je finirai par t'avoir JP ihihihihih
En 1914, Albert est appelé du haut de ses 19 ans à servir la France. Estimé trop chétif, il décide tout de même d'aller en découdre avec les casques à pointe. Seul, il détruira un nid de mitrailleuses en jetant des grenades dans le tuyau de cheminée du poêle puis tiendra par la suite une tranchée à lui seul, mettant en déroute le bataillon ennemi. Fait prisonnier et interrogé, il maîtrise son interrogateur et rentre au camp avec 42 prisonniers et un camarade blessé sur le dos. Il sera blessé 9 fois et aura fait à lui tout seul 1180 prisonniers.
Le plus : Le maréchal Foch dira de lui qu'il est "Le Premier Soldat de la France". Rien que ça.
Il se porte volontaire pour aller détruire un nid de mitrailleuse. Rampant jusqu’aux tranchées ennemies, il parvient à proximité de la cible, atteint le tuyau de cheminée du poêle autour duquel se pressent les Allemands pour se chauffer et y fait tomber une poignée de grenades. La position est neutralisée : il y a plusieurs morts et les survivants se rendent croyant être attaqués pas un bataillon entier. Albert revient à sa base avec les mitrailleuses et 8 prisonniers.
Régulièrement en première ligne, il se retrouve un jour être le seul survivant de sa position, une tranchée à Sudel en Alsace, tous ses camarades ayant été tués. Il positionne alors tous les fusils des morts avec lesquels il tire alternativement faisant croire à l’ennemi à la résistance d’une garnison, mettant ceux-ci en déroute.
Régulièrement volontaire pour des missions de reconnaissance, il est un jour fait prisonnier avec son lieutenant blessé. Isolé dans une casemate lors d’un interrogatoire, il parvient à maîtriser et tuer son interrogateur à qui il a subtilisé le pistolet. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il ramène 42 nouveaux prisonniers et son lieutenant blessé sur son dos.
Lors d’une offensive de la bataille du Chemin des Dames, son capitaine est grièvement blessé et git entre les lignes. Il rampe alors sous le feu au péril de sa vie pendant six heures pour le rejoindre, puis encore quatre heures pour le ramener avant de le confier aux brancardiers. Epuisé, il s’endort dans un trou de guetteur. Il est réveillé par une patrouille qui le prend pour un déserteur. « Abandon de poste sous le feu, fusillé dans les 24 heures ». Malgré ses dénégations, sans témoin et en période de mutinerie, il est envoyé au cachot en attente de l’application de la sentence. Il écrit alors à son père « Dans une heure je serai fusillé, mais je t’assure que je suis innocent. ». Il est emmené au peloton d’exécution qui s’apprête à faire sa besogne lorsqu’une estafette l’interrompt : le capitaine est sorti juste à temps de son coma et apporte son témoignage disculpant Albert.
L’après-guerre
Cérémonie du choix du soldat inconnu destiné à reposer sous l'Arc de Triomphe ; citadelle souterraine de Verdun. Reconstitution.
Au cours du conflit, il est blessé neuf fois, fait 1180 prisonniers à lui tout seul. À la fin du conflit à 23 ans il est toujours deuxième classe.
Le 27 novembre 1918, il est présenté au balcon de l’hôtel de ville de Strasbourg par le généralissime Foch devant une immense foule en liesse en ces termes : « Alsaciens, je vous présente votre libérateur Albert Roche. C’est le premier soldat de France ! ». Peu de temps auparavant, Foch avait découvert avec étonnement les états de service d’Albert devant lesquels il s’était écrié : « Il a fait tout cela, et il n’a pas le moindre galon de laine !».
Il reçoit la croix de la Légion d'honneur des mains du commandant de l'armée des Vosges, le général de Maud'huy. Il est invité à la table du général Mangin.
En 1920, il fait partie des 11 braves désignés pour choisir le Soldat Inconnu puis porte avec sept de ses camarades le cercueil de celui-ci lors de la cérémonie à l’Arc de Triomphe.
Il fait ensuite partie de la délégation française conduite à Londres en 1925 par le général Gouraud pour assister aux obsèques du Field Marshall Lord French. Il est convié à la table du roi Georges V avec cinq représentants de l’Armée.
Fin de vie
Il retourne ensuite chez lui à Valréas dans le Vaucluse où il travaille modestement comme cantonnier. Il y épouse une fille de Colonzelle de la Drôme voisine.
Il est affecté comme pompier à la poudrière de Sorgues. Le 15 avril 1939, il est accidentellement tué, renversé par une voiture à sa descente d'autocar, à l’âge de 44 ans.
Daladier demanda que les honneurs militaires lui soient rendus lors des obsèques.
Il est enterré au cimetière de L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse.
En 1971, la municipalité de Réauville fait ériger une stèle à sa mémoire devant sa maison natale.