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 QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?

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Commandoair40
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Commandoair40


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MessageSujet: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeLun 17 Aoû - 10:04

QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?

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Nous venons de fêter le premier anniversaire de la proclamation de l'organisation « Etat islamique » (Daesh).

Celle-ci a pu s'emparer, au premier semestre de 2014, d'une partie de la Syrie et de l'Irak afin d'y établir son califat, profitant d'une situation favorable, en premier lieu due aux erreurs politiques du gouvernement chiite d'Al-Maliki.

Toutefois, il convient de rappeler que ce sont les Etats-Unis, qui ont contribué au déclenchement du phénomène Daesh par leur invasion illégitime de l'Irak en 2003 et le démantèlement de l'armée de Bagdad.

Douze mois après cette proclamation d'un nouveau califat par le leader de Daesh, Al-Bagdadi, qu'en est-il de l'influence et de l'emprise réelle de cette organisation ?

L'« Etat islamique » contrôle désormais une grande partie des territoires sunnites d'Irak ainsi que près de la moitié de la Syrie, après ses récentes conquêtes de Ramadi et de Palmyre.

Selon Fabrice Balanche, géographe et spécialiste de la Syrie, l'EI aurait conquis au total 300 000 km2, ce qui correspondrait « au onzième pays arabe par sa superficie, derrière Oman, sur les vingt-deux que compte la Ligue arabe ».

QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Ed-4012

Toutefois, il convient de relativiser l'importance des zones contrôlées par Daesh.

Celles-ci sont en grande partie désertiques, voire vides, et l'organisation « Etat islamique » est en réalité installée au sein des villes et villages qui se trouvent sur les axes de communication qui traversent ces régions. Il s'agit donc essentiellement d'une emprise urbaine.

Il n'en demeure pas moins que les populations locales vivent depuis maintenant un an sous la coupe de ce régime délirant qui met chaque jour en application les principes de vie d'un islam rétrograde et archaïque qui guident son action.

Daesh s'attache à créer un véritable Etat avec ses attributs classiques (monnaie, police, justice, armée, etc.). Et personne, en dépit des discours ambiants, ne semble véritablement décidé - pour le moment - à lui disputer les zones qu'il contrôle.

Or, plus encore qu'Al-Qaeda, Daesh exerce sur les candidats au djihad un indéniable pouvoir d'attraction.

Le Premier ministre irakien, Al-Abadi, a souligné la présence toujours plus importante d'étrangers dans les rangs des djihadistes. Jusqu'à fin 2014, les combattants irakiens représentaient environ 60% des effectifs, pour 40% d'étrangers.

Aujourd'hui, la proportion s'est inversée.

Comment se fait-il qu'un an après sa création, ses déclarations de guerre au reste du monde et sa revendication d'actions terroristes, aussi peu ait été fait contre l'organisation « Etat islamique » ?

En effet, les résultats obtenus par la coalition internationale emmenée par les États-Unis - à laquelle la France participe - ne semblent pas avoir d'impacts majeurs sur elle.

Retenue, incompétence et double-jeu des forces en présence

Lorsque l'on analyse la situation, il est possible de constater que l'ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre Daesh font preuve d'ambiguïté, de retenue, d'incompétence ou de double jeu dans leur action, ce qui favorise l'organisation terroriste, même si les coups portés sont parfois sévères et finissent peu à peu par affaiblir son système.

Premier acteur concerné, l'armée irakienne.

Celle-ci donne régulièrement l'exemple, depuis plus d'un an, de l'étendue de son incompétence et de son manque de combativité.

Les unités sunnites fuient systématiquement contre Daesh, même lorsqu'elles sont largement supérieures en nombre et en armement, abandonnant à leurs adversaires des quantités impressionnantes d'armes, de munitions et de matériels fournis par les Américains.

A Mossoul, en juin 2014, 30 000 militaires irakiens ont fui devant un  millier de djihadistes ; un an plus tard à Ramadi (mai 2015), 10000 soldats de Bagdad se sont débandés face à l'attaque de 400 terroristes, laissant de nouveau derrière eux de très nombreux armements.

En douze mois, les forces de défense et sécurité irakiennes ont ainsi abandonné aux combattants de l'Etat islamique plus de 2 300 Humvees. Ils ont également perdu plus de 40 chars M1A1 et plus d'une cinquantaine de pièces d'artillerie M198, sans parler de plus de 75 000 mitrailleuses et bien davantage encore d'armes individuelles avec leurs munitions.

Indirectement, les Américains et les Irakiens fournissent donc à Daesh tous les équipements et les armes dont il a besoin.

Parallèlement, Washington continue à livrer de très nombreux équipements aux forces de Bagdad[1], lesquelles ne sont guère plus combattives qu'il y a un an, comme l'a illustré la prise de Ramadi. Les généraux irakiens sont dépassés, d'un point de vue technique comme tactique, alors même qu'ils font face à des officiers aguerris, innovants et motivés.

De plus, les forces armées et de sécurité irakiennes souffrent de graves lacunes en matière de renseignement, ce qui affecte profondément leurs performances face à leur adversaire.

Elles se sont révélées incapables d'anticiper les attaques et de construire un réseau d'informateurs et d'agents derrière les lignes adverses, comme de recruter dans les rangs de Daesh.

Inversement, elles sont profondément infiltrées par l'organisation djihadiste et les autorités irakiennes se sont révélées incapables de lutter contre le terrorisme qui ensanglante régulièrement le pays.

Le gouvernement irakien chiite reste par ailleurs très réticent à armer les sunnites contre Daesh, de peur qu'ils ne passent dans l'autre camp.

Malgré le renvoi d'Al-Maliki, les autorités de Bagdad restent encore dans une logique de revanche vis-à-vis d'eux, suite aux exactions commises ces dernières années contre les chiites, ce qui ne permet guère aux sunnites anti-Daesh d'adhérer à sa politique.

Généralement mal armés, ceux d'entre eux qui ont rejoint la lutte contre l'organisation "Etat islamique" sont à leur tour ciblés et décimés par elle... ou finissent par la rejoindre, contraints et forcés.

Il est donc pour le moins paradoxal d'entendre les récriminations du Premier ministre irakien, Al-Abadi, à l'occasion de la réunion des représentants des pays membres de la coalition anti-EI, début juin à Paris.

