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 Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .

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MessageSujet: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeLun Avr 21 2008, 21:02

Dans qq heures , dans la nuit du 21 au 22 Avril 1961 ; démarrera le putsch des Généraux .

SALAN , CHALLE , JOUHAUD et ZELLER , tiendrons tête au Général CdG .

L'Armée et des régiments prestigieux , y laisserons leur âme et leur prestige .

Des Rgts dissous , des Hommes de haute valeur , fusillés , emprisonnés , torturés ou tout simplement assassinés !!!!

Puis viendra les heures sombres des PNs et Harkis .

Nous ferons a cette place , un forum de discussion sur ces événements , afin que nos jeunes soient au courant de la vraie Histoire , sur la tentative de l'ALGERIE FRANCAISE .

A vos plumes et GO pour le voyage de la vérité !!!!!!

Merci a tous .

Commandoair40.
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Papa schulz
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Papa schulz


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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeLun Avr 21 2008, 21:49

LA JE SENS QUE LES PLUMES VONT CHAUFFER Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 717653 Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 863288 [url=https://servimg.com/view/11719990/49]Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Suppor11[/
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 12:38

LE PUTSCH expliqué par la presse :


Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 07_11_10

MITTERAND

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 7_06_110

DE GAULLE

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 5_06_110

DE GAULLE

ou le mensonge des politiques.................................; 21 AVRIL 1961
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 13:59

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Salanc10

Le QUARTERON .

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Salan10

Le CHEF , le militaire le plus décoré de FRANCE .


Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . De_gau11

Le traite a sa parole d'OFFICIER .

"Je vous ai compris" alors que des accords pour l'indépendance étaient déjà fait avec les indépendantistes Algériens !!!!!

Chez un HOMME , le MENSONGE , est le pêché le plus VIL que je connaisse !!!

N'oubliez pas PARAS , que ce brave homme , a envoyé en INDO , les parachutistes en priorité , car ils lui avaient fait ombrage lors de sa petite guerre perso en ANGLETERRE !!!!

Déjà en 40 , il a fait battre des FRANCAIS entre eux , comme il le fera en ALGERIE qq années plus tard .

Il laissera meme le FLN assassiner des FRANCAIS (HOMMES , FEMMES et ENFANTS) sans lever le petit doigt , avec l'aide d'OFFICIERS sans HONNEUR , dont je vous citerai les noms plus tard !!!!!
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 14:16

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 3177-410Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 3177-110

Malgré les fanfaronnades , le Grand-Charles , fait déployer les blindés a PARIS .

La rumeur du largage des TAPs d'Algérie fait PEUR .

Les FRANCAIS de FRANCE , ne comprennent pas qu'une grande tragédie se prépare .

Un CRIME contre l'humanité , qui restera a jamais dans l'oublie , et dont ont nous demandes de faire repentance !!!!!!!

De qui se moque t'ont ???????
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 15:40

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Coup_d10

Comme vous pouvez le voir "Des Unités Paras" etc etc !!!!

Nous entrons a nouveau dans la "LEGENDE" ; Pauvres PARAS fidèles a leur parole donnée .

Dans tous les coups , ces PARAS , sur le terrain , en ville a ALGER pour détruire les structures FLN et les réseaux de poseurs de bombes et maintenant sur le FORUM , pour gagner politiquement , une guerre gagnée militairement !!!!!

Saviez vous , que beaucoup de CHEFS de CORPS , étaient prêts a prendre la route pour ALGER ????? mais ces chefs frileux et surtout soucieux de leur promotion , ont laissés tourner le vent !!!!

Ah , plus tard , ils auront de belle promotions , de beaux commandements , de belles médailles en remerciement de leur FIDELITE .

Mais si comme les PARAS , ils avaient répondus "PRESENT" la partie était gagnée , qu'aurait fait CdG ????? il aurait plié !!!!!!

Et comme disait mon papi , au lieu de l'appeler Double Mètre , il serait devenu qu'un petit MAITRE !!!!!!
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 15:47

Malheureusement on ne peut réécrire l'histoire.

Mais notre devoir et de faire vivre et revivre la vérité historique.

Tous ces soldats appellés ou de carrières qui ont combattu et dont certains sont restés au bord du chemin, méritent notre respect.
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 16:06

NOVEMBRE 1982 .

