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 Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes

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Athos79
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MessageSujet: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeJeu Juil 09 2020, 11:35

DOSSIER. : L'AFFAIRE. D'UN GENERAL DU FLN  -  BELLOUNIS
en 4 épisodes ( Vu par le côté  des pieds - noirs ( sans racisme ) 
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BELLOUNIS (1ère partie)


L’affaire BELLOUNIS (1ère partie)
Dimanche 20 mai 2007, par  Jean Claude THIODET , popularité : 11%
Le Général BELLOUNIS |FLN 

Dans les coulisses de la guerre secrète :
L’affaire Bellounis


PAR ARMAND BAUGARD
Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Bellou10
    L’affaire BELLOUNIS trouve son origine dans le vieil antagonisme qui oppose le F.L.N., le Front National de Libération et le M.N.A., le Mouvement Nationaliste Algérien.


    -  La rivalité de ces deux partis, explique le capitaine ROYER s’est vite transformée en une véritable guerre civile. Le F.L.N. incarnait la force, la brutalité et le terrorisme, alors que le M.N.A., parti de MESSSALI HADJ, un des pères du nationalisme algérien, se montrait plus conciliant et plus ouvert aux négociations avec la France.
    (http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/HARBI/12191)


C’est donc tout naturellement par le biais du M.N.A. que nos services secrets ont essayé, tout au long de la guerre d’Algérie, de rallier à la France certains chefs nationalistes et de créer ainsi une « troisième force » capable de s’opposer au radicalisme F.L.N.


C’est dans ce que le 1er janvier 1957 prendra naissance l’affaire BELLOUNIS baptisée opération Ollivier, du pseudonyme de l’homme qui l’a imaginée. Une affaire étonnante qui nous restitue d’une façon exemplaire le climat de la guerre secrète qui. sévit en Algérie pendant huit ans.


Au départ, une région au sous-sol très riche en pétrole, la willaya 6, c’est à dire les Aurès. Le F.LN. veut contrôler cet immense territoire où se sont réfugiées de puissantes bandes M.N.A.


Il met donc à la tête de la willaya un kabyle, Mellah Ali ben-Ahmed ; surnommé Si Chérif.
Ce dernier est assisté par Amar, dit Le Rouget ; autre kabyle veule et cruel qui s’attire aussitôt l’inimitié de la population ;


En effet, les Arabes habitant ces hauts plateaux de l’Atlas n’admettent pas d’être dirigés par les Kabyles. Leurs villages sont régulièrement pillés et leurs femmes violées ; La haine, la rancœur montent peu à peu pour exploser, en janvier 57 ,en un terrible massacre.
Les chefs désignés par le F.L.N. sont tués et leurs troupes chassées du territoire.


Un autre Si Chérif, Chérif-ben-Saïdi, ancien sergent chef de l’armée française fait prisonnier par. 1es Kabyles puis relâché, prend la tête du mouvement insurrectionnel. Le nouveau chef rebelle explique aux habitants qu’il faut combattre à la fois le F.L.N. et les Français .


La willaya 6 est dès lors aux mains des Arabes.


Le FLN, s’ inquiète : il faut absolument sauvegarder l’unité algérienne..


Une délégation est alors envoyée sur place ; Si Chérif, se sentant menacé, se rallie avec ses hommes aux autorités françaises et .laisse les "hauts plateaux" aux mains des révolutionnaires.


UN HORRIBLE CHARNIER

Parmi les nombreuses bandes rebelles contrôlées parle M.N.A. qui se trouvaient dans cette région de l’Aurès, la plus redoutable est celle qui est dirigée par Mohamed BELLOUNIS,


ancien conseiller municipal messaliste de Borj-Menaiel en 1954, à .l’heure où commence la révolution algérienne. Cette bande compte troisDossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Lacost10 cents hommes.. Cependant BELLOUNIS est isolé : depuis que. la révolte a éclaté, plusieurs responsables du parti de Messali Hadj ont rejoint le F.L.N. BELLOUNIS sent donc approcher sa perte.


Une seule solution pour échapper au F.L.N. : la France.


En janvier 57, il tente alors d'entrer en rapport avec te gouvernement de Paris. Ce n’est qu’à la troisième tentative qu’il parvient enfin, par l’intermédiaire d’un instituteur M. Barrière, à attirer l'attention de
Robert LACOSTE, ministre résident en Algérie. Ce der nier charge alors le général SALAN, commandant en chef des forces armées, de l’affaire. Les autorités françaises  acceptent d’apporter leur a i de a BELLOUNIS en échange de son ralliement officiel. BELLOUNIS rechigne et pourtant le temps presse.


(1) Pseudonyme choisi par l’auteur. Le Capitaine ROYER.. qui a participé activement, du début jusqu’à la fin, au déroulement de cette étrange affaire. Appartenait, durant la guerre d’Algérie, au service Action psychologique de l’armée. Il a bien voulu nous recevoir et nous confier ses souvenirs et ses archives. Qu’il en soit Ici remercié.


Le 28 mai,en effet, l’horreur atteint un degré insupportable. A Melouza , petit village du douar de Beni-lliemane, on découvre le plus grand massacre de la guerre d’Algérie : http://www.cartage.org.lb/fr/themes...