En cette occasion, il a déclaré sans rougir : « Je pense que c'est un échec de la communauté internationale. Concernant le soutien à l'Irak, il y a beaucoup de mots mais peu d'actions sur le terrain ».

Par ailleurs, le chef du gouvernement irakien a affirmé que ses forces armées n'étaient pas suffisamment aidées, en particulier pour ce qui concerne les armes et les munitions. « Nous n'en avons pas reçu beaucoup, presque rien. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes », a-t-il avancé.  ».

Enfin, il a affirmé que « le soutien aérien n'est pas suffisant ».

Sans doute - à l'image des propos tenus il y a quatre ans, par le général Abdel Fatah Younes, ancien ministre de l'Intérieur de Kadhafi ayant pris la tête des forces de la rébellion libyenne -, espère-t-il que les Occidentaux fassent le travail à la place des Irakiens...

Contrairement à leur discours, les autres Etats du Moyen-Orient membres de la coalition (Turquie, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar) ne luttent que mollement contre Daesh.


Pire, presque tous entretiennent le phénomène en le soutenant directement ou indirectement.

- La Turquie, dont le régime de plus en plus personnel et autoritaire du président Erdogan, membre des Frères musulmans, appuie les djihadistes en Syrie pour asseoir son influence régionale, mais aussi parce qu'il partage leur désir d'instauration du califat.

Rappelons que cet Etat est membre de l'OTAN et candidat à l'entrée dans l'Union européenne. Précisons également que les récentes frappes de l'armée de l'air turque contre Daesh, en réaction à un attentat de l'Etat islamique, ne changent en rien la position d'Ankara et de son président. Elles servent même à occulter, aux yeux de l'opinion internationale, les opérations similaires lancées contre les Kurdes.

- Le Qatar et l'Arabie saoudite, soutiens idéologiques et financiers du salafisme et des Frères musulmans, laissent certains de leurs ressortissants fortunés appuyer Daesh. Ces régimes arabes alliés de l'Occident sont les plus inégalitaires au monde.

Ce sont des monarchies extrémistes, hypocrites et esclavagistes, bafouant les libertés politiques et religieuses, les droits de la femme et des étrangers, le droit du travail et soutenant massivement l'intégrisme religieux conduisant au djihad partout dans le monde, avec l'espoir illusoire que les créatures qu'elles ont enfanté ne se retournent pas un jour contre eux.

Ainsi, le soutien à Daesh se poursuit via de nombreux canaux en provenance du monde arabe.

Les frontières de « l'Etat islamique » ne sont volontairement pas contrôlées, de nouveaux combattants peuvent ainsi y entrer, du ravitaillement peut y parvenir et de nombreux trafics de toute nature se développer.

Daesh est donc loin d'être asphyxié grâce à la bienveillance de ces Etats. Plus étonnant, de récents sondages montrent que la population de plusieurs pays arabes est favorable à une victoire et une extension de l'Etat islamique.

Mais surtout, il est étonnant que seul un nombre extrêmement réduit d'observateurs aient mis en lumière le double-jeu de l'Arabie saoudite, révélé à l'occasion de son action armée illégale au Yémen.  scratch

En effet, Ryad a engagé 150 000 hommes et réuni autour de lui une coalition[2] afin de lutter contre les Houthis, lesquels ne représentent en rien une menace pour la sécurité du Moyen-Orient ni pour la paix mondiale.

Ils se battent, non pour imposer au monde une vision violente, obscurantiste et sectaire de l'islam, mais pour retrouver une autonomie et une considération vis-à-vis du gouvernement d'Aden qui leur a été retiré en 1962.

Pourquoi les Saoudiens ont-ils déployés une telle armée, mobilisé leur garde nationale et battu le rappel de leurs alliés arabes, asiatiques et occidentaux pour lancer une offensive contre les tribus d'un pays voisin, alors que Ryad ne fait absolument rien contre l'Etat islamique ?

Sans doute faut-il rappeler que les Houthis sont des zaydites, une secte de l'islam proche du rameau chiite.

S'ils ont bien reçu un soutien de l'Iran et de ses services, il ne semble pas qu'ils aient représenté le moindre danger stratégique, ni manifester la moindre velléité d'expansion territoriale au détriment de leur voisin du nord ou de menacer les voies de circulation maritimes.

Malgré l'importance des moyens engagés, l'armée saoudienne n'a connu aucun succès à l'occasion de cette opération.

Au passage, notons que personne n'a dénoncé les importants dommages collatéraux que l'armée de l'air saoudienne a provoqué au Yémen - en dépit des renseignements précis transmis par ses alliés américains -, pas plus la presse internationale que les Etats occidentaux.

Cela laisse songeur si l'on compare avec la manière dont les médias traitent des événements en Syrie, en Israël et à Gaza.  QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? 367768

Ainsi, l'Arabie saoudite, dans sa peur de l'Iran est en train de saboter la tentative d'accord 5+1 et fait tout pour multiplier les conflits locaux dans lesquels des forces iraniennes sont engagées afin de faire de chacun de ces théâtres un bourbier dans lesquels Téhéran soit de plus en plus engagé et s'enlise.

Dans cette perspective, Daesh et Jabat Al-Nosrah sont les alliés objectifs et officiels de Ryad, dont les intérêts sont aujourd'hui de plus en plus aux antipodes de ceux des Occidentaux.

L'impact limité des frappes contre Daesh

Les frappes contre Daesh sont réelles mais ne sauraient être comparées à une véritable campagne de bombardement comme celle qui avait précédé l'invasion de l‘Irak, en 1991 et en 2003. Certes, les objectifs ne sont pas de même nature, il n'y a guère d'hommes au sol (quelques dizaines contre plusieurs centaines) et l'on parle de limiter les dégâts collatéraux, ce dont personne ne semblait se préoccuper lors de l'offensive de 2003 contre Saddam Hussein.

Les frappes aériennes de la coalition sous commandement américain ont lieu essentiellement en Irak, comme si l'on voulait laisser le champ libre à Daesh à l'ouest, sur le front syrien, où l'organisation peut se replier et agir contre Bachar El-Assad.

