La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure...
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 28763 Age : 77 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure... Sam Mai 21 2022, 16:09
La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure...
Hommage à nos Tirailleurs.
« 200 000 Tirailleurs dits « sénégalais » ont combattu aux côtés des poilus pendant la Grande Guerre. 30 000 sont morts sur les champs de bataille...
Dans « Tirailleurs », le réalisateur Mathieu Vadepied raconte le destin tragique de deux d’entre eux:
Un père, Bakary Diallo incarné par Omar Sy, et son fils Thierno, joué par Alassane Diong.
Le film était présenté pour la première fois au public ce mercredi 18 mai au Festival de Cannes.
Le film « Indigènes » de Rachid Bouchareb, présenté à Cannes en 2006, sur des Tirailleurs algériens pendant la Seconde Guerre mondiale avait marqué tous les esprits.
Il aura fallu attendre 15 ans de plus pour que l’histoire de Tirailleurs dits sénégalais pendant la Première Guerre mondiale soit à son tour racontée... (« Huffpost » du 19 mai 2022).
Tous les ans, depuis 1946, le Festival de Cannes nous abreuve d’un florilège de (mauvais) films d’auteur (1) sélectionnés (ou «nominés» ?) par la fine fleur du cinéma.
Durant quinze jours, la Croisette se transforme en un vaste étalage de fric mal gagné, de tape-à-l’œil, de luxe tapageur et de donzelles fort dévêtues (2).
Et le prolo - payé au SMIG - se presse pour assister à la «montée des marches» de ces parvenus multimillionnaires qui les méprisent (tout en affichant, devant les micros, des idées de gauche...) dans l’espoir d’apercevoir le sein ou la cuisse d’une starlette plus ou moins connue (et qui ambitionne de le devenir en vendant ses charmes).
Et chaque année, le Festival se doit s’innover avec un message fort, « politiquement correct » et relayé par toute la presse, en faveur des minorités, des féministes, des LGBT, des migrants...etc... En 2006, le film « Indigènes »(3) faisait croire aux imbéciles et aux ignares que la France avait utilisé des Maghrébins comme « chair à canon » durant la Seconde Guerre Mondiale.
En 2018, Cannes devenait « le Festival de Connes » : nous avons eu droit aux 80 pétasses, vivant grassement du système, qui réclamaient la parité hommes/femmes (ou des quotas) dans la réalisation cinématographique.
Puis, 16 actrices noires manifestaient pour revendiquer les mêmes rôles que les actrices blanches.
Après tout, pourquoi pas ?
La belle Sonia Rolland dans le rôle de Blanche-neige, c’est crédible ; au moins autant que Depardieu dans le rôle de Nelson Mandela ou Jamel Debbouze dans celui d’« Astérix le Gaulois ».
Venant de gens qui ont osé faire jouer Arsène Lupin, le gentleman-cambrioleur, par Omar Sy, tout est possible ! Cette année, le film « Tirailleurs », de Mathieu Vadepied, est quasiment assuré d’obtenir une récompense :
Il nous parle des Tirailleurs sénégalais utilisés comme « chair à canon » (encore !) par ces salauds de Français durant la Première Guerre Mondiale.
Cannes, ce n’est pas seulement l’étalage du fric-roi et de la radasse dénudée, c’est aussi celui du pourrissement moral et de la dégénérescence de notre pays (et de presque tout l’Occident).
Depuis des années, la France est entrée en repentance. Elle culpabilise sur son passé colonial.
On nous raconte que, durant toutes nos guerres, nous avons utilisé nos troupes indigènes comme « chair à canon ». Or c’est inexact ou, pour le moins, très exagéré !
À l'époque coloniale, nos forces étaient réparties en trois ensembles:
L'Armée métropolitaine, les troupes coloniales et l'Armée d’Afrique qui dépendaient d'un seul état-major général.