300 habitants ont été abattus par le F,L.N. C’est un véritable charnier : vieillards, jeunes garçons et adolescents sont entassés, les corps encore déformés par la souffrance et la peur. Ifs ont été assassinés à coups de couteaux et de pierres, au fusil, à la pioche. Ils ont été mutilés,,torturés. le village baigne dans le sang ; l’odeur est insoutenable. Des femmes éplorées parcourent le village à la .recherche d’un père, d’un mari ou d’un fils, en poussant des cris de bêtes blessées et en se lacérant le visage avec leurs ongles, conformément à une antique tradition musulmane. !


Les journalistes venus de partout s’emparent de l’affaire, et ce sont des images insupportables qui circulent dans le pays et dans la métropole. Le général SALAN et Robert LACOSTE se
rendent sur place. Les hélicoptères ne cessent d’amener de nouvelles personnalités


L’affaire atteint d’immenses proportions, l’Action Psychologique de l’Armée lancent, a coups de tracts, une grande opération d’information. ,
Voilà ce qui vous, arrivera entre les mains du F.L.N. I1s savent que vous, " population arabe", êtes à nos côtés et ils ont peur. Ils n’hésiteront donc pas à vous massacrer. ralliez- vous à nous c’est votre seu1e chance !


Cet argument est largement appuyé par les terribles photos divulguées par la presse, et l’opération atteint pleinement son but. ’


L’étonnante lettre du capitaine COMBETTE


Le monde entier s’indigne : le F.L.N., par cette tuerie insensée, s’aliène encore un peu plus la sympathie de la population arabe.
De son côté, BELLOUNIS accepte maintenant de se rallier aux autorités françaises, grâce notamment aux efforts déployés par Combette, officier de la Section Administrative Spéciale.


COMBETTE est un jeune militaire enthousiaste qui, dans sa région de Ouled-Taïr-lllemane, a très vite réussi à s’attirer la sympathie de la population et à créer un tel climat de confiance avec les Arabes que 400 d’entre eux combattent à présent aux côtés de ses 120 hommes. Dès qu’il a reçu le feu vert du gouvernement français pour une collaboration avec le M.N.A., il a fait parvenir une lettre à BELLOUNIS, par i’intermédiaire du maire du Village.


Voici le texte de cette étonnante lettre écrite dans le plus pur style des correspondances arabes :


    « Louange à Dieu !!
    " "
    « A Monsieur Mohamed BELLOUNIS le bonjour de ma part. C’est moi, Touidjine Ferrah, chef du Maghzen de Ouled-Taïr et maire du village qui écris cette lettre. Je pense comme toi qu’une rencontre entre nous est nécessaire, Pourquoi se cacher au lieu de vivre au grand jour dans le bonheur et la prospérité ? Nous !voulons une Algérie heureuse avec du pain pour tout le monde,
    Il est temps pour ceux qui se sont trompés d’ouvrir les yeux et d’ agir comme des gens d’honneur. Au Service du Bien de la Patrie.


    Le sang des innocents n’a que trop coulé. Nous voulons agir avec Intelligence :


    A ceux qui parlent, nous parlons.


    Si Ahmed est mort à Melouza de notre main pour n’avoir pas voulu comprendre ces choses-là. Tu veux combattre le F.L.N. :nous aussi. Alors ; sois un vrai Musulman laisse les sentiers dé la forêt et viens ,marcher avec nous dans la 1umière. Si tu veux me parler et si tu veux parler à mes chefs comme tu l’écris ,dans ta1ettre, alors viens ou dis-moi où te rencontrer. La place de ton fusil et des armes de tes hommes est à nos côtés.


    Les Musulmans ne se battent pas comme des chiens, et les cadavres des F.L.N., les amis des communistes, pourrissent et sont mangés par les chacals. Je demande à Dieu que notre rencontre soit dans les jours proches.


    A Dieu qui nous voit et qui juge nos actions,


    Le bonjour de ma part aux hommes de bonne volonté



    TOUIDJIN FERRAH , maire de Ouled Taïr

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Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Croix_11

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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeJeu Juil 09 2020, 21:08

Merci Athos ,

Vivement la suite .

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Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  908920120 Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Cocoye10 Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeVen Juil 10 2020, 10:33

L'affaire. Bellounis  (  2éme épisode )  a suivre !...
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L’affaire BELLOUNIS (2eme partie)
Dimanche 20 mai 2007, par  Jean Claude THIODET , popularité : 16%
Le Général BELLOUNIS |


    FLN


Revenir 1ère partie


Réponse de BELLOUNIS à la lettre de COMBETTE (voir 1ère partie) :


"Je me rallie à la France" ;
- mais à la condition que votre pays ne traitera jamais avec le F.L.N. »


BELLOUNIS n’attendait que cela, car après une tentative de rencontre le 19 avril qui avait échoué, l’action de COMBETTE porte enfin ses fruits. Ce dernier va au rendez-vous fixé par BELLOUNIS, en hélicoptère et accompagné de plusieurs soldats.


Dès son atterrissage, le jeune officier français est accueilli par un émissaire de BELLOUNIS.


Le « général » BELLOUNIS t’attend a deux kilomètres d’ici, lui dit-il... COMBETTE se précipite à la suite de l’émissaire et peu après, il se trouve face au célèbre chef messaliste ; Le « Général  ».


