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 Les Forces Aériennes Françaises Libres

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MessageSujet: Les Forces Aériennes Françaises Libres   Les Forces Aériennes Françaises Libres Icon_minitimeJeu Aoû 07 2014, 11:14

 Les Forces Aériennes Françaises Libres 908920120 Les Forces Aériennes Françaises Libres Les Forces Aériennes Françaises Libres 908920120     

Les Forces Aériennes Françaises Libres Previe10
     
Les Forces aériennes françaises libres sont assez méconnues.

Si, numériquement, elles ont représentées peu de choses, elles ont eu, qualitativement, une importance hors de proportion avec le nombre de pilotes qui se sont battus.

Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1940, un avion de bombardement Wellington, de la Royal Air Force bombardait la Ruhr.

Il était piloté par un équipage français : le lieutenant Roque, le lieutenant Jacob et le sergent Morel. Ainsi, venaient de naître les Forces aériennes françaises libres.

Dans l'histoire de notre pays, peu de choses sont comparables à la grande aventure de la France Libre.

Le titre de Français libres, parce que nous le considérons comme un titre et comme un honneur, a été défini au Journal officiel du 5 novembre 1945 par l'ordonnance 45-2718 du 2 novembre 1945.

Cette ordonnance indique que seuls les engagés enregistrés avant le 8 novembre 1942 - c'est-à-dire avant le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord — ont droit à ce titre merveilleux.

La Russie, l'Angleterre, les Etats-Unis, la Chine représentaient à l'époque des millions d'hommes, des dizaines de milliers d'aviateurs.

La Royal Air Force à elle seule a compté 45 000 aviateurs tués pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'ensemble des forces navales, terrestres et maritimes de la France libre représentait un peu moins de 60 000 hommes au moment du débarquement en Afrique du Nord.

Pourtant, à San Francisco, au moment où se sont créées les Nations-Unies, la France s'est retrouvée à égalité de droits avec la Chine, l'URSS, l'Angleterre et les Etats-Unis.

Grâce au général de Gaulle, nous avons eu le privilège de pouvoir nous battre pour la France sous l'uniforme français, sous le drapeau français.

Nous étions les seuls, car les Tchèques, les Polonais, les Belges ou les Hollandais, toutes les forces alliées qui servaient dans ou avec la Royal Air Force en Angleterre portaient l'uniforme anglais, avec simplement sur l'épaule, l'indication de leur nationalité.

Lors de la campagne de mai-juin 1940, l'aviation française s'est battue ; elle s'est même très bien battue.

Dans le désordre incroyable que fut cette campagne de 1940, les aviateurs français ont abattu un millier d'avions allemands et fait 700 prisonniers, dont le fameux aviateur allemand Mölders.

Cela explique peut-être que si peu d'aviateurs nous aient rejoint, cela explique peut- être aussi le déroulement de la bataille d'Angleterre.

Lorsque le maréchal de l'Air Park fait décoller sa dernière escadrille, il n'a plus un avion en réserve.

Ce jour-là, les quelques 500 Messerschmitt 109 et les 500 bombardiers abattus pendant la campagne de France auraient pu faire changer le cours de la bataille.

Comme l'a dit un jour Churchill à de Gaulle : « Cette bataille d'Angleterre est quand même quelque chose d'extraordinaire : nous l'avons gagné car nous ne savions pas que nous l'avions perdue et les Allemands l'ont perdue parce qu'ils ne savaient pas qu'ils l'avaient gagnée. »

C'est la stricte réalité.


Le Grand Condé disait :

« On gagne les grandes batailles avec de petites armées. »

Il n'avait pas tort.

Lorsque Henry V d'Angleterre débarque en France en 1415 avec 35 000 hommes dont 8 000 archers, gagne la bataille d'Azincourt où 4 500 chevaliers français sont tués, il occupe les deux-tiers de la France.

Alors arrive une petite paysanne, qui avec 5 000 hommes dépenaillés, mal armés, deux ou trois hommes de guerre rosse les Anglais, prend le timide dauphin, l'emmène à Reims, le fait couronner roi de France et fait renaître le pays.

Le général de Gaulle et les Forces françaises libres ont joué ce rôle- là.

