Exclusif: le rapatriement des derniers régiments en Allemagne est "à l'étude""Le rapatriement en France des trois régiments stationnés en Allemagne est à l'étude dans le cadre des restructurations, mais aucun arbritrage officiel n'a encore eu lieu" assure l'état-major de l'armée de terre, à la suite des inquiétudes exprimées par le général allemand Andreas Berg, qui commande la Brigade franco-allemande (BFA). Cet officier craint que les deux régiments français de la BFA,
le 110 ème régiment d'infanterie de Donaueschingen et le
3ème régiment de hussards d'Immendingen, ne soient victimes des prochaines restructurations de l'armée de terre. Dissolution ou déménagement hors d'Allemagne ? Une telle mesure "
ne resterait pas sans grave conséquence sur la coopération" entre les deux pays, prévient le général allemand, comme en témoigne la presse allemande, notamment le journal Schwäbische Zeitung. Outre les deux régiments de la BFA,
le 16 ème bataillon de chasseurs est toujours stationné outre-Rhin, à Saarburg. Ces trois unités sont les héritières des FFA, les Forces françaises en Allemagne, qui ontcomptées jusqu'à 80.000 hommes.
A l'heure où la France entend mettre l'accent sur la défense européenne, une décision de la sorte aurait en effet un impact politique important. Mais, vu de Paris, il pourrait êtte moins grave de mécontenter des villes allemandes que des élus locaux français. Le ministre de la Défense Hervé Morin a écrit aujourd'hui à son homologue allemande et les chefs d'état-majors des deux armées de terre ont récemment évoqué le dossier. Les annonces officielles devraient être faites par Hervé Morin, début juillet, à une date qui n'a pas encore été fixée.
Les deux régiments français de la BFA ont la particularité d'être colocalisés avec des unités allemandes dans leur deux villes de garnisons. Seuls l'état-major et le bataillon de soutien, à Müllheim, sont réellement binationaux et ceux-ci ne sont pas menacés par les restructurations, assure le général Berg. La brigade franco-allemande a été créée entre 1987 et 1989.
Source : secret défense