Cérémonies nationales.. les journées annuelles Les cérémonies nationales commémorent la mémoire des faits d'armes des grands hommes, des combattants et le sacrifice des victimes civiles ou militaires des guerres. Le ministre de la Défense prend en charge l'organisation de ces cérémonies. Dans les départements et les communes, les cérémonies sont organisées par les Préfets, les Sous-préfets et les Maires. Les jeunes générations sont associées à ces cérémonies.
Collégiens et lycéens participent aux hommages rendus (lecture de textes historiques, ravivage de la Flamme du Souvenir à l'Arc de Triomphe etc.) ; ils effectuent, avec leurs enseignants, un travail préparatoire sur les événements commémorés.
Leur participation est l'un des vecteurs de transmission et de réflexion sur les valeurs républicaines.Onze journées nationales annuelles ont été instituées par des textes législatifs ou réglementaires :
La journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, le 19 mars
La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, le dernier dimanche d'avril
La commémoration de la victoire du 8 mai 1945, le 8 mai
La fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme, le 2ème dimanche de mai
La journée nationale de la Résistance, le 27 mai
La journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" en Indochine, le 8 juin
La journée nationale commémorative de l'appel du général de Gaulle, le 18 juin 1940, à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi, le 18 juin
La journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France, le 16 juillet si c'est un dimanche, ou le dimanche qui suit
La journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives, le 25 septembre
La commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 et l'hommage rendu à tous les morts pour la France, le 11 novembre (voir loi du 24 octobre 1922, en bas de page et loi du 28 février 2012)
La journée nationale d'hommage aux morts de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre
S’y ajoute une douzième cérémonie en hommage à Jean Moulin, qui se déroule à Paris, au Panthéon, le 17 juin, jour anniversaire de l'acte considéré comme son premier acte de résistance. L’organisation de cette cérémonie répond à un usage et non à un texte législatif ou règlementaire.Le 1er ou le 2 novembre de chaque année, une cérémonie est consacrée dans chaque commune à la mémoire et à la glorification des héros morts pour la Patrie, conformément aux termes de la loi du 25 octobre 1919 relative à la commémoration et à la glorification pour la France au cours de la Grande Guerre.Pour les cérémonies , on est tenté de croire que la sonnerie aux Morts a toujours existé. Pourtant, les poilus qui pleuraient leurs frères d’armes des tranchées ne l’entendirent jamais, puisqu’elle ne fut composée qu’après la première guerre mondiale, au début des années trente.
A son origine se trouve l’un des héros de la grande guerre, le général Gouraud.
Lors de ses visites à l’étranger, en Angleterre et aux États Unis en particulier, il avait été frappé par l’impact qu’avaient les sonneries « Last Post » et « Taps » sur les participants aux cérémonies de souvenirs aux Morts.
Il prit l’initiative de faire composer par le chef de la musique de la Garde Républicaine, le commandant Pierre DUPONT, une sonnerie appropriée. Il la fit exécuter lors de la cérémonie de ravivage de la Flamme de l’Arc de Triomphe le 14 juillet 1931 en présence du Ministre de la Guerre, André MAGINOT, et lui proposa sur le champ qu’elle devienne réglementaire.
1862, l’origine en Amérique, lors de la guerre de Sécession. Alors que l’Armée de l’Union du capitaine Robert Ellicombe se trouvait près de Harrison’s Landing en Virginie, se tenait de l’autre côté de cette étroite bordure de terre l’Armée de la Confédération.
Durant la nuit, le Capitaine Ellicombe entendit les gémissements d’un soldat grièvement blessé.
Ne sachant pas si c’était un soldat de l’Union ou de la Confédération, le capitaine décida au risque de sa vie d’aller chercher le blessé afin qu’on lui procure des soins médicaux.
Il rampât jusqu’au soldat blessé pour le ramener au camp de l’Armée de l’Union mais quand finalement il atteignit son camp, il découvrit que c’était un soldat ennemi……il était décédé.
Le Capitaine alluma une lanterne et dans la pénombre il découvrit le visage du soldat. C’était son propre fils.
Le garçon étudiait la musique dans le Sud lorsque la guerre éclata.
Sans le dire à son père, le garçon s’était enrôlé dans l’Armée de la Confédération.
Le lendemain matin, le cœur brisé, le Capitaine demanda la permission à ses supérieurs de lui faire des funérailles militaires.
Sa demande lui fut accordée mais en partie seulement.
Le Capitaine avait aussi demandé que la fanfare de l’armée puisse jouer aux funérailles de son fils.
Sa demande lui fut refusée dû au fait que son fils était un soldat ennemi.
Mais par respect pour le père, on décida tout de même de lui allouer un seul musicien.
Le Capitaine choisit un joueur de bugle.
Il demanda au musicien de jouer une suite de notes musicales qu’il avait trouvé sur un morceau de papier dans la poche de l’uniforme du jeune militaire.
C’est ainsi que naquit l’émouvante mélodie de l’appel aux morts qui est joué aux Etats Unis aux funérailles des militaires. Le général Gouraud, dans une circulaire rédigée le 11 août 1932, précisait « L’usage s’est établi, au cours des cérémonies d’hommage aux Morts de la grande guerre qui, depuis l’armistice, se déroulent devant les monuments commémoratifs et particulièrement devant le tombeau du Soldat inconnu, d’observer une minute de recueillement.
J’ai décidé de compléter ce cérémonial, désormais traditionnel, par une sonnerie nouvelle dite ‘Aux Morts‘, qui constituera le signal et le prélude à la minute de silence ».
Cette sonnerie pourra également être exécutée dans toutes les circonstances où le commandement croira devoir honorer par un cérémonial les officiers, sous-officiers et soldats tombés au champ d’honneur...
Ab imo pectore !