Le,jeune capitaine découvre un homme de haute taille en tenue militaire, deux ’étoiles d’argent à l’épaule, un calot incliné sur, l’orelle et un pistolet allemand a la ceinture. Il doit avoir environ 40 ans ; son visage barré par une grosse moustache est perpétuellement en mouvement ; il a le regard vif et intelligent, et s’exprime à grand renfort de gestes.


"Après le massacre de Melouza, déclare BELLOUNIS. moi et mes hommes acceptons de nous rallier à la France, mais à la condition formelle que votre pays ne traitera jamais avec le F.L.N, ni avec les communistes".


- Je ne suis qu’un intermédiaire et ne peux prendre seul cette décision. Je vais en référer à mes supérieurs et vous transmettrai la réponse dans trois jours.


ALORS COMMENCE L’OPERATION OLIVIER


A Alger, le M.N.A. est assez bien vu dans les milieux de l’armée.
Il rassure tous ceux qu’inquiètent les violences du F.L.N. On prend donc vite parti, on s’enthousiasme même pour cette affaire.
Le 31 mai, SALAN charge le capitaine PINEAU de rencontrer le« général » afin de convenir des conditions de son ralliement officiel.


La rencontre a donc lieu au P.C. de BELLOUNIS.
PINEAU expose au « général » les bases du futur accord :


- "Vous devez bien entendu ,vous battre contre le F.L.N., nous fournir tous les renseignements qu’il vous sera possible d’obtenir et enfin respecter la population.


En échange, nous vous donnerons toute l’aide matérielle dont vous avez besoin, mais qui sera toutefois proportionnée à vos résultats.


Par ailleurs, étant donné que vous allez opérer sur le territoire du général ALLARD, celui-ci dispose sur vous d’un droit de regard.


Enfin, que tout ceci reste dans le plus grand secret".


BELLOUNIS adhère aux termes de cette coopération et
la véritable opération Ollivier commence.


LES COLERES DU GENERAL PARLANGE


Une zone d’action a été impartie au « général », mais très vite celui-ci s’en écarte sous divers motifs : poursuite de rebelles, recherche de renseignements, etc.., Tous les prétextes lui sont bons.


En réalité, les raisons inavouées de ces débordements de territoire sont tout à fait différentes : BELLOUNIS cherche en fait à reprendre des contacts avec les anciens militants M.N.A. et surtout il collecte abusivement des fonds.


Ç’est un homme dévoré d’ambitions personnelles, atteint même de mégalomanie - il s’est attribué lui même le titre de général et a appelé sa bande... " L’Armée Nationale du Peuple Algérien "


Si BELLOUNIS étend son territoire, il accroît également ses effectif et !es 300 hommes du départ sont maintenant 3600 répartis sur 60000 kilomètres carrés.


Ils sont bien habillés, brandissent le drapeau algérien et prennent l’apparence d’une troupe régulière afin de s’imposer auprès de la population.


Cette situation déplait profondément aux autorités locales, notamment au préfet de l’Aurès, le Général PARLANGE
l .
Cet officier de tradition qui supporte très mal les extravagances de ce chef de bande, harcèle les autorités d’Alger pour qu’on mette fin aux empiètements de BELLOUNIS.


BELLOUNIS EN LIBERTE SURVEILLEE


Au mois d’août, SALAN décide donc qu’il faut mieux « canaliser l’action de BELLOUNIS » et organise, le 4 septembre à Alger, une grande réunion à laquelle participent les spécialistes de l’Action psychologique.


Dès le lendemain de cette réunion, LACOSTE met en application les décisions prises la veille : on confie la surveillance de BELLOUNIS au 11e Choc, régiment spécialisé dans la guérilla et dirigé par le capitaine ROCOLLE, qui commandait jusqu’à présent, une unité d’instruction à Mont-Louis.


C’est un jeune officier dynamique de taille moyenne, au visage doux et ouvert, portant d’épaisses lunettes cerclées de fer. Le personnage dégage une impression de force et de dureté. Sa voix, volontaire, a un débit sec et rapide. Il impose une discipline draconienne à ses hommes. Ce qui n’empêche guère ces derniers de lui porter une admiration sans bornes.


Le régiment est donc chargé d’encadrer très étroitement BELLOUNIS et de mettre fin à ses "extravagances".


Le 11° doit aussi contrôler l’armement et assurer les liaisons radio.
Il se rend sur le territoire de BELLOUNIS en septembre 1957.


Par ailleurs, on place directement auprès du « général » un jeune lieutenant des services secrets, le .lieutenant de HESMES qui sera en quelque sorte l’officier de liaison entre BELLOUNIS et Alger.


Il s’agit de laisser croire au chef messaliste qu’il est un allié indépendant et privilégié de la France tout en le manœuvrant à son insu.


Enfin, le colonel VERNIERES à la tête du 11e Choc est délégué sur place pour coiffer l’ensemb !e de l’opérations et rappeler à BELLOUNIS les termes de la décision ministèrielle.


Il est surtout chargé d’agir auprès du générai pour que ce dernier cesse les collectes de fond qui indisposent profondément la population.


Mais BELLOUNIS se révèle un « rallié » difficile à manier. Il réagit très mal à ce qu’il considère comme un " ultimatum"


Pour marquer son mécontentement, il décide de rompre le contact.


Sur le terrain où l’intégration du 11e Choc aux troupes bellounistes ne se déroule pas dans les meilleures conditions, les rebelles alliés acceptent mal cette intervention qui les gêne.


Les commandos, quant à eux, restent sur leurs gardes.