Sur ordre et pas pour faire plaisir , mais pour des raisons politiques , le Pdt F Mitterand dit Tonton , fera réhabiliter les factieux d'Algérie .

Beaucoup seront morts dans l'amertume et le chagrin et le déshonneur, d'autres pourront enfin relever la tête !!!!

Mais depuis 1961 , la FRANCE est désormais partagée en deux .

Comme tu dis CA , nous ne pouvons réécrire l'histoire , mais faire connaître la vérité , a nos plus jeunes .

Je pourai dire " MOI !!! , J'Y ETAIS , MOI LE FILS DE MILITAIRE , FRANCAIS ET PAS PIEDS-NOIRS"
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 19:07

pour la question de "de Gaulle " sur l'algérie, je suis d'accord avec vous,
et pas sur tout, ce sont bien les Officier supérieur qui sont allé le chercher pour le remettre au pouvoir, ceci était pratiquement un pustch!!!

mais il a manqué à sa parole!!! je sui OK avec ça!!!

pour 1940, je trouve pour ma part qu'il a bien fait sinon, que serait devenu la France!!! il fallait un leader, il a pris les commande, il fallait oser.

et à la libération, si il n'avait pas été là, nous serions une colonies ricaine et rosbif!!!
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Avr 22 2008, 20:58

merci charognard de préciser, pour les plus jeunes surtout, que De Gaulle a fait beaucoup pour sa patrie en 1940 (même si comme certains le pense il était "planqué" en angleterre....)

et qu'on est allé le chercher en 1958 ......[Le 29 mai, le président de la République, René Coty, fait appel "au plus illustre des Français". Charles de Gaulle accepte de former un gouvernement. Sous pression, l'Assemblée nationale l'investit le 1er juin, par 329 voix sur 553 votants. Le général de Gaulle devient ainsi le dernier président du Conseil de la IVe République. Les députés lui accordent la possibilité de gouverner par ordonnance pour une durée de six mois, et l'autorisent à mener à bien la réforme constitutionnelle du pays.] source wikipédia

maintenant qu'il est fait une énorme bourde en ce qui concerne l'algérie, ça, personne ne pourra le contester, pas même moi !!!!!!
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMer Avr 23 2008, 09:42

VIVE la DEMOCRATIE .

Pourquoi , ne faire connaitre que le bon coté de la médaille , au détriment de la vérité vrai . ne cachons pas a nos enfants les tristes vérités !!!!! Tout est faussé dès le départ , enfin !!!!!

A/SUIVRE .
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeJeu Avr 24 2008, 10:01

Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 7-514


Les Régiments engagés .

- 1REP Argoud "Albatros"

-14 RCP Leconte

-18 RCP Masselot

-GCPA Emery

- 7 RT

- 14 BCA

- Un escadron de Blindés ????

Et beaucoup d'unités partagées comme le 9RCP (il y a eu meme un Capitaine qui a sauté dans sa Jeep au camp PEHAU à Philippeville)

La liste des implications n'a jamais été diffusée , c'était reconnaître la PURGE (vidantes , mutations dans l'infanterie , l'Allemagne , les emprisonnements) cela a duré des années , en plus des dissolutions de ces Rgts PRESTIGIEUX .

L'époque des barbouzes et des règlements de comptes commence !!!!
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeVen Avr 25 2008, 20:31

bonsoir

Il y a a boire et a manger dans les productions relatifs au sujet

Le grand Charles n’a pas tout réussi ce qu’il a entrepris , mais de là porter les jugements que j’au pu lire, laisse entrevoir une bien grande ignorance de la part des accusateurs !
Enfin nous sommes en liberté et il appartient a chacun de se faire une opinion, et de se fait l’assumer pleinement !
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeVen Avr 25 2008, 20:36

pasti21 a écrit:
bonsoir

Il y a a boire et a manger dans les productions relatifs au sujet

Le grand Charles n’a pas tout réussi ce qu’il a entrepris , mais de là porter les jugements que j’au pu lire, laisse entrevoir une bien grande ignorance de la part des accusateurs !
Enfin nous sommes en liberté et il appartient a chacun de se faire une opinion, et de se fait l’assumer pleinement !

C'est justement pour cela qu'il est bon de discuter.

