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 L'incroyable destin du Chef d'escadron Neuchèze et du 2eme régiment de Dragon.

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Commandoair40
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Commandoair40


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L'incroyable destin du Chef d'escadron Neuchèze et du 2eme régiment de Dragon. Empty
MessageSujet: L'incroyable destin du Chef d'escadron Neuchèze et du 2eme régiment de Dragon.   L'incroyable destin du Chef d'escadron Neuchèze et du 2eme régiment de Dragon. Icon_minitimeDim Déc 18 2022, 21:21

L'incroyable destin du Chef d'escadron Neuchèze et du 2eme régiment de Dragon.

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Le 17 Mai 1940, alors que la situation sur le front est très compliquée, l’état-major Français ordonne au capitaine Neuchèze de former le 1er Groupe Franc Motorisé de Cavalerie (GFC) pour tenir les ponts de la Seine.

En récupérant du matériel, et des hommes non enrôlés ou en pleine retraite, il forme une unité de 188 hommes, équipés avec ce qui était utilisable.

Du 22 Mai au 8 Juin, le 1e GFC tient 7 ponts sur une étendue de 25 Km dans la Seine Maritime.

Le 23 Mai, une unité blindé allemande est repérée par des gendarmes.

Neuchèze parcourra 200 km jusqu'à la Somme pour les trouver, sans succès.

Le 27 Mai, son avant-garde est fortement accrochée dans le hameau de Drancourt. Neuchèze se porte en avant de ses hommes pour les soutenir, à bord d’un blindé.

Sous le feu ennemi, il leur tient tête, et malgré l’avalanche de feu les troupes françaises arrivent à se replier.

Le char de Neuchèze, au milieu des combat, compte 9 impacts de 37 mm.

Le capitaine, blessé, est alors envoyé à l’arrière où on lui demande de rester 4 mois pour se rétablir.

Neuchèze refuse de rester à l’arrière, et retourne au front dix jours à peine après la bataille, blessé, une plaie encore ouverte.

En son absence, sa troupe bien que courageuse et ayant retardé l’armée allemande, est contrainte au repli à la suite de la rupture définitive du front par l'armée allemande.

Le 17 juin, le GFC est mis à disposition du colonel Michon pour tenir Saumur et les ponts de la Loire.


Le rapport de force, estimé à 1 contre 4, n’impressionne pas le capitaine qui va encore une fois se porter à l’avant des combats en attaquant l’ennemi sur ses positions.

À 3 reprises, Neuchèze va percer les lignes allemandes et occasionner de lourdes pertes à l’ennemi.

Durant cette bataille, au prix de lourdes pertes, le GFC parviendra à tenir les ponts et bloquer les offensives allemandes.

Lorsque le repli est ordonné, le GFC est pris aux abords de Bressuire.

Grâce au sacrifice de l’un de ses blindés, la troupe échappe à la destruction et part avec 93 hommes rejoindre la zone libre.

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Mortier de 81mm appartenant au GFC (Groupe France Motorisé de Cavalerie), installé sur la rive Sud de Saumur. C'est en effet lors des combats sur les ponts de Saumur en 1940, que le GFC de Neuchèze se distingue en perçant plusieurs fois les lignes allemandes.
Croquis par Geoffroy de Navacelle - 19 Juin 1940


Par ses actions héroïques, sa volonté et l’abnégation dont fait preuve Neuchèze, la légion d’honneur lui sera remise pour la bataille de Saumur.

L’armistice signé, son unité est dissoute, et Neuchèze est muté au 2e régiment de Dragons dans l’armé de Vichy dirigé, par le lieutenant-colonel Schlesser.

Les deux hommes, ont la même idée en tête :

Ils refusent la capitulation et souhaitent continuer le combat.

C’est ainsi que le capitaine reçoit la tâche de cacher des armes pour la future libération, et prend en charge la filiale d’évasion par l’Espagne ayant pour but de faire passer son régiment en Afrique du Nord.

Le 2e régiment de Dragons participe également à la résistance dans le Gers en armant les résistants et en leur assurant une couverture, voire la fuite s’ils venaient à être découverts.

A chaque visite de l’état-major, Neuchèze prend le temps d’enterrer tout matériel sensible ou preuve de son implication dans la résistance.

En novembre 1942, l’Allemagne envahit la zone libre.

Le régiment, apprenant la nouvelle, se prépare à se battre.

Voulant préserver leur liberté, ils fortifient la caserne.

