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 Odette Rousseau-Balési .

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MessageSujet: Odette Rousseau-Balési .   Odette Rousseau-Balési . Icon_minitimeVen Oct 17 2014, 16:55

Odette Rousseau-Balési . 2954986594   Odette Rousseau-Balési . 908920120  Odette Rousseau  Odette Rousseau-Balési . 908920120   Odette Rousseau-Balési . 2954986594

Odette Rousseau-Balési . Odette10

Odette Rousseau-Balési, née en 1927 à Saïgon et morte le 7 décembre 2012, est une parachutiste française, militaire de formation après avoir obtenu une licence de français.

Biographie

Odette Rousseau débuta dans cette discipline en 1950 à Saint-Yan au centre de formation au pilotage de l'École nationale de l'aviation civile (ÉNAC), âgée de 23 ans, obtenant son diplôme d'instructeur quatre ans plus tard, et le brevet militaire (fait extrêmement rare à l'époque) encore une année après.

Elle exerça par la suite son activité professionnelle aux centres de Gisy-les-Nobles et de Romilly-sur-Seine.

Le 25 août 1955, elle tenta de battre le record du monde de chute libre d'un saut à près de 8200 mètres d'altitude (8198,30 mètres très exactement après corrections) avec ouverture de parachute à 408 mètres du sol, record détenu alors par la russe A.K Sultanova depuis 1952, en sautant d'un avion Nord 2501 prêté par l'armée de l'air française, qui décolla du CEV de Brétigny.

Après une chute dans l'Yonne où elle faillit mourir noyée (repêchée in extremis par le batelier de la Jeanne d'Arc), le record ne fut pas homologué, mais la "Meilleure performance mondiale féminine de chute libre" fut retenue car le barographe donna une fin de courbe de saut incorrecte.

De 1966 à 1986, elle occupa la fonction de rapporteur technique à la Commission parachutiste de la Fédération aéronautique internationale (F.A.I.), de 1967 à 1982 celle de secrétaire technique à la Commission Internationale de Parachutisme (C.I.P.), et elle travailla également au Ministère des Transports français jusqu'en 1996.

Le magazine Aviation Magazine International n°148 du 1er septembre 1955 lui consacra un dossier intitulé Odette Rousseau : plus de 8 km. en chute libre !.

Distinctions

Officière de la Légion d’honneur (1996)
Médaille de l’Aéronautique (au titre des Armées)
Compagnon d’honneur de la F.A.I.

Odette Rousseau-Balési, Pionnière d’une vie en l’air


Odette Rousseau-Balési . Odette12

La vie d'Odette Rousseau-Balési est un roman.

Ses performances dans une discipline dont elle est l'une des pionnières, le saut en chute libre, l'inscrivent dans la droite lignée des grandes sportives françaises du XXème siècle, de Suzanne Lenglen à Colette Besson.

Retour sur la carrière d'une femme qui a dévoué sa vie à sa passion.

25 août 1955.

L’altimètre du Nord Atlas 2501 de l’Armée de l’Air indique 8721 mètres, lorsque Odette Rousseau-Balési, 28 ans, s’extrait de l’avion pour tenter d'effacer des tablettes la Russe A.K Sultanova, détentrice du record du monde du saut en chute libre depuis 1952.

170 secondes.

C'est le temps qu'elle mettra pour accomplir une descente de plus de 8000 mètres.

La jeune femme qui a fait ses débuts à Saint-Yan, en Saône-et-Loire, s’apprête alors à entrer dans l’histoire du parachutisme.

La chute se fait sans embarras.

408 mètres du sol, elle ouvre son parachute et passe à 8 mètres de la disqualification (fixée à 400 mètres).

Autant dire à un cheveu.

L’atterrissage en revanche est lui, beaucoup plus mouvementé.

Odette Rousseau-Balési, qui avait obtenu la même année le brevet militaire de parachutiste, ne se pose pas à l'endroit escompté.

C'est l'Yonne et ses eaux qui pullulent de plantes aquatiques qui sera son terrain d'atterrissage.

Alors qu’elle ne sait pas nager et que son barda l'empêche de procéder à tout mouvement, elle est finalement hissée dans une barque.

Après quelques révisions, son record du monde de chute libre est fixé à 8200 mètres.

Les 7200 mètres établis par la Soviétique trois ans plus tôt sont battus.

Si ce record reste son meilleur souvenir de parachutiste, sa carrière ne se résume pas à cet incroyable exploit.

Sa vie est un roman, bien qu'elle en déteste le genre :

« Je préfère la réalité aux histoires inventées. La vie reste la meilleure histoire que l’on peut imaginer. »

L'Indochine pour point de départ.

La vie d’Odette Rousseau-Balési commence en Indochine.

Elle naît à Saigon, la capitale de l’ancienne colonie française, à la fin des années 1920.

Son père, ingénieur, lui construit un petit avion sans savoir que le passe-temps favori de sa fille sera d’en sauter.

Le premier contact d’Odette avec les parachutistes a lieu pendant la guerre d’Indochine.

Elle rencontre les hommes du général Leclerc, le héros de la France Libre.

Elle ne le sait pas encore, mais l’un d’eux deviendra son mari.

Avant, elle poursuit ses études en France métropolitaine où elle obtient une licence de français.

Elle aimerait alors découvrir les joies du parachutisme, mais, à l'aube des guerres d'indépendances, cette discipline est encore la chasse gardée des militaires.

Odette fait alors la découverte qui va changer sa vie.

À un coin de rue, elle aperçoit une affiche qui invite à un baptême de parachutisme.

