Le chef d'état-major des armées (cema) vient de confimer l'augmentation du coût des opérations extérieures, comme l'indiquait récemment le magazine
Air et Cosmos, repris sur ce blog. En un an, le surcoût des Opex devrait connaître
"une augmentation de plus de 30%" a indiqué le général Jean-Louis Georgelin, le 27 mai, devant les députés de la commission de la défense (On peut lire l'intégrale ici). Le surcoût financier des Opex devrait atteindre
"près de 880 millions d'euros" en 2008, avance-t-il. Soit 2,4 millions par jour et donc 100.000 euros l'heure...
"Il s'agit là d'un point qui me préoccupe, confie le Cema,
puisque les insuffisances de remboursement restent à la charge des armées. Au total, sur les onze dernières années, les armées ont ainsi financé les surcoûts Opex non provisionnés à hauteur de près de 3,6 milliards d'euros". Une somme qui correspond au prix du deuxième porte-avions.
"Cette situation conduit généralement à annuler des dépenses d'équipement des forces (...) Nous faisons donc peser une contrainte sur nos équipements futurs", estime-t-il.
Le Cema détaille les différentes opérations. Cinq d'entre ellles représentent 90% du surcoût total. L'Afghanistan (256 millions) et le Tchad (246) sont en hausse. Le Kosovo (103) et le Liban (78) sont stables, alors que la Cote d'ivoire (116) est en baisse.
Le général Georgelin
"constate" enfin que
"le coût de ces opérations est devenu un facteur déterminant dans la prise de décision". Une affirmation surprenante, alors que la France vient de décider de renforcer ses moyens en Afghanistan et au Tchad, au moment où la situation des finances publiques inciterait plutôt à faire le contraire.
source : secret défense