Chimère
"Dragon ailé bleu avec une griffe armée tissé sur fond amarante" est la description d'origine de la chimère porté sur le bras gauche par les parachutistes du 1er RPIMa. Le bras droit étant réservé au port de l'insigne de la grande unité d'appartenance, à savoir la Brigade des Forces Spéciales Terre.
C'est à la demande du colonel Massu, commandant la nouvelle 1re Demi Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes que l'insigne fut crée en 1948. Désireux de créer un insigne de bras commun à tous les parachutistes coloniaux, il choisit le dragon, peut-être parce qu'il est l'animal mythologique du Vietnam et qu'alors nous étions en pleine guerre d'Indochine. Ce n'est qu'en 1949, quand Saint Michel devint officiellement patron des parachutistes, que l'on s'aperçut de l'illogisme de garder le dragon comme emblème puisque Saint Michel s'ingéniait à le détruire. Cette même année, le colonel Gilles remplaça le colonel Massu à la tête de la 1re DBCCP. A l'époque il était de bon ton pour les cadres paras colo de passage à Paris d'aller festoyer dans un cabaret parisien appelé "Le lapin agile". Le jeu de mots fut vite trouvé et l'on parla avec humour du "Lapin à Gilles" que l'on associa à la chimère.
La chimère remplaçant le Bellerophon montant Pégase porté par les SAS français durant le second conflit mondial et le fond amarante de la couleur du béret des aéroportés britanniques alliaient le souvenir des SAS et celui des parachutistes coloniaux d'Indochine seuls autorisés à porter le beret rouge.
En 1955, lors de la création de la brigade de parachutistes coloniaux, la " Chimère " fut reprise comme insigne d'unité. Les régiments de parachutistes coloniaux portant à partir de 1956, les insignes de manche des divisions de rattachement, à savoir la 10e ou la 25e DP. Héritier, entre autre, des SAS et de la brigade de parachutistes coloniaux, le 1er RPIMa a repris la " Chimère " par tradition en 1976.
Source : Ministère de la Défense