En effet, comment avec les moyens modernes de surveillance (satellites, aéronefs, drones, etc.), les membres de la coalition anti-Daesh peuvent-ils faire croire qu'ils ont été surpris par son offensive à Palmyre, après un déplacement de ses unités sur plusieurs centaines de kilomètres en plein désert ?

Il convient de reconnaître que la stratégie suivie jusqu'à présent ne donne pas les résultats espérés.

Fin mai, le Pentagone a annoncé qu'il avait conduit, depuis l'été 2014 plus de 15 600 sorties aériennes en Irak et en Syrie[3] - pour un coût de 9 millions de dollars par jour - et qu'il éliminait près d'un millier de combattants de l'organisation chaque mois.

Si cela s'avère exact, cela ne semble toutefois guère avoir d'effet sur l'organisation « Etat islamique », qui semble conserver ses capacités d'action, malgré plus de 10 000 pertes dans ses rangs.

Cela est sans doute du au fait que les Etats-Unis et leurs alliés européens et moyen-orientaux poursuivent et accélèrent même la formation et l'équipement des djihadistes syriens pour parvenir au renversement de Bachar El-Assad.

Leur regroupement, sous le nouveau nom de « L'Armée de la conquête » n'est qu'un leurre.

Pour l'essentiel, il s'agit toujours des terroristes de Jabat Al-Nosra, la branche locale d'Al-Qaïda, groupe contre lequel l'Occident est toujours sensé lutter.

Des officiels américains ont reconnu que la CIA avait, depuis le début des événements en Syrie (2011), entrainé et équipé plus de 10 000 hommes dans des camps d'entrainement en Jordanie.

L'agence leur fournit également des renseignements afin de monter des opérations et les approvisionne constamment en armes et en munitions, ne semblant pas avoir tiré les leçons des années précédentes où de nombreux groupes de combattants qu'elle a formé ont rejoint les rangs des djihadistes et de Daesh.

Finalement, seul l'Iran semble attaché à lutter efficacement contre Daesh, même si cette attitude n'est pas dénuée d'arrières-pensées.


Téhéran est le principal allié du régime syrien, auquel il fournit un soutien financier et militaire important.

Ses troupes sont engagées en Irak et en Syrie, où elles combattent directement ou encadrent des milices locales, lesquelles se révèlent nettement plus combattives que l'armée régulière de Bagdad.

Néanmoins, la coordination entre Iraniens et Américains est quasiment nulle et ne permet pas d'améliorer l'efficacité des opérations.

Le président iranien Hassan Rohani a fustigé en juin les erreurs de calcul des Etats appuyant la rébellion syrienne et affirmé que son pays soutiendrait le régime de Bachar al-Assad jusqu'à la fin.

Téhéran considère les rebelles comme des terroristes et accuse les pays occidentaux, la Turquie et les pays du Golfe de financer aussi bien l'organisation « Etat islamique » que Jabat Al-Nosra, afin d'atteindre leurs objectifs régionaux.

Mais après quatre ans de résistance et de persévérance, l'Iran considère que les plans des ennemis de la Syrie, qui pensaient venir à bout de ce pays en quelques mois, se sont effondrés.

La navrante attitude française

L'aviation française a procédé à 135 frappes contre Daesh en Irak, entre le 19 septembre 2014 et le 27 mai 2015 (dernier bilan disponible). Ces tirs ont permis la destruction de 202 objectifs selon l'état-major des armées.

Au total, ce sont 874 missions qui ont été conduites en Irak, depuis le début des opérations (bombardements, reconnaissance armée, renseignement dans la profondeur et ravitaillement en vol).

Ces missions relève de l'armée de l'air - déployée sur deux bases, en Jordanie et aux Emirats arabes unis - et de la marine, qui a dépêché le porte-avions Charles-de-Gaulle, dans le golfe Persique.

La participation française aux frappes représente un peu moins de 5% du total en Irak, car Paris n'a pas souhaité intervenir contre des cibles situées en Syrie.

C'est dire le côté plus que symbolique de notre action.

Dès lors, quel est notre objectif ?

Comme le rappelle le colonel Michel Goya, « S'il s'agit de détruire les organisations djihadistes, soyons réalistes c'est hors de portée la France car cela supposerait d'agir, à l'intérieur même des frontières de pays arabes pour s'attaquer à des causes politiques, économiques, sociales et idéologiques profondes sur lesquelles nous avons peu de prises directes  

Nous pouvons, en liaison ou non avec des forces étrangères, porter des coups, affaiblir, détruire des bases, éventuellement des réseaux mais il ne s'agit que de coupures de têtes d'hydre[4] ». Aussi convient-il de reconnaître que notre action est une contribution plus que marginale à la coalition et d'une efficacité quasi nulle.

Notre politique n'est qu'un amas de contradictions.

D'une part, nous nous sommes engagés pour lutter contre l'organisation « Etat islamique », mais continuons à soutenir la branche d'Al-Qaïda en Syrie et sommes alliés de deux monarchies islamistes aux valeurs diamétralement opposées aux nôtres.

Comment pouvons-nous espérer lutter efficacement contre le terrorisme qui frappe notre territoire alors même que notre opposition aveugle à Bachar El-Assad a conduit certains de nos compatriotes dérangés à rejoindre les rangs des djihadistes contre le régime syrien ?

De même, comment Hollande  clown  a-t-il pu évoquer, en mai 2015, les méfaits de l'esclavage aux Antilles et en Haïti, alors même qu'il arrivait directement de Ryad où il n'en n'a pas dit un mot, alors que ce pays reste l'un des derniers à autoriser et à pratiquer l'esclavage et est l'un des régimes les plus répressifs de la planète ?

C'est consternant, mais ce n'est pas là la première contradiction du locataire de l'Elysée.


D'autre part, nous manquons cruellement de moyens - notamment aériens - afin d'agir au Sahel contre les djihadistes.

Pourtant, nous dispersons nos forces partout dans le monde.

Nul doute que les 135 frappes aériennes conduites en Irak auraient eu un effet bien plus significatif si elles étaient intervenues en appui de nos forces déployées dans l'espace sahélo-saharien.

Nos moyens étant ce qu'ils sont, il paraitrait plus opportun de les concentrer sur un théâtre où l'action de nos forces peut encore avoir des effets concrets sur la situation locale.

