Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !

Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Empty
MessageSujet: C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC   C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Icon_minitimeJeu 12 Mai - 13:09

C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Mini_dot_orange Contre guérilla

 
 
La contre-guérilla, à l'époque où le 8e RPIMa s'appelait encore 8e RPC
Introduction

C'était en 1956. 


A cette époque, il n'était pas encore question d'une Algérie indépendante, et le 8e RPIMa s'appelait 8e régiment de parachutistes coloniaux.

Roger Holeindre, devenu par la suite écrivain et homme politique bien connu, était sergent dans cette unité d'élite.



Voici le récit d'une "patrouille" qu'il a effectuée en Algérie, à proximité de la frontière tunisienne, dans un secteur et à une époque où les forces du F.L.N. infiltrées pouvaient encore s'organiser en bataillons de plusieurs centaines d'hommes.


C'est grâce à des techniques spécifiques de contre-guérilla, entre autres un armement hétérogène, un habillement disparate et un teint basané, que nos commandos pouvaient passer pour des rebelles et se fondre dans les "zones interdites".

Le groupe Holeindre était constitué exclusivement de Français d'origine européenne.

C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Commando-chasse-8-rpc-algerie-roger-holeindre
L'image ci-dessus ne représente pas un groupe de "fells". 



C'est celle d'un groupe de combat du 8, aux ordres du
sergent Roger Holeindre, en djellaba à droite sur la photo.


Mais il faut préciser qu'à partir de 1959, année de la création des commandos de chasse mixtes dans lesquels, selon le concept du général Challe et du colonel Bigeard, les jeunes volontaires venus de la métropole et musulmans autochtones combattaient côte à côte, il ne fut jamais plus question d'effectuer des patrouilles.

A aucun moment, au cours des dix huit mois que j'ai passés dans une telle unité, ce mot de "patrouille" n'a été prononcé car cela n'était pas adapté aux missions que nous avions à accomplir. Excepté dans les rues d'Alger après le putsch d'avril 1961, mais ceci est une autre histoire...


Nos missions, dans les massifs montagneux et parfois couverts de forêts, étaient de nomadiser, effectuer des choufs, tendre des embuscades, faire des fouilles de mechtas, de grottes, de caches diverses, opérer des bouclages, mener à bien des "coups de main", épier ou selon les instructions, accrocher et fixer les groupes rebelles rencontrés, guider vers eux les tirs des avions T6 d'appui des troupes au sol et des hélicoptères-canon de 20 mm toujours prêts à intervenir, et donner sur zone les indications utiles pour positionner les "Bananes volantes" afin qu'elles larguent leurs sticks de commandos de 7 à 8 hommes sur les hauteurs en position de bouclage .




Et pour finir, récupérer les armes, opérer des ratissages en faisant un maximum de prisonniers dont les renseignements pouvaient être utilement exploités dans le cadre de nouvelles opérations... 



Tout cela, avec un minimum de casse et un maximum de résultats. C'est ainsi, et avec le concours précieux de nos camarades musulmans, Français de souche nord africaine, harkis et rebelles ralliés, que l'armée française a pu se rendre maître du terrain.



Le récit ci-dessous est signé Montagnon, extrait de la guerre d'algérie, éditions Pygmalion, 1984,



Pierre Cerutti
 
 


 
 
 
 
 
Récit du sergent Roger Holeindre
"Le 24 novembre 1956, une petite patrouille de parachutistes coloniaux du 8e R.P.C., sous les ordres d'un vieux briscard d'Indochine, le sergent Roger Holeindre, est en "chouf " sur les pentes méridionales du djebel Anoual. Enfants perdus à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Tébessa, les paras se sont fondus dans le paysage. Les ruines d'une maison forestière leur servent d'abri et de cache. Autour d'eux tout est calme. Dans leur dos, la forêt étouffe les bruits. Face à eux, le glacis coupé des ravinements des oueds descendus de l'Anoual, laisse deviner dans les lointains les reliefs tunisiens. La journée s'est déroulée sans incidents. Coups de jumelles aux quatre coins de l'horizon, grignotage mesuré du contenu des boîtes de ration. Pas de feu surtout. Pas de déplacements non plus hors des vestiges de l'ex-maison forestière.

16 heures. Dans moins d'une heure la nuit tombera. On pourra se dégourdir les jambes. L'obscurité apportera sa relative sécurité et sa longue veille, car, sait-on jamais, si près de la Tunisie. ..

Soudain, le guetteur de service alerte discrètement son chef. Côté opposé au couchant, il distingue nettement des hommes qui progressent en file indienne le long de la lisière de la forêt.