Nous sommes alors en 1950 et, après avoir fait quelques sauts du haut d’une tour installée à Choisy, près de Paris, la jeune femme va effectuer à Saint-Yan son premier saut en parachute.

Ce village de Bourgogne et ses quelques 900 âmes est à l'époque l'un des premiers centres de formation au pilotage de l'École Nationale de l'Aviation Civile en France.

Ses parents, restés en Indochine, ne connaissent alors rien de ses activités…

Ils apprennent la nouvelle par… Paris-Match qui publie un article consacré à l’étudiante intrépide.

« Mon père était très fier, tandis que ma mère désapprouvait cette pratique, elle ne voulait pas que je devienne une ‘saltimbanque’ ».

Rapidement, elle découvre la compétition et participe au 1er championnat de France, en 1953.

Odette est, avec Monique Laroche l’une des seules femmes à y participer.

Un peu plus tard, elle fait la connaissance d’Albert Gaulard, lors d’un stage à Creil.

Il sera son pilote de tous les bons coups.

En 1954, Odette obtient son brevet d’instructeur d’État (n°18) lors d’un stage à Biscarosse et se marie avec Vincent Balési, président de la Commission Internationale de Parachutisme (CIP) de 1951 à 1966.

Son brevet d’instructeur en poche, Odette Rousseau-Balési exerce ses talents en sillonnant la France.

Elle est d'abord dans l’Yonne, puis au centre parachutiste d’Ile-de-France, à Gisy-les-Nobles, dirigé par Albert Gaulard.

C’est là-bas qu’elle a l’idée de sa folle tentative de record du monde.

« En lisant des livres sur le parachutisme, j’ai pris connaissance de ce record du monde de chute libre et j’ai eu envie de le battre », explique-t-elle, naturellement.

« J’aime bien aller au bout des choses », poursuit Odette, devenue légende vivante du milieu.

C’est par l’intermédiaire d’un membre du cabinet du ministre de la Défense d’alors, Pierre Koenig, maréchal de France, qu’elle a la possibilité d’essayer de battre le record de Sultanova.

Le Centre d’essais en vol de Brétigny-sur-Orge sera son terrain d'entraînement.

« Je me demande souvent comment j’ai pu faire ça. C’était vraiment fou. », confesse-t-elle, les yeux pétillants.

Pour sa performance, elle se voit décerner, à titre honorifique, le brevet militaire de parachutisme, fait rarissime pour une femme.

Mais, son record ne tient pas.

L'année suivante, il est battu par une autre Soviétique, Valentina Lentonov.

Qu’importe, Odette a connu l’aboutissement physique de sa pratique.

Pour elle, commence une autre carrière à la Fédération Aéronautique Internationale (FAI), qui la rend tout aussi fière, aujourd’hui encore.

Elle est élue à la Compagnie Indochinoise Parachutiste (CIP) en 1967, au poste de secrétaire technique, et ce jusqu’en 1982.

Elle concilie ainsi sa passion et son travail au Ministère des Transports, qu’elle ne quittera qu’en 1996, date à laquelle elle est faite officière de la Légion d’Honneur.

"Nous étions les vrais pionniers".

À 80 ans passés, Odette Rousseau-Balési, revendique le titre de pionnière :

« Nous étions les vrais pionniers. Nous devions tout inventer. La chute libre n’en était qu’a ses premiers balbutiements », explique-t-elle.

Pour elle, la vraie révolution, c’est l’apprentissage des techniques de la chute libre.

Si les paras d’aujourd’hui peuvent réaliser toutes sortes de figures, c’est grâce aux enseignements des pionniers.

Ils améliorent la pratique, mais ne créent pas.

Odette tient également à rappeler certains principes :

« Ils me semblent que nous étions davantage conscients du danger qu’aujourd’hui.

Les conditions de sauts n’étaient pas aussi optimales qu’à l’heure actuelle, ainsi on gardait à l’esprit les risques d’un saut.

Aujourd’hui, le parachutisme est devenu est véritable sport de loisirs, mais la vigilance et la rigueur doivent rester de mise ». avertit-elle d'une voix qui est celle de la sagesse.

Puis, balayant d'un seul geste l'ensemble de son parcours, elle conclut :

« L’aboutissement de ma carrière reste tout de même la nomination en tant que compagnon d’honneur à vie de la FAI.

Je suis devenue une référence morale.

J’espère que mes parents, là où ils sont, sont fiers de mon parcours ».

On n’en doute pas.

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Odette Rousseau-Balési . 2997794832  Odette Rousseau-Balési . 3031951924  Odette Rousseau-Balési . 1201430414  Odette Rousseau-Balési . 2196632332  



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MessageSujet: Re: Odette Rousseau-Balési .   Odette Rousseau-Balési . Icon_minitimeVen Oct 17 2014, 18:41

Bonjour,
La tour où elle s'est initiée, était située à PARIS, porte de Choisy.
Beaucoup de jeunes scouts de la région parisienne ont, dans les années 50, obtenu un badge de Para
après avoir effectué 5 sauts de la tour.
Pour la plupart, ça a été le début d'une pratique, militaire ou civile(ou les 2...)
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MessageSujet: Re: Odette Rousseau-Balési .   Odette Rousseau-Balési . Icon_minitimeVen Oct 17 2014, 18:56

Merci Gipège pour cette précision

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MessageSujet: Re: Odette Rousseau-Balési .   Odette Rousseau-Balési . Icon_minitimeSam Oct 18 2014, 14:08

Bonjour,

Une grande dame!Merci pour cet article!
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MessageSujet: Re: Odette Rousseau-Balési .   Odette Rousseau-Balési . Icon_minitime

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