Pérou : un autocar chute d'une falaise, au moins 48 morts

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Pérou : un autocar chute d'une falaise, au moins 48 morts
Au moins 48 personnes sont mortes mardi au Pérou après qu'un autocar, percuté par un camion sur une autoroute longeant la côte Pacifique, a chuté d'une falaise haute d'une centaine de mètres. Six personnes ont été retrouvées vivantes. Les opérations de secours ont dû être interrompues en raison de la marée, elles reprendront mercredi à l'aube.

L'accident a eu lieu à 11 h 43 (16 h 43 GMT) au niveau du « virage du diable», à 45 kilomètres au nord de Lima, a déclaré à la presse le colonel Dino Escudero, chef de la police de la route. Un autocar a chuté d'une falaise haute d'une centaine de mètres, après avoir été percuté par un camion sur une autoroute longeant la côte Pacifique. Au moins 48 personnes sont mortes.

« La chute d'un autocar (...) a fait au moins 48 victimes », a déclaré la police dans un communiqué publié sur le site internet du ministère péruvien de l'Intérieur, qui a précisé que la récupération des corps a été suspendue à la tombée de la nuit en raisons des fortes vagues dues à la marée.
Un précédent bilan faisait état de 36 morts.
6 survivants, quatre dans un état grave
Il y avait 55 passagers et deux chauffeurs à bord de l'autocar qui se dirigeait vers la capitale péruvienne depuis la ville de Huacho (centre) distante de 130 km.
Seuls six occupants du car ont été retrouvés vivants et hospitalisés, dont quatre dans un état grave.
Le car a fait un plongeon de cent mètres et s'est écrasé sur des rochers au pied de la falaise, au bord de l'océan.
Les secouristes, dont certains ont été hélitreuillés sur le site et d'autres sont descendus de la falaise au moyen de cordes, ont dû interrompre leurs recherches à la tombée de la nuit en raison de la marée. Selon les autorités, une grue devrait arriver sur place pour soulever le car qui se trouve sur le toit, au pied de la falaise et à quelques mètres de la mer, l'habitacle enfoncé par la violence de l'impact.
Les opérations reprendront mercredi à l'aube, a précisé le vice-commandant des pompiers, Larry Lynch Solis, à la chaîne de télévision Canal N.
Selon Luis Martinez, représentant de la société des transports San Martin de Porres, propriétaire de l'autocar, le chauffeur avait beaucoup d'expérience. Il n'a pu indiquer si celui-ci figurait parmi les personnes décédées ou blessées. Le car avait subi une révision mécanique avant de quitter Huacho.

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C'est impressionnant de voir ces routes, avec des virages ou un seul véhicule peux passer, je me demande comment ils font pour ne pas s'écraser au fond plus souvent !!!!

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Si vous saviez ! J'ai pris ce type d'autobus voyageur au Pérou et pour me rendre avec mon épouse a Huaraz de huancar , a l"époque héroïque ou nous faisions de la coopération bénévole -entre 500 et 600 kms de route des andes - L'autobus roule de nuit : Savez vous pourquoi? S'il circulait de jour personne ne voudrait faire le voyage - Ce n'est que des virages bordés de précipices de 100 à 200 mètres de profondeur - Quand il y avait , comme c'est le cas dans ce post , un accident par chûte dans le ravin on y plaçait une < croix > et quelques fleurs - il arrivait meme que les corps restent au fond , dans l'impossibilité de les remonter .. Voila ce qui se passe sur ces routes de la mort de L'altiplano andin . Athos79
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l'édition du soir PÉROU
Mercredi 3 Janvier 2018
Le Virage du Diable, route péruvienne meurtrière
PAR MARIE MERDRIGNAC

Au Pérou, un bus a été percuté mardi matin par un camion et a fini sa course une centaine de mètres en contrebas de la route, au pied d’une falaise qui borde l’océan Pacifique. Un accident tragique, qui a fait au moins 48 morts. Il s’est produit au niveau du tristement célèbre « Virage du Diable », une portion de route extrêmement dangereuse.

Le bilan est lourd pour cet accident de la route au Pérou. Mardi matin, un autobus a été percuté par un camion, alors qu’il circulait sur une autoroute qui longe l’océan Pacifique. Les 55 passagers et les deux chauffeurs se dirigeaient vers la capitale depuis la ville de Huacho.

La collision a eu lieu à quelques dizaines de kilomètres au nord de Lima, à hauteur d’un coude particulièrement dangereux : Curva del Diablo, le « Virage du Diable » en français.

Il n’y a pas de route qui mène à la carcasse du bus qui s’est écrasé au pied d’une falaise, rendant difficile la récupération des corps. (Photo : Guadalupe Pardo / Reuters)
Le bus a plongé une centaine de mètres plus bas, au pied d’une falaise. Le dernier bilan fait état de 48 morts et 6 survivants blessés dont 4 dans un état grave. La récupération des corps est rendue compliquée car il n’y a aucune route qui mène au pied de la falaise.

22 kilomètres, 52 virages successifs

Les accidents de la circulation sont nombreux et meurtriers au Pérou. En 2016, plus de 2 600 personnes sont mortes sur les routes. Celle qu’empruntait le bus a mauvaise réputation. Le Virage du Diable est un tronçon de la route Panamericana Norte (la route panaméricaine nord) de 22 kilomètres de long, qui porte le nom de Serpentin de Pasamayo.

Les véhicules lourds circulent à flanc de falaise sur ce tronçon dangereux au nord de Lima. (Photo : capture d’écran Youtube)
La route étroite traverse la province de Huaral et compte pas moins de 52 courbes successives. Elle surplombe l’océan Pacifique, abîme meurtrier en cas de chute. D’autant qu’il n’y a pas de barrières de sécurité métalliques à flanc de falaise. On trouve parfois des blocs de pierre ou de petits poteaux de signalisation plantés dans le sable.

Comme elle longe l’océan Pacifique, la Serpentin de Pasamayo est soumise aux aléas de la mer : brouillard épais surtout entre avril et décembre, humidité constante sur la route rendue glissante… Les glissements de terrain représentent également un danger sur cet axe qui peut se retrouver ensablé.

Entre avril et décembre, l’épais brouillard rend la circulation encore plus dangereuse. (Photo : capture d’écran Google Maps)
Seuls les véhicules lourds, les bus, les camions, les remorques peuvent l’emprunter à 60 km/h maximum. Les autres voitures plus légères circulent sur un axe parallèle moins dangereux, la Ruta nacionale PE-1.

Des experts péruviens du transport réclament régulièrement la construction d’une route plus sûre, plus éloignée de la falaise, car Serpentin de Pasamayo a été le théâtre de nombreux accidents mortels. Le 30 mars 1990, un bus a heurté un camion-citerne qui transportait des matières inflammables, provoquant une explosion. Bilan : 13 morts. Le 2 septembre 2005, une collision entre deux bus dont un qui était à l’arrêt pour un pneu crevé, a fait 15 morts et 37 blessés. En 2009, un autobus a percuté la remorque d’un camion qui transportait des solvants chimiques, 15 passagers sont morts carbonisés et 29 autres ont été blessés…

Et ce n’est qu’une infime partie des drames qui ont eu lieu sur cette route. Le quotidien péruvien El Comercio a recensé plus de 26 accidents mortels depuis 1990.

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