Nous sommes tous capable d'assumer nos opinions, mais nous pouvons discuter de la chose sans nous battre et chacun ainsi peut donner ses vues .
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeMar Fév 23 2010, 17:24

HISTOIRE MAGAZINE N° 16 DE 1981
Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 216





Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . 119


Né en Afrique du Nord, le général d'aviation Edmond Jouhaud appartenait à ce peuple « pied-noir» farouchement attaché à sa terre qui espéra jusqu'au dernier moment qu'il pourrait y demeurer. Acquis au retour au pouvoir du général de Gaulle, en qui il voyait le garant du maintien de l'Algérie dans la France, le général Jouhaud connut un terrible déchirement personnel quand il comprit que le président de la République s'était résigné à accepter l'idée de l'indépendance. Homme de devoir, élevé dans le culte de la discipline, c'est en pensant aux siens, et peut-être, surtout, aux musulmans auprès desquels la France s'était engagée, qu'il décidera de se joindre au complot militaire qui devait aboutir au putsch du 22 avril 1961. Après l'échec de cette tentative, il rejoindra l'Organisation de l'Armée secrète, dont il deviendra l'un des chefs.

Arrêté et condamné à mort, il sera finalement gracié par le général de Gaulle et retrouvera la liberté lors de l'amnistie de 1968. Histoire magazine a demandé à celui qui fut à la fois le témoin et l'acteur de ces événements tragiques d'évoquer ce que fut pour lui-même, et pour nombre de ses pairs, l'espérance de l'Algérie française.

Histoire magazine: Mon générai, comment avez-vous été amené à participer, en avril 1961, au putsch d'Alger, qui visait à maintenir dans la République française les départements d'Algérie?

Edmond Jouhaud : Ma participation au putsch est consécutive à mon désarroi, lorsque j'eus la certitude que le général de Gaulle allait accorder l'indépendance à l'Algérie. Or, en 1958, le Général avait donné de grandes espérances. Il représentait l'homme providentiel que Jacques Soustelle et Michel Debré déclaraient être le seul capable de maintenir notre province sous l'égide de la France. Aussi fut-il facile à son entourage de se servir de l'Algérie, du trouble qui régnait dans les esprits, pour le faire accéder au pouvoir. Commandant l'Aviation en Afrique du Nord, à l'époque, j'ai participé au 13 mai. Lorsque le Général atterrit à Alger le 4 juin, il trouva un climat psychologique qui augurait très favorablement de l'avenir. Pendant trois semaines, musulmans et Européens s'étaient rassemblés sur le Forum, à Alger, on en dénombrait plus de cent mille chaque jour, sans enregistrer un seul attentat. Quel enthousiasme! Le 16 mai, en particulier, se forma la chaîne de l'amitié, Européens et musulmans nouant leurs mains, formant un lien que personne ne semblait plus pouvoir rompre. Ce fut de Gaulle qui le rompit. Malgré quatre années d'attentats meurtriers, de combats, les deux communautés donnèrent à la face du monde le spectacle de leur union, dont certains doutaient. Il faut être né dans ce pays, y avoir été élevé, pour savoir que le slogan de la mésentente entre Européens et musulmans, vulgaire entorse à la vérité, n'avait pour but que de discréditer l'œuvre française en Algérie. On crut, au cours de ce premier voyage, que de Gaulle allait maintenir notre drapeau sur cette terre, et son cri solennel à Mostaganem, « Vive l'Algérie française! », retentit dans les villes, les villages, les djebels comme un acte de foi dans la destinée de l'Algérie. J'eus toutefois l'impression, au cours de nombreux entretiens que m'accorda le Général, qu'il doutait de l'esprit de fraternisation qui animait les foules en mai 1958. Il niait l'évolution des esprits. Pour lui, au référendum, les musulmans avaient répondu «oui» à de Gaulle plutôt qu'à l'Algérie française. Le Général, qui sentait ma réticence à l'égard de sa politique, me fit quitter l'Algérie, pour prendre, avec ma cinquième étoile, les hautes fonctions de chef d'état-major de l'Armée de l'air.