Mais nous semblons ignorer ce principe stratégique élémentaire.

********************************************************

En dépit du danger qu'ils représentent, des crimes odieux qu'ils perpétuent ou commanditent et de la propagande qu'ils répandent partout dans le monde, les djihadistes de l'organisation « Etat islamique » sont loin de ne connaître que des succès.

Malgré une communication ronflante vantant leurs victoires, leurs échecs sont nombreux : ils ne sont pas parvenus à s'emparer de Bagdad ou du Kurdistan, malgré les divisions importantes au sein des Kurdes[5], ni à renverser Bachar El-Assad.

Surtout, depuis l'été 2014, l'expansion territoriale de Daesh est interrompue. L'organisation perd désormais autant de terrain qu'elle en conquiert. Si les frappes et les raids de commandos occidentaux et iraniens contre elle n'ont pas permis de la faire reculer, ils sont cependant parvenus à la contenir.

Toutefois, force est de constater l'efficacité très relative des actions conduites contre l' « Etat islamique ».

Aucun effet concret ne pourra être obtenu tant que les frontières de l'espace qu'il contrôle ne seront pas hermétiquement fermées ; tant que les pays arabes voisins aideront ou laisseront certains de leurs ressortissants financer ou rejoindre Daesh ; et tant que les services spéciaux occidentaux et arabes soutiendront les autres formations djihadistes en Syrie.

Au vu de la situation actuelle, autant dire que nous en sommes loin !

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[1] 175 chars et une dotation de 55 000 obus, 250 blindés de transport de troupes, 2000 lance roquettes AT-4... afin de détruire les véhicules américains saisis par Daesh, etc. Autant de matériels qui pourraient se retrouver entre les mains de « L'Etat islamique » au rythme où vont les choses !
[2] Le Pakistan, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Sénégal et la France - ainsi que et les Egyptiens sur le plan naval - se sont associés à cette opération à laquelle Washington a donné son feu vert.
[3] Les frappes américaines représentent à elles seules plus de 95% des opérations conduites par la coalition.
[4] Michel Goya, « Africa First », La voie de l'épée, http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/06/africa-first.html
[5] Les Kurdes sont divisés et relativement peu enclins à combattre Daesh, sauf à défendre leurs zones de peuplement. Surtout, il convient de rappeler qu'ils sont nombreux à avoir rejoint l'organisation Etat islamique et à combattre dans ses rangs. Par ailleurs, ils sont toujours en guerre avec la Turquie qui continue à les combattre afin qu'ils ne profitent pas de la situation actuelle pour s'émanciper de sa tutelle.


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Sicut-Aquila

QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? 908920120 QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Cocoye10 QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeLun 17 Aoû - 12:15

Il y a un intérêt financier Daesh revend le pétrole dont ils s'est emparé pour quasiment rien .......Ensuite ils peuvent arriver à mettre Bachar out ......C'est ce que veux l'USA déjà deux bonnes raisons , il doit y en avoir d'autres . Ensuite Bachar out ils s'en occuperont vraiment mais peut être un peu tard .
Mettre et laisser faire le chaos (l'immigration de masse en Europe en fait partie ) pour ensuite faire un nouvel ordre mondial à leur avantage .........
C'est juste mon avis je peux me tromper bien sûr .
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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeLun 17 Aoû - 13:44

Je viens de trouver un article qui colla au tien Commandoair40



« Le salafo-jihadisme est entretenu dans plusieurs pays… »

QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? 3726395272
« Le salafo-jihadisme est entretenu dans plusieurs pays… »
Entretien avec
Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
 
Propos recueillis par Salima Tlemçani pour le journal El Watan 
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Nous reproduisons l’entretien accordé par Richard Labévière au quotidien algérien El-Watan durant la conférence d’Alger sur « la dé-radicalisation », les 22 et 23 juillet derniers. Propos recueillis par Salima Tlemçani. Nous nous sommes permis de reprendre quelques erreurs de transcription qui altéraient la compréhension générale.


Spécialiste du financement du terrorisme islamiste,  Richard Labévière, rédacteur en chef du magazine en ligne prochetmoyen-orient.ch, dénonce « la naïveté, le machiavélisme ou l’hypocrisie » de certains Etats comme la Suisse ou la France, qui recyclent d’anciens membres du GIA (Groupes islamiques armés). Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il espère casser les faux-fuyants  du politiquement correct des Nations unies et parler carrément de « takfirisme », de déviation de l’Islam, d’Islam radical salafo-jihadiste, entretenus par certains pays qui doivent être interpellés pour faire le ménage chez eux.


- El-Watan : Pourquoi, après tant de victimes, on continue à parler d’extrémisme violent au lieu de terrorisme ? A-t-on peur d’identifier le mal et ses causes ?


