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 Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)

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Alexderome
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MessageSujet: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeMer Avr 27 2022, 21:10

LA FIN DE LA R.S.I (rôle de la Milice et de Darnand)

Le 4 avril 1945, les principaux hiérarques fascistes sont réunis par Mussolini à Maderno au bord du lac de Garde, pour envisager une dernière défense dans l'éventualité d'un effondrement de la ligne Gothique. Vincenzo Costa, federale (responsable du Parti Fasciste Républicain local) de Milan, le maréchal Graziani (ministre de la Défense), Alessandro Pavolini (secrétaire-général du Parti Fasciste Républicain -PFR-),Paolo Zerbino ministre de l'Intérieur , Ferdinando Mezzasoma ministre de la propagande, participent à cette réunion. Graziani envisage d'établir une nouvelle ligne de défense sur le Pô, alors que Costa expose son plan d'ultime défense dans la vallée de la Valtellina. Ce plan consiste à regrouper au moment X toutes les forces armées de la RSI pour y mener un dernier combat. Ce seraient les «Thermopyles du Fascisme», le dernier baroud d'honneur du fascisme, voulu par Pavolini pour y trouver une bella morte. Le maréchal Graziani et le prince Valerio Junio Borghese, commandant la division Xa MAS, trouvent le projet irréaliste. Pour Pavolini, ce seront ses Brigate Nere (BBNN) qui formeront le dernier carré autour du Duce, derniers des fidèles puisque l'armée et la Decima MAS refusent de le suivre dans ce projet.
Le général Wening, commandant la place de Milan ordonne de commencer à fortifier la ville, miner les ponts, creuser des obstacles antichars. Mussolini refuse que la capitale lombarde, berceau du fascisme ne devienne la «Stalingrad» italienne.
Pavolini part en reconnaissance dans la Valtellina et écrit au Duce, le 5 avril :
«Duce,
...je n'ai pas pu arriver en Valtellina, je suis passé par Côme... Le nettoyage de la basse vallée sera relativement facile. Plus difficile est la situation entre Sondrio et surtout à Tirano. »
Pour nettoyer la Valtellina, les unités de la GNR présentes dans la vallée vont recevoir un étonnant renfort: la Milice française.
En effet, le 10 mars 1945, un bataillon de Miliciens a quitté Heuberg en train. Les 500 francs-gardes arrivent le lendemain à Bolzano, dans le Haut-Adige.  C'est ce qu'il reste de la Milice, les autres ont été engagés dans la division Charlemagne ou sont restés en Allemagne comme travailleurs. Ils repartent en camions le 13 mars pour Milan et s'installent dans sa banlieue à Sesto San Giovanni. L'unité est baptisée le 1er Bataillon français, commandé par le capitaine Georges Carus et placé sous l'autorité du général Tensfeld, commandant militaire de la place. Il informe Darnand que le bataillon devra partir pour la Valtellina, à Tirano.
Le 9 avril, les Miliciens quittent Sesto pour Tirano où ils arrivent le lendemain matin à 6H00. Le bataillon prend ses quartiers à la caserne Torelli ayant appartenu aux Alpini.
Le 14 avril se tient le dernier conseil des ministres de la RSI. En raison de l'offensive alliée sur la ligne Gothique, Mussolini et les ministères doivent quitter le lac de Garde pour s'installer à Milan où le Duce arrive le 18 avril. Pavolini expose son plan de Réduit Alpin Républicain (RAR), à l'heure X, 30 000 BBNN (Brigades Noires) se replieront dans la Valtellina pour y mener une résistance à outrance. Il est le seul à croire à ce projet utopiste, pas Borghese le chef de la Decima Mas qui ne veut pas engager son unité, occupée à défendre Gorizia et le Frioul. En effet, depuis le début de l'année, les frontières orientales sont menacées par le IX Korpus, objet des visées annexionnistes des Slovènes aidés des Brigate Garibaldi communistes.
Mussolini  ne se fait plus aucune illusion: la fin de la RSI paraît inéluctable après la chute de Bologne et l'avancée alliée dans la plaine padane alors que les Allemands retraitent sans combattre.
Il se prépare à rentrer en contact via le cardinal de Milan, Ildefonso Schuster avec les membres du CLNAI (Comité de Libération National d'Italie du Nord) pour discuter d'une passation indolore des pouvoirs en évitant une effusion de sang.
Les intentions du Duce sont floues, va-t'il se réfugier en Suisse, pays qu'il connaît bien depuis son exil de jeunesse lorsqu’il n'était qu'un révolutionnaire socialiste? Ou se retrancher dans le vieux Castello Sforzesco de Milan et y attendre tranquillement les Alliés? Partir pour la Valtellina? Rencontrer des émissaires de Churchill, avec qui il a entretenu une intense correspondance ?

