Astéroïdes géocroiseurs

Bonsoir 

Le 13 avril 2029, l'orbite de l'astéroïde Apophis va l'amener à une distance de 31000 km de la surface terrestre, distance inférieure à l'altitude des stellites géostationnaires. Cet objet céleste, d'un diamètre moyen de 320 m, fait partie d'un ensemble d'astéroïdes appelés géocroiseurs, dont l'orbite croise celle de la Terre. Ils sont issus de la ceinture d'astéroïdes contenant des corps célestes confinés par gravité entre l'orbite de Mars et celle de Jupiter.

 Plus de 700000 d'entre eux ont été répertoriés, le diamètre du plus grand d'entre eux , Cérès, mesure 950 km. A partir de ces données, le nombre d'astéroïdes dont le diamètre est supérieur ou égal à 1 km est estimé à 1 million. Sous l'effet de collisions au sein de la ceinture, des astéroïdes sont éjectés sur des orbites elliptiques. Leur durée de vie est estimée à environ 10 millions d'année jusqu'à ce que diverses perturbations les amènent à percuter le Soleil ou une planète.

 Actuellement 1000 astéroïdes géocroiseurs de taille supérieure à 1 km ont été recensés. Ils sont surveillés en permanence. Si un tel objet percutait la Terre, toute forme de civilisation serait détruite et si quelques êtres vivants étaient épargnés, leurs conditions de survie seraient épouvantables. 

 Quelques évènements, qui ont eu lieu dans un passé lointain ou récent, impliquant des géocroiseurs de taille modeste, permettent d'estimer les dangers qui nous menacent. 
- Il y a environ 50000 ans l'impact en Arizona d'un objet composé de fer et de nickel dont la taille serait comprise entre 20 et 50 mètres à creusé un cratère (le "meteor crater") d'un diamètre de 1,2 km et d'une profondeur de 190 mètres. 
- Le 30 juin 1908, en Russie au dessus de la Tunguska, un géocroiseur d'un diamètre d'une valeur estimée à 50 mètres a explosé à une altitude de 8 kilomètres : l'onde de choc a détruit 2000 kilomètres carré de végétation. 
- le 15 février 2013, un géocroiseur d'un diamètre de 17 mètres a explosé dans l'atmosphère de la ville de Chelyabinsk (Russie) à une altitude de 27 kilomètres dégageant une énergie équivalente à 35 bombes d'Hiroshima.

 Depuis leur découverte (Céràs le 1ier janvier 1801), l'étude des astéroïdes s'est poursuivie de façon continue. Ils pourraient être les résidus des matériaux qui ont contribué à la formation du système solaire et par suite à la formation des planètes. Depuis 1993 leur étude au moyen de sondes spatiales a permis des analyses in situ et la récolte d'échantillons de matériaux (par exemple avec les missions japonaises Hayabusa 1 et 2 respectivement vers les géocroiseurs Itokawa et Ryugu). Ces découvertes suscitent des projets d'exploitation de ces matériaux. 

 Elles permettent aussi d'évaluer plus précisément les dangers qui menacent notre planète, même avec des objets d'une taille de l'ordre de 150 mètres dont l'impact détruirait au moins l'équivalent d'une de nos régions. Il est donc important de prédire la collision le plus longtemps possible à l'avance, d'avoir une organisation mondiale capable d'une action efficace pour mettre en oeuvre des moyens de préventions. Pour les objets de taille supérieur à 1 kilomètre, le seul moyen de détruire partiellement et/ou de modifier leur trajectoire est l'impact nucléaire. Pour les plus petits objets, l'impact d'une sonde semble suffisant pour dévier leur trajectoire.

 C'est pour valider cette hypothèse que le projet Dart - Hera est conçu. L'objectif visé est un astéroïde double : Dymorphos de diamètre égal à 150 mètres, en orbite autour Didymos de diamètre égal à 800 mètres; la distance entre les deux objets est égale à 1,2 kilomètre. La mission consiste à impacter Dymorphos au moyen d'une sonde puis de vérifier les variations de son orbite après la collision. Ce projet comporte de 2 sondes. Un impacteur, Dart, est réalisé par la NASA tandis que la réalisation de l'orbiteur HERA, dont la mission est de vérifier les variations de l'orbite de Dymorphos, relève de l'ESA. 