Richard Labévière : Nous sommes face aux faux-fuyants sémantiques du politiquement correct, liés au fonctionnement et aux contraintes formelles de ce genre de rencontres organisées sous l’égide du Conseil de sécurité de l’ONU, où l’on évite de citer nommément les pays et les responsabilités impliquées dans le phénomène terroriste. Cela débouche sur une langue de bois qui évite de « nommer un chat un chat ». Pourtant, la conférence d’Alger sur la dé-radicalisation concerne bien le terrorisme salafo-jihadiste et ses idéologies. Celles-ci nous ramènent à deux filiations principales : à la doctrine des Frères musulmans de Hassan al-Bana et Sayed Qotb, ainsi qu’à l’idéologie wahhabite, telle qu’elle est véhiculée par les médersas et les conseils d’oulémas d’Arabie Saoudite, du Qatar et l’ensemble de leurs relais internationaux… Lorsqu’on travaille sérieusement sur ces dossiers, on ne peut pas éviter d’identifier les vraies responsabilités sans nommer les Etats impliqués donc responsables de l’extension de la menace terroriste.
Les bailleurs de fonds, sur lesquels j’ai beaucoup travaillé depuis 25 ans, sont en majorité des donneurs d’ordres saoudiens, koweïtis, Emiratis, etc… Ce rappel évident ne veut pas dire qu’il faille criminaliser en bloc ces Etats. Mais, je pense qu’il faut parler vrai et nommer les idéologies et les mécanismes en cause ; remonter aux sources de financement, déconstruire leurs filiations à l’étranger, afin d’établir les chaînes de responsabilité, quitte à heurter quelques sensibilités. Le terrorisme est une technique, un mode opératoire. On ne lutte pas contre une technique et un mode opératoire, mais contre des objectifs précis et des ennemis clairement identifiés. Ce travail de traçage permet de situer les opérateurs et les organisations malfaisantes qui financent, appuient et entretiennent l’expansion du phénomène terroriste.
Il faut donc casser ce politiquement correct des Nations unies et parler plus précisément du « takfirisme », des déviations de l’Islam, d’Islam radical salafo-jihadiste entretenus par certains pays qu’il faut maintenant interpeller afin qu’ils fassent le ménage chez eux… La tenue de cette conférence, à Alger, est très importante, non pas parce que l’Algérie constitue un modèle de l’antiterrorisme, mais certainement pour sa grande expérience en la matière.
Elle s’est démenée durant les années 1985/1998, toute seule, sans appuis internationaux. Ses forces de sécurité ont combattu les précurseurs de ce que nous appelons aujourd’hui Dae’ch, puisque les GIA pratiquaient les mêmes horreurs et avaient proclamé le califat, sauf qu’à l’époque il n’y avait pas de téléphone portable, ni d’internet ; et qu’on était bien avant les attentats du 11 Septembre 2001. L’Algérie d’aujourd’hui se trouve dans un contexte géostratégique très déstabilisé depuis la guerre franco-britannique relayée par l’OTAN en Libye. Ce pays a véritablement implosé. Il est actuellement aux mains de groupes « takfiristes ». Ces derniers se sont vite redéployés en Tunisie, dans les pays de la bande sahélo-saharienne, des côtes de la Mauritanie jusqu’à la Corne de l’Afrique, avec des jonctions opérationnelless entre AQMI, Ansar Eddine, Boko Haram et les Shebab somaliens, grâce à l’argent des narcotrafiquants d’Amérique latine, qui disposent de têtes de pont aéroportuaires en Guinée Conakry, au Maroc et en Mauritanie.


El-Watan : Du Maroc jusqu’en Asie, la « politique du chaos » organisé vise la destruction d’Etats comme l’Irak, la Syrie, la Libye ou le Yémen avec l’expansion de groupes comme Dae’ch, ayant pris la succession d’Al-Qaïda et de ses héritiers Taliban en Afghanistan. Ne sommes-nous pas en présence de prestations de services négociés entre les puissants de ce monde et les groupes islamistes armés, qui apparaissent aussi bien équipés que des Etats, pour semer mort et dévastation ?


RL : Vous avez raison. Souvenez-vous, de la guerre d’Afghanistan (1979 – 1989), on estimait à 35 ou 40 000 le nombre des activistes étrangers passés dans les factions les plus extrémistes, dont la nébuleuse d’Oussama Ben Laden, le fils illégitime de la monarchie saoudienne, des Services américains et pakistanais. Dans le contexte de la Guerre froide, les Américains ont toujours utilisé l’extrémisme radical sunnite, et ce, dès l’instant où le président égyptien Nasser s’était tourné vers Moscou. Les différentes administrations américaines (républicaines et démocrates) n’ont cessé d’utiliser les Frères musulmans pour lutter contre le nationalisme arabe en Egypte, au Yémen, en Palestine, en Asie centrale et même dans le Sin-Kiang chinois....
Cette politique a culminé en Afghanistan, où les Américains ont fabriqué Ben Laden et ses émules. Après le retrait des troupes soviétiques en 1989, ils n’ont pas assuré le service après-vente et les effets induits leur sont revenus en pleine figure. L’élève s’est retourné contre ses maîtres. Le deuxième élément clef concerne l’Arabie Saoudite, partenaire stratégique des Etats-Unis depuis la signature du Pacte du Quincy (février 1945) entre Ibn Séoud (le fondateur du royaume d’Arabie saoudite) et le président Roosevelt : les Etats-Unis gèrent les premières réserves d’hydrocarbures du monde, tandis que Riyad exporte le wahhabisme jusqu’en Indonésie, en Afrique, voire en Amérique latine et en Europe.
Ce qui nous amène à cette situation d’aujourd’hui où la France, par exemple, est partie en guerre contre Bachar al-Assad pour faire plaisir au nouveau roi Salman. Les marchés d’armement avec l’Arabie Saoudite représentent quelques 35 milliards d’euros. Mieux, après les attentats du 11 Septembre 2011, les Américains ont pointé du doigt les Saoudiens, mais ils ont attendu mai 2011 pour aller tuer Ben Laden alors qu’ils connaissaient parfaitement sa villégiature pakistanaise depuis plus de cinq ans… Ils ont décidé de le tuer en mai 2011 parce qu’ils ne voulaient empêcher une jonction entre Al-Qaïda et les révoltes arabes déclenchées en janvier 2011.
Le calcul américain consistait à mettre les Frères musulmans au pouvoir partout dans les pays arabes, en Tunisie, en Egypte, etc., mais, malheureusement pour eux, cela n’a pas marché. En tout cas, l’administration Obama a décidé a ce moment de tourner la page al-Qaïda et d’utiliser le chaos en recourant à de petits groupes en Irak et ailleurs, permettant à Dae’ch de se développer et de conquérir des territoires importants en Irak et en Syrie. Lorsque les fêlés de Dae’ch ont proclamé le califat, tout le monde s’est inquiété, à commencer par les pays du Golfe. Les Saoudiens ont eu peur qu’ils ne revendiquent la gestion des Lieux saints (La Mecque et Médine).
Dae’ch est né d’une scission interne d’al-Qaïda en Syrie et en Irak. Au départ, son expansion s’est faite avec la bienveillance, sinon sous le contrôle des services américains, turcs et saoudiens. Nous sommes dans une logique d’échecs en série, mais d’échecs et de désastres prémédités. D’abord en Afghanistan avec le retour des Talibans, puis surtout avec les conséquences désastreuses de la deuxième guerre d’Irak et la chute de Bagdad du printemps 2003. Quand le proconsul américain Paul Bremer démantèle l’armée irakienne et le parti baath, il sait très bien qu’il va favoriser les divisions ethniques et contribuer à re-tribaliser, sinon détruire le grand Etat-nation arabe qu’était l’Irak. Ce faisant, il met en œuvre la prophétie d’Oded Yinon - un conseiller du ministère israélien des Affaires étrangères - qui écrivait en 1982, qu’il était dans l’intérêt stratégique d’Israël de casser les Etats-nations arabes en autant d’ethnies et de tribus qui se combattraient entre-elles. Par extension, la « fitna », jetant les Sunnites contre les minorités chi’ites constitue une véritable aubaines pour les stratèges de Washington et de Tel-Aviv : diviser pour régner…
Les attentats commis par Dae’ch, ciblant des mosquées chi’ites en Irak, en Syrie, au Pakistan ou au Koweït, illustrent parfaitement cette théorie des néoconservateurs américains, dite de l’« instabilité constructive », permettant aux Etats-Unis et à leurs alliés d’exploiter le pétrole et les richesses de ces Etats fragilisés, sinon « faillis » en toute tranquillité.