"Ces imbéciles, murmure Holeindre, ils ne m'ont pas prévenu qu'il y avait une opération dans le coin! "

La tête de la troupe est encore loin de lui. Il discerne mieux, aux jumelles, l'éclat d'un canon de fusil. Soudain, un doute le traverse. Et si ces hommes n'étaient pas des Français ? Pourtant, la colonne s'allonge, treillis kaki derrière treillis kaki. Non, ce n'est pas la démarche d'une unité française. Ce n'est pas la file caractéristique piquetée d'antennes radio et de F.M. portés sur l'épaule comme une besace au bout d'un bâton de pèlerin. Holeindre les voit mieux. A combien sont les premiers ? 150-200 mètres tout au plus. Les treillis sont un peu plus clairs que ceux de l'armée française, les rebords des casquettes plus carrés. Les visages ont le teint hâlé des gens du sud.
Des fells !
"Des fells ! " murmure Holeindre. Les mains se crispent sur les poignées des P.M. Quelques-uns ne vont-ils pas faire une incursion jusqu'aux murs écroulés ? Les paras, qui sont moins de dix, sont sans illusions. Non, la colonne poursuit sa marche. Elle n'en finit pas. Quatre cents hommes environ, estime Holeindre lorsque les derniers s'estompent derrière un bosquet. La pénombre grandit. La nuit tombe vite fin novembre. Heureusement. Elle va permettre de s'éclipser. Pour Holeindre et les siens, après la tension nerveuse, le plus dur reste à faire: rejoindre Tébessa et rendre compte. Le plus sûr sera encore de dévaler jusqu'à la route Tébessa- EI-Ma- EI-Abiod en évitant la forêt. Dans l'obscurité, en plein terrain découvert, ils risquent moins une mauvaise rencontre. Il est plus de 3 heures du matin lorsque le groupe Holeindre rejoint Tébessa. Il marche depuis neuf heures, nerveux, tendu, aux aguets. Sur la route, au passage du col, il a écopé de quelques coups de fusil du poste français. Impossible de se faire reconnaître des sentinelles effarouchées par ses coups de lampe intempestifs.

A l'état-major, la première réaction est le doute. Ce n'est pas possible. Les services de renseignements l'auraient su ! Mais Holeindre se fait pressant. On le connaît. Gai luron au cantonnement, mais combattant chevronné. Au Tonkin, il a vu déferler les vagues "viets". Il sait ce dont il parle. Ce ne sont pas des ombres qu'il a vu progresser à portée de son P.M.

Dès l'aurore, deux régiments paras de la 25e D.P. convergent vers la ville en soutien de celui qui y est et qui lance de nuit son commando à la recherche de l'ennemi. Qui se doute que la guerre d'Algérie, sur le plan militaire, vient pour de longs mois de changer de visage ? L'homme qui dirige la colonne qui a défilé devant Holeindre s'appelle Chérif Mahmoud. C'est un ancien lieutenant de l'armée française, où son frère est capitaine des spahis. Ce fils d'un légionnaire autrichien marié à une musulmane a plus les traits d'un enfant du Tyrol que ceux d'un natif de Chéria, ce bourg poussiéreux au sud de Tébessa. Il n'en est pas moins profondément nationaliste. Il a milité à l'U.D.M.A. de Ferhat Abbas avant de rejoindre le front, où ses antécédents militaires l'ont mis en avant.

Avec quatre cents hommes bien équipés, il arrive de Tunisie pour frapper un grand coup: prendre une ville française. Cette ville, ce sera Tébessa. Déjà, il regroupe les siens dans les couverts de l' Anoual, qui dominent la ville. La forêt, qui arrive au bord de la cité, dissimulera son monde et son approche. Quel feu d'artifice attend l'antique Théveste ! L'intervention des paras de la 25e D.P., un combat incertain d'un jour et deux nuits écarteront le danger d'une occupation même limitée de Tébessa. Spectacle inédit, pendant de longues minutes, le lent crépitement d'une vieille mitrailleuse Hotchkiss française accompagnera l'efficacité des deux P.47 d'appui. Le lendemain, on retrouvera un tas de douilles, mais l'arme sera repartie là d'où elle était venue. En Tunisie.

Une nouvelle page se tourne. La bataille des frontières s'engage grâce aux éléments venus de Tunisie ou du Maroc. Elle va durer avec acharnement pendant plus de deux ans. D'elle dépendent la survie et le développement de l'A.L.N. de l'intérieur."

Montagnon, la guerre d'algérie, éditions Pygmalion, 1984, ISBN 2-85-704-171-1
 
 
 
 
 
C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Mini_dot_orange Pour en savoir plus
 
 

  • Roger Holeindre, grand combattant volontaire
  • RETEX : Retour d'experience des combattants volontaire sur le infos.fncv.com


 
 
 
 
 
C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Mini_dot_orange  C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Mini_dot_orange  C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Mini_dot_orange
 
 
 
 
 
C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Fleche_or_g Retour          C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Fleche_or_h Haut
 
 
 
[/table]
[/td]
 
 
C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Holeindre-roger-popeye
 
 
C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Ccv_125x225
Croix du
combattant
Volontaire

[/tr]
[/table]
Revenir en haut Aller en bas
Papa schulz
Admin
Admin
Papa schulz


Masculin
Nombre de messages : 12008
Age : 64
Emploi : Apéro à plein temps!
Date d'inscription : 23/10/2007

C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Empty
MessageSujet: Re: C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC   C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC Icon_minitimeJeu 12 Mai - 19:06



C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC 926774 C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC 373769 C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC 373769 merci Gus pour ces Hommes C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC 4017930517

___________________________________ ____________________________________

Dans une guerre, ce qui se passe, ce n'est jamais ce qu'on avait prévu. Alors ce qui compte, c'est d'avoir le moral !
Revenir en haut Aller en bas
 
C'était en 1956 en Algérie au 8ème RPC
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! :: HISTOIRE DE NOTRE PATRIE :: La petite et la grande histoire :: Algérie-
Sauter vers: