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 Les nazis, les musulmans et la CIA .

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Commandoair40
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Commandoair40


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Les nazis, les musulmans et la CIA . Empty
MessageSujet: Les nazis, les musulmans et la CIA .   Les nazis, les musulmans et la CIA . Icon_minitimeVen Juin 11 2021, 23:29

Les nazis, les musulmans et la CIA

Les nazis, les musulmans et la CIA . Islamic-anti-Semitism-approving-Hitler-1529f

Il est de notoriété publique que l'OTAN, et en particulier les États-Unis, n'ont jamais eu de scrupule à s'allier avec des organisations peu recommandables, spécialement lorsqu'il s'agissait de combattre les Soviétiques, et désormais les Russes. « Djihadistes » Afghan des années 1980, mercenaires « islamistes » en Syrie, ou encore paramilitaires ouvertement néo-nazis en Ukraine, les grands principes moraux claironnés par l'oncle Sam s'accommodent souvent de supplétifs pourtant peu réceptifs aux dits principes.

Un « pragmatisme » typiquement anglo-saxon qui confine à de la double-pensée orwellienne...

Il n'y a rien de bien nouveau dans ce phénomène, l'origine de ces promiscuités malsaines est très bien documentée, et remonte à 1945.

Dès le début de la guerre froide, les alliés victorieux vont en effet recycler une partie de l'appareil nazi, très apprécié pour son expertise « anti-communiste », dont sa branche « islamique »...

Avant et pendant la seconde guerre mondiale, l'enrôlement des musulmans a été une composante de la politique des puissances européennes.

Tous se sont proclamés, d'une manière ou d'une autre, « amis de l'islam ».

Mussolini se déclarera « protecteur de l'islam », Français et Britanniques flatteront les musulmans pour assurer le recrutement de leurs tirailleurs, et les Allemands recruteront des centaines de milliers de combattants chez les diverses ethnies des musulmans d'Asie en URSS, recrutement grandement facilité par les persécutions staliniennes des années 30. [1]


A la fin de la guerre, les occidentaux entrent en confrontation avec leur ancien allié soviétique, et reprennent tout ou partie de la rhétorique « anti-bolchévique » des nazis, l'antisémitisme en moins.

Problème, ils n'ont pas de connaissance intime de l'URSS, ni de réseaux de renseignements structurés à l'intérieur du pays.

C'est donc tout naturellement qu'ils se tourneront vers les Allemands vaincus pour construire leur appareil de propagande et d'espionnage en URSS.

Les nazis, les musulmans et la CIA . Mussolini_spada_islam-e5dbf
Mussolini brandissant « l'épée de l'islam »

Une lumière nouvelle a été projetée sur ces faits grâce à la déclassification partielle, en 2006, des archives de la CIA (ex OSS, jusqu'en 1947) [2].

L'étude de ce fond d'archive a donné lieu à une publication majeure en 2010, l'ouvrage «  A Mosque in Munich : Nazis, the CIA, and the Rise of the Muslim Brotherhood in the West » [3] [4] soit « Une mosquée à Munich : les nazis, la CIA, et la montée des frères musulmans à l'Ouest ».

L'étude de ces documents à un intérêt très particulier.

Selon l'adage qui veut qu'on ne comprenne le présent que si on connaît le passé, c'est la méthodologie des services de renseignement américains qui est mise en lumière.

En 1946, le renseignement militaire américain (G-2) met en place un service allemand, connu sous le nom « organisation Gehlen », surnommé ZIPPER [5].

Gehlen est le nom d'un officier de la Wehrmacht, ancien responsable du renseignement militaire dans les territoires de l'Est.

L'organisation est chargée de la réactivation et du développement des réseaux d'espionnage dans les territoires soviétiques.

Les Américains cherchent à récupérer l'expertise allemande développée durant la guerre, leur connaissance des unités militaires soviétiques, de l'organisation et des tactiques de l'Armée rouge, des réseaux anti-communiste en URSS etc.

La CIA fournit les moyens matériels, argent, véhicules, avions, tandis que les Allemands fournissent les ressources humaines.

Dès 1946, Gehlen rassemble 350 spécialistes, dont beaucoup d'anciens SS, et commence immédiatement le travail, sous la couverture de « l'organisation d'Allemagne du Sud pour le développement industriel ».

Les nazis, les musulmans et la CIA . Reinhard_Gehlen_1945-9a447

C'est cette organisation, qui, remise à la République fédérale d'Allemagne en 1956, formera l'actuel BND.

Selon un rapport [6], elle sera « les seuls yeux et oreilles de la CIA dans le bloc de l'Est » durant les premières décennies de la guerre froide.

Le service peut compter sur de nombreux « émigrés », ex-soviétiques, anciens collaborateurs des Allemands, qui les ont suivi dans la retraite, et ont été faits prisonniers de guerre par les britanniques et les américains.

En effet, durant la guerre, les Allemands ont recruté quantité d'Ukrainiens, d'Ouzbeks, de Baltes etc, qui formeront des divisions SS regroupées par nationalité.