C'est de Paris que je suivis les déclarations contradictoires du Général. Peut· être n'a-t-on surtout voulu retenir que les propos réconfortants. «A quelles hécatombes condamnerions-nous ce pays, dira-t-il, si nous étions assez stupides et assez lâches pour l'abandonner.» A Saïda, il affirme « qu'il ne traitera pas avec les assassins et que le drapeau du F.L.N. ne flottera jamais en Algérie ». Pourtant, bientôt, il va annoncer son Intention de procéder un jour à l’autodétermination. Les Français d’Algérie manifestent leur désapprobation. Ce sont les Barricades. De Gaulle a-t-il l'Intention de livrer notre pays au F.L.N. ? J'en ai le sentiment, mais le général Challe, avec qui je m'en entretiens, m'assure que de Gaulle doit ménager l'opinion internationale et, ajoute-t-il, « M. Delouvrier m'a affirmé, de la part de Michel Debré, que l'Armée continuera à se battre pour que l’Algérie reste française ». M. Delouvrier, de surcroît, le 28 janvier 1960, proclamera à la télévision: « Dans les semaines à venir, l'Algérie sera librement et définitivement française.»

Aussi, lorsque les inconditionnels du gaullisme prétendent que, dès 1958, le général avait décidé d'accorder l'indépendance à l'Algérie, pourquoi aurait-il ainsi menti aux Français d'Algérie? Et pour quels motifs furent poursuivis les combats ? La réponse devrait être fournie aux mères qui ont perdu un enfant, aux veuves, aux orphelins. Quelques mois plus tard, le Général va abattre ses cartes et parler de l'Algérie algérienne, qui n'était pas une tautologie, mais un programme. Je ne peux admettre de servir un régime qui s'apprête à abandonner aux rebelles ma terre natale et accepter l'exode inévitable de mes compatriotes qui, avec leurs aïeux, ont fait de ce pays inculte un joyau que le monde nous enviait. Il faisait partie du patrimoine français, qu'il enrichissait par le pétrole saharien. Je donne ma démission, et les larmes aux yeux, je fais mes adieux à cette Armée de l'air que j'ai servie avec passion. Je m'établis à Alger et, dès mon arrivée, je sens un climat tendu. Des groupes civils clandestins se préparent à un coup de force, et recherchent l'appui de l'Armée. A mon tour, j'envisage une opposition spectaculaire à la politique de démission; si l'Algérie se révolte, la métropole, anesthésiée par une presse et une radio qui propagent les vues du Pouvoir, devra se réveiller et mesurer la gravité du drame qui se prépare. Le concours de l'Armée étant indispensable, je prospecte sur place, tandis que des officiers contactent leurs camarades. Les résultats sont encourageants, car les jeunes officiers qui combattent dans les djebels sont désorientés par le reniement de certains politiciens et par l'excessive tolérance du Pouvoir face à la trahison. Ils ne peuvent, d'autre part, accepter de se parjurer, eux qui avaient engagé leur parole devant des musulmans commençant à douter de la France. Ils pressentent le massacre des musulmans fidèles à notre pays, lorsque les rebelles, moralement vainqueurs, entreront en Algérie. C'est malheureusement ce qui arriva et la France ne doit guère en être fière. Nombreux étaient les officiers prêts à écouter la voix de la conscience et à se révolter, comme le leur avait conseillé Michel Debré qui avait déclaré: « Que les Algériens sachent bien surtout que l'abandon de la souveraineté française en Algérie est un acte Illégitime, c'est-à-dire qu'il met ceux qui le commettent et qui s'en rendent complices hors la loi et ceux qui s'y opposent, quel que soit le moyen employé, en état de légitime défense. » Ces officiers exigeaient à leur tête le général Challe, dont ils avalent apprécié les qualités de chef. Aussi me rendis-je, le 26 mars 1961, à Lyon, pour rencontrer mon ami Challe qui, quelques jours plus tard, accepta de prendre l'affaire en main. Le putsch eut lieu dans la nuit du 21 au 22 avril. Je me lançai dans un combat pour lequel j'acceptai d'engager ma vie. J'ai longuement développé tous ces points dans mon livre, Ce que je n'ai pas dit.

H.M.: Seule une minorité des forces armées a suivi votre mouvement. Comment expliquez-vous cette attitude? Attentisme ou conviction que cette tentative était vouée à l'échec?