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Dernière édition par Alexderome le Mer Avr 27 2022, 23:03, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeMer Avr 27 2022, 21:20

Le 25 avril, Mussolini quitte la préfecture de Milan à bord de son Alfa Romeo en compagnie de Cesare Maria Baraccu (sous-secrétaire à la présidence du Conseil), le préfet de la province de Milan Mario Bassi suivis par Paolo Zerbino, ministre de l'Intérieur avec l'industriel Gian Riccardo Cella. Le maréchal Graziani rejoint le groupe à l'Archevêché à 17h00. Mussolini échange quelques mots avec Monseigneur Schuster en attendant l'arrivée des membres du CLNAI: Rafaelle Cadorna, commandant le CVL (Corpo Volontari della Liberta), Achille Marazza pour la Démocratie-Chrétienne et Riccardo Lombardi pour le Parti d'Action. Les communistes sont absents. Mussolini souhaite négocier une reddition honorable et une passation de pouvoirs sans effusion de sang. Les représentants du CLNAI restent intransigeants, ce sera une reddition sans condition. Durant les discussions, Mussolini apprend que Wolff a entamé des négociations secrètes et il quitte de rage la réunion sous un ultimatum, si dans deux heures il n'a pas capitulé, le CLNAI lancera l'insurrection générale à Milan et dans toute l'Italie du nord. Il est 19h00. Une déclaration est proclamée:
...l'exécution de Mussolini et de ses complices est la conclusion nécessaire d'une phase d'histoire qui laisse notre pays couvert encore de ruines matérielles et morales. Elle est la conclusion d'une lutte insurrectionnelle, prémices pour la patrie d'une renaissance et d'une reconstruction....
Le Duce se rend à la préfecture de Milan, rassemble son état-major et ordonne de se mettre en route pour Côme. Cette décision semble avoir été décidée avant la réunion à l'Archevêché. Suivi de son escorte de SD du SS-Obersturmführer Fritz  Birzer qui a été désigné personnellement (Führerbefehl) par Hitler pour le protéger, Mussolini monte à bord de son Alfa Romeo, avec Zerbino et Bombacci.  Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) 25-apr10
 Suivent les véhicules des hiérarques fascistes, du clan Petacci : Clara et son frère Marcello, et tout à la fin, une camionnette Balilla. A l'intérieur, il y a des documents secrets, mais le véhicule tombe en panne au bout de quelques kilomètres et est abandonné. Les documents n'ont jamais été retrouvés. A Milan, les dernières troupes de  la RSI: Brigades Noires et GNR quittent la capitale lombarde, 4636 hommes en armes, décidés à se battre jusqu'au bout. Ils se dirigent vers Côme, à la suite du Duce.
Le trajet n'est long que d'une quarantaine de kilomètres et la colonne atteint Côme vers 21h00. Mussolini dîne chez le préfet Lorenzo Celio. Pendant ce temps, le questeur de la ville traite la reddition de toutes les forces fascistes rassemblées à Côme et la présence du dictateur déchu est encombrante. Il dépeint exagérément une situation tragique afin de convaincre le Duce à lever le camp. Celui-ci appelle son épouse Rachele durant la nuit, il lui dit «...Tout est fini, je suis seul...».
Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Itinzo10
Le lendemain 26 avril, tôt le matin, il est 4h30, Mussolini prend congé de sa femme et s'apprête à partir à l'insu de son escorte. Mais les véhicules des SD ont bloqué le passage de l'Alfa qui repart avec le cortège de voitures où sont massés les hiérarques et leur famille, qui n'a rien de martial.
Pendant ce temps, les forces fascistes qui avaient quittées Milan arrivent à Côme vers 9h00. Ils apprennent que Mussolini est parti, cette absence porte un coup fatal au moral des troupes. Elles restent désœuvrées en ville, sans ordres précis. Certains commencent à échanger leur uniforme contre une tenue civile. C'est à ce moment précis que s'est jouée la désagrégation de la RSI.
Alors que Mussolini est arrivé à Menaggio, Pavolini retourne à Côme vers midi pour constater que les BBNN qui devaient combattre jusqu'au bout en Valtellina ont fondu comme neige au soleil. Désarmés par les partisans qui leur ont promis la vie sauve, ils sont battus, enfermés et malgré la parole donnée, exécutés après un simulacre de procès.
La colonne des hiérarques redémarre de Menaggio mais l'itinéraire a changé, elle ne poursuit plus sa route le long des rives septentrionales du lac de Côme mais bifurque vers les montagnes jusqu'à Grandola. Birzer, méfiant, ne quitte plus Mussolini d'une semelle, il craint une tentative d'évasion vers la Suisse toute proche. Celui-ci s'installe dans un hôtel, la présence d'Elena Curti, la fille naturelle du Duce déclenche une crise d'hystérie de la part de Clara Petacci, si ce n'était pas un moment aussi grave, cela pourrait ressembler à une comédie à l'italienne.
Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) 38-vi10