 La sonde Dart, d'une masse de 600 kilogrammes, a été lancé le 23 novembre 2021 par une fusée Falcon 9. L'impact a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2022 à une distance de 11 millions de kilomètres de la terre. Ce n'est que 60 jours avant l'impact que la sonde a commencé à voir Didymos. 4 heures avant l'impact la sonde est devenue autonome : le logiciel de navigation seul la dirige, sans le voir, vers Dymorphos. 50 minutes avant l'impact Dymorphos est apparu derrière Didymos : la sonde s'est alors caleée sur son image très faible en présence de Didymos. La dernière image reçu n'est que partielle, la caméra portée par la sonde étant détruite lors de l'impact. 

 Les premiers résultats observés à partir d'instruments au sol montrent, 12 jours après l'impact une forte augmentation de la luminosité sans doute due au nuage de poussières émises par l'astéroïde lors de la collision. De plus grâce au radar Goldstone la période orbitale de Dymorphos, qui était de 11 heures 55 minutes avant l'impact, est réduite de 33 minutes après, indiquant un possible changement d'orbite. Pour en savoir beaucoup plus, il faudra attendre le lancement de l'orbiteur HERA prévu pour le 8 octobre 2024 et qui arrivera en 2026 au voisinage du couple Didymos - Dymorphos pour un séjour de 6 mois. Cette sonde de 1,2 tonne emportera
 - un altimètre laser
 - une caméra hyper spectrale
 - un imageur dans l'infrarouge thermique
 - une caméra de monitoring pour observer le déploiement de 2 petit satellites Juventus et Milani
         # Juventus qui équipé d'un radar basse fréquence pour sonder Dymorphos (est-ce un solide monolithique ou un agrégat), et d'un gravimètre lorsque Juventus se posera sur Dymorphos 
        # Milani pour étudier la minéralogie. 

Au delà de la réponse à savoir s'il est possible de dévier la trajectoire d' astéroïdes de taille moyenne de 150 mètres (et la connaissance des matériaux les composant est primordiale), la mission DART démontre (et plus tard HERA) une maitrise de moyens d'ingénierie hors du commun sans lequels ce type de recherche serait irréalisable.

Notre planète qui semble tranquille, à part les volcans, les séismes, les ouragans, les tempêtes, les incendies, les inondations, trop chaud, trop froid, trop sec ....
 
Un danger invisible, mais heureusement surveillé ( pour quelle mesure de défense ?) nous guette, et ce géocroiseur qui à explosé à 20 kms. d'altitude au dessus de la ville de Chelyabinsk le 15/2/2013 ne faisait que 19 m. de diamètre pour un poids évalué à 10.000 tonnes, à fait 1.500 blessés dans un rayon de 120 kms., suite à l'onde de choc  à des "copains" qui tournent certainement. Pas de quoi s'affoler : une malchance sur 1 million qu'il passe dans notre système, restons sereins.

Hello les amis,

Juste pour infos, un grand merci aux USA pour leurs recherchent, heureusement qu'ils sont là 

Bon après un impact pareil plus de USA pour nous venir en aide, ce qui sera triste pour certain nombre d'entre nous..... Mais pas pour d'autres ...

Mais restons serein, nous serons dans un autre monde, meilleur, où la vie sera éternelle 

Bonsoir,

Il est certain que l'impact d'un objet d'une taille supérieurs à 1 kilomètre détruira toute civilisation sur Terre et pour le moment seul un processus nucléaire pourrait "l'éroder" et modifier son orbite. De plus la nature des matériaux composant ces objets est un paramètre important : un astéroïde monolithique homogène sera plus difficile à "perturber" qu'un agrégat hétérogène. Cela me semble plus difficile pour des objets d'une taille supérieure à 10 kms.

Heureusement plus les dimensions des astéroïdes sont grandes plus leur nombre est faible.

Au contraire les objets de petites tailles  (par exemple inférieur à 50 mètres) sont beaucoup plus nombreux et parfois difficilement repérables. Les évènements en Russie le démontrent.

Pour celles et ceux d'entre vous qui ont une connaissance des textes bibliques, le verset 13 du chapitre 6 du livre de l'Apocalypse semble annoncer ce  type d'évènement.

En ce qui concerne l'astéroïde Apophis, qui "survolera" la Terre à une altitude de 31000 kms, le 13 avril 2029, si c'est un corps compact, il poursuivra sa trajectoire sans problème pour notre planète. Si c'est un agrégat, il pourra se déformer sans trop de conséquences néfastes. Les prochaines années nous le confirmeront.

Je vous tiendrai au courant.

Paramicalemnt vôtre

jmperrin