Les dissensions ethniques, nationales et religieuses à l'intérieur du bloc de l'Est étaient et resteront le principal levier à disposition des occidentaux pour la propagande et le recrutement.

Les émigrés forment un vivier d'agents potentiels, dont l'anti-communisme n'est plus à prouver.

C'est donc très naturellement que les services occidentaux reformeront les anciennes structures administratives nazies qui avaient gérer le recrutement des minorités ethniques durant l'occupation de l'URSS.

Un personnage sera central dans cette entreprise, Gerhard von Mende.

Lui-même issue d'une minorité de l'URSS, c'est un Allemand des pays Baltes, né en 1904 à Riga.

Il émigrera en Allemagne dans les années 1920, après que son père fut exécuté par les Soviétiques.

Très intéressé par la question des minorités en URSS, il y consacre ses études.


Il fréquentera plusieurs universités durant son cursus, à Berlin et à Paris, et obtiendra un premier doctorat à l'université de Breslau en 1933, suivi d'un second à Berlin, dans la discipline des « études slaves ».

Il devient enseignant dans plusieurs institutions et rédige plusieurs ouvrages sur la question des minorités.

Adhérent enthousiaste du parti nazi, il sera, en plus de ses activités académiques, conseillé dans plusieurs ministères, culture, éducation et affaires étrangères.

En 1941, il est convoqué par la Wehrmacht, qui l'intègre dans l'« Ostministerium », l'administration chargée des territoires occupés à l'Est.

Après quelques missions diplomatiques en Turquie, il est chargé de la région du Caucase, en charge notamment du recrutement des prisonniers de guerre soviétiques.

Il sera extrêmement dévoué aux minorités musulmanes dont il a la charge, insistant pour que ses recrues et leurs divisions soient traitées à égalité avec les divisions allemandes, en matériel, nourriture, soins, etc [7].

C'est durant cette période qu'il se lie d’amitié avec Nurredin Namangani, Ouzbek, imam aumônier des divisions SS, récipiendaire de la croix de fer.

Les nazis, les musulmans et la CIA . Namangani-c2df2
Namangani et le SS Standartenführer Wilhelm Hintersatz, dit Harun el-Raschid Hintersatz.

Les nazis, les musulmans et la CIA . NamanganiSS-347e3
Namangani en 1944, guidant la prière.

A la fin de la guerre, dès 1945, il se manifeste aux troupes d'occupation alliées pour proposer ses services.

Il met en avant son expertise de l'URSS, et réaffirme son anti-communisme viscéral.

Les alliés comprennent rapidement sa valeur, et il se voit immédiatement recevoir des fonds, d'abord de la part des Britanniques, pour mettre en place une structure d'aide aux réfugiés, c'est-à-dire aux anciens collaborateurs des minorités soviétiques émigrés en Allemagne.

Il fera preuve du même dévouement que durant la guerre pour ses protégés, leur fournissant papiers, argent, logement et travail.

Il est rapidement intégré à divers programmes de l'organisation Gehlen, et rassemble d'anciens membres de l'ostministerium pour refonder l'organisation nazie.

Il servira de relais entre ZIPPER, la CIA et le MI6.

Il sera le bureau de recrutement pour les agents chargés de l'élaboration de la propagande anti-communiste à destination des minorités en URSS, ainsi que du contre-espionnage sur le territoire allemand.

Après plusieurs assassinats de ses membres par le KGB, il obtiendra qu'ils soient armés.

Les nazis, les musulmans et la CIA . Candidature-aa2d9

La situation change en 1956, lorsque les Américains entendent imposer leur propre officine en Allemagne de l'Ouest.

Par ce qu'on appelle aujourd'hui une « ONG » : the American Committee for Liberation from Bolshevism (Amcomlib), émanation de la CIA, qui sera à l'origine de plusieurs initiatives, notamment les célèbres Radio Free Europe et Radio Liberty, qui émettent à destination des pays de l'Est.

Sous la direction d'Isaac Patch, Amcomlib se dote de sa branche islamique, en la personne d'Ibrahim Gacaoglu, ancienne recrue allemande originaire du Caucase.

Gacaoglu organise diverses émissions de radio et conférences de presse sur le communisme, « athée, ennemis de l'islam », à destination des minorités ethniques, en URSS, mais aussi des émigrés allemands.

Piqué au vif, von Mende se voyant doublé par la CIA veut instaurer un « leader de l'islam » en Allemagne, et va essayer de promouvoir son ami du temps de la guerre, Nurredin Namangani.

Les nazis, les musulmans et la CIA . Manangani_1958-9ec06
Manangani en 1958, Hauptimam de la bundesrepublik.

Von Mende arrive à convaincre la Bundesrepublik de nommer Namangani « Hauptimam », grand imam de la république fédérale, avec rémunération, avec l'appuie de Wilhelm Hintersatz, ancien officier SS, qui, dans une lettre au président de la RFA, décrira Namangani comme « amoureux, ami loyal de l'Allemagne » .

Installé à Munich, il entend faire de la ville un centre islamique en Allemagne, et entreprend le projet de construction d'une grande mosquée.

L’événement attire le secrétaire général du congrès islamique mondial, basé à Genève, Saïd Ramadan, père de Tariq Ramadan, membre des « frères musulmans ».

Von Mende voit ce personnage comme un concurrent suspect à Namangani.

Il note dans son journal :

   Said Ramadan, de Genève. 36 ans, 3 enfants. Conduit une luxueuse Cadillac depuis 1956, offerte par le gouvernement d'Arabie Saoudite. Membre des « frères musulmans »

En effet, un rapport du renseignement allemand (BND) confirme qu'il est le protégé des Américains, tandis que les archives fédérales suisses le désignent comme agent à la solde des services de renseignement américains et britanniques. Ramadan sera rattaché à Amcomlib en vue d'évincer Namangani et von Mende au profit de Gacaoglu.

Ils y parviendront dans les années 1961/1962, le projet de mosquée munichoise tombant sous la direction de Gacaoglu, et l'organisation de von Mende s’effaçant progressivement...

Jusqu’à sa mort en 1963, d'une crise cardiaque.

Le directeur d'Amcomlib, Isaac Patch, expliquera des années plus tard :

   « l'islam était un facteur important, il n'y a aucun doute là-dessus », « ils étaient de fervents croyants, et surtout de fervents anti-communistes ».

Cet épisode allemand est bien sûr un exemple parmi bien d'autres.

Il a cette vertu d'être représentatif de l'époque sur plusieurs points.

D'abord, bien entendu, le fait que les mouvements islamistes sont entièrement encadrés par les services de renseignement, qui les utilisent pour leurs combats idéologiques.

La lutte contre le communisme, surtout pratiquée par les Américains, mais également contre le nationalisme arabe, spécialité des Britanniques.

En effet, ceux-ci encadrent leurs propres « frères musulmans » en Egypte par exemple, pour lutter contre les velléités souverainistes de Nasser.

Mais cette histoire montre également qu'il existe des rivalités entre occidentaux et une forte pression américaine pour prendre le contrôle.

Il y a une remarque importante à faire à propos des « frères musulmans ».

Quantité d'organisations, généralement étroitement encadrées par le MI6 ou la CIA, vont apparaître, en Europe on l'a vu, mais surtout bien sûr au Moyen-Orient, en Egypte, en Syrie, en Irak etc, sous cette appellation.

Cependant, il est inutile de chercher à recréer une Histoire unifiée des frères musulmans, parce que celle-ci n'existe pas.

Il s'agit bien d'entités autonomes qui ne font que partager un nom.

Comme l'explique un rapport de la CIA de 1982 [8], partiellement déclassifié, sur la question des « frères musulmans » :

   En dépit de certaines déclarations journalistiques, prétendant qu'une organisation monolithique dite « frères musulmans » existe sous l'autorité d'un guide suprême, nous croyons que les différentes « fraternités » dans les différents états arabes sont des groupes distincts, qui suivent leurs politiques propres.

Les nazis, les musulmans et la CIA . Cia1-1bf0f

C'est important, car ce même phénomène est toujours à l'œuvre aujourd'hui, et largement exploité à des fins de propagande.


Qu'il s'agisse de « DAESH » ou « d'Al Qaïda », on ne peut pas parler d'organisations dès qu'on dépasse l'échelle locale.

Le terme de « nébuleuse » est parfois utilisé, plus juste tout en étant extrêmement vague.

L'exploitation propagandiste consiste à susciter dans l'esprit des gens une impression de complot mondial et organisé, d'une unité du phénomène islamiste et de ses buts.

Cela fausse également la perception du rapport de force mondial, des protagonistes réels des luttes, qu'elles soient armées ou idéologiques, et des enjeux même de ces luttes.

J'invite le lecteur à prendre conscience que l'omniprésence de la « question islamique », depuis la fin des années 1980, n'est certainement pas le fruit du hasard.

C'est le fruit d'un long travail des services occidentaux, surtout américains, qui relève de la « stratégie de la tension » et qui vise des buts politiques bien précis.

Ce sera le sujet d'un prochain article, dans lequel je tenterai de montrer comment c'est l’hégémonie culturelle américaine, son idéologie propre, qui est à l'œuvre derrière cette obsession islamique.


[1] La France, la politique, la religion et les musulmans (2/3)

[2] https://archive.org/search.php?query=von+mende

[3] IAN JOHNSON, 2010. ISBN 13 : 9780151014187

[4] https://www.wsj.com/articles/SB114481530074123794

[5] Heinz Duthel, Global Secret and Intelligence Services I.

[6] idem.

[7] https://archive.org/details/MENDEGERHARDVON-0005

[8] https://archive.org/details/CIA-RDP83S00854R000200040001-0/page/n3/mode/2up

Les nazis, les musulmans et la CIA . Islamophobia-Onyx-Truth-2-88210

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Sicut-Aquila

Les nazis, les musulmans et la CIA . 908920120 Les nazis, les musulmans et la CIA . Cocoye10 Les nazis, les musulmans et la CIA . 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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