El-Watan : Pourquoi à chaque fois, comme vous le dites, l’élève dépasse le maître et les Occidentaux, notamment les Américains, n’en tirent pas les leçons ?


RL : J’ai eu l’occasion, à maintes reprises, de dire que si Dae’ch n’existait pas, il aurait fallu l’inventer. Les puissances occidentales auraient dû l’inventer… Comment expliquez-vous qu’une coalition internationale anti-Da’ech aussi importante, avec des moyens aussi colossaux, n’arrive pas à neutraliser quelque 40 000 hommes disposant de quelques blindés ? Sur le plan militaire, cela est strictement inconcevable. Pour éradiquer Dae’ch, la plupart des experts militaires savent très bien qu’il suffirait de déployer au sol un contingent d’une dizaine de milliers de forces spéciales pour engager deux ou trois confrontations définitives.
On ne le fait pas parce qu’on veut canaliser le phénomène et l’utiliser pour déstabiliser la région, pour faire fonctionner les industries militaires et maintenir un niveau de violence nécessaire aux jeux d’alliances stratégiques, afin de contenir les pays dits « méchants » comme l’Iran, la Syrie qu’on veut démanteler et le Hezbollah libanais qui, pourtant défend aujourd’hui, en première ligne, l’intégrité et la souveraineté du Liban. Nous sommes dans une logique où, d’un côté, on assiste à la démultiplication de groupes armés qui profitent des revenus des trafics de drogue, d’armes d’êtres humains, d’ivoire d’éléphants…. et, de l’autre, des réponses tactiques d’une coalition internationale hétéroclite dont les Etats membres cherchent d’abord à défendre et promouvoir leurs propres intérêts économiques et stratégiques ; le plus bel exemple étant la Turquie. Sous prétexte de lutter contre Dae’ch, ce qu’elle ne fait pas, elle en profite pour décimer les Kurdes, qui constituent pourtant les premières forces engagées au sol contre les terroristes de l’ « Etat islamique ». 
En fait, les deux sont des ennemis complémentaires. Le terrorisme est un mal nécessaire qui rapporte beaucoup d’argent. On évite soigneusement de remonter aux causes, notamment financières du terrorisme parce qu’on identifierait alors ses véritables bénéficiaires. Prenons un seul exemple très actuel : naïveté ou machiavélisme de certains Etats comme la France ou la Suisse qui recyclent d’anciens terroristes des GIA dans des ONGs, spécialisées dans la défense des droits humains et de la démocratie. A défaut d’en pleurer, c’est à mourir de rire, sinon d’indignation. En mourir, c’est souvent le cas…


El-Watan : Dans cette confrontation géostratégique d’intérêts, l’Algérie est-elle la cible ou l’alliée ?


RL : Le peuple algérien a fait face au colonialisme, à la Guerre de libération, à la décennie noire (1988/1998). Quelle histoire ! Et maintenant, elle est confrontée, presque encerclée de menaces terroristes de toutes parts. Elle n’est pas forcément un « modèle », mais sa riche expérience en la matière peut être partagée. Quand les militaires parlent de « retex » (retour d’expérience), on voit très bien que les institutions algériennes fonctionnent, l’armée fait son boulot comme elle l’a fait auparavant, non seulement pour l’intégrité et la stabilité de l’Algérie, mais pour l’ensemble des autres pays de la Méditerranée, confrontés aux flux migratoires qu’ils n’arrivent pas à juguler. Sans l’Algérie, ce sont des millions et non pas des milliers d’immigrés qui se déverseraient dans les ports européens.
Mais il est clair que l’Algérie garde l’image du front du refus et qu’elle joue le rôle d’empêcheur de tourner en rond au sein de l’OPEP et d’autres institutions internationales, notamment l’Union africaine. Dans la mesure où elle a toujours revendiqué farouchement son indépendance et sa souveraineté sur les plans régional et international, elle devient un pays gênant comme l’ont été  l’Irak, la Libye et la Syrie aujourd’hui ainsi que les autres Etats-nations du Proche-Orient n’acceptant pas le nouvel ordre géostratégique américano-israélo-saoudien. Il y a des pays arabes qualifiés - comme l’avait proclamé en son temps la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice - de « modérés », cautionnant l’agenda des néoconservateurs américains et ceux qui refusent cet alignement. L’Algérie refuse l’alignement. Elle reste perçue comme un obstacle à la mondialisation économique libérale, sauvage et mafieuse, qui, faut-il le souligner, est toujours allergique aux Etats-nations forts, indépendants et souverains.
C’est pour cela qu’on veut démanteler la Syrie, qu’on a cassé l’Irak, qu’on a coupé le Soudan en deux Etats, comme on veut scinder le Yémen ainsi qu’on l’a fait au Kosovo, devenu aujourd’hui  un micro-Etat mafieux spécialisé dans les trafics d’organes humains, d’armes et de prostituées. On veut faire des Etats confettis qui acceptent le nouvel ordre des Américains. Lors de cette conférence d’Alger, le représentant de la Russie a déclaré que la Syrie est une ligne rouge, parce que si demain Dae’ch prend le pouvoir, l’ « Etat islamique » menacera le Caucase, à nouveau la Tchétchénie, voire directement Moscou. Heureusement que face aux pays du Golfe, qui financent et sous-traitent ces politiques destructrices, il y a des Etats comme l’Algérie et la Russie qui demeurent dans des logiques stato-nationales et régaliennes.


