où il a été assassiné, et jouait régulièrement au handball, au poste de pivot, au club de Charleville-Mézières.
Je vais retourner , dans ma belle ville avec la "Bonne Mère"