Le général Christienne a écrit :

« Les pilotes des FAFL, semblables en de nombreux points aux autres Français libres, animés d'une motivation patriotique évidente, ardents à vouloir se battre, doivent cependant être classés à part dans la France libre. Leur mode de combat, sa continuité, son intensité, les risques majeurs qu'ils courent, en font une population très particulière, très jeune, se battant très tôt et se battant constamment. »

En effet nous nous sommes battus du commencement à la fin.

Il y eut 1019 engagés FAFL qui comprenaient des pilotes, des navigateurs, des mécaniciens, des mitrailleurs et des paras.

Quelques «clandestins» comme le docteur Bercault et Pierre Louis-Dreyfus se joignirent au groupe.

Il y avait 604 personnels navigants (pilotes, navigateurs, mitrailleurs) dont 412 furent tués.

Sur les 215 SAS et paras, 22 sont sortis vivants des opérations de Crète, de Libye, de Bretagne et d'Arnhem.

Sur les 287 pilotes au numéro de matricule 30 000, 132 ont été tués avant le débarque ment, 19 ont été faits prisonniers, 74 sont tombés entre juin 1944 et le 8 mai 1945, 6 ont été faits prisonniers. 24 prisonniers sur 25 sont rentrés, sauf Scheidhauer, qui a été assassiné par les SS au moment de la grande évasion du camp de Sagan (Il a été rattrapé à la frontière suisse et les SS l'ont exécuté sur place).

En ce qui concerne Normandie-Niemen, les opérations ont commencé le 1er avril.

En quatre mois, sur les 20 premiers aviateurs, il ne restait que quatre : Albert, Roland de La Poype, André et Risso.

Autre exemple : sur les 16 personnes de l'école de pilotage 25 qui tentaient de gagner l'Angleterre, 15 ont été condamnées à mort par le Conseil de guerre après que leur bateau ait été ramené en France par une vedette de la Kriegsmarine qui l'avait rattrapé.

Les Allemands ont refusé d'exécuter Maurice Guéret qui n'avait que 16 ans et qui demandait à être exécuté avec son frère.

Dernier exemple : le colonel Pijeaud, qui fut le premier commandant des Forces aériennes françaises libres et qui a été remplacé par le général Vallin, a été descendu en Libye par un Messerschmitt 101 alors qu'il pilotait un Blenheim : affreusement brûlé, aveugle, il a tenté de fuir dans le désert, retrouvé par une patrouille anglaise, il est mort à l'hôpital du Caire quelques jours plus tard ; son épouse, arrêtée en France, a été déportée par les Allemands et est morte à Ravensbrück le 13 décembre 1943, laissant deux orphelins dont le général de Gaulle s'est occupé personnellement.

Il y avait trois escadrons français : deux escadrons de chasse, Alsace et Ile-de-France et un escadron de bombardement : le groupe Lorraine.

Ce groupe a été une unité extraordinaire puisqu'elle était composée de gens comme François Sommer, Pierre Louis-Dreyfus, Romain Gary, Pierre Mendès France.

Elle était commandée par le général Fourquet.

Cette unité d'élite a eu de très fortes pertes : le 4 août 1944, par exemple, 8 avions ont effectué une mission de nuit en rase-motte, 6 ont été abattus.

En plus de ces unités, des Français étaient répartis dans un grand nombre d'unités anglaises.

Le 91 Squadron, où il y a eu Maridor et Andrieux, était spécialisé dans les reconnaissances au ras de la Manche et éventuellement les attaques de bateaux.

La 615, où sont passés Mouchotte et tant d'autres ; la 501 où est passé Furst ; la 602, où sont passés Roland de La Poype, Bordas, moi-même, Jacques Remlinger, le capitaine Aubertin ; la 198, de typhoon, qui a été commandée par Ezanno et qui a participé à l'écrasement de la contre-offensive de Mortain.

Les typhoons ont écrasé les deux puis les cinq divisions blindées allemandes engagées dans ce combat.

Au bout de 7 jours, les Allemands avaient perdu plus de 200 chars.

Le premier de tous, notre grand héros fut Max Guedj, le commandant Maurice.

Maurice à commandé une escadre de Mosquitos qui a fait toute la guerre.