Dans la terminologie militaire, les troupes coloniales désignaient les troupes « indigènes », hors Afrique du Nord, et métropolitaines : les anciennes formations de marine (« Marsouins » pour l'infanterie et « Bigors » pour l'artillerie), qui fusionnent, en 1900, pour former l'« Armée coloniale » (ou « la Coloniale »).
Ces troupes se distinguent donc des troupes d'Afrique du Nord « indigènes » (Tirailleurs, Spahis) et européennes (Zouaves, Chasseurs d’Afrique, Légion Etrangère), qui forment l'Armée d'Afrique (19ème Corps d’Armée) et provenaient essentiellement d'Algérie.
Certains régiments, mixtes, regroupaient des Chrétiens, des Juifs et des Musulmans, comme les unités de Zouaves ou de Tirailleurs.
On estime que l'Empire a fourni, en quatre années de guerre, entre 550 000 et 600 000 « indigènes » à la mère-patrie, dont 450 000 vinrent combattre en Europe.
270 000 mobilisés, dont 190 000 combattants, étaient des Maghrébins, 180 000 mobilisés, dont 134 000 combattants, étaient des « Sénégalais »(4).
Les autres venaient de tout notre Empire :
Madagascar, Indochine, Océanie et Somalis.
Les « indigènes » ont représenté 7% des 8 410 000 mobilisés de l'armée française, affectés majoritairement dans les régiments de Tirailleurs.
La proportion de Français au sein des régiments de Tirailleurs nord-africains était d'environ 20 %.
Un peu moins dans les bataillons de Sénégalais.
En 1918, à la fin de la guerre, notre armée disposait de cent divisions dont six divisions composées de troupes de l'Armée d'Afrique et sept divisions composées de troupes de l’Armée coloniale.
La moitié des effectifs de ces treize divisions étant d'origine métropolitaine. Si ces effectifs peuvent sembler relativement faibles, les troupes « indigènes » comptent à leur actif bon nombre de faits d'armes glorieux et leur rôle ne saurait être sous-estimé (5).
Leur apport a été très important dans les semaines décisives de septembre 1914, lors de la bataille de la Marne.
Si quelques cas de panique furent signalés lors des premières semaines de combats, par la suite, ces unités indigènes se montreront à l'égale des meilleures.
Durant la Grande Guerre, le nombre de tués de nos troupes « indigènes » est estimé à plus de 70 000 :
36 000 Maghrébins et 30 000 « Sénégalais ».
Sur 450 000 combattants engagés, le taux de pertes a été de 19% chez les Maghrébins et de 23% chez les Sénégalais.
Ces chiffres sont à rapprocher du 1,5 million de tués de la Grande Guerre.
Les monuments aux morts des villes et villages français sont là pour nous rappeler que la grande boucherie de 14-18 aura été, hélas, assez « égalitaire » :
Les combattants de notre Empire y ont eu leur part...comme les autres, ni plus ni moins, et à ce titre, ils méritent le même hommage que les « poilus » métropolitains :
Le paysan breton ou auvergnat - vêtu d’un pantalon garance au début du conflit - qui montait à l’assaut à la baïonnette devant les mitrailleuses allemandes, servait lui aussi de « chair à canon » et le fait qu’il soit blanc de peau ne minimise en rien son sacrifice.
Au sujet du film «Tirailleurs », un journaliste a déclaré que c’était « un devoir de parler des Bataillons d’Afrique », ce qui prouve, une fois de plus, que ces plumitifs ne connaissent rien à notre histoire :
Les « Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique » (BILA), plus connus sous les surnoms de « Bat’ d’Af’ », étaient des unités qui relevaient, effectivement, de l'Armée d'Afrique.
L'Infanterie Légère d'Afrique a été créée en 1832 pour recycler les soldats condamnés par la justice militaire.
