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 Un peu d'Historique

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MessageSujet: Un peu d'Historique   Un peu d'Historique Icon_minitimeLun Sep 29 2008, 21:10

Présente en Indochine depuis la moitié du XIXè siècle, la France n'assurera son autorité que très progressivement après avoir dû faire face à de nombreux actes de rébellion et de piraterie destinés à déstabiliser son influence.

En octobre 1950, ce sera pour les français, le désastre de Cao Bang. L'arrivée du Général de LATTRE en 1951 redonne quelque espoir. Mais il meurt peu après. Le Général SALAN qui lui succède est lui-même remplacé en mai 1953 par le Général NAVARRE qui décide de porter un grand coup au vietminh en lui coupant la route du Laos. Ce sera Diên Biên Phu...

Au début de l'été 1953, l'Indochine entre dans sa 8ème année de guerre.

Depuis plus de 8 ans le Vietminh mène une lutte tenace et s'efforce de contrer sans trêve les offensives du corps expéditionnaire français. Force est de constater que l'effort de l'ennemi ne se relâche pas. Ses forces sont très supérieures à ce qu'elles étaient au début de la rébellion et nettement mieux organisées. Elles évoluent sur le terrain à l'échelon division. Le vietminh est en outre animé par une volonté farouche de vaincre, aidé en cela par la population qui, par contrainte ou idéologie, participe à l'effort de guerre contre les français.

10800 hommes, principalement légionnaires para français occupent la cuvette de Dien Bien Phu depuis novembre 1953. Elle sera encerclée par 35000 à 50000 Vietminh équipés en armes lourdes et alimentés en munitions et vivres par 75 000 autres personnes poussant leur traditionnels vélos fortement chargés. Le siège durera du 13 mars au 7 mai 1954. S'ensuit la capitulation de la France . Le bilan des combats est imprécis mais se situe vers 3000 morts coté français auxquels il faut ajouter les bléssés, les pertes vietnamiennes s'estiment autour de 20 000 combattants.

Ðiên Biên Phú :
la plus furieuse,
la plus longue
bataille du Corps
expéditionnaire
français en
Extrême-Orient.
170 jours
d'affrontement
dont 57 jours
d'enfer.

L'aménagement du camp retranché
(A partir du 20 Novembre 1953)

Durant les jours qui suivirent, l'effectif de la garnison s'activera à remettre en état le terrain d'aviation rendu inutilisable par les viets. Un premier bulldozer parachuté s'écrase au sol. Un deuxième bulldozer et tout l'outillage nécessaire seront largués les heures suivantes.

Au 23 novembre, 240 tonnes de matériels ont été largués par 248 rotations d'avions.

Jusqu'à fin décembre 1953, la garnison a deux préoccupations:

- Aménager, renforcer, fortifier le camp retranché et l'organiser en centres de résistance (Eliane, (Dominique, Huguette ... ) (centres de résistance) eux-mêmes divisés en points d'appui (Eliane 1, 2,3,4... Dominique 1, 2, ...
Ces centres de résistance furent pour des raisons pratiques baptisés de prénoms féminins correspondant à l'alphabet :
Anne-Marie, Béatrice, Claudine, Dominique, Eliane, Françoise, Gabrielle, Huguette, Isabelle, Junon ;
- Effectuer des reconnaissances autour du camp retranché pour sonder et localiser l'ennemi, évaluer ses forces et son esprit combatif, identifier ses unités.

Le 15 décembre, le commandement décide de créer pour des raisons tactiques, balistiques et pratiques un autre centre de résistance à 6 Kms au sud de Diên Biên Phu, près d'un petit terrain d'aviation de secours repéré sur la rive droite de la Nam Youm.

Un ensemble fortifié y est organisé à l'image de Diên Biên Phu, mais de dimensions plus modestes. Ce point d'appui, qui a pour rôle de fournir des feux de Manquement à la partie centrale, prend le nom d'Isabelle. Deux bataillons, un peloton de trois chars, un groupe de deux batteries de 105 m/m (trois par la suite) y furent affectés sous les ordres du Général LALANDES. Au total 1.809 hommes.

Si Diên Biên Phu était devenu un ensemble fortifié très puissant, les viets avaient, dans le même temps, réalisé autour de la cuvette un cercle d'investissement à peu près continu, sans toute fois rechercher le contact rapproché. Les seuls accrochages enregistrés à ce jour avaient été le fait d'initiatives françaises désireuses de localiser et d'évaluer la présence ennemie.