Il a été tué le 14 janvier 1945 dans un fjord de Norvège en attaquant un pétrolier allemand.

La RAF a mis les drapeaux en berne le jour de sa disparition.

Max Guedj fut notre grand exemple et le plus grand héros de notre aviation dans cette guerre.

Il y eut aussi Livry-Level qui s'était rajeuni de 15 ans pour pouvoir s'engager.

C'était un personnage extraordinaire, adoré de tous.

Il était le navigateur du grand Pickart.

La seule fois où il n'a pas été navigateur de Pickart, fut le jour de l'opération de la prison d'Amiens où Pickart trouva le mort.

Livry- Level a participé à l'attaque du quartier-général de la Gestapo à Copenhague, aux missions les plus incroyables...

Je ne vous dirai pas quel était son âge à l'époque mais je tiens à vous dire que ce n'était pas un perdreau de l'année : il était indestructible.

Il y eut également Morlaix.

Il a remporté 20 victoires et a été classé dans les dix premiers pilotes alliés (y compris les Américains).

Il a été tué aussitôt après la guerre.

Livry-Level, Morlaix et Max Guedj réunissaient à eux trois, quatre DSO (Guedj en avait deux), qui est la plus haute décoration militaire anglaise après la Victoria Cross qui n'est jamais décernée à un étranger, et six DFC.

C'était très exceptionnel.

Des histoires plus gaies ont aussi jalonnées l'histoire des FAFL.

Ainsi, le 17 juillet 1944, j'ai quitté la 602 qui était l'escadrille de la ville de Glasgow.

Ce même jour, une section de huit avions de la 602, commandée par Chris Leroux qui était Sud-Africain, partait en opérations.

Les chefs de dispositif étaient Dany Morgan, Nielsen (un Norvégien), Jacques Remlinger et Chris Leroux qui menait et commandait le groupe.

Sur la route de Sainte-Foy, un des huit avions à touché une grosse Horsch dans laquelle se trouvaient Rommel, qui fut blessé, son chauffeur Daniel et le sergent Hock qui était son porte- serviette.

La RAF n'a jamais voulu dire quel pilote avait touché Rommel considérant que ces hommes faisaient la guerre et qu'ils n'étaient pas là pour tirer les marrons du feu, mais le pilote a certainement changé un peu le cours du débarquement en blessant Rommel.

Nous n'avons pas toujours été bien compris.

Nous menions un combat un peu à part.

Nous étions bien habillés, on mangeait convenablement et tout à coup, changement brutal : la guerre, la pire qui existe, car dans le ciel il n'y a aucun moyen de s'évader ou de se cacher.

Un fois engagé, on est obligé d'aller jusqu'au bout : tuer ou être tué.

Les pilotes allemands étaient extraordinairement bons, souvent beaucoup plus forts que nous.

Ils avaient une expérience extraordinaire.

La plupart d'entre eux avaient fait la guerre d'Espagne, la campagne de Pologne, la campagne de France, la bataille d'Angleterre, la bataille de Russie, la bataille de France et enfin la bataille d'Allemagne.

On se trouvait face à des gens qui avaient 1 000, 1 500 ou 2 000 missions de guerre, ce qui est fabuleux.

Moi, j'en ai 400 et c'est considéré comme un record.

J'ai toujours eu une grande admiration pour les pilotes allemands.

On a beaucoup dit, en 1945-1946, que les grands as allemands comptabilisaient les victoires de toute l'escadrille ou que lorsqu'ils abattaient un quadrimoteur ils comptaient quatre victoires.

C'est absolument inexact et d'ailleurs on a pu le vérifier après la guerre.

Si on prend l'exemple de Marseille en Libye, il n'a été descendu qu'une seule fois et encore par une suite de hasards.

Il a pu sauter en parachute et a recommencé dès le lendemain.

Marseille a remporté plus de 100 victoires en trois mois.

En une seule journée, il en a remporté douze, dont sept contre un escadron sud- africain qui pilotait des Kittyhawk ou des Hurrican.

Tous les as allemands que j'ai pu rencontrer m'ont affirmé que le meilleur tireur que la Luftwaffe ait jamais eu était Marseille (Tout comme le meilleur tireur de la RAF était le Canadien Burling).