Pour s’opposer à ROCOLLE qui l’importune, BELLOUNIS réclame une nouvelle fois la reconnaissance officielle de son armée.


Les autorités d’Alger, après bien des hésitations, finissent par accéder au souhait du « général ».


l’A.N.P.A. arbore cette fois officiellement son drapeau vert et blanc.


" On ne pouvait pas faire autrement", nous dit notre témoin, le capitaine ROYER.



Nous pensions que le ralliement allait en entraîner d’autres. C’est pourquoi nous avons été contraints de payer le prix en faisant des concessions de prestige à BELLOUNIS " .


( A SUIVRE). 3.
NDLR :  A Noter que le 11éme choc deviendra aprés le conflit de la guerre d' Algerie  le  bras armé du service du S.D.E.C.E et de l'Ordre du Prieuré de Sion. * Templier 

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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeVen Juil 10 2020, 22:58

Merci Athos ,

Bien exigeant , ce "Poireau" malgré lui .

Bon , vite la suite .

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Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  908920120 Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Cocoye10 Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
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Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeSam Juil 11 2020, 10:55

L'AFFAIRE. BELLOUNIS - 3éme épisode  (à suivre : épilogue)
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    Accueil du site > Dossiers > Dossier du mois > Le Général BELLOUNIS > L’affaire BELLOUNIS (3eme partie) 




L’affaire BELLOUNIS (3eme partie)
Lundi 21 mai 2007, par  Jean Claude THIODET , popularité : 17%
Le Général BELLOUNIS | 22 |




    FLN 








Revenir 1ère partie - Revenir 2ème partie




Quand le colonel KATZ s’en mêle...




C’est alors que SALAN et LACOSTE chargent le colonel KATZ, commandant du territoire de Laghouat et appartenant aux services secrets, de superviser l’ affaire.




Sur place, KATZ temporise : il ne faut pas attacher trop d’importance aux ordres formels parvenus en septembre 1957.




BELLOUNIS de son côté, manifeste son désir de reprendre les négociations, et pour se prouver mutuellement leur bonne volonté, les deux parties effectuent ensemble quelques opérations dans le courant de l’hiver. Ma !gré tout, les collectes abusives se poursuivent. KATZ veut les faire cesser et réclame au gouvernement français des vivres et du matériel pour les bellounistes, ainsi que des renforts pour le 11e Choc.




. « Si vous voulez que BELLOUNIS s’abstienne de faire des razzias, il faut lui fournir ce dont il à besoin. »




SALAN , qui est tenu au courant de l’affaire au jour le jour, ,organise une nouvelle réunion pour examiner la question BELLOUNIS . Une vingtaine de personnes sont là.




Outre le général SALAN, il y a le colonel KATZ , le capitaine ROCOLLE , le capitaine de MASSIGNAC et la plupart des spécialistes de l’Action Psychologique de l’Armée.




KATZ fait le bilan de la situation :




« Depuis le 4 septembre, explique-t-il, BELLOUNIS a tué 166 fellagas, fait 68 blessés et 70 prisonniers. Ce sont même les chiffres officiels du F.L.N., qui, d’autre part, vient de donner l’ordre de supprimer à tout prix le général ».




Je peux, continue le colonel, "mettre fin aux débordements de BELLOUNIS, si toutefois vous lui envoyez des vivres et des munitions " .




Deux clans se forment alors
- les militaires qui sont pour la poursuite de l’opération OLIVIER
- et les civils qui sont contre.




En effet, les civils, représentés lors de cette réunion par les préfets, brossent un tableau plutôt pessimiste de l’atmosphère du pays.




La population s’inquiète, des membres du M.N,A. rejoignent tous les jours les rangs de l’A.N.P.A. : d’autre part, ce n’est pas un apport supplémentaire de ravitaillement qui mettra fin aux collectes de BELLOUNIS, car c’est également pour lui un moyen d’engager la population contre le F.L.N.




En bref, pour les civils il faut stopper l’opération.




Après une discussion longue et pénible, on en arrive à la décision fatale .
L’expérience se poursuit et un budget de 70 millions est voté pour les troupes bellounistes. Un haut fonctionnaire, M. CIOSI, Inspecteur Général de l’Administration, est chargé de superviser l’opération.




Dès le lendemain de cette réunion, dans la région de Djelfa, à mi-chemin entre la ville et le P.C de BELLOUNIS, CIOSI rencontre le « général » pour la première fois.




L’ambiance est très détendue, chaleureuse, euphorique même.




CIOSI reconnaît dans le chef d’état major de l’A.N.P.A. SI-HOCINE, un de ses anciens élèves du lycée où il enseignait autrefois les mathématiques.
On s’amuse beaucoup, on évoque des souvenirs. On parvient malgré tout, entre deux plats, à discuter des modalités d’application de l’accord établi entre les autorités et BELLOUNIS .




Le « général » confirme que son seul but est l’anéantissement du F.L.N. et qu’il n’a aucune attache politique. Il promet également de respecter désormais le territoire qui lui a été délimité et de faire cesser les collectes qu’il exerce sur la population. Il s’engage enfin à faire respecter la justice qu’exerce la France et à lui livrer les délinquants qu’elle rechercherait, lorsqu’il en aurait la possibilité.




De son côté, le gouvernement français promet de livrer armes et munitions.




