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 Mutineries 1917

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MessageSujet: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMar Déc 01 2009, 19:35

Mutineries 1917 367768


Dernière édition par Guy le Lun Oct 01 2012, 23:29, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMar Déc 01 2009, 19:50

Mutineries 1917 943202 GUY Mutineries 1917 926774 Mutineries 1917 926774 Mutineries 1917 926774
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 14:13

Magnifique Guy superbe post
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 14:45

Quelques fusillés pour l'exemple
Parmi les 600 fusillés pour l'exemple, certains sont restés dans les mémoires, soit parce qu'ils ont été réhabilités, soit parce qu'ils sont représentatifs du traitement qu'ont subi leurs confrères.

France 1914
Eugène Bouret, du 48e régiment d'artillerie, victime du « Shell-Shock » le 29 août 1914, il s'égare et erre à l'arrière du front. Il est arrêté, jugé pour abandon de poste et fusillé avec cinq autres co-accusés le 7 septembre. Il sera réhabilité dès 1917
Marcel Loiseau, du 106e régiment d'infanterie, blessé se rend à l'infirmerie. Il est accusé d'abandon de poste avec mutilation volontaire et fusillé le 12 octobre 1914 à Mouilly. Il est réhabilité en 1922, l'accusation étant infondée.
Les Martyrs de Vingré, du 298e régiment d'infanterie, le caporal Henri Floch, les soldats Jean Blanchard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinault, réhabilités solennellement par la Cour de Cassation le 29 janvier 1921.
Léonard Leymarie, du 305e régiment d'infanterie, condamné pour mutilation volontaire, n'a pu être réhabilité mais son décès porte la mention "Mort pour la France".
Élie Lescop, du 336e régiment d'infanterie, fusillé le 18 octobre 1914, pour abandon de poste et mutilation volontaire, à Souain. Il est réhabilité par la Cour spéciale de justice militaire en 1934.
Jean-Julien Chapelant, sous-lieutenant commandant la 3e section de mitrailleuses du 98e régiment d'infanterie, a été capturé avec une poignée de survivants. Blessé, il réussit à regagner les lignes françaises. Pourtant, il sera condamné à mort pour « capitulation en rase campagne ». Le 10 octobre 1914, il sera fusillé attaché à son brancard dressé contre un pommier.
France 1915

La stèle sur la tombe de Félix Baudy à Royère-de-VassivièreFélix Baudy, maçon de la Creuse a été fusillé avec le soldat François Fontanaud, le caporal Antoine Morange et le soldat Henri Prébost, suite au refus collectif de sa compagnie, du 63e régiment d'infanterie, de remonter à l'assaut. Ils ont été réhabilités en 1934 par la Cour spéciale de justice, cette dernière comprenant des anciens combattants
Mutineries 1917 180px-10

Les soldats Camille Chemin et Édouard Pillet, du 37e régiment d'infanterie coloniale, ont été condamnés à mort à cause d'un malentendu. Leur capitaine les a désignés pour rester à l'arrière afin de surveiller des sacs. Un nouveau capitaine est nommé, celui ci les considère comme déserteurs. Ils sont condamnés et exécutés. Ils seront réhabilités en 1934[15].
Lucien Bersot, du 60e régiment d'infanterie, condamné à mort pour refus d'obéissance; il avait refusé de porter un pantalon en loques et maculé de sang. Il a été réhabilité en 1922 .
Les caporaux de Souain, les quatre caporaux Théophile Maupas, Louis Lefoulon, Lucien Lechat, et Louis Girard, du 336e régiment d'infanterie, ont été condamnés suite au refus collectif de la compagnie de remonter à l'assaut. Ils ont été réhabilités en 1934 par la Cour spéciale de justice, cette dernière comprenant des anciens combattants.
Auguste Gonsard, soldat du 104e régiment d'infanterie, condamné à mort et fusillé en mars, pour abandon de poste par automutilation. Il fut réhabilité en 1925.
Joseph Gabrielli, soldat du 140e régiment d'infanterie. Pauvre d'esprit, illettré et ne parlant que le corse, il avait perdu le contact avec sa compagnie après s'être fait soigner d'une blessure reçue lors d'une attaque. Condamné pour abandon de poste le 14 juin 1915 et fusillé le jour même, il fut réhabilité par la Cour spéciale de justice en 1933.
France 1916
Les sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant, du 347e régiment d'infanterie. Pour s'être repliés sur Verdun alors qu'ils étaient à court de munitions et dans l'impossibilité de recevoir des renforts, sauvant ce qui restait de leur compagnie (une quarantaine d'hommes), ils furent exécutés sans jugement à Fleury-devant-Douaumont le 11 juin 1916. En 1921, Louis Barthou le Ministre de la guerre, écrit aux familles en indiquant, que les deux fusillés sont morts pour la France alors que ces fusillés ne sont pas réhabilités juridiquement. Ces compensations honorifiques et militaires sont complétés par des réparations financières. Ils seront réhabilités officiellement en 1926.
Le soldat Le Dû fusillé en septembre 1916, dans l'Oise, pour rébellion.
France 1917
Le caporal Joseph Dauphin, du 70e bataillon de chasseurs à pied condamné à mort car sous l'effet de l'alcool (les permissions avaient été refusées), il aurait tiré quelques coups de fusil et lancé à la cantonade des propos séditieux. Avant cette condamnation il avait reçu en 1915, la Croix de guerre avec palmes pour plusieurs actes héroïques. Promu caporal, il reçut par trois fois une citation pour sa conduite exemplaire au combat. Il n'a pas été réhabilité.
François Marie Laurent du 247e régiment d'infanterie, originaire de Mellionnec est souvent cité comme ayant été exécuté "parce que ce Breton ne savait pas le français". N. Offenstadt produit (page 41) le certificat du médecin militaire, le docteur Buy, qui le soupçonne de mutilation volontaire, alors qu'il est blessé à la main gauche. La contre-expertise de 1933 conclut que la pièce médicale du dossier est insuffisante pour prouver une mutilation volontaire. Il est réhabilité en 1934
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 14:49

