Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques.
Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction revient sur un des repas « préféré » des Poilus : la viande de singe.
Dans son roman Les Croix de bois, Roland Dorgelès décrit le repas des Poilus, composé de viande de singe : « Ayant pris un morceau de singe, un bout de fromage et le quart de boule qu'on lui avait jeté, il monta le dîner de son corbeau, qui n'en demandait pas tant ». Cela veut-il dire que les Poilus au fond de leurs tranchées consommaient du primate ?
Rassurez-vous, la réponse
est non. Dans l’argot des Poilus, la viande de singe correspond à du bœuf assaisonné renfermé dans des boites de conserve, l’équivalent du « corned beef » américain.
Produit de base de l’alimentation des Poilus, il était aussi souvent dénigré par les soldats qui lui reprochaient sa mauvaise qualité et son aspect peu appétissant. C’est une des raisons qui explique pourquoi les soldats auraient conféré ce nom imagé à cet aliment.
Pour François Déchelette, auteur de « L’argot des poilus. Dictionnaire humoristique et philologique », cette expression trouverait plutôt son origine dans le nom du fabricant des boites de bœuf assaisonné : Singer.