La colonne se remet en route pour Menaggio et le lendemain 27 avril, à 4h00 du matin, Pavolini réapparaît à bord d'un camion Lancia 3RO, monstre blindé, armé d'un canon de 20 mm et trois mitrailleuses appartenant à la 36eme BN de Lucques. Mussolini s'en prend à Pavolini «où sont les 3000 brigadisti promis?» Avant de reprendre la route, une colonne de la Flak en retraite, commandée par l'Oberleutnant Hans Fallmeyer , se joint aux fascistes. Avec eux, Pietro Callisti, as de l'ANR (Aviazione Nazionale Repubblicana), inapte au vol. Le convoi quitte Menaggio, c'est le camion blindé conduit par Merano Chiavacci, avec Pavolini à son bord qui ouvre la marche. En tout 28 véhicules, formant un cortège long d'un kilomètre, rassemblant 177 Allemands et 174 Italiens. D'un coup, Pavolini fait stopper le camion et part chercher Mussolini pour le mettre en sécurité à l'intérieur.
Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Kgrhqe10
A l'entrée de Musso (un signe du destin?), Merano Chiavacci freine violemment, la route est  obstruée par un tronc d'arbre et des rochers. Des coups de feu sont échangés, la mitrailleuse de bord du Lancia répond quand un groupe d'Allemands de la Luftwaffe brandit un drapeau blanc et se dirige vers les partisans. Fallmeyer veut négocier son passage pour rejoindre le Brenner, sans effusion de sang. Il entame les négociations avec le chef de l'unité partisane: la 52a Brigata d'Assalto Garibaldi «Luigi Clerici» ( voir DGM 10, les communistes italiens). Son chef est le comte Pier Luigi Bellini delle Stelle (Pedro). Les négociations vont s'éterniser et durer six heures. Pedro veut gagner du temps pour faire rameuter des renforts. Il n'est pas intéressé par les Allemands mais par contre, il compte faire arrêter les fascistes, il est loin de savoir qu'il va toucher «le gros lot» et entrer dans l'Histoire pour avoir procédé à l'arrestation du Duce et de ses ministres.
Vers 13h00, Fallmeyer revient, les conditions imposées par les partisans sont les suivantes: seuls les Allemands pourront passer, les fascistes doivent se rendre. Pour Birzer, sa mission est simple, il doit coûte que coûte préserver la vie du Duce, celle des autres hiérarques ne l'intéresse pas. Il réussit à convaincre Mussolini d'enfiler une capote militaire et un casque allemand. Bien que cette idée lui répugne, le Duce accepte à contrecœur sous l'insistance des ses fidèles. Il monte à bord du camion de la Luftwaffe avec sous son bras le cartable qu'il n'a pas quitté depuis Milan. A l'intérieur, des documents secrets doivent le disculper en cas de procès, prouvant qu'il avait tout tenté pour empêcher la guerre. Les véhicules allemands se mettent en route et s'arrêtent à Dongo pour être inspectés comme il a été conclu avec Bellini.
A 15h30, ce 27 avril 1945, Mussolini, faisant semblant de dormir, est reconnu par Giuseppe Negri (Zocolin) et Urbano Lazzaro (Bill), commissaire politique de la 52e Brigata, confirme qu'il s'agit bien du Duce. Il descend du véhicule sans opposer de résistance, se déleste de son MP40 et est conduit à la mairie de Dongo où le rejoignent les autres hiérarques. Seul Pavolini tente d'échapper à son sort, il sort du Lancia, échange des coups de feu et se cache sur les rives du lac. Blessé, il ne sera retrouvé qu'en soirée et emmené à Dongo.