Les exécutions sommairesCette estimation de 600 fusillés pour l'exemple ne prend pas en compte les exécutions sommaires. Celles ci sont relatées dans les carnets de guerre des soldats. Ainsi les Mémoires d'un troupier d'Honoré Coudray du 11e bataillon de chasseurs alpins explicite les exécutions sommaires auxquelles il a assisté :

En juillet 1916, un chasseur est accusé de dévaliser les morts, blessé par les artilleurs, il est abattu par son commandant. Coudray commente "le taré P.... a trouvé un moyen rapide de suppléer au conseil de guerre,....aucun interrogatoire, aucune enquête". Pour masquer son crime, le commandant inscrit la victime dans la liste des morts au champ d'honneur ;
En octobre 1916, un jeune chasseur de la classe 1915, paniqué, fuit le front pendant un bombardement. Le commandant le convoque : "monte sur le parapet", le commandant le suit et le tue d'une balle dans la tête.
Outre les informations d'Honoré Coudray, il est intéressant de connaître ses convictions : catholique, monarchiste et fervent partisan de l'ordre, il reproche aux mutins de 1917 leur attitude de rébellion. Ainsi il démontre que la critique des exactions de cet officier n'est pas liée à un parti pris contestataire.

Les motifs des condamnations

En 1914, les condamnés sont principalement accusés de s'être volontairement mutilés un membre (main, pied). Laisser sa main traîner au dessus de la tranchée était passible du conseil de guerre.

En 1915 et 1916, on assiste de plus en plus à des désertions, puis se développent deux formes de crimes :

le refus d'obéissance devant l'ennemi. Cette dénomination issue de la justice militaire est le prétexte à des condamnations totalement arbitraires notamment lorsque les généraux n'étaient pas satisfaits d'un repli de troupes ;
l’abandon de poste. Il s'agit de désertion dans la majeure partie des cas.
En 1917, les condamnations concernent des comportements collectifs. Les célèbres mutineries du Chemin des Dames restent gravées dans les mémoires tant par leur caractère exceptionnel que dans la répression qui suivit.

Le Poilu ne refuse pas de se battre mais il refuse d'attaquer à outrance. À Craonne, plus de cent hommes mouraient à la minute lors des sanglants assauts commandés par le général Nivelle.
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:11

Le 16 mars 1915, les inculpés comparaissent devant le Conseil de guerre de la 60e division demandé par le général Réveilhac avec ce motif : « refus de bondir hors des tranchées ».
« Quiconque montait devait être fauché littéralement soit par les nôtres, soit par le feu des mitrailleurs allemands. », déclare le caporal Maupas lors de son interrogatoire.
Le verdict acquitte les 18 hommes du rang et 2 caporaux (Gosselin et Lorin). Seuls 4 autres caporaux, l'un originaire de Bretagne et trois originaires de Normandie, (département de la Manche), sont condamnés à mort le 16 mars 1915. Si le refus de sortir des tranchées était indiscutable, cette décision était celle de tous les hommes et le choix de ces 4 caporaux fut totalement arbitraire. Soit ils étaient tous coupables, soit aucun ne l'était.
Le lendemain, 17 mars 1915, en début d'après-midi et deux heures environ avant que n'arrive le recours en grâce qui commuait la peine en travaux forcés, les quatre caporaux sont fusillés par leurs camarades du 336e régiment d'infanterie :

  • Théophile Maupas, 40 ans, instituteur de Le Chefresne ;
  • Louis Lefoulon, 30 ans, cheminot aux Chemins de fer de l'Ouest à Caen ;
  • Louis Girard, 28 ans, horloger, originaire de Blainville résidant à Paris 17e arrondissement ;
  • Lucien Lechat originaire de Le Ferré, 23 ans, garçon de café à Vitré.