Cantonnées en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc), « à Biribi », nom générique pour désigner leur casernement, ces unités constituaient l'instrument répressif de l'armée française :
Destinées à mater les fortes têtes, elles furent conçues pour « redresser ceux qui ont failli ».
Les « Joyeux », selon la tradition, arboraient le tatouage « Marche ou Crève ».
C'est à cela qu'ils étaient respectés, voire craints, dans le milieu.
Autre particularité des « Bat’d’Af » :
La pratique de l'homosexualité dans les rangs (héritée des passages en prison).
Les Bataillons d'Infanterie Légère d'Afrique formaient corps.
Leurs soldats relevaient de... 54 catégories judiciaires différentes, allant du petit délit à la tentative de meurtre.
Certaines sections comptaient essentiellement des proxénètes.
En 1914, à la déclaration de la guerre, les effectifs restent en garnison en Afrique du Nord afin d'y assurer le maintien de l'ordre.
On a formé pour la durée de la guerre, et par prélèvement dans les cinq BILA, trois Bataillons de Marche d'Infanterie Légère d'Afrique (BMILA), qui ont été engagés en métropole où ils se sont distingués :
Les 1er, 2e et 3e BMILA.
Les journalistes en mal de copie à sensation confondent souvent les « Bat’d’Af » avec la Légion, ce qui est, à mon (humble) avis, une insulte à notre Légion Étrangère.
Le chant de marche des « Bat’d’Af » - « Le bataillonnaire »(6) - a été modifié et repris par les régiments parachutistes(7).
Si nos journalistes – très majoritairement de gauche – confondent nos valeureux Tirailleurs sénégalais avec les voyous et les maquereaux des « Bat’ d’Af’ », ils risquent fort de se voir trainer devant les tribunaux par les associations antiracistes :
Quand on ne sait rien, il vaut mieux la fermer !
Eric de Verdelhan.
1)- Un « film d’auteur » est, en général, un navet boudé par le public.
2)- Les mêmes, devenues vieilles et peu appétissantes, se plaindront d’avoir été harcelées, et d’avoir dû « coucher pour réussir ».
3)- « Indigènes » (en arabe : ب لدي ون) est un (mauvais) film algéro-franco-marocain réalisé par Rachid Bouchareb, sorti en 2006, ce film raconte « la découverte de la guerre et de l'Europe, de l'Italie jusqu'aux portes de l'Alsace, par trois tirailleurs algériens et un goumier marocain...La guerre leur apporte la désillusion face aux discriminations... ».Ben voyons !
4)- En fait des combattants d’Afrique Noire, car tous ne venaient pas du Sénégal.
5)- J’ai rendu hommage à nos combattants indigènes dans mon livre « Hommage à NOTRE Algérie française » (Editions Duapha ; 2020).
6)- Chanson que certains auteurs attribuent à Aristide Bruant, ce qui est inexact : Bruant a écrit « Au Bat’d’Af » qui n’est pas le chant de marche des BILA.
7)-«En passant par la portière»(«Il est là-bas en Algérie...»).
Ceux qui ont eu le privilège de servir chez les paras connaissent ce chant.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Michel Admin
Nombre de messages : 4053 Age : 65 Emploi : Retraité Date d'inscription : 09/10/2021
Sujet: Re: La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure... Dim Mai 22 2022, 23:39
Nombre de messages : 4053 Age : 65 Emploi : Retraité Date d'inscription : 09/10/2021
Sujet: Re: La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure... Lun Mai 23 2022, 09:39
Voici le livre.