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MessageSujet: Re: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeMer Avr 27 2022, 21:23

Pour ne pas alourdir le sujet, demain 28 je mets la version officielle et la version qu'un historien italien n'a pas eu le temps de faire aboutir.
J'ai fait ce récit à partir de plusieurs ouvrages en italien et je pense que des historiens français ne se sont pas penchés sur certaines zones d'ombres.

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MessageSujet: Re: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeMer Avr 27 2022, 21:24

PS c'est moi qui ai fait la carte, au coin droit, il y a l'emplacement de la Milice avec Darnand.

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MessageSujet: Re: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeMer Avr 27 2022, 21:27

L'escorte du SD de Mussolini

Depuis sa libération du Gran Sasso le 12 septembre 1943 et son retour en Italie, Mussolini est protégé par des SS, selon la volonté d'Hitler. C'est aussi pour l'avoir sous surveillance. Lors de son arrestation, les chemises noires du général Galbiati n'ont pas bougé un doigt (Galbiati avait voté NON à la motion Grandi lors du Gran Conseil du 25  juillet 1943). La 1a divisione corazzatta CCNN "M", la division blindée de chemises noires, équipée et entrainées selon les standards allemands avait été éloignée de Rome, comme pour les troupes d'élites, envoyées en Sicile ou en Sardaigne.
Le Untersturmführer Fritz Birzer, officier de la 16. SS-Panzergrenadier-Division Reichsführer SS (3/II SS Flak Einhiet) est désigné pour commander l'escorte de Mussolini ( 30 hommes) de son départ du lac de Garde le 18 avril jusqu'à l'arrestation de Mussolini, reconnu à Dongo le 27 avril 1945 dans un camion de la Flak vêtu d'une capote et d'un casque allemand.
Birzer est le chef de l'escorte mais le responsable de la sécurité personnelle est le SD-Haupsturmfürher Otto Kisnat.  Il a pour mission d'emmener Mussolini en Allemagne.
Il y a une conséquente documentation sur les journées du 25 au 28 avril 1945, mais peu d'ouvrages ou d'enquêteurs ont mené des investigation sur Birzer, Kisnat et le lieutenant Fallmeyer, chef de la colonne de la Luftwaffe à laquelle s’agrège la colonne de fascistes et l'escorte de Birzer. J'ai fait la recherche sur le net, et trouvé peu de choses sur ces trois protagonistes capitaux lors de ces événements.
Après les entretiens infructueux sur une passation des pouvoirs entre fascistes et le CLN (Comité de Libération National) à l' archevêché de Milan et en apprenant le revirement du général Wolff (voir le post sur la fin de la RSI, Mussolini décide de partir pour Côme, le soir même. Selon le plan établi par Alessandro Pavolini (désapprouvé par Graziani et Borghese), les squadristi des Brigades Noires doivent se retrouver en Valtellina pour y mener le dernier combat (il y aura le 1er bataillon de la Milice, commandé parle capitaine Carus et Joseph Darnand en personne.