E.J. : Je vous ferai d'abord remarquer que cette minorité s'élevait environ à la valeur de deux divisions de parachutistes, soit quinze régiments. Certes, certains officiers ont pu penser que notre tentative était vouée à l'échec. D'autres, très nombreux, ont attendu les réactions de la métropole avant de donner leur adhésion. Il aurait fallu bien peu de chose pour inverser leur décision. Une action plus énergique peut-être contre l'attentisme. Combien évoqueront la notion de discipline! N'ont-Ils pas le remords du général de Pouilly déclarant: « J'ai choisi la discipline. Mais choisissant la discipline, j'al également choisi de partager avec mes concitoyens et la nation française la honte d'un abandon.»

H.M. : En cas de succès, comment les chefs du mouvement envisageaient-Ils les rapports avec la métropole et le gouvernement du général de Gaulle, qui disposait de la majorité du pays?

E.J.: Le général Challe, qui dirigeait le mouvement, avait pour objectif de terminer rapidement la pacification du pays et, selon son expression, de « remettre l'Algérie à la France sur un plat d'argent ». C'est à ce moment que l'affaire aurait pris un caractère politique. Elle aurait pu l'être auparavant. Je pense, en effet, que notre entreprise aurait eu plus de poids à l'égard des opinions métropolitaine et internationale, si nous avions donné à notre mouvement un caractère moins exclusivement militaire. On aurait pu former un gouvernement provisoire de l'Algérie nouvelle, émancipée dans des limites raisonnables. Il aurait fallu aborder l'avenir de l'Algérie, et en arriver par la suite à une autonomie aussi poussée que possible. Car l'idée d'indépendance, énoncée à de nombreuses reprises par de Gaulle, avait fait du chemin. On devait en tenir compte et, grâce au prestige de l'Armée en Algérie, les deux communautés auraient accepté cette solution. Solution audacieuse, mais assez conforme à celle que m'avaient proposé de mettre sur pied des responsables gaullistes. J'avais reçu, en effet, le 15 novembre 1960, deux émissaires de Roger Frey qui m'apportaient un mémorandum, signé Debré, Frey, Lefranc, Foccart. Ces hommes craignant que de Gaulle n'aille «jusqu'au bout de sa politique algérienne », c'est-à-dire la sécession, recherchaient une solution « qui permette, tout en respectant les impératifs nationaux, de construire une république d'Algérie, à laquelle Européens et musulmans seraient intimement liés ». Ce fut sur moi qu'ils jetèrent leur dévolu pour concrétiser leur projet, qui était sérieux car je fus conduit à venir à Paris pour en discuter avec Roger Frey à Matignon. De Gaulle avait été mis au courant de ce projet, qui, peut-être malheureusement, ne dépassa pas le stade des intentions.

H.M.: Que pensez-vous de l'attitude adoptée par les Français métropolitains à l'égard de la question algérienne?

E.J. : Les métropolitains, à de rares exceptions près, n'ont jamais eu la moindre notion des problèmes qui se posaient en Algérie. Ainsi, M. Paul T eitgen, qui assura les délicates fonctions de secrétaire général de la préfecture d'Alger en 1956, avouera: « J'arrivai à Alger, avec, pour toute image de l'Algérie, celle que j'avais retenue de mes études scolaires. » Ces métropolitains, ignorant tout des conséquences que leur vote entraînerait, répondront favorablement à chaque référendum, comme les y invitera la tendancieuse propagande officielle. Leur attitude nous décevra.

H.M. : Pensez-vous, avec vingt ans de recul, que la France de 1961 pouvait conserver le contrôle de l'Algérie? Les réformes nécessaires n'ont-elles pas été réalisées trop tard et le pied-noir que vous êtes n'a-t-il pas le sentiment qu'un sort injuste était réservé à nos compatriotes musulmans, maintenus trop longtemps à l'écart des responsabilités?