Les Français d’Algérie contre l’expérience BELLOUNIS




A son retour , CIOSI apprend que pendant qu’il s’entretenait avec BELLOUNIS, le chef du 2e bureau de SALAN, le colonel de SCHAKEN, arrêtait à Alger un représentant de la police bellouniste.




Après lui avoir reproché de déborder de son territoire, le colonel le charge de transmettre le message suivant à BELLOUNIS :




- Ton chef doit désavouer MESSALI Hadj et renoncer à son drapeau. S’il n’adhère pas à ces conditions, nous arrêtons immédiatement notre opération.




Pour CIOSI et BELLOUNIS, cette action parallèle est « absolument incompréhensible ».




Le « général » profite aussitôt de la situation pour déclarer qu’il est hors de question d’appliquer les accords mis au point avec CIOSI.




D’autre part, l’opinion publique européenne commence à se montrer défavorable à cette expérience... Des tracts très violents circulent dans Alger : la très puissante Fédération des Maires d’ Algérie s’élève contre la « reconnaissance officielle d’une armée qui a toutes les apparences d’une armée rebelle et dont les autorités semblent admettre l’existence pour des raisons qui nous échappent. »




La réunion secrète de Djelfa




Sur le terrain, Bellounis poursuit ses actions hors des limites territoriales qui lui ont été fixées.
Ses effectifs ne cessent de s’accroître : il contrôle maintenant 5 000 hommes répartis sur 80 000 kilomètres carrés.




Par ailleurs, il cherche à se rallier certains dirigeants des willayas voisines qu’il soupçonne d’être opposés au F.L.N : Il les réunit secrètement le 6 décembre 1957, à Djelfa et leur propose de préparer une action commune contre le F.L.N., avec l’appui des forces alliées.




Les conjurés réclament au « général » la preuve démontrant que le M.N.A. est bien considéré comme un interlocuteur valable et qu’ Alger re- connaît son armée.




Ils ne veulent pas s’engager sans assurance.




BELLOUNIS se fait fort de leur obtenir ce qu’ils demandent. Il les convainc donc et ils mettent alors sur pied une action qui, avec les alliés, permettrait d’attaquer massivement toutes les bases F.L.N. réparties sur le territoire.




Il ne reste plus maintenant à BELLOUNIS qu’à obtenir l’accord d’Alger. Le lieutenant de HESMES se fait son porte-parole. mais la réponse est catégorique : il faut s’en tenir aux accords passés sur le seul plan militaire.




Alger refuse toute concession politique.




L’ambitieux BELLOUNIS est frustré par ce refus. Néanmoins, il est obligé de se contenter d’un second rôle.




Officiellement, il accepte de renoncer à ses ambitions politiques ; en réalité, il ne les abandonne pas, mais il attend seulement un moment plus favorable.




BELLOUNIS « dépasse les bornes »




Par ailleurs, le 6 décembre, le jour même où BELLOUNIS réunit les dirigeants du F.L.N., le général SALAN, dans un communiqué secret destiné aux autorités militaires locales, précise qu’il faut absolument "encourager l’action des bellounistes mais en la canalisant au maximum".




Il rappelle aussi, entre autres choses, que BELLOUNIS ne doit pas arborer son drapeau afin de ne pas agacer la population européenne.
Cette déclaration montre à tous, s’il en était encore besoin, que BELLOUNIS continue à n’en faire qu’à sa tête.




Et en effet, comme pour confirmer l’opinion générale, le « général » messaliste donne une grande conférence de presse où il proclame bien haut que la France doit, « tôt ou tard, donner l’indépendance à l’Algérie ».




Cette nouvelle démonstration est reçue comme une véritable provocation par les autorités qui comprennent enfin qu’il n’a jamais renoncé à ses ambitions malgré ses engagements officiels successifs.




Il apparaît alors clairement que le colonel KATZ ne dispose pas de moyens suffisants pour « coiffer le général ». Il lui faut donc des renforts supplémentaires. Le colonel, par ailleurs, confirme sa position fin décembre lorsque, suivi par le capitaine ROCOLLE, il refuse de livrer 400 fusils à BELLOUNIS.




Mais SALAN intervient une fois encore en faveur de BELLOUNIS et les troupes messalistes reçoivent non seulement leurs fusils, mais encore des véhicules et des vêtements.




La situation se dégrade




Le 1er janvier 1958, SALAN nomme son sous-chef opérationnel, le colonel de MASSIGNAC pour une mission de coordination des actions des chefs de secteurs et de l’ A.N.P.A.




Le colonel de MASSIGNAC est un homme raffiné, "de bonne compagnie" que l’on imagine plus volontiers dans un salon que sur un champ de bataille.
Son rôle consiste également à "surveiller " BELLOUNIS.




SALAN croit encore à l’opération Olivier et pense que le seul moyen de tenir en main le "général" est de l’assister.




Effectivement, tout se déroule comme prévu pendant les premières semaines de janvier 1958. Les troupes bellounistes effectuent quelques opérations sous le contrôle de MASSIGNAC, mais sur le terrain, le 11e Choc n’est pas dupe de la situation. BELLOUNIS est étranglé des deux cotés : Alger ne lui permettra pas le moindre écart et n’ hésitera pas à le supprimer s’il devient trop gênant. Quant au F.L.N., son objectif principal est la destruction totale des bellounistes. ROCOLLE et de HESMES sentent approcher la fin.