El-Watan : Justement, ne voyez-vous pas qu’à travers cette façon d’éviter de nommer les idéologies à l’origine de cette altération de l’Islam, il y a une volonté de protéger le Qatar et l’Arabie Saoudite ?


RL : Certainement ! Mais ces pays ne sont pas uniquement responsables de la diffusion des idéologies radicales, mais aussi, comme nous le disions, du financement de l’islamisme politique et militaire. Je travaille depuis 20 ans sur les financements des groupes islamistes terroristes, mais également sur les systèmes de medersa qui, à coups de pétrodollars, ont détruit les confréries soufies pluralistes dans toute l’Afrique subsaharienne, au Niger, au Sénégal et ailleurs afin de les remplacer par le dogme wahhabite totalement étrangers aux pratiques religieuses de ces pays.
C’est là que les choses doivent être clairement dites. Cela ne se fait peut-être pas d’une manière publique, mais dans les travaux à huis clos, les représentants du Niger, de la Fédération de Russie, du Sénégal, de l’Egypte ont exprimé des inquiétudes très claires. Il y a une prise de conscience de plus en plus générale, débouchant sur non pas la recherche de modèles « clés en main » de dé-radicalisation mais sur des « retex », des retours d’expérience propices à l’échange et à des coopérations régionales et internationales. La dé-radicalisation commence par l’école et l’éducation. Il faut être tout à fait rigoureux dans la formation des différentes instances de diffusion religieuses afin d’arriver à des pratiques modérées et respectueuses de la croyance des « autres ». Cette posture se fonde sur la connaissance de l’Autre, donc sur son acceptation. Les causes de tous ces extrémismes sont, très souvent d’abord liées à l’ignorance de l’Autre…
En Afrique subsaharienne, et même en Europe, il y a un débat sur la nécessité d’une réflexion approfondie sur l’Islam. Je ne suis pas islamologue, mais je me réfère à des spécialistes, comme le grand juriste égyptien (malheureussement disparu) Al-Ashmawi qui a lutté toute sa vie contre toutes les formes d’islamismes politiques et militaires ayant pris l’Islam en otage. Il plaidait, déjà au début des années 1980, pour un profond mouvement de réforme de l’Islam à travers des outils pédagogiques et institutionnels ad hoc, prônant notamment l’apprentissage du fait religieux dans les écoles, avec des accords et des conventions de partenariat de réciprocité entre les pays, parce que, à quoi sert-il que l’Algérie, la Tunisie, la France ou d’autres pays fassent des efforts sur l’apprentissage du fait religieux, si dans le même temps, les oulémas saoudiens continuent à affirmer que la terre est plate ?


El-Watan : Ne voyez-vous pas que l’Algérie reste victime d’une incompréhension, qui date des années 1990, et qui ressurgit aujourd’hui à travers certaines réactions internationales après les attaques terroristes de Tiguentourine et plus récemment de Aïn Defla, rappellant ainsi la logique des partisans du « qui tue qui ? » ?


RL : Je crois qu’il y a quand même une certaine évolution. Les anthropologues et les experts les plus sérieux ont tordu le cou à cette monstrueuse propagande, aux impostures intellectuelles et politiques du « qui tue qui ? ». Il y a quand même eu, rétrospectivement, une condamnation unanime de cette propagande, notamment en France, en Allemagne, en Suisse et même certains pays du Golfe, même si - nous le disions à propos des ONGs -, ces pays n’en n’ont pas tirer toutes les conséquences !


El-Watan : La Jordanie et le Bahreïn…


RL : Oui, les deux ont condamné les derniers attentats. Il est décevant de constater, néanmoins, que les pays arabes, surtout la Ligue arabe, n’assurent que le service minimum quand il s’agit de réagir aux attentats commis en Algérie. Mais quand le président du Sénat suisse tresse les louanges de la lutte antiterroriste, que le président Hollande loue les relations franco-algériennes en matière de lutte antiterroriste, que les Allemands voire les Britanniques, reconnaissent le rôle important joué par l’Algérie dans le même domaine, je pense que votre pays a fait un progrès considérable.
C’est vrai qu’il y a toujours cette réticence à son égard à cause de ses positions qui l’honorent face aux crises du Yémen, d’Irak, de Libye et de Syrie. Mais ses efforts diplomatiques dans le règlement pacifique des crises, comme celles du Mali, de Libye, du conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie, forcent le respect et une certaine reconnaissance internationale.
L’Algérie n’est pas sur la ligne américano-saoudo-israélienne. Elle gêne par sa tradition de la défense des indépendances nationales, notamment sur la Palestine, la Syrie et les autres crises proche-orientales. Ce qui la rend suspecte aux yeux de tous les pays qui ont décidé de s’aligner sur cet agenda américano-saoudo-israélien. Cet alignement a pour centralité le conflit israélo-palestinien et le règlement de la guerre en Irak et la Syrie. Nous sommes dans une logique de confrontation de deux camps, occidentalo-saoudo-israélien, et celui d’un front du refus représenté par l’Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais ainsi que les nationalistes qui soutiennent la cause palestinienne.


El-Watan : Comment expliquer que les Algériens soient peu nombreux dans les rangs de Dae’ch, alors qu’ils constituaient le contingent le plus important au sein d’al-Qaïda  ?


