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 La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement

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Commandoair40
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Commandoair40


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MessageSujet: La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement   La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement Icon_minitimeLun Nov 06 2023, 20:08

La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement

La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement S-l1200

Ils se souviennent surtout du bruit.

Les balles qui ricochent sur la barge, le souffle court des soldats, les implosions sourdes des obus dans l'eau.

Plus que quelques minutes.

La tension qui lie les hommes ballottés par les flots est comme un courant électrique.

À l'horizon, on devine une plage hérissée de silhouettes squelettiques –des batteries allemandes à longue portée qui pourraient brûler Douvres.

On attend.

Il est 7h25 lorsque la première barge touche terre à Sword Beach, la portion la plus orientale des plages du Débarquement.

C'est une langue de sable qui court de Saint-Aubin-sur-Mer à Ouistreham (Calvados), grouillante de casemates et de bunkers abritant snipers et mitrailleuses lourdes.

L'ordre retentit.

Le jour le plus long

Dès le premier pas sur le sable mouillé, les troupes anglo-canadiennes essuient le feu nourri des sentinelles allemandes, pourtant moins nombreuses qu'à Omaha.

Après des heures de silence tendu, voici venir la cacophonie meurtrière.

Les cris des blessés, le claquement régulier des fusils à lunette, les éclaboussures, le grognement caractéristique des canons de 88 millimètres éventrent la quiétude habituelle de la lande.

Avec un bruit mou, les corps tombent sur la plage et sous eux s'étendent, comme des fleurs du désert, des flaques rouges.

Au milieu du tumulte, le soldat de deuxième classe Bill Millin s'extrait de la mêlée.

Son kilt –c'est celui de son paternel, vétéran de 1914-18– surnage dans l'eau rougie.

Mais le soldat de 21 ans garde la tête froide et son arme bien au-dessus de l'eau.

Son arme n'en est d'ailleurs pas vraiment une.

C'est une cornemuse.

Une fois arrivé sur le plancher des vaches, il en tire quelques notes humides.

La mélodie plaintive de «Highland Laddie», marche des régiments écossais depuis le XIXe siècle, roule au milieu de la canonnade.


«Highland Laddie»

«J'ai commencé à jouer dès que j'ai touché l'eau, expliquera-t-il plus tard. Désormais, dès que j'entends cette mélodie, je me revois marchant parmi les vagues.»

Le calme pendant la tempête

C'est une tradition dans la brigade de Lord Lovat que d'avoir un «piper» dans l'unité, même si l'armée en déconseille l'utilisation depuis les pertes essuyées pendant la Grande Guerre.

Certes, la peau de mouton est une piètre protection face aux éclats de shrapnel…

Mais lorsque son musicien lui a fait remarquer que les Britanniques n'autorisaient plus les joueurs de cornemuse dans leurs rangs, son chef de clan lui a rétorqué:

«Ah, mais il s'agit du bureau de la guerre anglais. Nous sommes tous deux écossais et ce règlement ne s'applique sûrement pas à nous.»

Pas de discussion, donc.

«Road to the Isles» s'élève maintenant dans l'air poussiéreux.

Bill Millin joue, le sifflement des notes rivalise avec celui des balles.

Même lorsqu'un compagnon d'arme s'effondre à côté de lui, touché au visage, il souffle dans son instrument, imperméable aux horreurs du combat.

Le son de la cornemuse enveloppe tout.

«Les blessés étaient choqués de me voir. Ils s'attendaient à un docteur ou à recevoir quelque forme d'aide médicale. À la place, ils m'ont vu dans mon kilt, jouant de la cornemuse…»

Et s'il s'agissait d'un antidote tout aussi efficace?


Les mélodies de Bill Millin redonnent du cœur aux troupes anglo-canadiennes, qui redoublent d'efforts.

Bientôt, tous les hommes sont abrités sur la plage.

«Cela nous donna du courage et augmenta notre détermination, témoignera plus tard Tom Duncan, un des membres du commando. Au-delà de la fierté que nous avons ressentie, cela nous rappelait notre chez-nous et ce pourquoi nous nous battions pour nos vies et celles de nos proches.»

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Une statue de Bill Millin à Colleville-Montgomery (Calvados).

9h30.

Deux heures se sont écoulées depuis l'assaut initial.

Sword Beach est prise.

Sécurisée, la plage voit maintenant débarquer le reste de l'infanterie qui va pousser à l'intérieur des terres, vers Lion-sur-Mer et la route de Caen.

Fait prisonnier par les forces d'invasion, un sniper allemand aurait déclaré avoir vu le musicien dans la lunette de son viseur mais, le prenant pour un fou, aurait décidé de l'épargner.

Sage décision.

Non loin de là, Bill Millin et son commandant visent désormais le pont Pegasus de Bénouville, principal objectif de la journée, que tous deux franchissent victorieusement sous une vigoureuse averse de balles.

En début d'après-midi, la perspective d'une contre-offensive allemande est effacée.

On ne recense «que» 630 victimes à Sword Beach, morts et blessés confondus, soit 2,2% du bilan journalier.

Et si la cornemuse du deuxième classe Millin y était pour quelque chose?

Démobilisé en 1946, le musicien se retire dans la vie civile, travaillant comme infirmier à Glasgow, puis dans le Devon.

Il dépoussière régulièrement sa cornemuse pour honorer ses vieux compagnons d'armes; il en joue notamment aux funérailles de son ancien commandant, Lord Lovat, en 1995.

Sa propre mélodie s'arrête en 2010.

L'instrument que Bill Millin a pressé contre son cœur le jour du Débarquement est aujourd'hui exposé au musée de Dawlish, en Angleterre.

Son souffle est encore dedans.


«Road to the Isles»

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Pour le plaisir des yeux ................

Vous remarquerez , ce magnifique changement d'arme sur l'épaule droite ou gauche , ceci au pas cadencé .

Je trouve ceci exceptionnel .

Pour moi , le Cérémonial Mililitaire , du Royaume D'Angleterre est des plus beaux .

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Sicut-Aquila

La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement 908920120 La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement Cocoye10 La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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marienneau jean-michel
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marienneau jean-michel


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MessageSujet: Re: La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement   La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement Icon_minitimeLun Nov 06 2023, 22:42

Fort bien, mais qui est le type qui est dans la bagnole ?

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Commandoair40
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Commandoair40


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MessageSujet: Re: La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement   La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement Icon_minitimeMar Nov 07 2023, 18:26

marienneau jean-michel a écrit:
Fort bien, mais qui est le type qui est dans la bagnole ?

Jean-Michel , dans la belle Rolls "bordeaux" .

Il s'agit du Chef du Parlement écossais , qui va recevoir la Reine .
( sur cette vidéo)

Maintenant c'est au tour du Roi Charles III .

La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement 860_histoire-ecosse

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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement   La cornemuse, l'arme inattendue du Débarquement Icon_minitime

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