La"Rafale" en indochine par denisjacques Train blindé de la Légion étrangère C'est en 1948, au Tonkin que le 2e régiment étranger forme un puis deux trains blindés afin de protéger les convois des attaques du Viet-minh, de protéger la ligne du transindochinois et de soutenir l’armée le long de son parcours.
La protection des ouvrages d'art et l'escorte des trains de ravitaillement pour parer aux embuscades, nécessite la création de trains blindés.
En 1952, l'équipage A la fin de 1947, l'ensemble du réseau ferroviaire du Sud-Annam est devenu moins sûr. Il est donc décidé de mettre en service des trains blindés.Le 1er spécialiste légionnaire fut un caporal allemand du nom de 'Kaunitz, il expliqua que l'on pouvait utiliser les pièces d'un vieux raffiot japonais échoué sur une plage de Nha-trang comme blindage. Le caporal était un ancien officier de la Kriesgmarine.
La construction des 14 wagons du futur train durera plus de 6 mois. Raphanaud et son équipe en prennnent possession le 10 novembre 1948.
En novembre 1948, le premier train est achevé. Il a été aménagé et son équipage est fourni par la compagnie régimentaire du 2ème Régiment étranger d'infanterie qui en assure aussi le commandement (Capitaine Raphanaud). Le Train blindé est surnommé "La Rafale". Il comprend deux locomotives blindées, huit wagons de combat, un wagon PC, un wagon-infirmerie, deux wagons Génie et deux wagons pilotes chargés de rails et de traverses qui sauteraient les premiers si la voie était minée.La forteresse roulante est formée de deux locomotives blindées, de quatorze voitures-bunker et de deux wagons-pilotes destinés à absorber le choc des explosions de mines où obus piégés. Les huit wagons de combat sont dotés chacun, sur le toit, d'un jumelage de mitrailleuses reibel sur chariot, les parois renforcées de briques et ciment, le tout protégé par des plaques d'acier.
L'armement se compose de : huit mitrailleuses Reibel jumelées, un canon de 40 mm Bofors sur tourelle, un canon de 20 mm sur tourelle avec équipement infrarouge,des lance-grenades et deux mortiers de 81 et 60 mm.
Le train blindé devient une véritable garnison mobile dont l'équipage, outre le travail de protection des voies, effectue des sorties opérationnelles, tend des embuscades, secourt les postes attaqués.
En 1952, l'équipage du Train blindé "Lucas" du 2ème REI sera cité à l'ordre de l'Armée.
D'autres trains blindés sillonneront les voies ferrées d'Indochine jusqu'à la fin du conflit. Celui de Nha-Trang sera armé par la compagnie régimentaire du 2e étranger à partir de 1948. Il est composé de wagons blindés, protégés par des plaques de métal soudées entre elles. Les toits sont surmontés de tourelles mobiles armées de mitrailleuses lourdes. Les parois, quant à elles, sont renforcées de briques et de ciment ; des meurtrières permettent à l'équipage de repousser les attaques ennemies. Deux wagons, ceux du génie, ne sont pas blindés et servent à transporter tout le matériel nécessaire (y compris les rails) pour parer à un sabotage et refaire la voie le cas échéant.
2 locomotives ;
1 wagon de commandement ;
8 wagons de combat ;
1 wagon infirmerie ;
2 wagons génie chargés de rails et de matériel, en tête et fin de convoi, pour les réparations rapides en cas de besoin ;
2 wagons pilotes, en tête du convoi pour faire exploser les éventuelles mines.
Son autonomie est de 72 heures et son armement (8 mitrailleuses jumelées, un canon de 40 mm sur tourelle, un canon de 20 mm sur tourelle, des lance-grenades et deux mortiers de 60 et 81 mm) lui permettent de soutenir un siège. L'équipage est constitué d'une centaine d'hommes.
Le train résiste ainsi à toutes les embuscades, à tous les sabotages et devient un symbole qui roule tout le temps que dure l'Indochine française.
Au centre le Cdt Raphanaud à droite le Lt Noack La guerre d'Indochine, qui s'est terminée en juillet 1954, a été celle des sergents et des capitaines. Le capitaine de la Légion étrangère, Joseph-Jean Raphanaud, fut de ceux-là. Protégeant les convois ferroviaires avec son train blindé, il a semé la terreur chez les adversaires qui l'avaient surnommé " le Diable ".Il put choisir une centaine de légionnaires issus principalement du 2ème REI, entourés d'une équipe de spécialistes. Son adjoint, une légende au 2ème REI est le lieutenant Novack, prussien, colosse ( + 1,90 M) chauve qui porte en permanence un bandeau noir pour cacher son oeil de verre où monocle lors de réceptions. L'autre adjoint est le lieutenant Lehiat aussi du 2ème REI, pour compléter son équipe, il prit l'Adj-chef Parsianni breveté commando est corse.