RL : On peut identifier trois facteurs qui expliquent ce fait. Le premier est que chaque famille algérienne garde en mémoire l’histoire extrêmement douloureuse des années 1990. Le peuple algérien a eu cette maturité du malheur qui fait qu’aujourd’hui, ses enfants ne rêvent plus du jihad en Irak ou en Syrie, parce qu’ils en connaissent les impostures spirituelles et idéologiques. Le deuxième facteur est lié au fonctionnement des institutions de l’Etat algérien. Que l’on soit d’accord ou non avec la situation politique interne, il y a une réalité que personne ne peut nier. Les institutions fonctionnent.
L’Algérie a tenu le coup seule durant dix ans, sans l’appui de la communauté internationale, et aujourd’hui elle continue à le faire en déployant ses moyens militaires et diplomatiques et cela force, on l’a dit, une certaine reconnaissance, voire une admiration certaine. Le troisième facteur nous ramène aux fondamentaux à l’héritage de la Révolution nationale de l’indépendance de l’Algérie. En Syrie par exemple, la communauté algérienne est suspectée d’être l’alliée de l’Etat syrien et du baathisme mais aussi pour avoir une conception nationale qui est contradictoire avec la oumma. Pour moi, ce sont les trois raisons qui font que les Algériens soient peu présents dans les rangs de Dae’ch. On ne sort pas indemne de ce que vous aviez subi durant les années 1990 sans un minimum de mémoire et de maturité politique.


El Watan : L’armée algérienne a fait son travail, même si ce travail doit être mieux relayé par les médias, les mosquées, les écoles, etc. De nombreux spécialistes disent que l’intégrisme, qui constitue la matrice de l’extrémisme violent, est là et n’a pas été vaincu comme l’a été le terrorisme. N’y a-t-il pas de risque de retour vers les années de violence ?


RL : Je reste très confiant par rapport aux capacités institutionnelles algériennes, même s’il y a des difficultés à gérer l’avenir et à trouver des solutions aux nouveaux défis. L’Algérie est aujourd’hui fragilisée économiquement à cause de la politique de bas prix du baril de pétrole, imposée par l’Arabie Saoudite pour mettre en difficulté ses ennemis géopolitiques membres de l’Opep, à savoir le Venezuela, la Russie et l’Algérie.


El Watan : Voulez-vous dire que la baisse des prix du pétrole est une politique de sanction?


RL : C’est une manière de sanctionner les pays qui ne sont pas sur la ligne de la mondialisation économique vue par les Etats-Unis, les pays du Golfe et Israël. On crée un contexte économique qui défavorise l’Algérie, on attise certaines revendications sociales comme celles liées au gaz de schiste par exemple, ou encore on pousse à la confrontation communautaire, comme cela s’est passé à Ghardaïa, on aide à faire remonter des groupes islamistes du sud du pays, etc. En fait, on fait tout pour que plusieurs problèmes entrent en convergence et fragilisent l’Algérie. Cependant, je reste très confiant quant à la solidité des institutions du pays et de son armée pour faire face à ces situations construites.


El-Watan : Le fait que nous soyons entourés par des pays pourvoyeurs d’éléments de Dae’ch ne suscite-t-il pas le risque d’implantation de cette nébuleuse terroriste ?


Le trio Sarkozy-Cameron-Obama n’a pas pris conscience des conséquences de la guerre qu’il a menée en Libye, suscitant une implosion politique de ce pays immense. Rappelez-vous, l’Union africaine était en discussion avec les Libyens. Elle était sur le point d’arriver à une sortie de crise en faisant évoluer les positions d’El Gueddafi. Mais la France et la Grande-Bretagne ont décidé d’intervenir et d’outrepasser la résolution 1973 de l’ONU. A ce jour, ces pays n’ont pas encore fait leur mea culpa à propos du chaos qu’ils ont créé dans ce pays.
La grande force de l’Algérie, c’est sa stabilité. Si elle sombre, ce ne sont pas des milliers mais des millions de migrants qui vont se déverser en Europe. Cela est un atout essentiel. Il ne s’agit pas de culpabiliser seulement les pays européens qui n’accueillent pas suffisamment le flux migratoire, mais aussi les politiques au Nord, qui n’ont pas eu le courage de dire ou de provoquer une réunion internationale tripartite : Union européenne-Union africaine-Ligue arabe et de faire en sorte que les millions de dollars versés par l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe, aux medersas du Niger jusqu’au Sénégal, servent au développement local de ces régions afin de fixer les population locales et de lutter contre l’émigration clandestine. L’Algérie se trouve dans cette intersection-clé du dispositif.


El-Watan : Ces préoccupations ont-elles été soulignées lors de cette conférence d’Alger ?

RL : Oui, il y a eu des interventions très pertinentes, y compris de la part de l’UE, et cela a suscité des réactions du Niger, du Sénégal et de la Russie qui ont exprimé des inquiétudes locales, mais aussi la nécessité d’échange des expériences et une réponse globale à une lutte réelle contre Dae’ch et les nouvelles formes de violence terroriste. La finalité du terrorisme, on ne le dit pas souvent, est de faire de l’argent. S’il s’étend et reconduit ses canaux, c’est parce que nous n’étudions pas suffisamment les connexions du crime organisé, des grands cartels de cocaïne et des trafiquants d’ivoire d’éléphant qui évoluent en Afrique subsaharienne. Leur principal objectif est de faire de l’argent sous couvert de défense de l’Islam… Il s’agit de déconstruire cette imposture !


Propos recueillis Salima Tlemçani, journaliste, El-Watan
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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeLun 17 Aoû - 18:46

Merci Lili ,

Je vais lire a tête reposée .

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeLun 17 Aoû - 19:37

Le post sur la montée de Daech et très bien situé dans le temps et dans l'espace ! il est vrai que avec la disparition de pas mal de chefs de Daech, une formation doit être faite pour de futur chefs pure et dur !!
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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeLun 17 Aoû - 22:26

Bel exposé : merci Lili  QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? 926774

J'ai tout de même de gros doutes , concernant l'algérie .

Comme de la Tunisie et encore plus du Maroc .

Bon , nous arrivons toujours au dernier mot(magique) le "Fric"

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeMar 18 Aoû - 9:24

Bien voilà le fric comme je disais dans ma première courte réponse . Le reste n'est que littérature comme on dit .
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MessageSujet: Re: QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ?   QUI CHERCHE VRAIMENT À LUTTER CONTRE DAESH ? Icon_minitimeMar 18 Aoû - 16:19

Il est vrai que sans argent ? il y a longtemps que Daech n'existerait plus, et malgré la religion démoniaque qu'ils veulent en faire ...Le fric coule à flot !! alors pourquoi, aux fous de ne pas y croire puisqu'ils sont sollicités de toute part et même des ricains nos maîtres maçonniques plus fous que Daech, , voulant faire exterminer une partie de la planète pour après engranger encore plus de fric ....
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