Entre le 6 décembre 1953 et le 24 janvier 1954, cinq divisions vietminh convergeront vers Diên Biên Phu et prendront position sur les hauteurs dominant le centre de résistance. La 316 arrivera la première le 6 décembre. Les divisions 308, 351 et 312 s'y installeront entre le 24 et le 28 décembre 1953. La division 304 y parviendra le 24 janvier 1954.

Depuis quelques jours un canon viet que l'on suppose être d'origine japonaise, harcèle le camp retranché, tirant ça et là, à jour passé, un obus, un seul semblant tomber au hasard, ses impacts encadrant le plus souvent le terrain d'aviation.

Pour tenter de le localiser et de le neutraliser une opération est décidée le 6 février vers la côte 781, endroit supposé de son emplacement. En vain ! Une nouvelle reconnaissance offensive vers le nord-est, déclenchée le 12 février avec le 1°BEP, le 8°BPC, le 3°RTA, le 3°REI et l'appui des chars "SCHAFFEE" se traduira par un accrochage très sérieux qui imposera le repli. Cette offensive sera reprise les 15 et 16 février toujours avec le 8°BPC, le 1°BEP et le 3/3 RTA renforcés. Ce ne sera qu'un demi succès : les Français bousculeront les viets rencontrés, occuperont le terrain (côte 561 et 674) au prix de pertes sensibles (15 tués et blessés chez les tirailleurs) mais ne découvriront pas le fameux canon japonais qui harcèle le camp.

Le 20 février, le 1°BEP et le 8°BPC avaient découvert au nord de Gabrielle des emplacements d'artillerie vietminh qui prouvaient que l'investissement se précisait et se renforçait.

Une nouvelle et dernière reconnaissance sera tentée le 11 mars vers la cote 553 à 3 kms à peine du camp retranché. Les pertes du côté français seront une nouvelle fois sévères.

Début mars 1954, quelques jours avant l'attaque , le camp retranché est au "top niveau" : 12.000 hommes, des chars, de l'artillerie, d'énormes réserves de munitions sont répartis en centres de résistance (Anne Marie, Béatrice, Claudine, Dominique, Eliane... ) judicieusement disposés pour coiffer les entrées nord (Gabrielle) et nord-est (Béatrice) de la cuvette, de défendre l'accès nord-ouest (Anne Marie), protéger le terrain d'aviation par le nord (Huguette) et se parer d'une attaque par la face est montagneuse (Dominique et Eliane installés sur des collines dominant la cuvette). Le point d'appui Isabelle, à 6 Kms au sud, avec un terrain d'aviation de secours, est occupé par 1.809 hommes et dispose également de chars et d'artillerie capables d'intervenir au profit de la portion centrale.

Le vietminh, lui, disposait de 33 bataillons, dont 27 en encerclement du camp retranché et 6 sur l'arrière pour barrer la route à une intervention extérieure. Comme armement lourd, il disposait de 20 canons de 105, de 20 canons de 75 et un très grand nombre de mortiers et de canons sans recul.
En outre:
- 100 mitrailleuses de 12,7 m/m (DCA)
- 16 canons de 37 m/m (DCA) qui furent renforcés au début de la bataille par un régiment à 4 bataillons, armés de canons russes, modernes, de 37 m/m (64 pièces au total) arrivés de Chine.


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MessageSujet: Re: Un peu d'Historique   Un peu d'Historique Icon_minitimeLun Sep 29 2008, 21:13

Merci Severlow
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MessageSujet: Re: Un peu d'Historique   Un peu d'Historique Icon_minitimeMar Sep 30 2008, 08:36

Merci , Sad Sad
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MessageSujet: Re: Un peu d'Historique   Un peu d'Historique Icon_minitimeMar Sep 30 2008, 08:42

Quand on est dans la cuvette de DBP et que l' on regarde autour de soi ,on se demande quel est le" visionnaire" qui a eu l' idée saugrenue d' installer un camp à cet endroit !
A moins que cela fut voulu afin de servir d' attrape mouches !!!
Mais en tant que spécialiste des adversaires de la France tu dois connaître ces deux ouvrages :

Le premier sur DBP par GIAP

Un peu d'Historique Dbp10

le second sur le héros

Un peu d'Historique Sans_t11

A bon entendeur ....
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MessageSujet: Giap   Un peu d'Historique Icon_minitimeMar Sep 30 2008, 09:13

un proverbe chinois dit: "tu te grandis en reconnaissant la valeur de ton ennemi" (à peu près)!