Un des derniers clichés montre Mussolini dans la cours de la préfecture en compagnie de Birzer.  Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Z
De Côme, sans attendre la colonne "Pavolini" et ses chemises noires, Mussolini et son escorte longe le lac de Côme puis au lieu de poursuivre sa route, change de direction et se dirige vers la frontière suisse, à Grandola. Le ministre de l'intérieur Buffarini-Guidi tente de fuir en Suisse où il est refoulé. Mussolini est dans l'hôtel Miravalle de Grandola. Ses intentions ne sont pas claires, partir en Suisse, trouver un émissaire de l'OSS pour remettre des documents, se rendre aux Américains ? Une chose aussi n'est pas claire, l'absence de Kisnat au départ de Milan et son retour le 26 à Grandola. Pour une mission capitale, le responsable de la sécurité du Duce était absent. A Grandola, Mussolini tente de fausser compagnie à Birzer mais les SS barrent la route à l'Alfa Romeo du Duce. Birzer a reçu l'ordre d'abattre "Karl Heinz"nom de code pour désigner Mussolini en cas de tentative de fuite.
Le matin du 27, à Menaggio, la colonne Mussolini rencontre une colonne de la Flak se dirigeant vers le Reich. Elle est commandée par le Leutnant Hans Fallmeyer. A Musso, un obstacle sur la route bloque la colonne. A 7h, Fallmeyer part négocier avec les partisans de la 52e Brigata Garibaldi.
Il revient vers 13h, il avait décidé de ne pas combattre les partisans et Birzer sur le fait accompli se résout à accepter l'accord conclu entre Fallmeyer et le commandant de la 52ec BG "Pedro", Pier Luigi Bellini delle Stelle :laisser passer les Allemands, les fascistes devant se rendre.
Donc Birzer propose à Mussolini d'endosser une capote et un casque allemand. La suite est connue.
Birzer poursuivra sa route avec Fallmeyer et 200 Allemands vers le Reich. Arrêté par les Américains, emprisonné pendant trois ans, il sera longuement  interrogé, les minutes n'ont pas été encore dévoilées.

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MessageSujet: Re: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeMer Avr 27 2022, 21:29

Alors comment 200 Allemands et une escorte de SS ne sont pas parvenus à mettre hors de combat une bande de partisans ? Le barrage était composé d'arbres coupés, pas insurmontable
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MessageSujet: Re: Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle)   Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Icon_minitimeJeu Avr 28 2022, 22:30

Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) 28072012
Portail de la villa Belmonte où selon la version officielle,  Mussolini et Clara Petacci ont été exécutés par Walter Audisio 
LA MORT DE MUSSOLINI
Bellini (Pedro) entend bien remettre l'ex-dictateur déchu et ses ministres  au CLNAI. Il décide d'enfermer Mussolini à Germasino dans la caserne de la douane, plus facile à garder et à défendre en cas de tentative de libération par un commando fasciste ou de SS. Luigi Canali (Neri) propose de transférer en lieu sûr Mussolini et Clara Petacci qui a demandé de rejoindre son amant. Pedro retourne chercher le Duce à Germasino avec Neri et son chauffeur. Avec un bandage placé autour du visage, le dictateur est emmené à Dongo où Clara le rejoint. Deux véhicules emmènent les captifs à Bonzanigo di Mezzegra, avec pour les surveiller, une partisane: Giuseppina Tuissi (Gianna). Dans cette nuit du 27 au 28 avril, ils sont conduits à la demeure des de Maria, paysans qui ont caché Luigi Canali(Neri) lorsqu'il était recherché par les autorités de Salo.
A partir de ce moment, les faits commencent à devenir divergents avec l'entrée en scène de Walter Audisio (Valerio), colonel auto-proclamé et vétéran des brigades internationales en Espagne. Ayant appris l'arrestation de Mussolini, il est chargé de procéder avec son commando de partisans à son exécution immédiate ainsi qu'à celle des hiérarques.
Valerio arrive à Dongo vers 14 heures, le 28 avril. Il fait part à Pedro de sa mission qu'il doit remplir à tout prix. Il dresse une liste des fascistes à fusiller, parmi les condamnés d'office, Pietro Calisti, as de l'ANR, qui s'était joint avec l'unité de la Flak à la colonne. Il faut 15 hommes à fusiller pour venger les quinze partisans exécutés Piazza Loreto le 10 août 1944. A 15h10, Valerio et ses hommes, ayant appris où étaient cachés les captifs, se rendent chez les de Maria. Audisio se fait passer pour leur libérateur. Mussolini et Clara montent à bord de leur véhicule qui s'arrête quelques instants plus tard, devant le portail de la villa Belmonte. On les fait descendre, Audisio prononce la sentence de la condamnation, appuie sur la détente, son arme s’enraille, prend des mains de Michele Moretti ((Gatti) son MAS 38 et tire la rafale mettant fin aux jours de Mussolini et de sa maîtresse. Il est 16h10. Audisio, retourne à Dongo pour s'occuper des hiérarques, dont le sort est déjà fixé.
Il s'agit de l'histoire «officielle», celle qui paraît dans les pages du quotidien communiste l'Unità et qui deviendra une vulgate.
Dans le Corriere della Sera du 26 avril 1994, Michele Moretti affirme être l'auteur de la rafale mortelle. Les de Maria ne reconnaissent pas Walter Audisio en Valerio,car l'auteur de l'exécution n'est autre que Luigi Longo (Gallo), chef du PCI, ancien commissaire aux Brigades Internationales en Espagne. Un autre mystère demeure quant à l'heure de l'exécution. Giorgio Pisano, en recoupant des témoignages a démontré que des témoins ont entendu les coups de feux vers midi chez les de Maria (donc antérieurs à 16h10), alors qu'Audisio était en route pour Giulino di Mezzagra à ce moment-là. L'exécution devant le portail des Belmonte ne serait qu'un simulacre selon le témoignage visuel de Dorina Mazzola. Une expertise de la capote militaire de Mussolini montre qu'elle ne porte aucune trace de perforation, elle aurait été donc enfilée post-mortem.
Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) 800px-10
C'est au tour des hiérarques, gardés dans la mairie de Dongo de se diriger vers 17h00 au bord du lac de Côme contre une rambarde toujours visible de nos jours. Walter Audisio leur ordonne de tourner le dos au peloton d'exécution, refusant de consentir à Baraccu le droit d'être fusillé de face (il est décore de la médaille d'or de la Valeur Militaire, plus haute distinction militaire italienne). Les quinze se retournent finalement, leur dernière volonté est que Marcello Petacci ne soit pas fusillé avec eux est accordée. Après l'exécution et le coup de grâce, vient le tour au frère de Clara. Celui-ci réussit à fausser compagnie au peloton d'exécution, plonge dans le lac mais est abattu finalement.
Les corps des suppliciés sont jetés dans un camion, avec ceux de Mussolini et Clara Petacci. A 7h00 du matin, les cadavres sont déposés Piazza Loreto où le 10 août 1944 avaient été fusillés 15 partisans par la legione autonome Ettore Muti, unité chargée de la répression et de la lutte antiguérilla .
La foule à l'annonce de la présence des corps, s'amoncelle, couvre de crachats, de coups, de gestes obscènes parfois...Un autre corps est jeté, il s'agit du hiérarque fasciste déchu Achille Starace qui faisait son jogging ce moment-là. Reconnu, il est fusillé en tendant le bras pour un dernier salut fasciste. Les cadavres sont accrochés tête en bas sur le toit d'une station essence.
Du 25 auil 1945, la mort de Mussolini (version officielle) Photo310
C'est à cet emplacement au bord du lac de Côme que Pavolini et les hiérarques fascistes ont été exécutés

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