Au début du mois de mars, MASSIGNAC fait son rapport. Le bilan qu’il dresse ne prête guère à l’optimisme ; le F.L.N. conserve l’avantage : ce ne sont que harcèlement de postes, poses de mines, assassinats.




Quant à BELLOUNIS, il recrute de force de jeunes Arabes, diffuse des tracts contre les autorités françaises et refuse de livrer, comme convenu, les prisonniers. Plus grave encore : il y aurait même certaines complicités entre le F.L.N. et les Bellounistes.




Les pleins pouvoirs pour PARLANGE




Il faut donc agir le plus rapidement possible. LACOSTE nomme un spécialiste des Affaires arabes, le général PARLANGE, pour effectuer une enquête sur le terrain. Il doit faire le point de la situation et déterminer si l’opération doit ou non être poursuivie . A son retour à Alger, le général qui, on le sait, a toujours été hostile à cette opération, confirme tous les éléments déjà connus et conseille la fermeté.




BELLOUNIS, déclare en substance PARLANGE, ne cherche pas à anéantir le F.L.N., mais plutôt à se substituer à lui. D’autre part, il cherche à se dégager de l’influence de la France et à effacer complètement sa présence. Il importe de prendre des mesures rapides.




On donne alors carte blanche au général PARLANGE pour obliger
BELLOUNIS à tenir ses engagements.




Le 25 avril, à Der-Chioukh, le chef messaliste rencontre un nouvel émissaire d ’Alger.




L’entretien est cordial ; BELLOUNIS, comme à son habitude, se montre très bavard. Il renouvelle ses protestations de bonne foi à l’égard de la France, mais se déclare tout- à-fait " hostile à un statut quelconque imposé à l’Algérie".




Puis, il dévoile ses ambitions :




- Je veux être reconnu comme interlocuteur valable. Je dois traiter avec un ministre ! D’autre part, je réclame l’extension de ma zone à tout le pays, ainsi que la direction de tous les mouvements semblables au mien qui se sont développés un peu partout.




En fait, par, ses exigences démesurées, BELLOUNIS démontre une fois de plus que seules des ambitions personnelles motivent son action :




Il veut absolument occuper un rôle de premier plan.




PARLANGE avoue que ces demandes dépassent ses pouvoirs et qu’il doit en référer au gouvernement.




BELLOUNIS durcit ses positions




De nombreuses réunions ont alors lieu sur place et à Alger.




Pour BELLOUNIS le danger se rapproche. Fin avril, il apprend la mort de KOBUS, instigateur d’un mouvement analogue au sien dans la vallée du Chélif.




Le F.L.N. , de son côté, resserre ses filets : à la tête de la willaya 6, il a nommé l’impitoyable Si-HAOUS, autrefois messaliste, rallié depuis au F.L.N.. Les chefs des autres willayas tentent aussi des infiltrations au sein de l’armée bellouniste.




Redoutant une épuration, constatant aussi des désertions à l’interieur même de ses troupes, BELLOUNIS fait appel au 11e Choc pour regrouper ses partisans et essaie, par tous les moyens, de redresser la situation. Il organise des actions contre ses propres rebelles. C’est alors qu’ a lieu à Ksar-el-Hirane un accrochage entre ses troupes et l’armée française. Le « général » se retranche sur les hauts plateaux. Il observe et attend.




De son côté, LACOSTE doit conseiller la prudence et .la souplesse à PARLANGE car la presse s’est emparée de l’affaire qui maintenant prend des proportions internationales . Pour le ministre résidant, mettre fin à l’opération serait en reconnaitre l’échec.




A Alger, la confusion est extrême : le Gouvernement Général est vivement pris à partie par les activistes qui tolèrent mal qu’ on accorde tant de concessions a un tel « bandit ». Le monde entier a le regard tourné vers la capitale algérienne.




Chacun se demande comment l’armée et le pouvoir civil à Alger vont se sortir de ce « guêpier ».




Sur les instances ,de LACOSTE, PA
RLANGE , muni de consignes de souplesse, rencontre de nouveau BELLOUNIS le 13 mai. Ce sera la dernière fois, Le « général », profitant du désarroi des uns et des autres, a encore durci sa position.
« Tuez tous les Messalistes »




Le 22 mal, BELLOUNIS va encore plus loin : Il écrit à René Coty, Pierre PFLIMLIN, Guy MOLLET et au général DE GAULLE ; une lettre incohérente dans laquelle il menace de reprendre les combats contre la France.




Pour PARLANGE, la décision à prendre est maintenant simple :
Il faut arrêter l’opération Olivier.




Il fait cependant une dernière tentative et fixe un rendez-vous le 25 mai à BELLOUNIS. Le « général » ne s’y rend pas.




Cette fois-ci la rupture est consommée. On arrête immédiatement les envois de ravitaillement et d’argent.




Des troupes de paras sont envoyées sur le terrain. Elles envahissent les hauts plateaux dès les premiers jours de juillet 1958, et découvrent alors un terrible charnier !!




Le 14, près de Bou-Saada, BELLOUNIS a été tué par des rebelles.




Il s’était retranché dans son P.C. Après une longue résistance, à cours de munitions, ils ont été liquidés.




Les survivants. se dispersent ; certains rejoignent les rangs de la France ; d’autres ceux du F.L:N. ;les derniers enfin se rallient à l’ adjoint de BELLOUNIS, Si MEFTAH.