Giap était un fin stratège qui s'est joué du corps expéditionnaire français!
Il faut dire aussi que le sacrifice des hommes ne comptait pas! qu'est-ce-que 75.000 Bo Doï, qui n'avaient guère le choix!

amitiés
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MessageSujet: Re: Un peu d'Historique   Un peu d'Historique Icon_minitimeMar Sep 30 2008, 09:16

Sans doute , mais à quand l' apologie des porteurs de valises et traitres d' AFN ?
Un prochain volet ?
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MessageSujet: Porteurs de valises   Un peu d'Historique Icon_minitimeMar Sep 30 2008, 09:36

C'est un vaste sujet.......que j'ai abordé sur un de mes forums en parlant de Boudarel!

Ceux qui ont aidé le viêtminh sont les même que l'on retrouve plus tard en Algérie (Français j'entends)......tous les artistes, écrivains qui criaient à la sale guerre en Indo, qui organisaient des manifestations contre " la guerre coloniale", sabottaient les armes et partaient aider le Viet-Minh (de quelques manières que ce fut.......) pourraient être qualifiés d'anti-français. Les communistes honorent Henri Martin, déserteur et provocateur.

Giap menait son combat, peut lui importait d'où venaient les aides!

Je ferai un post sur les médecins allemands du viêtminh!

amitiés Un peu d'Historique 926774
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MessageSujet: Les hopitaux, après le cessez-le-feu   Un peu d'Historique Icon_minitimeMar Sep 30 2008, 09:49

Hànôi possédait jusqu'aux Accords de Genève une clinique privée dirigée par les Soeurs de Saint Paul de Chartres, où tous les chirurgiens de la ville pouvaient opérer et tous les médecins hospitaliser leurs malades... Mais très vite cette oeuvre privée porta ombrage aux dirigeants, qui cherchèrent à s'emparer de la clinique : les Soeurs durent subir leurs exigences et signèrent un contrat de location; ayant abandonné le reste de la clinique après inventaire de son matériel, elles furent reléguées dans la partie de l'établissement, qui a toujours été leur communauté. Il leur restait en outre une chambre transformée en salle de pansements, où elles donnaient encore quelques soins aux Français. Un contrôle strict a été installé à la porte d'entrée de la clinique, et il est devenu quasiment impossible de la franchie pour les Vietnamiens non munis d'un billet d'hospitalisation délivré par les autorités compétentes. Le nom a été changé - pour combien de temps du reste - en "Hôpital Saint Paul". Le médecin français a gardé une salle d'attente et un bureau de consultations, où il ne reçoit que des compatriotes une fois par semaine, de 15 h à 17 h. Insensiblement de telles transformations ont été opérées dans les attributions du personnel médical et dans l'administration que cet établissement hospitalier, qui selon le nouvel accord, devait rester "franco-vietnamien" est devenu au début de 1960 purement et simplement vietnamien avec l'expulsion hors du pays des religieuses européennes.

L'"Institut Pasteur" à la suite d'accords signés avec la R.D.V.N. peu de temps après son installation à Hànôi avait continué à fonctionner avec des médecins français et des laborantines formées à l'Institut Pasteur de Paris. La R.D.V.N. supportait une partie des charges, utilisant pour ses besoins les laboratoires et les vaccins de cet Institut. Mais peu de temps après les Viêt Minh créèrent un "Centre de Biologie" dirigé par des médecins allemands et équipé par eux dans le but évident de faire concurrence à l'établissement français. On commença alors à susciter à ce dernier les pires ennuis, chicanant à tous propos et notamment au sujet des dépenses engagées pour assurer son bon fonctionnement; ce ne fut plus que réunions et discussions oiseuses... La situation étant devenue intenable, le Médecin Inspecteur Général des Instituts Pasteur pour la France d'Outre-Mer fit le voyage de Paris à Hànôi afin de s'informer personnellement des conditions sur place. Comprenant qu'il n'y avait vraiment plus rien à faire de positif, il annonça le 29 janvier 1957 aux autorités fort étonnées du reste qu'il leur abandonnait l'établissement et tout le matériel sans aucun dédommagement à partir du 31 janvier. Le personnel français de l'Institut Pasteur fit ses bagages, demanda ses visas de sortie et quitta Hànôi au plus vite. Depuis lors des médecins vietnamiens avec l'aide du personnel formé par les Français continuent à faire fonctionner tant bien que mal l'établissement, dont l'activité se limite à présent aux analyses. Les autorités de la R.D.V.N. ont eu la suprême élégance de supprimer immédiatement le nom de Pasteur; mais ce geste mesquin souleva une vive désapprobation parmi les Vietnamiens et incita des anonymes reconnaissants à fleurir régulièrement la statue de ce bienfaiteur de l'humanité.

Les médecins français de l'"Institut du Cancer" ne tardèrent pas à quitter eux aussi pour les mêmes raisons.
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