Éric de Verdelhan croyait avoir tout dit sur l’Algérie française : il en parlait déjà dans trois de mes livres. Mais, en février 2017, le candidat à la présidence de la République Emmanuel Macron, en visite à Alger et voulant attirer à lui le vote des Franco-algériens, a qualifié l’œuvre française en Algérie de « crime contre l’humanité », puis devant le tollé de la communauté pieds noirs, de « crime contre l’humain », ce qui revient au même. Depuis, ce petit homme, narcissique et mégalomane, est devenu président de la République. Est-il le président de « tous les Français » ? Assurément non ! Il a insulté nos morts. Il a blessé – profondément – les Pieds-noirs ou métropolitains qui ont contribué à faire de « notre » Algérie française un pays moderne, riche, évolué et dans lequel il faisait bon vivre. Il a insulté l’œuvre de nos soldats – Marsouins, Paras, Légionnaires, Spahis, etc . – qui ont gagné ce conflit et ont contribué à la pacification du pays. Il a méprisé le sacrifice de nos Harkis, ces Musulmans qui avaient choisi de servir le France. 120 à 150 000 d’entre eux ont été massacrés par le FLN après les funestes Accords d’Évian. Ce petit livre est la réponse à monsieur Macron car l’œuvre française en Algérie a été belle, juste, positive et souvent, totalement désintéressée.
Nombre de messages : 8548 Age : 58 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Re: La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure... Lun Mai 23 2022, 10:00
Les tirailleurs Sénégalais ont été victimes des soldats allemands qui ne les epargnaient pas. Bon on va avoir droit à Verdun, les Sénégalais sauvent la France. Je reviendrai plus tard sur ce sujet.
« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier
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GIPEGE
Nombre de messages : 306 Age : 80 Emploi : Retraité Date d'inscription : 15/07/2010
Sujet: Re: La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure... Mer Juin 01 2022, 15:27
mon grand-père maternel, classe 16, a fait la guerre de 14 dans les rangs du 26°RI de Nancy. Il avait le plus grand respect pour les troupes indigènes, leur allant et leur courage au feu. Toutefois, il disait qu'ils ne supportaient pas l'attente dans le froid et la gadoue des tranchées (de fait, sur les photos d'époque, on n'en voit pas) ces troupes ne montaient en ligne que pour les assauts, où elles excellaient, flanquant une trouille bleue aux Allemands. De là, peut-être la légende, récupérée politiquement, de la chair à canon. Statistiquement, les pertes des troupes métropolitaines et coloniales sont sensiblement équivalentes.
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GOMER nouveau en attente de confirmation
Nombre de messages : 2672 Age : 79 Emploi : Retraite Date d'inscription : 20/09/2021
Sujet: Re: La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure... Sam Juin 11 2022, 20:18
Bonjour,
Si vous me permettez, je souhaiterai moi aussi faire une mise point pour mettre les pendules à l'heure.
Merci à Commandoair40 pour son sujet, mais aussi, de cité Eric de Verdelhan.... Merci aussi à Michel de citer Eric
En effet, au début de mon adhésion au forum, je me suis permis de mettre en sujet sur le forum le Mag MinUrne ce qui ne plaisait pas beaucoup à JP, pourtant, dans ce Mag, il y a beaucoup d'article d'Eric de Verdelhan qui au passage pour votre info est un ancien Para et fils de militaire.
C'est donc avec un grand plaisir et une grande satisfaction que je constate que JP a changer d'avis ce qui prouve que JP est une personne intelligente qui sait faire la part des choses. Je le précise avec d'autant plus de certitude que sur le plan perso il me l'avait prouvé tout récemment. Encore merci à lui. Perso, j'apprécie beaucoup les interventions d'Eric dans ce Mag
Pour revenir dans le sujet, faudrait pas oublier que la bataille de Monté Cassino avait été gagné grâce à ces troupes d'Afrique sous les ordres du Gal Juin
Qu'au début de la 2ème GM dans les Ardennes, je ne me rappelle plus le nom du village, c'est encore ces valeureux combattants qui s'opposèrent courageusement à l'avancée allemande.
Que le film "Les indigênes" avec "jameldebouze" la merde est un film raciste anti français de mon point de vue.
81/06 et Michel aiment ce message
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La sortie du film "Tirailleurs" me donne l'occasion de remettre les pendules à l'heure...