Les Opérations Extérieures : Timor
Timor
Rappel historique
Le Timor est une des îles de la Sonde, d’une superficie de 30.000 kilomètres carrés, située à 500 kilomètres au nord de l’Australie.
Le Timor oriental, qui couvre 16.000 kilomètres carrés est la partie est de cette île ; on y compte (en 2004) près d’un million d’habitants.
En 1975, le Portugal qui contrôlait le Timor, connaît sa « révolution des œillets » et délaisse ce territoire. L’Indonésie voisine met à profit cette vacance de l’autorité pour vassaliser le Timor oriental, dont elle fait autoritairement sa vingt-septième province.
Occupation indonésienne
Les Timorais se voient contraints d’adopter la langue indonésienne et, alors qu’ils sont de religion catholique, de s’islamiser. La résistance s’organise et le Timor oriental devient le théâtre d’opérations militaires, de répressions sanglantes et même de massacres.
L’occupation indonésienne va durer ainsi près d’un quart de siècle sans que la communauté internationale ne s’en émeuve particulièrement. Selon certaines sources internationales autorisées, le nombre de morts et disparus durant cette longue et terrible période serait de l’ordre de 250.000 personnes, soit plus du quart de la population civile timoraise. Les Indonésiens auraient pour leur part, perdu 20.000 soldats.
Autodétermination du Timor oriental
En 1999, à la suite de changements politiques survenus en Indonésie, le droit à l’autodétermination est reconnu au Timor oriental et un référendum est organisé; la population se déclare à 98 % favorable à l’indépendance, ce qui entraîne de nouveaux pillages et de nouvelles tueries commis par les milices indonésiennes.
A l’automne de la même année, l’ONU décide enfin d’intervenir et envoie au total 10.000 casques bleus qui sont déployés sur le terrain; les soldats de la paix prennent le contrôle de la capitale, Dili, qui est un champ de ruines.
Le Timor oriental devient un territoire placé sous administration provisoire de l’ONU, sous l’appellation UNTAET.
Le 20 mai 2002, le Timor oriental accède enfin à l’indépendance.
Le rôle de la France C’est à partir de septembre 1999 que la France, conformément à la résolution 1264 de l’ONU, a apporté son concours aux forces de paix mises en place au Timor oriental, au sein de l’International Force East Timor (INTERFET).
Dans le cadre de l’opération « Santal », la France a déployé 600 hommes et mis en œuvre, dans des conditions d’urgence, des livraisons d’aides humanitaires, des transports et des escortes de réfugiés et des protections de convois de matériels.
Un détachement chirurgical aéroporté a été installé afin de secourir les populations civiles ; plusieurs milliers de consultations et plusieurs centaines d’interventions ont été réalisées.
La mission humanitaire française au Timor oriental s’est achevée le 15 septembre 2001.