Ils erreront dans l’Atlas jusqu’à l’indépendance.
L’opération Olivier a vécu.




Jusqu’au cessez le feu, la lutte se poursuivra entre .les messalistes et le F.L.N. et lorsque sonnera l’heure des règlements de compte en 1962 les hommes du M.N.A., ralliés à l’organisation rebelle, feront les premiers les frais de sanglantes purges.




« Ceux qui ont trahi une fois, dira BOUSSOUF « l’homme de fer » du F.L.N., pourront trahir de nouveau. »
BOUSSOUF lâchera ses commandos avec cet ordre simple et précis :
-“ TUEZ LES TOUS "
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Alors l’ Algérie indépendante une fois encore, se couvrira de charniers .




Armand BAUGARD




a suivre (4). * épilogue 
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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeSam Juil 11 2020, 11:40

Bravo a Salan et a Katz .

Le premier ratera le Putsch , le second deviendra le Boucher d'Oran .

Des incompétents , le plus grave , il reste encore un max de "Rombiers" de ce genre , aux plus hauts niveaux de notre Armée (Politisée) .

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeDim Juil 12 2020, 11:28

EPILOGUE. - AFFAIRE. BELLOUNIS - FIN -
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
-o-o-o-o-o-o-
L’affaire BELLOUNIS (épilogue)
Lundi 21 mai 2007, par  Jean Claude THIODET , popularité : 18%
Le Général BELLOUNIS | 11 |
Ce que l’on appelle "l’affaire BELLOUNIS ",sombre et triste affaire, s’il en est, s’est déroulée de janvier 1957 au 14 juillet 1958.
Pendant cette période, j’ai effectué mon, service militaire comme chirurgien du 1er mai 57 (contingent 57/1B )au 30 novembre 58, tant à l’hôpital militaire MAILLOT à Alger qu’à l’hôpital Marcel Edmond NAEGELEN à Tizi-Ouzou.
Pendant cette période, par l’intermédiaire des innombrables blessés que que j’ai participé à soigner, par la presse ou par les bruits de trottoir, jamais je n’ai rien entendu concernant cette affaire.
Et cependant, il se trouve que j’ai très bien connu l’un des plus proches collaborateurs de Robert LACOSTE, et son épouse, M. et Mme PECOU.


J’ai été reçu, ainsi que ma femme, à diner à la célèbre Villa des Oliviers, ou demeurait le couple PECOU.
J’ai passé le réveillon de la Saint Sylvestre à El Biar, dans la villa de ma soeur : les PECOU y étaient.
J’ai donc été on ne peut mieux placé pour entendre parler de certaines affaires concernant les évènements en cours.
OR jamais, avant de découvrir cet article dans HISTOIRE POUR TOUS je n’avais seulement entendu le nom de BELLOUNIS.
J’ai recherché dans ma collection , certes non exhaustive , de journaux d’Alger, aux dates correspondantes, sans rien trouver s’y rapportant.
Ce dimanche après midi, j’ai vu un de mes copains de mon age qui, rappelé à cette époque dans son régiment de paras, a beaucoup crapahuté dans les secteurs intéressés. Je lui ai posé la question : Jamais entendu parler.
Que s’est il passé en Algérie que nous avons totalement ignoré ?
A qui avons nous fait confiance ?


Comment aurions nous réagi si nous avions été informés ?
Enfin, si je me trompais ? Peut-être des lecteurs mieux informés nous donneront-ils la clef de ce mystère.


Bonne lecture, amis, et dites moi tout !!



Jean-Claude THIODET

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MessageSujet: Re: Dossier. : L'Affaire Bellounis. * en quatre épisodes    Dossier. :  L'Affaire  Bellounis. * en quatre épisodes  Icon_minitimeDim Juil 12 2020, 12:47

Merci Athos , pour ce bel article .

Encore un grand mystère de la Grande Muette .

Nous allons faire qq recherches .

En voici une déjà du journal algérien "El Watan" :


Mohamed Bellounis, général d’une armée morte

Interrogez des élèves de terminale d’Alger, d’Oran ou de Béjaïa.

Connaissent-il le général Mohamed Bellounis ?

A cette question, vous avez une chance sur 100 000 d’obtenir une réponse positive.

Chef de l’Armée nationale du peuple algérien (ANPA), le bras armé du Mouvement national algérien de Messali Hadj, Bellounis commandait un maquis contre-révolutionnaire pour s’opposer au FLN durant la guerre d’Algérie.


Un traître, bien sûr.

La place des traîtres n’étant pas dans les manuels scolaires, il faut donc rendre grâce aux historiens pour nous restituer la face sombre et cachée de la guerre d’Indépendance.

Parmi eux, Phillippe Gaillard, journaliste et ancien correspondant de presse à Alger à la fin de la guerre d’Algérie, auteur de L’Alliance, la guerre d’Algérie du général Bellounis (Editions l’Harmattan), signe un remarquable ouvrage qui retrace l’équipée de ce général qui a voulu faire la guerre au FLN, mais qui finira exécuté de quatre balles dans la poitrine.

Un renégat certes, mais non un personnage, ce général autoproclamé.

Originaire de Bordj Menaïl, fils d’un paysan aisé, le jeune Bellounis fréquente l’école française jusqu’au certificat d’études.

Sans être un intellectuel, le jeune homme n’est pas moins lettré.