Maupas, marié, avait 2 enfants ; Lefoulon vivait en concubinage et avait un enfant. Girard, marié, avait aussi un enfant, seul Lechat était célibataire.
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:33

Merci Sylvain et maraninchi pour ces compléments forts intéressants
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:35

maraninchi a écrit:
Le 16 mars 1915, les inculpés comparaissent devant le Conseil de guerre de la 60e division demandé par le général Réveilhac avec ce motif : « refus de bondir hors des tranchées ».
« Quiconque montait devait être fauché littéralement soit par les nôtres, soit par le feu des mitrailleurs allemands. », déclare le caporal Maupas lors de son interrogatoire.
Le verdict acquitte les 18 hommes du rang et 2 caporaux (Gosselin et Lorin). Seuls 4 autres caporaux, l'un originaire de Bretagne et trois originaires de Normandie, (département de la Manche), sont condamnés à mort le 16 mars 1915. Si le refus de sortir des tranchées était indiscutable, cette décision était celle de tous les hommes et le choix de ces 4 caporaux fut totalement arbitraire. Soit ils étaient tous coupables, soit aucun ne l'était.
Le lendemain, 17 mars 1915, en début d'après-midi et deux heures environ avant que n'arrive le recours en grâce qui commuait la peine en travaux forcés, les quatre caporaux sont fusillés par leurs camarades du 336e régiment d'infanterie :

  • Théophile Maupas, 40 ans, instituteur de Le Chefresne ;
  • Louis Lefoulon, 30 ans, cheminot aux Chemins de fer de l'Ouest à Caen ;
  • Louis Girard, 28 ans, horloger, originaire de Blainville résidant à Paris 17e arrondissement ;
  • Lucien Lechat originaire de Le Ferré, 23 ans, garçon de café à Vitré.

Maupas, marié, avait 2 enfants ; Lefoulon vivait en concubinage et avait un enfant. Girard, marié, avait aussi un enfant, seul Lechat était célibataire.

Ils ont été réhabilités en 1934 par la Cour spéciale de justice, cette dernière comprenant des anciens combattants.
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:38

Guy a écrit:
Merci Sylvain et maraninchi pour ces compléments forts intéressants

Merci a toi Guy c'est un sujet si vaste il y aurai beaucoup a dire dessus
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:41

tu as été plus vite que moi Mutineries 1917 991300

La réhabilitation


Dès la fin de la guerre, la veuve de Théophile Maupas, soutenue par la Ligue des droits de l'Homme contactée dès le mois d'avril 1915, entama un combat pour la réhabilitation de son époux et des autres caporaux fusillés de Souain ; combat contre les institutions, mené sans relâche, qui dura près de deux décennies et qui, en-dehors de son activité d'institutrice, l'occupa à plein temps. Le 11 avril 1920, le ministère de la justice refusait d'examiner le dossier. Le 26 mars 1922, le dossier des caporaux de Souain était rejeté par la Cour de cassation qui jugeait sur la forme sans trouver à redire sur le fond, puis une seconde fois le 21 avril 1926. Blanche Maupas créait alors le « Comité Maupas » qui deviendrait en 1928 « Comité national pour la réhabilitation des victimes de guerre ».

Par deux fois, malgré le long travail d'enquête, l'accumulation des témoignages et l'épaisseur des dossiers constitués par Blanche Maupas et la Ligue des Droits de l'Homme, les demandes de réhabilitation avaient été rejetées. Eulalie Lechat, la sœur du caporal Lechat, avait elle aussi créé un comité en 1923 avec l'aide de la Ligue des Droits de l'Homme. Le caporal Lechat fut ré-inhumé au cimetière du Ferré le 16 octobre 1924. Pendant plusieurs années, des meetings. furent organisés dans toute la France ; la presse régionale et nationale ne cessa de parler de l'affaire et les soutiens affluèrent de dizaines d'associations de mutilés de guerre et d'anciens combattants. Il y eut de nombreuses signatures de motions, des protestations devant la Chambre des députés, toutes demandant la réhabilitation des caporaux de Souain.

Il fallut cependant attendre jusqu'au 3 mars 1934 pour que la Cour spéciale de justice accepte de juger sur le fond et donne un avis favorable à la réhabilitation des 4 caporaux de Souain. Cette cour, nouvellement instaurée pour examiner les dossiers en suspens des Conseils de guerre, comprenait, à côté des juges et à parité, des représentants des anciens combattants. Les épouses des fusillés reçurent le franc symbolique au titre de dommages-intérêts, mais l'essentiel était que ces 4 hommes soient réhabilités dans la mémoire des Français et que leurs veuves puissent enfin faire valoir leurs droits à pension. Blanche Maupas avait pu, à titre individuel, obtenir cette compensation dès 1921.
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:44

bon ben je met mon post a la poubelle ,Mara a eté plus rapide que moi Mutineries 1917 991300

Merci Mara
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MessageSujet: Re: Mutineries 1917   Mutineries 1917 Icon_minitimeMer Déc 02 2009, 15:58

Sylvain a écrit:
bon ben je met mon post a la poubelle ,Mara a eté plus rapide que moi Mutineries 1917 991300

Merci Mara

Mutineries 1917 754478 Mutineries 1917 754478 Mutineries 1917 754478 Mutineries 1917 754478 Mutineries 1917 33802 Mutineries 1917 33802 Mutineries 1917 33802 Mutineries 1917 33802 Mutineries 1917 33802
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