Les allemands encerclent la caserne et demandent au régiment de se rendre sans combattre, de laisser armes et matériel à l’intérieur de la caserne.

S’ils obtempèrent, ils seront libres.

Schlesser accepte et fait passer ses hommes un à un devant l’étendard français, chacun doit prêter serment de « savoir donner leurs vies pour que vive la France ».

Le lendemain, l’armée allemande entre dans la caserne, vidée de ses hommes… et de son matériel.

Aussitôt des avis de recherche sont placardés et le régiment est recherché.

Celui-ci a réussi à fuir, et est déjà en route pour l’Afrique.

Neuchèze, lui, reste en France, sous le nom de « Robert Clairville ».

Sous sa fausse identité, il participe activement à la résistance.

Lorsque sa couverture est découverte, il tente de fuir mais est rattrapé et envoyé en camp près de Compiègne.

Durant le trajet, il donne à un cheminot membre de la résistance un message :

« arrêté par la Gestapo. Moral Excellent. Vive la France ».

Arrivé dans le camp de prisonniers, il refuse de se mettre au garde à vous, prétextant qu’un officier français n’a pas à saluer un sous-officier allemand.

C’est finalement le 13 Août 1943 qu’il réussit à s’échapper, grâce à un médecin français.

Arrivant dans le Gers, la résistance l’informe que le 2e régiment de Dragons s’est reformé en Afrique, mené par Schlesser.

De plus, celui-ci réclame l’étendard du régiment.

Neuchèze passe par Toulouse, récupère l’étendard du 2e RD, et part pour l’Afrique à bord de « l’Aréthuse », sous-marin Français de la résistance.

Il arrive à Alger le 31 octobre 1943.

Cet étendard sera le seul emblème à recevoir la médaille des évadés et Neuchèze, pour son courage et sa dévotion, sera promu chef d’escadron.

Ce fait d'arme est d'ailleurs unique dans les annales de l'armée française.

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La fameux étendard du 2e Régiment de Dragons, récupéré par Neuchèze en zone occupée, puis transporté de l'autre côté de la Méditerranée !

Le 30 Août 1944, Neuchèze et le 2e régiment de Dragons débarquent en Provence, près de Saint Tropez.

Le régiment gonfle ses effectifs, comptant désormais dans ses rangs des FFI ainsi que des anciens du régiment restés en France, et très vite le 2RD prend la route du Rhône.

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C'est à bord d'un Tank Destroyer M10 du 2e Régiment de Dragon que le chef d'escadron Neuchèze perd la vie le 9 septembre 1944 lors de la bataille d'Autun.

Sur la photo, il s'agit du Tank Destroyer M10 Wolverine "Crillon II", appartenant au 2e Escadron du 2e Régiment de Dragons.

Le 9 septembre 1944, lors de la Bataille d’Autun, Neuchèze, à bord du char M10 « Notre Dame de Paris », escorte un convoi de ravitaillement.

Le chef d’escadron est alerté que des allemands ont franchi la ligne de front.

Il prend sans tarder la route vers le carrefour de Fontaine-la-Mère, soutenir ses hommes bloqués sous le feu ennemi.

Son chef de char touché, il prend alors place sur la tourelle au mépris total des balles et obus pleuvant autour de lui, pour diriger ses troupes.

Un vacarme assourdissant l’entoure :

Obus, mitraille, balles, détonations.

Une balle atteinte Neuchèze en plein front, et le fougueux officier s’effondre.

Neuchèze soldat, chef d’escadron, résistant, héros, meurt pour la France le 9 septembre 1944 pendant la bataille d’Autun, à bord du char Notre Dame de Paris.

« Officier supérieur d'une qualité exceptionnelle par son rayonnement intense et sa valeur morale incomparable, le 9 septembre ayant reçu pour mission avec un détachement blindé de rejeter l'ennemi hors de la route d'Etang-sur-Arroux à Autun, a été tué d'une balle au front alors qu'il entraînait son détachement à travers une région infestée d'ennemis, a trouvé ainsi, en pleine action, une mort glorieuse digne de son magnifique passé d'officier et de la grandeur de son caractère. » -citation à l’ordre de l’Armée.

Neuchèze sera honoré par la 201e promotion de Saint-Cyr, qui portera son nom et offrira le chant de la promotion Neuchèze, en mémoire à un héros trop peu connu.

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La 201e promotion de Saint-Cyr porte le nom du chef d'escadron Robert de Neuchèze.

Le chant de la promotion lui rend ainsi hommage :



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Sicut-Aquila

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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