Un palais cerné par des blocs de béton, surveillé par près de trois cents policiers et survolé en permanence par des hélicoptères : la comparution de Salah Abdeslam, lundi 5 février, devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, devait prendre l’allure d’un défi pour la justice belge. Elle a voulu organiser un procès « normal » pour un prévenu qui ne l’est pas, personnage clé d’une série d’événements qui le sont d’autant moins. Transféré de Fleury-Mérogis au centre de détention ultra-sécurisé de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), où il est isolé des autres détenus, Abdeslam sera transféré quotidiennement vers Bruxelles, sous forte escorte policière.