E.J. : Si, en 1958, aucune difficulté n'apparaissait dans la consolidation d'une Algérie française, il n'en était pas de même en 1961. A cette époque, de Gaulle avait jeté le trouble dans l'esprit des musulmans, à force de parler d'indépendance. Pourtant, très nombreux étaient ceux qui redoutaient de voir les rebelles prendre le pouvoir. Aussi ne faut-il pas s'étonner du calme régnant à Alger, lors du putsch. Toute solution audacieuse, entrant dans un cadre fédéral, était possible, à condition toutefois que fût assurée la protection des habitants par l'Armée française, car il était utopique de penser que le F.L.N. pourrait garantir «leurs droits aux diverses communautés ». Aussi verra-t-on, quelques jours après la proclamation de l'indépendance (l'Armée française étant obligée de céder au F.L.N. la mission du maintien de l'ordre), plus de mille cinq cents hommes, femmes, jeunes filles enlevés par les rebelles. On n'aura jamais de nouvelles de ces malheureuses victimes. Quant aux réformes, elles ont certes été tardives. Elles ne pouvaient malgré tout intervenir qu'avec prudence. Ainsi, pour occuper certaines fonctions dans l'Administration, fallait-il être citoyen français. Sujets français depuis 1865, les musulmans ne pouvaient accéder à la citoyenneté qu'en abandonnant leur statut personnel, qui concernait la justice, l'héritage, la vie de famille. Or, la religion interdisait l'abandon de ce statut personnel. Pouvait-on, dès lors, admettre, par exemple, dans l'Administration française, des hommes pouvant avoir plus d'une femme, répudier une épouse brutalement, vendre leurs filles? Seule l'évolution des esprits permit, peu à peu, de remédier à ces difficultés. Mais il faut bien convenir que les musulmans ont été trop longtemps tenus à l'écart des responsabilités; souvent écartés de postes auxquels leurs titres leur donnaient droit, ils deviendront parfois, comme le notait le Pr Gautier, «des métis intellectuels ». Il ajoutait: «Les musulmans sortis de nos écoles deviennent automatiquement nos pires ennemis. » Peut-être est-ce exagéré, car mes camarades musulmans du lycée n'ont pas tous manifesté d'amertume, la politique ne les intéressant que modérément. Je pense toutefois que les erreurs commises en Algérie viennent de l'excès de centralisation. Les gouvernants parisiens n'ont jamais compris que l'Algérie devait s'administrer elle même, ses problèmes spécifiques étant différents de ceux qui se posaient en métropole.

H.M.: Malgré le déchirement qu'a représenté pour vous l'abandon de l'Algérie française, quels rapports franco-algériens envisagez-vous pour l'avenir? Seront-ils définitivement hypothéqués par le souvenir d'un conflit de huit ans ou peut-on imaginer des « retrouvailles» fondées sur un esprit d'étroite coopération?

E.J. : Je dois tout d'abord noter que les rapports entre la France et l'Algérie dépendront essentiellement de leurs gouvernements. On voit mal des « retrouvailles» entre deux pays qui auraient des divergences profondes su le plan économique ou, surtout, sur celui de la politique étrangère. En ce qui me concerne, natif d'Algérie; je vous répondrai que si nous avons lutté contre les rebelles, c'est-à-dire une minorité d peuple algérien, il faut savoir oublier les combats. Lorsque, aujourd'hui, nos compatriotes retournent en Algérie, ils sont reçus avec chaleur, car les Algériens accueillent des pieds-noirs, leurs camarades d'hier. Toutefois, pour éviter des différends, il conviendrait que l'Algérie respecte les accords d'Evian. Alors ne se poserait pas le problème des avoirs bloqués, de l'indemnisation et surtout de la possibilité pour les musulmans qui ont opté pour la nationalité française de se rendre en Algérie n est paradoxal que Ferhat Abbas, le commandant de la willaya Azzedine Yacef Saadi et tant d'autres circulant er. France, puissent s'exprimer sur le.> ondes, alors que les harkis se voient refuser l'entrée en Algérie et que de nombreux camarades qui ont connu comme moi, les rigueurs de la Justice française sont dans le même cas. Peul· être aussi faudrait-il, pour des « retrouvailles» sincères, que la presse, la télévision et certains films regrettables ne présentent pas aux jeunes musulmans une fausse image de la colonisation de la France et du rôle de son Armée. Je dirai pour conclure que huit années de guerre ne pourront effacer le souvent des rapports amicaux, voire fraternels que j'eus avec les musulmans. Cette terre d'Algérie restera la mienne.

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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitimeJeu Mar 04 2010, 15:47

Bonjour ,
Le Général Jouhaud est inhumé à quelques kilomètres de chez moi . Je ne manque pas de lui rendre hommage tous les ans au 21 Avril .
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MessageSujet: Re: Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER .   Le PUTSCH , LE FORUM d'ALGER . Icon_minitime

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