Mobilisé lors la Seconde Guerre mondiale sur le front à l’est de la France, il rentre au bled en 1942 après avoir été blessé et fait prisonnier par des Allemands.

Militant du PPA-MTLD, propriétaire exploitant dans sa région natale, il devient un ponte du parti de Messali Hadj, tant et si bien que lorsque celui-ci entreprend une tournée en Kabylie en mars 1947, le zaïm ainsi que Hocine Aït Ahmed, Ahmed Ben Bella et Rabah Bitat sont logés dans sa ferme.

Militant de la cause nationale entre 1947 et 1954, Bellounis tourne casaque lorsque la guerre de libération éclate.

D’emblée, lui choisit son camp : il fera allégeance à Messali Hadj plutôt qu’au FLN.

Dès les premiers mois de 1955, ce dernier le charge de créer des maquis en Kabylie pour le compte du MNA.

Bellounis en prend le commandement et installe son quartier général dans les forêts de Guenzet, un massif montagneux qui s’étend de Sétif à Akbou.

Les dirigeants du FLN laissent faire et ne voient pas l’implantation de ces maquis d’un mauvais œil.

Mais voilà, Abane Ramdane, qui venait d’être libéré de la prison d’El Harrach après deux ans de prison, tolère mal cette situation.

C’est alors qu’il écrit une lettre aux dirigeants du FLN restés au Caire.

«Nous sommes résolus à abattre tous les chefs messalistes», écrit-il.

Un tournant, cette missive.

Dès lors, en décembre 1955, le colonel Amirouche, chef de la zone de la Wilaya III, à la tête de plusieurs centaines de combattants, fend sur Guenzet pour en finir avec Bellounis.

Ses fantassins réduits en charpie, ce dernier prend la fuite et se réfugie dans le Sud.

Avec les rescapés, il parvient néanmoins à se réimplanter en Kabylie.

A-t-il été pourchassé à nouveau par les combattants de l’ALN ?

Citant Zineb Bellounis, la fille du général ainsi qu’une note de la police judiciaire de Bouira du 9 mars 1965, Philippe Gaillard affirme qu’un accord est intervenu au terme duquel le MNA obtient autorité sur les versants sud et ouest du Djurdjura, alors que le FLN dispose du versant est.

Et Philippe Gaillard de raconter les détails d’une anecdote cocasse.

Au cours d’une opération de l’armée française dans le Djurdjura, un lieutenant découvre Bellounis caché dans un buisson.

Les deux hommes se connaissant, le soldat poursuit alors son chemin sans mot dire.

Bellounis s’en sort indemne.

Ce lieutenant s’appelle Ahmed Bencherif et ralliera l’ALN le 30 juillet 1957.

Plus tard, il deviendra ministre et haut gradé de l’armée algérienne.

L’allégeance du général Bellounis à l’armée française intervient le 31 mai 1957, quatre jours après le massacre de Melouza.

Face au capitaine Pineau du Centre de renseignement et d’opération du gouvernement général (CROGG) venu ce jour-là prendre acte du ralliement, Bellounis pose ses conditions :


Que Messali Hadj et le MNA soient considérés comme des interlocuteurs dans le futur statut de l’Algérie, qu’il soit reconnu comme commandant en chef de l’ANPA, le bras armé du MNA.

En échange, il assure de sa disponibilité à faire la guerre au FLN.

Son maître n’a-t-il pas déclaré un jour qu’il «est de salubrité publique de combattre le FLN, par tous les moyens, même au bénéfice du colonialisme» ?

A la tête d’une armée de 4000 hommes, financés et équipés par l’armée française, solidement cornaqué par les services spéciaux, le général Mohamed Bellounis règne sur territoire qui comprenait une partie de la Kabylie, de Djelfa et de Bou Saâda.

Entre 1957 et 1958, au cœur de l’insurrection, Bellounis caresse le rêve de négocier l’Indépendance avec la France après avoir éliminé ou contribué à éliminer le FLN qu’il qualifiait de «suppôt du communisme et de l’impérialisme soviétique».

Sa chute, Bellounis l’entamera en mai 1958, lorsqu’il adresse un courrier à Guy Mollet, président du Conseil et au général de Gaulle, les menaçant de retourner les armes contre les troupes françaises s’ils n’accédaient pas à ses desiderata.

Trop c’est trop. La France décide de lâcher ce général en goguette.

Ou Bellounis rentre dans les rangs ou il disparaît.

Lâché par l’armée française, «le général du désert» connaîtra une fin aussi peu glorieuse que le combat qu’il mena contre sa patrie.

Ironie de l’histoire, lui le suppôt de la France, sera capturé par un peloton blindé du 27e régiment des dragons le 14 juillet 1958 dans le Djebel Zemra, non loin de Bou Saâda, avant d’être abattu de quatre balles dans la poitrine alors qu’il tentait de prendre la fuite.

A-t-il été tué par des Algériens ralliés à la France ou par des soldats français ?

A ce jour, on ne connaît pas encore la vérité.

Cela dit, le 2 août 1958, «La voix de l’Algérie », la radio du FLN qui émettait du Caire, annonce que «le traître Bellounis a été exécuté par des patriotes du FLN».

Ainsi s’achève la brève épopée du général Bellounis.

A nous de faire des comparaisons avec tes articles Athos , puis cherchons encore .

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
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