Toutes ses victoires ont pu être vérifiées grâce à ses films de combat.

Nous avions en effet des cinémitrailleuses.

Les victoires n'étaient pas homologuées si on ne présentait pas le film du combat.

La RAF a eu la gentillesse de m'envoyer les miens et il faut dire que les plus beaux, les plus « hollywoodiens » sont ceux où je n'ai pas réussi à battre l'avion ennemi.

Ces films permettaient de remettre les choses à leur juste place car on avait tendance à dire « Oh moi, je l'ai tiré à 50 mètres ! » Quand on regardait le film, on s'apercevait que l'avion allemand était à 800 mètres...

Nous faisions beaucoup moins de missions que les Allemands ; ça nous donnait moins de chances.

En août 1944, la Jagensch-wader 300 et 301 a abattu environ 150 quadrimoteurs américains (B 24 et B 17) en trois mois.

La 300 était commandée par Priler.

Son avion, un Focke Wulf 190, fut le premier à arriver le 6 juin à 8 h du matin sur les plages de Normandie.

Priler a abattu plus de 100 avions anglais et américains.

Nous, nous travaillions de manière un peu différente.

On faisait surtout des escortes de bombardiers.

Nous étions souvent retournés par la façon dont se déroulaient certains bombardements...

Ainsi, j'escortais les forteresses le jour du fameux bombardement de Rouen et je peux dire que le doigt sur la gâchette me démangeait très sérieusement dans la mesure où ce bombardement était parfaitement inutile ; je ne crois pas que cela ait avancé d'un jour ou d'une minute la fin de la guerre et cela a tué beaucoup de civils.

Quelle était notre motivation ?

Certainement, nous étions des gamins.

J'avais 20 ans en 1941 ; à cet âge on ne fait pas beaucoup de philosophie politique.

Mais surtout, les Allemands étaient à Paris et c'était intolérable.

De plus, pour un Alsacien comme moi, nous avions abandonné l'Alsace et la Lorraine le 20 août 1940.

C'était un crime inexpiable, la pire de toutes les hontes qui rayait d'un trait de plume les un million huit cent mille morts de la guerre de 1914-1918.

Les Allemands en 14-18 disaient « Nach Paris », nous nous disions « A Strasbourg ».

Voilà quelle était notre motivation.

Le général de Gaulle a écrit sur le livre d'or des FAFL :

 « En répondant à l'appel du 18 juin, que demandiez-vous ? Combattre. Comme pour combattre alors, vous n'étiez pas beaucoup, vous avez beaucoup combattu. Pour vous, dans les ciels d'Europe, d'Afrique de Russie, que d'angoisses vaincues, de périls courus, de compagnons perdus. »  

Ce fut pour nous la plus belle des récompenses.

Le grand écrivain anglais, Bolitho, qui a rédigé de nombreux livres commandés par les services de propagande pendant la guerre a écrit un livre sur le Costal Command dans lequel il fait un portrait de Max Guedj.

A la fin de ce portrait, alors qu'il cherchait à obtenir de Guedj une réflexion sur son père, mort trois mois après le débarquement des Américains au Maroc, il écrit :

« Il était comme une huître. Impossible de l'ouvrir ».

En regardant les yeux noirs de Max Guedj, il dit :

« Que vont devenir ces héritiers de César après la guerre ? Que vont-ils faire ? »

Quand je vois ce que sont devenus mes camarades des FAFL je me dis que ces gens sortaient vraiment de l'ordinaire : le général Fourquet, délégué général de l'armement, Pierre Louis- Dreyfus, banquier, milliardaire, armateur, François Sommer, premier industriel à avoir mis en pratique la répartition des bénéfices avec son personnel, Pierre Mendès France...

Pratiquement tous ont fait de très belles carrières civiles.

 Les Français libres n'étaient pas un ramassis de vagabonds ne sachant que faire de leur existence comme l'affirmait la presse de Vichy.

" Pierre CLOSTERMAN"

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Les Forces Aériennes Françaises Libres 373769 Les Forces Aériennes Françaises Libres 926774 Les Forces Aériennes Françaises Libres 926774 Merci Jean-Pierre  Les Forces Aériennes Françaises Libres 253428 
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